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3,79

sur 2424 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je l'avais lu étant enfant et l'avais trouvé trop long. J'y suis revenue à l'âge adulte avec plaisir et l'ai beaucoup apprécié. Comme quoi, parfois il suffit juste d'attendre le bon moment !
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inspiré d'une aventure vraie, ce récit nous transporte loin de la civilisation et nous fait rêver d'une vie plus aventureuse. un grand classique
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Je connaissais dans les grandes lignes l'histoire de Robinson Crusoé comme on connait quelques grands classiques, comme des histoires racontées, mais je ne l'avais jamais lu. L'oubli est réparé.
Je ne vais pas revenir sur le détail de l'histoire de ce naufragé, homme industrieux qui ne se laisse pas abattre. Il a en effet très vite compris qu'il a désormais la vie devant lui sur cette ile déserte pour aménager son territoire. Et là, j'emploie le possessif volontairement.
Première édition de ce livre : 1710. Donc début XVIIIes, l'époque des grands navigateurs, des traversées vers l'Amérique et du commerce triangulaire. Robinson n'est pas un blanc européen (anglais pour être précis) pour rien. Même quand il la quitte, son île reste son territoire, son domaine, les habitants, ses sujets (blancs) qui ont besoin de quelques sauvages (noirs) pour les aider au travail. Sa grotte est son château, et sa cabane, sa métairie et résidence secondaire dans laquelle il va dormir quelques nuits de temps à autres pour se ressourcer.
Robinson reconstitue en miniature une société nouvelle ou le blanc reste le maitre. On peut aussi dater l'époque au style littéraire. Et je conçois difficilement un journal de naufragé aussi bien rédigé
Je vais par la suite lire la relecture/réécriture faite par Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique, puis la version de Chamoiseau, L'empreinte à Crusoé, lu une première fois il y a quelques années pour le premier prix Océan.
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Cela ne m'étonne guère que le roman de Daniel Defoë destiné à la jeunesse aie été souvent édulcoré, tronqué,passé à la moulinette d'un moralisme bêtifiant. Je viens de terminer le texte intégral dans une vieille édition Marabout, celle traduite par Pétrus Borel. Nonobstant le style un peu archaïque de la traduction on découvre un héro bien éloigné du preux écologiste avant l'heure qui recueille Vendredi pour en faire un ami le tout dans un décor de rêve où la "nature" ne peut qu'être bonne. Daniel Defoë était un homme de son temps et Robinson porte certainement sa "vision" du monde. Dans l'essor fantastique de l'Angleterre de la fin du 17e siècle son héros ne pouvait être qu'un négociant et un marin. Ce qu'on ne dit pas aux petits enfants qui lisent "Robinson Crusoë" dans une édition pour la jeunesse c'est que Robinson était aussi un vil esclavagiste , c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il fit naufrage puisqu'il allait chercher sur les côtes de Guinée quelques esclaves pour sa plantation du Brésil (et ceci en fraude car le Portugal avait paraît-il un monopole sur la traite des esclaves). Alors non seulement il s'adonnait à la "traite" , ce qui est un point Goldwin de discussions de fin de soirée, mais , en plus , il tuait les bébés animaux !
"(......) je tuai une bique qui avait auprès d'elle un petit cabri qu'elle nourrissait, ce qui me fit beaucoup de peine.Quand la mère fut tombée, le petit chevreau, non seulement resta auprès d'elle jusqu'à ce que j'allasse la ramasser, mais encore quand je l'emportai sur mes épaules, il me suivit jusqu'à mon enclos. Arrivé là, je la déposai par terre, et prenant le biquet dans mes bras, je le passai par dessus la palissade dans l'espérance de l'apprivoiser. Mais il ne voulu point manger, et je fus donc obligé de le tuer et de le manger moi-même".
Sincèrement peut-on laisser lire cela à ses enfants (mes petits enfants pour mon compte...) eux qui versent une larme quand la maman de Bambi est cernée par un incendie et que Marguerite , la vache de Fernandel dans la Vache et le prisonnier, est abandonnée dans un pré allemand alors que le dit Fernandel prend le train pour la France !
Vous l'aurez compris j'ai chargé la mule. Ce que je veux dire c'est que la sensibilité des lecteurs de l'époque n'a rien de commun avec la nôtre. Nous nous offusquons que des hommes aient pu vendre et acheter d'autres hommes mais toute l'économie et le commerce hors Europe était fondé sur le commerce triangulaire. D'ailleurs lorsque Robinson, au début de l'ouvrage lors de ses premiers voyages comme négociant , fait naufrage et est capturé comme esclave par les Maures, il ne se rebelle pas, n'invoque pas "Les Droits de l'Homme". Il ne pense qu'a s'échapper. Pragmatisme anglo-saxon peut-être...

