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EAN : 9782211230629
96 pages
L'Ecole des loisirs (14/09/2016)
4.28/5   48 notes
Résumé :

Sothik est né en 1967 dans un Cambodge en pleine tourmente. Il a trois ans quand la guerre civile fait rage, huit ans quand les Khmers rouges prennent le pouvoir.

Du jour au lendemain, tout change. L’argent est aboli, les livres sont détruits, la religion interdite, la propriété privée n’existe plus.

Sothik et sa famille doivent quitter leur maison en laissant tout derrière eux et prouver sans cesse leur obéissance au nouveau ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Sothik Hok naît en 1967 dans une famille heureuse. Son père, autoritaire et actif, est employé dans l'industrie du tabac tandis que sa mère, plus douce et paisible, se consacre à sa petite famille. Dans ce village de la région de Kompong Cham, la plupart des habitants sont paysans, que ce soit la culture du riz, du soja, de l'arachide ou de la canne à sucre. Propriétaire de quelques terres et de deux maisons, la famille Hok, comparée à d'autres, est fortunée. Pourtant âgé de trois ans, Sothik ne va pas à l'école, comme le font sa soeur et son frère aînés, partis étudier à Phnom Penh. En effet, le pays est en guerre, l'école n'est que ruines, la terre ravagée par les bombes que larguent les Américains. Une guerre qui n'est pas la leur mais celle des Américains et des Vietnamiens. Les communistes cambodgiens, les Khmers rouges promettent la fin de ces combats. Ces révolutionnaires que l'on surnomme "l'armée de la forêt" descendent vers la capitale et s'en emparent avant d'occuper tous les villages. Ce sera le début d'une dictature qui durera une dizaine d'années...

Marie Desplechin, lors d'un voyage au Cambodge en 2014, fait la connaissance de Sothik Hok, alors responsable cambodgien de l'association Sipar qui aide au développement de la lecture dans le pays. À la fin de son séjour, l'auteure lui propose d'écrire l'histoire de son enfance. C'est ainsi qu'est né Sothik... Dans ce roman poignant et saisissant, ce dernier nous raconte les quelques années durant lesquelles les Khmers rouges s'emparèrent du pays et imposèrent une terrible dictature à partir de 1975. En quatre ans, le Cambodge perdit plus de 2 millions de personnes, dont 9 enseignants sur 10. Une tragédie que Sothik Hok vécut au plus près. Séparé de sa famille, se nourrissant de maigres denrées, travaillant sous la force, se débrouillant tant bien que mal pour survivre, témoin des exécutions, des destructions de livre et de l'abolition de l'argent et de la propriété privée. Ce court roman, destiné à la jeunesse, trouvera un bien large public tant il est nécessaire de ne pas oublier ce que vécurent les Cambodgiens et ce pays qui, aujourd'hui, panse encore ses plaies. En se confiant à Marie Desplechin, Sothik Hok nous livre un témoignage bouleversant de ses yeux d'enfant qui n'ont jamais pu effacer ces années terribles et cette enfance volée. Tian agrémente ici et là quelques croquis habiles et bienvenus.

Merci Cécile pour le prêt...
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Quatre ans de la vie d'un petit garçon cambodgien dans les années 70, sous la dictature des Khmers rouges.
On retrouve les différentes formes d'oppression évoquées par Rithy Panh dans 'L'Elimination' et dans son film d'animation 'L'image manquante' * : intellectuels (ou supposés tels) déchus de leurs fonctions et traqués, familles chassées de leurs habitations et divisées, toute propriété bannie (y compris montres, vêtements, lunettes), travail des enfants, famine organisée, insalubrité...

Ce court témoignage est à la fois sobre et poignant, finement illustré par Tian, également auteur d'une série BD pour adultes sur cette période noire de l'histoire cambodgienne ('L'année du Lièvre').
Parfait pour sensibiliser les adolescents aux inepties et aux ravages meurtriers des dictatures en général, et des révolutions 'rouges' de l'après-guerre en Asie en particulier (qui ont bien poussé sur le terreau fertile du bazar induit par les colonisations occidentales)...

