AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Un monde si tranquille tome 2 sur 3
EAN : 9782840554639
56 pages
Delcourt (01/01/2004)
3.32/5   65 notes
Résumé :
Surnommée « Grande Gueule » par ses collègues techniciennes de surface aux Transports Doublet, Nina risque de perdre sa place. Chauffeur dans la même entreprise, Castor est poussé vers la porte par ses collègues. Mais ni Castor ni Nina ne peuvent envisager de se retrouver à la rue... Cest Samuel Faure, directeur des ressources humaines, qui va soccuper de leurs cas à ses risques et périls.
Que lire après Un monde si tranquille, tome 2 : AnticyloneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
3,32

sur 65 notes
5
0 avis
4
7 avis
3
6 avis
2
3 avis
1
0 avis
Nina est femme de ménage chez les transports Doublet. Mais, ayant un peu honte de son métier, elle fait croire à son père et sa fille qu'elle est affréteuse, parce que, paraît-il, ça fait plus classe. N'ayant pas la langue dans sa poche, elle se fait traiter de grande gueule par toutes ses collègues avec qui elle ne s'entend pas bien. Convoquée par le directeur des ressources Humaines, Mr Faure, elle est menacée de licenciement.
Castor, lui, est chauffeur. Par crainte de perdre son poste, il fait savoir à Mr Faure qu'un piquet de grève est organisé par ses collègues. le problème est que ceux-ci l'apprennent et tentent de le faire virer. Ayant pour mission de livrer de précieux vases à Rome, il se fait rattraper par ses compagnons d'infortune, un brin rancuniers, et n'accomplit donc pas son travail. Il est alors, lui aussi, menacé de prendre la porte.
Ces deux-là, que tout oppose, vont finalement se prêter main forte, quitte à en payer le prix...

Une fois encore, Davodeau croque dans l'humain et la solidarité. Tout en finesse et rondeur, cet album traite d'un sujet fort, plus que jamais d'actualité, qui touche toutes les classes sociales : la perte d'un emploi. La question est de savoir jusqu'où serions-nous prêts à aller pour garder notre boulot?
Toujours égal à lui-même, Davodeau nous offre des dessins réalistes et touchants qui collent parfaitement avec le scénario. Des couleurs attendrissantes et un graphisme sincère, encore du grand Davodeau !

Un monde si tranquille, Anticyclone... un précieux rayon de soleil dans cette grisaille ambiante...
Commenter  J’apprécie          230
Nina et Castor sont salariés dans la même entreprise de transports. Après avoir fait des infidélités à l'équipe de chauffeurs, Castor est devenu indésirable. Nina, tête de turc de ses collègues qui la surnomment 'grande gueule', est également sur la sellette. Chacun des deux s'accroche pour garder sa place, quitte à se tirer dans les pattes. Au milieu : le Directeur des Ressources Humaines pour arbitrer.

La peinture du milieu professionnel est intéressante : manipulation par les cadres, difficulté de travailler en groupe, clans, malaise au travail, estime de soi que doit procurer un emploi - le fait d'en avoir un, mais aussi son contenu, pour soi et aux yeux des autres -, spectre du chômage...

Un album émouvant et sombre, dans lequel on retrouve des esquisses du personnage central de 'Lulu femme nue'. Un peu d'humour (la scène du moustique) et, brièvement, une ambiance de camaraderie qui rappelle d'autres ouvrages de l'auteur ('Quelques jours avec un menteur', notamment).

Quoi qu'il en soit, je ne suis guère emballée par ce récit qui semble s'éparpiller. Jusqu'à présent, les BD-reportages de Davodeau m'ont davantage séduite que ses fictions, parfois excessives, peu crédibles. C'est le cas ici, tandis que, paradoxalement, le contexte social est très réaliste.
Commenter  J’apprécie          170
Ce deuxième tome de la série BD Un homme si tranquille tourne autour du travail, ou plutôt du contrat de travail comme facteur d'intégration sociale (et de revenus mensuels).

Etienne Davodeau imagine Nina, une mère de famille élevant seule sa fille grâce à l'aide son père, et assurant les revenus familiaux grâce à un emploi de femme de ménage dans une grosse société de transport (même si elle fait croire à sa fille, grâce à des cartes postales, qu'elle voyage partout en Europe). Comme elle a son caractère, et qu'elle s'entend mal avec certaines de ses collègues, la voilà en voie de licenciement. Castor un de ses collègues chauffeur veut lui un CDI et est prêt à tout pour cela. Les deux ont des raisons de craindre la décision du patron, alors quand il leur est possible d'enlever le DRH, c'est ce qu'ils font…

Le scénario fait penser à Cadres noirs de Pierre Lemaitre, en bien moins fin (j'allais dire moins travaillé...). Des gens normaux, de bonne volonté, broyés par le monde du travail et qui dérapent.
Cette série date un peu et depuis Davodeau a pensé et dessiné des BD « documentaires » bien plus intéressantes que cet album « polar-social ».
Commenter  J’apprécie          120
Avec Anticyclone, Étienne Davodeau nous plonge dans une fable sociale à l'heure de la précarité. Comment tout peu basculer en une seconde et comment certaines personnes se retrouvent prêtes et surtout obligées à tout pour survivre. Et comment certains patrons, conscients de cette misère et de ce besoin de travailler, abusent de la situation.

