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La ville sans vent tome 1 sur 2
EAN : 9782017108443
448 pages
Hachette Romans (15/04/2020)
4.16/5   736 notes
Résumé :
A dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyperborée.
Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d ‘Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ça tombe bien, elle a tendance à les déclencher…
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Critiques, Analyses et Avis (233) Voir plus Ajouter une critique
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Lastyanax est un mage de génie. Alors seulement âgé de 19 ans, il devient ministre d'Hyperborée après la mort énigmatique de son mentor. Au moment de choisir son disciple pour compléter sa candidature, il sera marqué par sa rencontre avec Arka, jeune fille de 13 ans, très débrouillarde et au caractère bien trempé qui semble ne pas avoir été éduquée dans le moule très protecteur de la ville sans vent. Alors que Lastyanax enquête sur la mort de son mentor, les deux nouveaux comparses que tout oppose ne s'attendaient pas à se retrouver autant mêlé dans des problèmes politiques et des complots dont ils ne connaissaient pas du tout l'ampleur.

La ville sans vent d'Éléonore Devillepoix est un roman de fantasy adolescent très prometteur. L'univers dépeint, bien que très politique, est décrit avec fluidité. Ma première déception est d'ailleurs le fait de très peu sortir de la ville d'Hyperborée. L'univers d' Éléonore Devillepoix semble très complet et plein de finesse politique, mais on ne fait que de l'entrevoir ici et cela m'a un peu frustrée je l'avoue alors que l'intrigue l'aurait permis. le début du roman est très addictif et je suis rentrée très rapidement dans la dynamique de l'intrigue cependant au fur et à mesure, j'ai trouvé que l'on tourné un peu en rond. le roman peut être très lent à certains moments et l'intrigue a vraiment du mal à décoller.

Malgré ces quelques petits reproches, je n'arrive pas à ne pas aimer ce premier tome car, oui, il reste un premier tome et je peux lui pardonner ces deux petits points noirs. Lastyanax et Arka sont deux personnages que j'ai vraiment su apprécier. Avec chacun leur personnalité et leurs défauts, ils sont vraiment attachants et avec une petite dose d'humour bienvenue. La magie a ici une place importante et j'ai beaucoup apprécié les passages concernant l'apprentissage d'Arka, bien qu'elle ne suive pas grand-chose en classe !

La ville sans vent est un roman vraiment divertissant et avec un univers vraiment plein de promesses. Je reste très curieuse de la suite qui, au vu de la fin, saura grandement me ravir et me faire oublier les maladresses de ce premier tome !
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Cela faisait un petit moment que je n'avais pas autant apprécié un nouveau roman fantaisie. La couverture m'a tout de suite charmée entre le choix des couleurs qui donne une ambiance tout à fait en accord avec l'histoire et tous ces détails. J'avais hâte d'en apprendre plus sur cette ville cloîtrée dans cette bulle de verre.

J'ai tout de suite apprécié le fait que Éléonore Devillepoix prenne le parti de nous narrer l'histoire à travers les yeux de différents personnages. Surtout en fantaisie où nous entrons dans des univers uniques et inconnus, je trouve que cela donne une vue plus globale et plus facile à intégrer pour le lecteur. Connaître de surcroît les sentiments et les pensées des protagonistes est, pour moi, quelque chose d'assez essentiel. J'adore comprendre un personnage et cela donne une autre dimension à ce dernier avec ce procédé. Et puis, le dynamisme que cela apporte au récit est un bonus supplémentaire.

Arka et Lastyanax sont nos deux héros. Je les ai aimés tout de suite. Ils sont tous les deux à l'opposé l'un de l'autre. Arka est une jeune amazone débrouillarde, pleine de vie, fonceuse et qui après de nombreux malheurs, décide d'aller chercher son père en Hyperborée. Lastyanax est un jeune mage, tout juste diplômé. Il est intelligent, indépendant, sérieux et intègre. En plus de leur différence d'âge (treize et dix-neuf ans), je sentais que ce duo allait produire des étincelles. Il faut un petit moment avec qu'ils se rencontrent, mais je n'ai pas été déçue de leur alchimie. Leur évolution est d'ailleurs l'une des choses qui m'a le plus plu. On sent, petit à petit, l'affection et la tendresse apparaître. Ils se complètent parfaitement.