PS : je fais court, pour une fois - voir les extraits, éloquents, ou mieux, lire ce court récit, ou voir le film : * http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=220804.html
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Je trouve que Sothik est un très beau livre car c'est une histoire réelle qui raconte l'aventure et l'histoire d'un petit garçon. Il s'appelle Sothik, vit au Cambodge dans la region du  Kompong Cham et il est né en 1969 dans une famille heureuse. Son père, autoritaire et actif, est employé dans l'industrie du tabac tandis que sa mère, plus douce et paisible, se consacre à sa petite famille.
Je n'aime pas vraiment lire mais ce livre m'a pourtant énormément plu pour son histoire fabuleuse remplie d'aventures. Je vais vous en dire un peut plus à ce sujet : alors que Sothik n'a que trois ans c'est la guerre civile au Cambodge et le petit village ou habite Sothik et en danger. Plusieurs personnes sont assassinées. Sothik viens de fêter ses 8 ans et les Khmers rouge on pris le pouvoir : du jour au lendemain, tout change. L'argent est aboli, les livres sont détruits, la religion interdite et les maisons ne leur appartiennent plus. Sothik doit partir lui et sa famille en laissant tout derrière eux. Un jour les Khmers rouges décident de séparer les enfants de leurs parents pour mieux les éduquer. Peu après Sothik rejoint un groupe d'enfants, mais il n'a plus de famille et il souffre beaucoup. Alors il va tout faire pour survivre mais le problème c'est que la où il est, il est surveillé et ne peut pas faire ce qu'il veut…
Je ne vous en dirai pas plus et je vous laisse rentrer dans son histoire réelle à en couper le souffle !!!

Baptiste

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Sothik vit au Cambodge avec sa famille mais les Khmèrs Rouges imposent leur gouvernement arbitraire sans argent, sans médicaments et sans école. Ces Khmers prétendent avoir une société égale et une vie en collectivité… Mais c'est l'enfer !

Mari Desplechin n'a pas écrit Sothik toute seule mais avec Sothik Hok qu'elle a rencontré lors d'un voyage au Cambodge. Sothik veut raconter sa vie avec les Khmers.

Cette oeuvre est très réaliste car non seulement cette histoire est vraie, mais grâce au talent inouï d'écriture de Marie Desplechin on se croit dans la peau du personnage. C'est ce qui m'a plu ainsi que l'histoire en général. Je recommande ce livre aux personnes qui aiment les témoignages et les récits réalistes.

Matthieu
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J'ai adoré le livre car il y a du drame et un peu d'action j'ai aimé l'accord des mots de liaison la vocabulaire de la peur et beaucoup présent ces avec ça que l'histoire d'un garçon qu'il s'appelle Sothik née en 1967 dans la ville de Cambodge. Il y a trois ans quand la guerre civil fait rage, les Khmer rouge prennent le pouvoir et tout a changer.Les livres out été détruits, les religion on été interdites,les propriétés privées n'existent plus.Les famille de Sothik été séparé. La famille de Sothik doivent quitter leur maison en laissant tout derrière eux.

Aymen
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Critique littéraire de Sothik
Le petit mais très intelligent Sothik est un jeune garçon né en 1967 au Cambodge. Sothik mène une vie agréable car il est d'une famille aisée, mais il y a les américains qui bombardaient son pays.Un jour les Khmers rouges sont venus dans le pays en disant qu'ils allaient les aider et tout faire pour que tout le monde vive dans l'égalité ,mais depuis qu'ils sont venus ,la vie quotidienne est toujours plus mauvaise et difficile .Les Khmers rouges separent enfants de leurs parents , et imposent des règles difficiles à respecter comme l'interdiction de manger seul, de ramasser où cueillir de la nourriture, de porter des lunettes........
Dans le village ils ont droit à manger que deux fois par jour: de l'eau avec dedans un peu de riz et quelques liserons d'eau. J'ai trouvé du plaisir à lire ce livre car il se lit très très vite, il est assez mouvementé, intéressant et beau lire comme Sally Jones de Jakob Wagellus. Je vous conseille de lire!