Le séjour sur l'île (que j'étais sûr de situer dans le Pacifique...alors qu'elle se situe dans les Caraïbes) ne dure qu'une petite centaine de pages (sur 630). le reste du livre raconte les multiples aventures du héros. Car il a la bougeotte Robinson. Alors qu'une opportunité lui permet de retrouver son pays le revoilà naviguant sur un navire commandé par son neveu. Il revient dans "son"île où prospère une petite communauté sur laquelle il entend bien régner . Là se situent une bonne cinquantaine de pages moralisatrices et moralisantes (dé....)qui ont dû barber pas mal de lecteurs ! Constatant que ses "colons" vivent avec des femmes indigènes (des sauvages de peuplades cannibales) sans être passé par les sacrements du mariage , Daniel Defoë nous inflige un pensum indigeste où l'on voit Robinson dialoguer avec un prêtre français (donc papiste) sur la meilleure façon de ramener dans le droit chemin ces âmes perdues....). Car, époque oblige, Dieu et la Providence sont constamment présents dans l'histoire. La Providence toujours invoquée par Robinson pour justifier le hasard des circonstances....
Loin d'un manichéisme qui semble évident si l'on ne prend pas en compte le contexte (l'époque) j'ai trouvé dans le livre des accents précurseurs des Lumières (qui comme on sait doivent beaucoup à la chrétienté). Robinson , toujours très bavard..., ne manque jamais une occasion de mettre en avant son "humanité" : lors des batailles contre les sauvages cannibales qui envahissent "son" île, lors des nombreuses aventures en mer (batailles encore...),et même lors de ses transactions commerciales (là on a du mal à le croire...).

"(....) car je souffrais de voir tuer de pareils pauvres misérables sauvages,même en cas de défense personnelle, dans la persuasion où j'étais qu'ils croyaient ne faire rien que de juste, et n'en savaient pas plus long. Et, bien que ce meurtre pût être justifiable parce qu'il avait été nécessaire et qu'il n'y a point de crime nécessaire dans la nature, et je n'en pensais pas moins que c'est là une triste vie que celle où il nous faut sans cesse tuer nos semblables pour notre propre conservation, et, de fait, je pense ainsi toujours ; même aujourd'hui j'aimerai mieux souffrir beaucoup que d'ôter la vie à l'être le plus vil qui m'outragerait."

Autre passage prémonitoire : Robinson fait escale à Madagascar. Il y a une embrouille (un marin viole une native). Les indigènes tuent deux marins en représailles. Pendant la nuit l'équipage part incendier le village et massacrer la population. Nous sommes blasés . Algérie, Vietnam....et combien d'autres avant. Ce qui est remarquable c'est que Robinson prend ses distances avec le pogrom ; général de la Bollardiere avant l'heure.
Sinon les aventures continuent : l'Inde,le détroit de Mallaca,la Chine, retour par la terre ferme , enfin, dans son Angleterre natale pour y finir sa vie.
Et nous les babas cools soixante-huitards qui frimions devant les nanas pour avoir fait Paris-Kaboul en deuche (Aller-retour quand même...).




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Naufrage !! Eh oui, naufrage.

De quoi, de qui exactement ?

D'un simple héros de roman ou bien d'une parcelle de vie ayant traversée trop vite le carrefour des rendez vous d'un jour.

Vivre, est ce cette route qu'il faut s'attacher à suivre ?

Toujours suivre, quoiqu'il en coûte et nous déroutent ?

Ou bien est ce ces sursauts qui, parfois, nous assaillent et nous interrogent ?

Pour, finalement, nous confronter à nous même, nos certitudes et fondements, aussi réels soient ils.

Aux regards étrangers les reflets, souvent se troublent et se froissent?

Etre seul avec les autres est il si improbable que cela, avec cette multitude n'ayant de cesse de faire et refaire ce que l'on ne veut plus ?

Drôle de gens, non que ces gens là, n'est ce pas ?

On se quitte, on se perde de vue, on se retrouve face à face. Et, soudain, l'autre est différent de nous.