Nous rencontrons de nombreux autres personnages durant notre découverte de l'Hyperborée. Cela ne m'a pas le moins du monde gênée, bien au contraire, car j'avais l'impression d'un monde plus étoffé avec cela. Certains m'ont bien entendu marquée plus que d'autre comme les meilleurs amis de Lastyanax ou Symare. Ce dernier a une place très importante dans l'histoire malgré ses quelques apparences et j'ai tout de suite été attirée par lui. Il y a tellement de tristesse autour de lui qu'il est difficile de ne pas être touchée. C'est aussi un des gros points positifs de la ville sans vent. Ses personnages sont nombreux mais aussi très variés au niveau de la psychologie. Il y a un gros travail, même si certains sont un peu caricaturaux. Complexe et riche, cette diversité donne encore plus de poids au monde créé.

Concernant l'intrigue. Elle aussi a de quoi nous accaparer. On sent tout de suite que la superbe ville d'Hyperborée cache bien des secrets. Elle a peut-être une réputation de cité merveilleuse, mais c'est loin d'être le cas. Il y a tellement de complots, de recherche de pouvoir, de magouilles en tout genre… La politique est au coeur de la tempête qui va secouer nos héros, cela va de soi, mais on y découvre aussi une société si inégale avec des citoyens dont les droits sont bafoués à cause de leur sexe et de leur pauvreté. La ville sans vent est loin d'être parfaite.

Chacun essaye de trouver sa place, de chercher un but à sa vie et d'améliorer sa condition. Certains le font avec bienveillance, d'autres n'hésitent pas à écraser ceux qui sont sur leur chemin. S'ajoute à cela de la magie et des créatures légendaires. Il y a un rouage immense qui se met en branle et le voir prendre vie est vraiment intéressant. Pas de faux pas pour moi. Il y a un sens à tout avec cette touche de réalisme qui ne gâche rien, bien au contraire. Il est facile d'imaginer cette ville, ce monde.

La fin est spectaculaire. Impossible de lâcher le livre car on arrive à un point culminant qui va ébranler le destin de tellement de personnages. Une page se tourne, et c'est un nouveau monde qui se profile. Reste à savoir si nos héros prendront les bonnes décisions. Sans surprise, j'ai hâte de découvrir la suite de la ville sans vent.

Lien : https://loticadream.com/la-v..
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Recommandé par un Babeliote dans un challenge, c'est avec plaisir que j'ai découvert ce titre et cette nouvelle série. Je ne m'attendais pas à passer un aussi bon moment.

On suit deux protagonistes : pour commencer, Arka, une jeune adolescente de 13 ans, sans famille et désireuse de retrouver son père qu'elle sait être un mage à Hyperborée, la magnifique cité-Etat au coeur des montagnes, protégée du froid par un dôme. Dans cette cité-Etat, on retrouve aussi Lastyanax, un jeune mage fraîchement diplômé, très ambitieux qui est sur le point de devenir un des ministres de la cité.

J'ai adoré l'univers présenté : la magie, le cadre, l'ambiance très Grèce antique ( sans le cadre méditerranéen), l'aspect politique avec une cité qui d'apparence semble parfaite du point de vue des institutions mais qui a ses propres défaillances et ses propres inégalités, que ce soit par le niveau de vie ou le genre des individus. On a en effet une caste richissime qui vit au septième niveau et des grosses différences de richesses selon les niveaux, atteignant une population profondément pauvre et à la merci du crime organisée. L'aristocratie est dilettante, les institutions peinent à fonctionner correctement, enlisées par la paranoïa du souverain en place. Dans cette société, les femmes sont exclues également de tous droits. A peine ont-elles le droit justement de devenir mage si elles en ont la capacité. Lesdits mages sont complètement mis au pouvoir de l'Etat et s'enorgueillissent de leurs privilèges, la plupart venant justement de familles aisées.
L'autrice est parvenue à mettre une place une très bonne fantasy politique accessible à un public jeune. Malgré le côté young adult, on n'est pas du tout dans de la mièvrerie.

Les personnages sont attachants tout en ayant des personnalités authentiques, avec des défauts. Surtout, j'ai apprécié que ce qui unit nos deux protagonistes ce soit non pas une relation amoureuse mais une relation Maître-Elève qui fonctionne, malgré leurs côtés réservés respectifs. Ce type de relation a le mérite de changer un peu.

On s'ennuie peu et on finit par être complètement happé par l'intrigue. le rythme est bien mené, avec beaucoup d'actions ( sans que ça paraisse superfétatoire) mais aussi des rebondissements travaillés, intéressants et qui offrent de réels développements.