Mamadou

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Marie Desplechin est journaliste et écrivain français de livres pour enfants et adultes, lors d'un voyage au Cambodge elle propose à Sothik Hok, le directeur de l'association française SIPAR qui aide au développement de la lecture dans le pays, d'écrire avec lui l'histoire de son enfance gâchée par le régime des Khmers rouges.
Après la guerre d'Indochine et les bombardements des Américains, les Khmers rouges prennent le pouvoir à partir de 1975, ils imposent une dictature jusqu'en 1979.
L'argent est aboli, les écoles détruites, les livres sont brûlés, la religion est interdite, les villageois ont été dépouillés de leur maison, les familles les plus riches ont été massacrées.
Sothik n'a que huit ans quand il a été séparé de ses parents, pour rejoindre une brigade d'enfant de son âge. Ils sont obligés d'aller travailler dans les rizières, ils doivent obéir aux ordres des Khmers rouges qui les privent de nourriture, d'hygiène et de soins. Sothik est le témoin de massacre fait par les khmers rouges contre les riches, les bourgeois, les enseignants et les religieux.
Comment Sothik a- t- il réussit à survivre? Je vous laisse le découvrir…

J'ai aimé ce livre car il m'a fait connaître à travers l'histoire de Sothik, ce qui s'est passé au Cambodge en 1975. Histoire que je ne connaissais pas avant d'avoir lu le livre avec la dictature des khmers rouges avec ses atrocités.
Ce livre m'a touché il est très émouvant car ils ont tué des pauvres gens qui n'ont rien demandé.
J'ai éprouvé beaucoup de sympathie pour Sothik et pour son histoire. C'est un personnage attachant, très débrouillard.

Un livre à lire absolument que je recommande à ceux qui sont passionnés d'histoire avec de très belles illustrations de Tian.

Cédric

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C'est un livre difficile à lire au début mais par la suite on fini par rentrer dans l'histoire. C'est l'aventure d'un garçon qui se nomme Sothik , qui est naît en 1967 dans une famille heureuse. Son père , autoritaire et actif , est employé dans l'industrie de tabac tandis que sa mère plus douce et paisible , se consacre à sa famille. Dans ce village de la région du Kompong cham , la majorité des habitants sont des paysans. Compare à d'autre famille, les Hoks sont riches car il a pas mal de terres a cultivée.A trois ans Sothik ne va pas à l'ecole comme ses frere et soeur , car le pays est en guerre , les terres ravages par les bombes américains. Enfin , les Khmers rouges enlèvent les enfants a leurs parents pour les éduquer a leur idée . Sothik rejoint un groupe de garçons de son âge avec lesquels il devra travailler .

Hugo
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Merci a Sothik Hok de nouis avoir raconte cette histoire et Merci aussi à celle qui à ecrite cette sublime histoire : Marie Desplechin
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Sothik est un jeune Cambodgien qui vit avec ses parents et ses frères et soeurs. La famille est le plus important pour lui, mais tout cela risque bien d'être chamboulé quand les khmers rouges vont prendre possession du pouvoir et bouleverser de nombreux repères...
Après l'arrivée des khmers rouges, toutes les familles sont séparées pour le plus grand malheur de Sothik qui n'a même pas le droit de parler avec ses parents. Malgré l'imposante interdiction, le jeune Cambodgien continue de voir sa famille pour échanger de la nourriture et prendre des nouvelles. Bientôt il sera impossible de les revoir et le protagoniste va finir par croire que sa si précieuse famille l'a oublié...
Ce livre est super, car l'histoire de ce jeune Cambodgien Sothik Hok est très touchante d'autant plus que c'est une histoire vraie.
J'ai également été touchée par le fait que toutes les familles soient séparées et que tout le monde n'avait qu'une idée en tête, retrouver tous ses proches.
Un petit point faible pour garder l'esprit critique; dans ce livre il y avait beaucoup trop de description sur leur conditions de vie certes difficiles mais moins de détails aurait été plus appréciable.
Mis à part ce petit défaut, c'est un livre dans lequel il y a de l'action et je le répète c'est une très belle histoire dépaysante d'autant plus que c'est un récit de vie authentique.

