Dossier tueurs en série, Tome 1 : Zodiac Killer

Un thème difficile et pourtant racoleur que celui des sérial-killeurs.
Quand on voit le contenu des documentaires, séries et films sur le sujet, on se dit, que inévitablement ce genre de BD en 48 page sera, aux mieux, trop légère, au pire caricaturale.
Dans ce premier tome, l'avantage du 'cas' est qu'il n'a jamais été identifié et qu'on peut se défaire allègrement de la dimension psychologique du criminel, de son passé et de l'étendue de sa motivation.
Ca passe, donc, mais c'est tout de même très survolé...
Côté dessin, je n'ai pas du tout aimé. C'est froid et ça manque de personnalité et la mise en couleurs n'arrange rien...

Pour celui ou celle qui est fascinée par les tueurs en série oui qui voudrait en savoir plus sur ces personnes qu'il vaut mieux ne jamais croiser, cette collection pourrait être une aubaine.

Pourrait être, je dis bien, parce que, ma foi, je l'ai trouvée guère épaisse alors que le dossier du Zodiac est, lui, énorme.

Évidemment on me rétorquera que traiter pareille affaire sur 48 pages de bédé, ce n'est pas évident et je le conçois.

Mais, en terminant cette bédé, j'ai un goût d'inachevé en bouche et pas à cause du fait qu'on n'a jamais coincé le tueur et que l'auteur ne peut pas nous proposer un nom.

Juste parce que j'avais la sensation qu'il aurait fallu plusieurs tomes pour esquisser l'affaire correctement.

Si j'ai apprécié les dessins, j'ai trouvé les couleurs fort monocordes, dans des tons les plus souvent jaunâtres ou sombres, ce qui devient lassant pour les yeux sur la fin. J'aurais préféré des couleurs sépias pour installer une ambiance rétro.

De plus, j'ai trouvé que les voitures étaient dessinées fort écrasées, très larges, fort basses et peu réalistes, même selon les modèles de l'époque.

Si vous avez vu le film de David Fincher, cet album ne vous apprendra rien de plus et si vous ne savez rien de rien, et bien, cet opus ne fera que vous abreuver de quelques gouttes de savoir, de quoi aiguiser votre appétit et votre curiosité.

L'auteur ne fait que reprendre les faits les plus marquants de l'affaire, comme les messages codés qui furent envoyés par le tueur et décryptés par un professeur d'histoire et sa femme alors que le FBI et CIA firent choux blanc…

Malgré tout, j'ai passé un bon moment de détente et je compte tout de même me pencher sur les autres serial killer de la collection, juste pour étoffer ma culture générale et avoir des sujets de conversations gore aux prochains repas de famille.

(2,5/5)

Lien : https://thecanniballecteur.w..

Le "tueur du zodiaque", un tueur en série célèbre aux USA qui fit trembler la Californie durant les 70's. Cette affaire reste actuellement un des grands mystères criminels des USA et les hypothèses sont assez nombreuses quant à l'identité de l'auteur de ces crimes, car oui, il n'a jamais été attrapé.

Une sorte de Jack l'Éventreur des temps modernes (enfin, moins moderne aujourd'hui) qui suscitent encore beaucoup d'interrogations, de fascination et qui est à l'origine de nombreuses créations littéraires, cinématographies, etc.

Ici, c'est le neuvième art qui revient sur cette énigme policière. L'histoire est simple dans sa construction car elle reprend les faits marquants de l'affaire, qui firent certainement la une des journaux à l'époque. Ainsi, on revit les principaux meurtres mais on revient également sur les messages codés qui furent envoyés par le tueur puis décryptés par un professeur d'histoire et sa femme (alors que le FBI, la CIA et Cie firent choux blanc !). Bref, tous les moments clefs sont présentés au lecteur.
Il n'y a pas vraiment d'éléments supplémentaires, si ce n'est en fin d'histoire, un rapide constat des choses à l'heure actuel.

En ce qui concerne les dessins, le style semble plutôt classique et est agréable. La légère teinte sépia des couleurs donnent un petit côté vieillot aux planches plutôt intéressant, une sorte de filtre à travers lequel on redécouvre l'ambiance des années 60-70.

Il s'agit donc là d'une mise en image des faits rassemblés en un récit plutôt objectif, me semble-t-il en tout cas, de ce qu'à pu être l'affaire du Zodiac à l'époque. Il ne faut pas espérer de réponse si c'est ce que vous chercher...
Dans la même veine, on se plongera alors dans les films reprenant cette affaire, avec parfois un parti pris pour telle ou telle solution hypothétique.

Compliqué de raconter l'histoire d'un tueur dont on sait finalement peu de choses.
Cette BD nous fait un résumé du dossier sans s'éterniser sur chaque meurtre. J'ai trouvé que c'était quand un peu rapide et brouillon. Encore une fois il est difficile d'expliquer toute l'histoire en moins de 50 pages.. J'ai tout de même apprécié la lecture et le dessin.

A l'instar de Jack l'éventreur, le dossier du tueur du Zodiac reste un mystère encore aujourd'hui.
Plus de 2500 personnes interrogées, 37 meurtres revendiqués mais cela pourrait être bien plus..
Il aurait probablement pu être arrêté après le meurtre du taxi mais le témoin à signaler avoir vu un noir..

Presque 60 ans après l'énigme reste entière malgré l'enquête d'une équipe spéciale "Zodiac" et du FBI.

L'histoire a inspiré plusieurs romans et films dont le fameux "Zodiac" de David Fincher en 2007

Pourquoi s'est il arrêté ? Est-il mort ? Est ce qu'il était un flic et finalement il a pris peur ?
Une dernière théorie évoque un complot monté par des proches de la police pour masquer les crimes liés au trafic de drogue mais quelle est la vérité ? le dossier étant clôt depuis avril 2004, nous ne saurons sûrement jamais..

"Dossier tueurs en série" est une série de la collection Serial Killer qui a pour but de proposer des one-shots consacrés aux tueurs en série les plus marquants. Elle débute ici par le mystérieux "Zodiac-killer" qui fit 37 victimes dans les années 60/70 et poursuivra avec "Le Vampire de Sacramento" et "Ted Bundy". L'énigme du tueur du Zodiaque n'est toujours pas résolue, 40 ans après les faits, mais a déjà inspiré pas mal d'écrivains et cinéastes («Dirty Harry» de Don Siegel, «The Zodiac» d'Alexander Burkley et le récent «Zodiac»).

Voici donc l'histoire d'un type dont on ne sait pas grand-chose et cela se remarque au niveau du récit. La psychologie du tueur en série est à peine développée, les meurtres s'enchaînent de manière décousue, les différentes scènes ne suscitent pas plus d'émotion que de vulgaires faits divers relatés en dernière page du journal. Bref, cela manque cruellement d'âme. de plus, la narration est assez mauvaise et ne parvient jamais à entraîner le lecteur dans ce climat d'angoisse qu'il espérait trouver en lisant ce thriller.

Au niveau du graphisme, quatre dessinateurs se sont partagé le crayon pour réaliser cet album : Serge Fino, Dan Popescu, Rodier et Morissette. La transition entre les quatre styles assez proches est plutôt réussie et la colorisation de Stambecco vient homogénéiser le tout. Malheureusement, également ici, aucune atmosphère oppressante ou angoissante n'est ressentie.

Bref, annoncé comme un thriller palpitant, ce tome tend plutôt vers le documentaire trop fade et trop peu documenté. Et l'avis «Interdit aux moins de 16 ans» sur cet album pas angoissant pour un sou me fait bien rire, surtout quand on connaît l'âge moyen du public Soleil.