« À la faveur de la nuit », À la mystérieuse,
Se glisser dans ton ombre à la faveur de la nuit.
Suivre tes pas, ton ombre à la fenêtre,
Cette ombre à la fenêtre c’est toi, ce n’est pas une autre c’est toi.
N’ouvre pas cette fenêtre derrière les rideaux de laquelle tu bouges.
Ferme les yeux.
Je voudrais les fermer avec mes lèvres.
Mais la fenêtre s’ouvre et le vent, le vent qui balance bizarrement la flamme
et le drapeau entoure ma fuite de son manteau.
La fenêtre s’ouvre : Ce n´est pas toi.
Je le savais bien.
Votre sang charrie-t-il des grelots au gré de vos sanglots ?
La pitié dans le dogme consiste-t-elle à prendre les dogues en pitiés ?
LE char de la chair ira-t-il loin sur ce chemin si long ?
Marais salants où sont les bouches
sans symetrie
que j'aime
housses de cretonne
fleche seules
Remettez-les sur mon coeur
et
Asseyez-vous sur mes genoux
Les caresses de demain
nous révèleront elles
le carmin des déesses ?
Oh ris cocher des flots
Auric hochet des flots
au ricochet des flots
Poésie - La voix - Robert DESNOS