Ambre

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Captivant, émouvant !
Sothik un jeune garçon né en 1967, vit paisiblement avec sa famille dans un petit village du Cambodge. du jour au lendemain leur vie va tourné au cauchemar: l'arrivées des Khmers rouges dans leur pays, obéir aux ordres et bien d'autres. Au moment ou ils prennent le pouvoir au sein du pays la vrai aventure commence ! Plus rien et toléré, tout est interdit. Les personnages importants dans cette histoire seront persécutées. Sothik et sa famille doivent abandonner leurs terres et quitter leur maison. Les Khmers rouges enlèvent les enfants des bras de chaque parents pour en faire des esclaves. J'ai beaucoup accrochée a ce livre, en dévorant chaque pages. Ce livre fait référence a la réalité car encore de nos jours, dans certains pays des enfants sont capturés pour travailler (esclavage). Sothik est vraiment un enfant courageux ce qui permet de rentrer encore plus vite dans l'histoire: il chasse sur les terres interdites, seul face au ravagent de la guerre et aux ordres des Khmers rouges. A votre tour de découvrir cette magnifique histoire !

Ambre.m
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Marie Desplechin a recueilli les souvenirs d'enfance de Sothik Hok, né au Cambodge en 1967.
Cette année là, une rébellion éclate dans le nord-est du pays et se répand. Après la guerre civile en 1975, les khmers rouges prennent le pouvoir et appellent le pays "Kampuchéa démocratique".
Au nom de l'idéal révolutionnaire, la monnaie, l'institution familiale, la propriété privée et la religion sont bannis. Les dirigeants éliminent ceux qui n'ont pas le profil voulu et les membres de leurs familles. La famine organisée et la maladie contribuent aussi à l'extermination.
En 1979 les khmers rouges sont chassés par des troupes vietnamiennes. De 1975 à 1979, environ 20% des Cambodgiens ont péri, ce qui représente 1,5 à 2 millions de décès.

Le récit de Sothik est celui de sa survie dans cet environnement : « Je me consacre juste à survivre, ce qui me demande à la fois de savoir obéir sans réfléchir, et de réfléchir sans cesse aux moyens de désobéir pour accéder à de la nourriture ».
Il met en évidence les aberrations du système instauré par les khmers rouges, les moyens utilisés pour contrôler les individus, y compris leurs pensées. Même si l'auteur, devenu adulte, a un regard critique sur l'idéologie qui lui a été enseignée, on ressent sur l'enfant qu'il était alors l'imprégnation du lavage de cerveau dont lui et ses compatriotes ont été l'objet.

Cette terrible expérience est relatée avec finesse, ce récit peut donc être lu dès le collège, et ce sans limite d'âge supérieur.

• un grand merci à Babelio et à l'Ecole des loisirs pour cette découverte, qui complète ce que j'ai appris grâce aux oeuvres de Rithy Panh (L'Elimination, L'Image manquante).
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Lors d'un séjour au Cambodge en 2014, Marie Desplechin fait la connaissance de Sothik Hok, directeur de Sipar, une association qui milite pour le développement de la lecture au Cambodge par la création des bibliothèques et la publication des livres.

Au fur et à mesure du temps qu'ils passent ensemble, Sothik raconte son enfance à Marie Desplechin, et puis, ils décident de travailler ensemble à l'écriture ce livre, illustré par Tian.

Dans un style sobre, mais percutant Sothik raconte sa vie quand il était petit garçon. Il mène une vie agréable et plutôt aisée avec ses parents, frères et soeurs dans la région de Kampong Cham. Quand il a 3 ans, les Khmers rouges s'installent dans son village. Prétendant vouloir instaurer la justice (après la guerre avec le Vietnam et les Etats-Unis), les Khmers rouges infligent des lois et règles de plus en plus difficiles aux villageois.

Avec le temps, c'est le système de l'Angkar – le régime totalitaire des Khmers Rouges - qui se met en place : l'argent ne vaut plus rien et en cas de besoin on troc, les livres sont brûlés, la religion est interdite, les classes dites « intellectuels » sont éliminés ainsi que les minorités. Les familles sont éclatées, on sépare les enfants de leurs parents afin qu'on puisse les endoctriner dès leur plus jeune âge aux idées du régime. Désormais tout le monde doit porter les mêmes vêtements parce que tout le monde est égal : un pyjama noir et un foulard rouge, le krama (écharpe en coton avec un motif à damier) obligatoires.

