Que le système éducatif français conduise à des performances moyennes ou médiocres en termes de compétences, de dynamisme et de confiance en soi des jeunes justifierait à soi seul un réexamen en profondeur de sa structuration. Il y a plus grave, à savoir l'incapacité à réduire les inégalités des chances provoquées par les conditions socio-économiques des familles, voire l'existence de mécanismes internes qui les renforcent.
La crise actuelle est, comme toute crise, porteuse de risques et d'opportunités. Risques de voir la solidarité se replier en raison des contraintes financières et d'un renforcement des comportements individuels des mieux nantis; risques que les éléments les plus apparents et les plus médiatiques (les grands plans sociaux de grandes entreprises et leur traitement social) masquent les précarités plus diffuses mais plus profondes.
Le niveau de formation de la population en âge de travailler est l'un des facteurs le plus importants de la croissance et de l'élévation du niveau de vie.