Est ce bien normal cela ? A lire pour, peut être y réfléchir.
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Indémodable pour l'été et les envies d'aventures !
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Publié en 1719, Robinson Crusoe est considéré comme l'une des oeuvres fondatrices du genre romanesque (avec le Don Quichotte ou encore La princesse de Clèves). Inspiré par l'histoire d'Alexandre Selkirk, Robinson Crusoe narre les aventures d'un jeune Anglais qui quitte York et connait les affres de la capture, au large de l'Afrique, puis l'échouage sur une île totalement déserte où il restera de nombreuses années.
Peu à peu, Robinson retourne à l'état de l'homme originel - le fameux état de nature -, se faisant cueilleur, éleveur, agriculteur, bâtisseur, potier, s'entourant d'animaux puis se faisant sauveur d'un homme destiné au festin d'un groupe d'anthropophages. Vendredi, c'est son nom, devient un compagnon essentiel pour Robinson.
Robinson est un être humain qui change des représentations héroïques d'alors. En lui s'opère la lutte éternelle du bien et du mal car Robinson se révèle aussi bien capable de tuer que de chérir la vie. Roman chrétien, aussi, Robinson Crusoe est une leçon de vie, de rédemption mais aussi une manifestation de la dépendance de l'homme face à son destin.
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Dès notre plus tendre enfance, notre imaginaire est nourri de contes, légendes et histoires dont on a parfois du mal à connaître l'origine mais qui finissent par nous être si familières qu'on se retrouve tout étonné, lorsque parvenus à l'âge adulte, nous redécouvrons ces personnages et aventures fabuleuses et que nous nous apercevons à quel point ces petites histoires que l'on croyait enfantines sont riches en enseignement et bien plus complexes qu'elles ne le laissent paraître.
Robinson Crusoé fait partie de ces mythes littéraires qui font la richesse de notre patrimoine culturel mondial. Précurseur d'un genre , la vie de cet aventurier fictif créé par Daniel de Foe a inspiré par la suite nombre d'autres récits, films et oeuvres en tout genre que l'on a coutume de désigner sous le nom explicite de « Robinsonnades ». Les exemples sont légion mais parmi les plus célèbres on peut citer le Robinson Suisse de Johann David Wyss, Sa Majesté des Mouches de William Golding, L'Île mystérieuse de Jules Verne et la célèbre réécriture Vendredi ou les limbes du Pacifique par Michel Tournier.
Je me souviens qu'en classe de 5ème, ma professeur de français avait choisi de nous faire étudier la version pour enfants du roman de Michel Tournier : Vendredi ou la vie sauvage. Et je me rappelle à quel point j'avais été déçue de ce choix car « je connais déjà l'histoire euh ! Moi je veux lire Fantômette !». Plus de vingt ans après et sur les conseils insistants de mon mari, j'ai voulu revenir à la source et redécouvrir les aventures de Robinson Crusoé par Daniel de Foe.
Je sais qu'il existe une traduction toute récente du roman, néanmoins j'ai lu celle qui faisait foi depuis le XIXème siècle c'est-à-dire la traduction de Petrus Borel que j'ai beaucoup appréciée malgré quelques tournures étonnantes ( apparemment le style de De Foe n'a pas été respecté) et les quelques coquilles que comportait mon édition. A ce propos, j'ai lu une édition poche GF-Flammarion vieille de vingt ans et pourtant le livre est comme neuf, les pages sont toujours d'un blanc éclatant, je ne peux pas en dire autant de mon édition du même âge d'Une vieille maîtresse de Barbey d'Aurevilly chez Folio … ( les éditions GF-Flammarion sont définitivement mes éditions poche préférées !)
Premier constat, je me suis rendue compte que j'ignorais complètement ( ou avait complètement oublié ?) quelle avait été la vie de Robinson avant le naufrage et son arrivée sur l'île c'est-à-dire de quel milieu social il était, quelles étaient les raisons de son voyage en mer et quelles étaient les circonstances du naufrage etc … Et j'ai donc découvert un jeune homme de condition moyenne que son père souhaitait voir prendre le même chemin que lui : celui d'une vie douce et tranquille, certes modeste mais à l'abri des vicissitudes de la pauvreté et de l'ambition. Mais la jeunesse est folle et veut voir le monde, Robinson fait peu de cas des désirs et des avertissements d'un père au discours prophétique et fuit le foyer familial. Ses premiers pas chaotiques sur les ponts des navires sont bien près de le faire revenir à la raison et par là même à la maison. Mais la jeunesse est folle et surtout entêtée. Robinson persiste dans sa voie maritime, traverse moultes péripéties qui sont pour le personnage autant de mauvais présages et pour le lecteur autant d'occasions d'appréhender la mentalité de l'époque ( nous sommes au XVIIème siècle) que de s'en offusquer. Ne serait-ce qu'à travers les raisons qui poussent Robinson à effectuer le voyage au cours duquel il fera naufrage. Seul rescapé de la catastrophe, Robinson nage jusqu'à une île déserte et doit alors organiser sa survie.


Critique très longue donc suite (pour les courageux) sur le blog :

http://cherrylivres.blogspot.fr/2015/06/robinson-crusoe-daniel-de-foe.html
Lien : http://cherrylivres.blogspot..
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C'est un très bon livre j'ai beaucoup aimé.
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L'esseulement n'est pas la Solitude. On peut vivre dans l'esseulement et dans «Robinson Crusoé» Daniel Defoe le décrit très bien, c'est très vrai, de quelqu'un qui l'a vécu. L'intensité ressentie dans l'esseulement est sans équivalent dans les situations ordinaires de la vie, il y a une exaltation, une sorte de transe. Quand Robinson implore ou rends grâce à la Providence, je n'y vois pas du tout une sorte de trope répétitif, mais bien plutôt l'évocation de sentiments rarement éprouvés : la prière ou l'action de grâce.
Par ailleurs valoriser l'esseulement est mal perçu, voir méprisé... Si l'individu se suffit à lui-même, alors… Ainsi le roman subit des attaques indirectes et inconscientes, ce serait la caution de l'esclavagisme, du racisme… Ces critiques reflètent la peur d'être seul : craignez plutôt la Solitude dans la société.
L'individu existe-t-il en dehors de la société? Est- ce qu'on est encore aussi loin, qu'à l'époque de Defoe, de comprendre cela?

Un des défauts mineurs du récit est que la fin est bâclée, mais c'est sans importance : Robinson c'est moi, c'est toi.



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