L'enfer s'installe alors dans la vie du jeune Sothik. Séparé de ses parents et sa famille, il doit travailler dans la rizière et rencontre quotidiennement le risque de mourir s'il ne respecte pas les règles absurdes qui lui sont imposés par le Khmers Rouges. Sothik a beaucoup souffert du manque de nourriture. Les Khmers Rouges tuent les gens qui ont osé cueillir un fruit ou manger un poisson qu'ils avaient péché car c'est contraire au principe de la collectivité. le pouvoir des Khmers Rouges influence déjà la pensée de nombreux Cambodgiens, qui ne savent plus penser par eux-mêmes. On se méfie de son voisin et même de sa propre famille qu'on n'hésite pas à dénoncer le cas échéant. Beaucoup de Cambodgiens trouvent la mort dans les circonstances atroces.

Séparé des siens pendant presque 4 ans, Sothik survivra.
Sothik raconte qu'une fois, le Cambodge libéré par le Vietnam en 1979, qu'il a eu du mal reprendre sa vie d'avant, il ne savait plus ce que c'était d'avoir des sentiments ou de pouvoir penser librement. Heureusement, il s'en sort et il reprend ses études. Aujourd'hui il est diplômé en littérature et civilisation russes et aussi en pédagogie.

Cette époque odieuse que toute une population a dû subir est racontée d'une manière juste et tout à fait accessible au jeune public comme aux adultes. A l'école nous n'apprenons pas grande chose de cette période et l'histoire de Sothik et ses compatriotes permet de mieux la comprendre et de ne la jamais oublier.
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critiques presse (1)
Ricochet
26 décembre 2016
Juste un magnifique livre qui donne à réfléchir.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
[...] chez nous [avant la révolution khmère], l'injustice est la règle : la plupart des riches sont très riches, et la plupart des pauvres, très pauvres. Et aucun espoir que les choses changent. Les enfants de familles pauvres ne reçoivent pas d'instruction valable et personne n'aide leurs parents. Alors, quand les Khmers rouges promettent qu'ils vont en finir avec l'injustice et créer une société de l'égalité parfaite, sans argent ni propriété, où plus rien ne distinguera les citoyens entre eux, où tout le monde aura le même vêtement et la même coupe de cheveux, ils sont d'accord. Quelqu'un qui ne possède rien n'a rien à perdre.
(p. 20)
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Dans le Kampuchéa démocratique – le nouveau nom du Cambodge -, la vie d'un homme ne vaut rien ? Alors que dire de la vie d'un enfant ? Comme le répète le slogan révolutionnaire : "Vous garder en vie ne nous rapporte rien, vous supprimer ne nous coûte rien."
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Je vis avec les Khmers rouges depuis que j'ai trois ans. Je me suis habitué à leur présence. Ils nous ont fait la leçon. J'ai adopté leur manière de penser. Je suis persuadé que tout le monde doit vivre à la campagne, comme nous, et se faire paysan, comme l'ont fait mes parents. Il est très facile d'endoctriner un enfant.
(p. 33)
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Je me suis construit une vie. Mais je n'ai pas oublié mon enfance confisquée par les Khmers rouges.
Les souvenirs que j'en garde sont terrifiants. Il a pourtant fallu que je continue avec eux. Sans chercher à oublier le passé, je suis obligé de vivre dans le présent et pour l'avenir. Si j'y parviens, c'est peut-être que les douleurs, quelles qu'elles soient, sont plus faciles à guérir chez un enfant que chez un adulte. En tout cas, c'est ce que je me dis.
(p. 91)
Commenter  J’apprécie          92
Quand des frères et soeurs arrivent, ils viennent se glisser dans le lit maternel. Je suis horriblement jaloux. J'aime trop ma mère pour la partager. Ce gros bébé a passé deux ans et elle le nourrit encore au sein ! Moi j'ai dû arrêter quand j'avais un an... Je me venge. Je raconte à Socheat la terrible histoire de l'enfant qui tétait toujours sa mère à deux ans : quand elle n'a plus eu de lait, du sang est sorti de son sein, et puis de l'os et puis elle est morte ! Socheat m'écoute les yeux écarquillés d'horreur. Il arrête de téter du jour au lendemain.
(p. 10)
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