C'est dur, c'est noir, c'est sordide, c'est la triste réalité de certains milieux.
Davodeau, à sa façon, et un peu comme Florence Aubenas dans ses livres, nous plonge au plus profond d'une société qui va mal et qui maltraite une partie de sa population.

Le livre ne plaira pas à tout le monde, d'ailleurs même en étant un grand fan de Davodeau, je n'ai pas été embarqué complètement par cet ouvrage. Mais il donne à voir une réalité qu'il est nécessaire de ne pas occulter et rien que pour cela je suis satisfait de l'avoir lu.

Commenter  J’apprécie          130
La jungle sociale

Si l'on se contente d'une lecture au premier degré, narrant simplement une "aventure" avec sa succession d'incidents, l'intérêt est correct mais laisse sur sa faim en raison d'une fin peu claire.
Plusieurs point interpellent sur la cohérence du déroulé en dehors du fait que l'on ne connaît pas bien l'antériorité de la vie de l'héroïne principale. le fait, par exemple que les employés grévistes utilisent les camions de la société de leur propre chef et mène une chasse à l'homme sur les routes. le fait que les camions s'avèrent plus rapides qu'une simple camionnette. le fait que des oeuvres d'art précieuses voyagent sans précautions particulières.
On se demande également ce qui pousse cette femme à chercher à retrouver les deux protagonistes principaux afin de les aider.
La fin n'est pas vraiment très claire non plus.

Par contre, si l'on ressort de cette lecture en en prenant les aspects symboliques, si l'on s'attarde aux aspects symboliques plus qu'à l'histoire brute elle-même, la BD prend une autre dimension. Les sujets abordés se révèlent un être un regard social.
On y trouve la précarité de l'emploi et la difficulté des mères isolées, le poids des nécessités de rentabilité dans une entreprise, la prédominance du financier sur l'humain, la bataille féroce interne entre les employés eux-mêmes pour garder ou trouver un emploi, les conduites extrêmes pour justement garder cet emploi. Les solitudes également que l'on trouve à tous les niveaux : de la mère célibataire qui doit de battre pour s'en sortir à celui qui ne vaut, à aucun prix, retourner dans la rue, via le DRH isolé entre sa propre personnalité et les implications de sa fonction.
Ensuite, cette personne qui s'attache à retrouver les deux personnages principaux dont la vie part en pleine déconfiture peut être l'allégorie des associations humanitaires.
Enfin, la fin peut-être considérée comme l'illustration que jamais rien n'est sûr dans ce monde du travail.
Le titre évoque bien l'intention de l'auteur. Apparemment tout va bien mais dès que l'on gratte un peu c'est une jungle qui apparaît, à tous les niveaux : du directeur de l'entreprise qui fait face à la concurrence aux employés aux emplois constamment menacés en passant par le DRH qui doit faire abstraction de sa sensibilité pour appliquer les directives au risque de mettre en danger son propre emploi.

Au final, un ouvrage avec ses faiblesses mais plutôt intéressant, au graphisme agréable et plutôt réaliste, suffisamment descriptifs sans être surchargé de détails inutiles. Les personnages sont aisément identifiables toujours grâce à ce crayon efficace.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Hé ! Arrêtez de m'emmerder avec ça ! Je ne suis pas "gentil" ! Je ne suis pas "un brave homme" ! Je suis un cadre. Un professionnel avec des responsabilités. Dans un contexte concurrentiel.
Commenter  J’apprécie          50
Il y a quelques années, on disait chef du personnel, c'était plus clair.
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Étienne Davodeau (59) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Étienne Davodeau
Trois nouveaux titres rejoignent notre collection de poche ! Et non des moindres : Les Ignorants, Martin Eden et Sang noir. Trois incontournables du catalogue de Futuropolis, à tout petit prix, le 22 mai en librairie.
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (121) Voir plus



Quiz Voir plus

Douce France

L'histoire commence à Lyon, devant le 89 montée de l'Observance, "c'est donc ici, devant chez lui qu'il s'est fait tuer (...) le 3 juillet 1975, à 2h42 du matin. (...) " dit l'un des personnages faisant référence au juge...............?............ surnommé "le Sheriff".

François Michel
François Fayard
François Renaud
François Courrières

10 questions
35 lecteurs ont répondu
Thème : Cher pays de notre enfance: Enquête sur les années de plomb de la Ve République de Etienne DavodeauCréer un quiz sur ce livre

{* *}