Je me lance directement dans le tome 2 en espérant que la conclusion sera à la hauteur des promesses du tome 1.
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La ville sans vent se trouve au coeur d'un régime verrouillé par un patriarche et une aristocratie crispés sur leurs privilèges. le dôme qui protège les lieux du vent et du froid polaire semble également étouffer toute évolution politique : chaque caste reste cantonnée à son niveau et les préoccupations des basses classes n'ont que peu d'écho au sommet du système. Et pourtant, Lastyanax pourrait bien déjouer tous les déterminismes en grimpant un à un les échelons du pouvoir en dépit de ses origines modestes. Son chemin croise celui de Larka, une adolescente au passé trouble. Leurs quêtes respectives, l'un à la recherche de l'assassin de son mentor, l'autre sur les traces de ses origines, vont se croiser à un moment où sourdent de terribles conspirations politiques...

Le premier roman d'Éléonore Devillepoix, découvert sur le conseil avisé de Livresdavril, a plu à toute la famille : à la suite de mes moussaillons, je suis entrée avec plaisir dans l'univers d'Hyperborée où j'ai aimé voir une allégorie des clivages sociaux et de la marginalisation des minorités, de la mise en scène d'une méritocratie pour mieux préserver l'assise de puissantes dynasties, des jeux politiques de coalitions, de cooptation et de corruption ou encore de la désignation de boucs émissaires pour détourner l'attention des véritables menaces.

L'intrigue mêle judicieusement fantasy, dystopie et enquête criminelle. Cela fonctionne bien dans l'ensemble malgré un rythme un peu inégal, avec un certain flottement en cours de route et au contraire des dernières pages tellement magiques et rebondissantes que j'ai pu avoir un peu de mal à garder le fil. Certains personnages secondaires m'ont, par ailleurs, semblé trop stéréotypés (Phréton ou les trois mafieux par exemple). Cela n'enlève rien au duo de protagoniste, aussi intéressant qu'improbable, notamment grâce aux dilemmes de Lastyanax et à l'impulsivité déroutante d'Arka.

Un bon moment de lecture et un premier roman très prometteur, que je ne tarderai pas, comme mes enfants, à prolonger avec le deuxième tome !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Une cité-État fascinante mais non dénuée de dangers… témoin de la naissance d'un duo inattendu !

En plus d'être absolument splendide, la couverture vous laisse déjà entrevoir l'architecture d'un univers foisonnant construit avec un soin du détail impressionnant. J'ai ainsi été subjuguée, si ce n'est émerveillée par l'imagination et la minutie de l'autrice qui nous plonge dans les rues et les décors si particuliers d'Hyperborée. Une cité-État construite à la verticale, chaque niveau témoignant du niveau de richesse de ses habitants. Si l'idée n'a rien d'original en soi, on ne peut que saluer la manière dont l'autrice se l'est appropriée et l'a développée pour nous en proposer quelque chose d'absolument fascinant et enchanteur.

Une fascination qui pousse les lecteurs à rêver de parcourir, à dos de tortue si possible, cette ville mais pas vraiment à y poser ses valises. Car si Hyperborée est indéniablement majestueuse, la ville est également le symbole d'une politique inégalitaire et profondément injuste : quand le premier niveau se débat dans la fange et est phagocyté par la pègre, le septième niveau, celui des mages, se caractérise par l'aisance et la complaisance devant l'insalubrité et la misère des moins lotis et nantis.

Une situation intolérable, bien que largement tolérée, mais qui pourrait évoluer suite à la nomination du jeune mage Lastyanax au poste de ministre du Nivellement, suite à la mort de son mentor qui occupait jusqu'alors ce poste. Néanmoins, les espoirs du jeune mage vont vite être revus à la baisse, son avis étant loin d'être entendu et écouté et ne suscitant guère l'enthousiasme de ses pairs. Mais c'est surtout une découverte surprenante qui va le déstabiliser et le pousser à mettre les pieds dans un engrenage qui risque fort bien de lui coûter plus que sa carrière. En effet, contrairement à ce qu'il pensait, son mentor n'est pas mort naturellement, mais a été assassiné. Il ne lui en faut pas plus pour se lancer dans une enquête afin de faire toute la lumière sur ce meurtre !

