Nous avons tous une chambre indienne,une partie obscure insoupçonnée qui, au gré des rencontres, détermine un comportement adapté ou inadapté selon les points de vue.
Voilà un peu ce que
Michel Déon(auteur du XX° siècle, à l'oeuvre connue et reconnue, qui a obtenu le prix Interallié pour
Les poneys sauvages) nous démontre dans Les espérances trompeuses.
Olivier Garancières, jeune professeur de lettres, croise Ines, la belle, secrète et sensuelle Ines,la suit puis la rencontre vraiment dans un cours de peinture, fréquenté également par son cousin Michel, grand amateur de
Sade.Amoureux fou, Olivier entraine Ines dans une liaison torride(surtout pour lui), puis ils partent en vacances l'été en Italie.
Michel est assassiné et le maître nageur Carlo soupçonné.
Suite à certaines révélaions d'Ines, Olivier, désespéré, rompt et se fait muter au Canada, abandonnant du même coup sa soeur Georgette handicapée dont il était le seul repère, il rencontre Yolande à laquelle il confie ses doutes et qui choquée le traîte d'infirme.
Ines ambivalente, parfois douce, parfois violente,n'hésitait pas à crier "Tue le! Tue le!" pour transmettre sa hargne à Jean le boxeur lors de ses combats. Que cache-t-elle?
Quelle était la nature de ses relations avec Jean et Michel?
Peut-on laisser condamner un innocent lorsque l'on est tenu au secret?
L'abandon est-il moral lorsque le désamour vous oblige à
partir?
Les rencontres ont-elles un sens?
Le bien, le mal, que de questions s'affrontent dans
Les trompeuses espérances, surtout lorsqu'il est question de vie ou de mort.
Et une conclusion:"pour jouer sa vie il faut savoir son rôle"!
Une écriture sensible, de beaux portraits psychologiques.Un livre qui tient en haleine d'un bout à l'autre et interpelle le lecteur!