Les débuts des ennuis et de la preuve que son mentor n'était peut-être pas aussi insouciant et indolent qu'il le pensait. En parallèle, il doit assurer le tutorat de son apprentie, Arka, une jeune fille de treize ans dont l'orthographe tend quelque peu à le froisser, mais qui possède bien d'autres talents, du genre de ceux qui vous permettent de rester en vie ! Et quand on habite à Hyperborée, ce n'est clairement pas à négliger. Si j'ai été déçue, dans un premier temps, de la froideur avec laquelle Lastyanax considère son apprentie, je dois avouer que j'ai été convaincue de l'évolution de leur relation que l'autrice a su gérer d'une main de maître.

J'ai, en effet, adoré ce lien quasi fraternel, empreint de pudeur, de défiance et d'affection, qui se développe au fil des pages avec beaucoup de naturel et de réalisme. N'étant pas les personnes les plus expansives et sentimentales qui existent, les deux personnages prendront un certain temps à s'apprivoiser, mais ils finiront par se trouver plus de points communs qu'ils ne le pensaient, dont l'un que je n'avais pas anticipé… Voici donc une relation maître/apprentie qui ne manque pas de saveur et qui prouvera qu'associer un esprit vif et intelligent à la débrouillardise et à un bon instinct de survie, ce n'est jamais une mauvaise idée !

Une histoire complexe et immersive, plus sombre qu'il n'y paraît, qui suscite émotions et interrogations !

L'attention portée à l'univers est indéniable, et le rythme qui monte crescendo ne manquera pas de maintenir votre esprit éveillé et en ébullition. Il faut dire que l'intrigue est tout simplement foisonnante que ce soit au niveau des différents personnages que l'on rencontre, des péripéties, des scènes d'action, des secrets, des différents mystères qui apportent tension et suspense... Pour ma part, j'ai adoré les nombreuses questions qui me sont venues à l'esprit tout au long de ma lecture, notamment sur les capacités hors norme d'Arka, la personne qui semble veiller sur elle en secret et ses motivations, les jeux de pouvoir pour s'emparer d'Hyperborée (dirigée par un souverain obsédé par d'anciennes ennemies et pas vraiment conscient du véritable danger), l'identité du meurtrier du mentor de Lastyanax et celle du père d'Arka… Intuitivement, des connexions s'établissent, des hypothèses se dégagent, mais il reste tellement de zones d'ombre que l'on finit par se laisser porter par les événements, en espérant simplement que notre coeur et les personnages n'y laissent pas (trop) de plumes.

Car loin d'être une gentillette histoire, La ville sans Vent, c'est avant tout un roman dans lequel différents fils s'entremêlent pour tisser une toile complexe dont il est bien difficile d'appréhender tous les enjeux. Si vous aimez les histoires de famille compliquées, de complot, de politique, de campagne de haine pour détourner l'attention des habitants des vrais enjeux et ennemis, et vous perdre dans les faux-semblants et les secrets, vous allez adorer votre lecture. En ce qui me concerne, j'ai vécu à 100% chaque chapitre, chaque révélation, chaque doute, chaque blessure, l'autrice ayant un talent certain pour nous embarquer émotionnellement dans son récit.

Je me suis laissé parfois surprendre, j'ai souvent été bluffée par l'imaginaire de l'autrice, j'ai eu quelques bouffées d'angoisse devant des scènes où nos héros sont clairement en mauvaise position, j'ai été révoltée par certaines actions et complètement soufflée, même si dégoûtée serait plus juste, par le plan machiavélique d'un être qui se révèle fin stratège. Ses actions sont glauques à souhait, mais force est de reconnaître leur implacabilité et la manière dont elles permettent de se jouer du destin tout en se basant sur ce dernier. Il y a du génie, assurément. Dommage pour nos protagonistes qu'il soit utilisé contre eux !

Un duo parfaitement complémentaire, mais des personnages secondaires manquant de profondeur…

Mais rassurez-vous, Lastyanax et Arka ont de la ressource et nous prouveront leur complémentarité. J'ai fini par m'attacher au jeune mage qui se révèle plus nuancé qu'au premier abord, peut-être en raison du décalage entre son milieu d'origine très modeste, et celui bien plus huppé auquel il a accédé grâce à sa formation de mage et son poste de ministre. On sent qu'il veut bien faire, mais il emploie des moyens parfois contestables, et se laisse trop facilement détourner. Imparfait, mais intelligent, travailleur et doté d'une certaine fragilité, il a touché une corde sensible en moi.

Étrangement, alors que j'ai trouvé Arka très courageuse et ai adoré son impertinence et sa tendance à foncer tête baissée, je n'ai pas réussi à m'attacher à cette dernière, l'autrice ne partageant pas vraiment ses émotions. La jeune fille n'en demeure pas moins touchante dans la naïveté avec laquelle elle se lance à la recherche de son père, seul et unique vestige d'une famille idéalisée qui n'a jamais vraiment existé. Ce personnage est pour moi celui qui soulève le plus de questions que ce soit directement ou indirectement, et par conséquent, celui qui apporte le plus de tension, de mystère et de suspense à l'intrigue. On sent qu'il y tout un enjeu autour de sa personne, mais il faudra attendre la dernière partie du roman pour en saisir la teneur. Attendez-vous d'ailleurs à être surpris et à plus d'un titre ! L'autrice a frappé fort avec ce personnage qui va devoir affronter des vérités inattendues et plutôt perturbantes. Heureusement pour elle, elle a l'esprit combatif et peut compter sur ses nombreux talents.

Nous suivons plus particulièrement le mage et son apprentie forte tête et aimant à problèmes, mais le panel de personnages est assez varié. Toutefois, j'ai trouvé qu'on restait très en surface de la psychologie des personnages secondaires. Cela ne m'a pas dérangée outre mesure, l'univers étant d'une telle richesse et complexité qu'il contrebalance ce point, mais j'ai été frustrée par la manière dont est gâché le potentiel d'une mage, Pyrrha. Ce personnage permet à l'autrice d'aborder l'inégalité entre les sexes dans une cité où celles-ci sont cantonnées à un rôle traditionnel et subalterne. Mais là où Pyrrha aurait pu aider à faire avancer les choses, elle se contente d'être désagréable, geignarde, égoïste et versatile… Dommage donc que la cause féminine doucement ébauchée soit sacrifiée en cours d'intrigue sans que l'on ne sache vraiment pourquoi. On notera également des tentatives avortées et peu convaincantes de sentiments amoureux…

En résumé, ce premier tome déploie sous nos yeux un univers incroyable, complexe et d'une grande richesse, mis en valeur par la plume immersive, fluide et rythmée d'une autrice dont je salue l'imaginaire foisonnant. On prend ainsi un plaisir certain à découvrir, au fil des pages et des rebondissements, les dessous et les dangers pernicieux qui menacent une cité peut-être pas aussi bien protégée qu'elle ne le pensait. Entre mensonges d'État, faux-semblants, manipulation, magie, malédiction, secrets de famille, amitié et enquête, vous ne devriez pas vous ennuyer !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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La vie est si fantasque qu’on s’étonne parfois de la voir se conformer, malgré les hasards et les incertitudes, à un plan décidé des années auparavant.
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Au loin se dressait Hyperborée, dont le dôme surgissait de la neige comme une gigantesque bulle dorée. Si Arka n'avait pas été affamée, elle aurait pu passer des heures à contempler la ville. Derrière la surface transparente où se reflétaient les nuages, une multitude de tours rondes, plus hautes les unes que les autres, frôlaient par endroits la paroi intérieure du dôme. Du vert, du bleu, de l'ocre, du rose : cette débauche de couleurs semblait irréelle au milieu des nuances grises de la lande, du ciel et de la montagne.
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- 𝑪'𝒆𝒔𝒕 𝒇𝒆𝒓𝒎𝒆́ 𝒂̀ 𝒄𝒍𝒆́. 𝑽𝒐𝒖𝒔 𝒔𝒂𝒗𝒆𝒛 𝒇𝒐𝒓𝒄𝒆𝒓 𝒖𝒏𝒆 𝒔𝒆𝒓𝒓𝒖𝒓𝒆, 𝑴𝒂𝒊̂𝒕𝒓𝒆 ?
- 𝑱𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝒎𝒂𝒈𝒆.
- 𝒀𝒂 𝒓𝒊𝒆𝒏 𝒅'𝒊𝒏𝒄𝒐𝒎𝒑𝒂𝒕𝒊𝒃𝒍𝒆.
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A peine avait-elle fini sa phrase qu’elle se rendit compte de l’énormité de son erreur. Seule une poignée d’Amazones était au courant du vol des pépites. Une disciple de treize ans n’était pas censée connaître ce genre de choses. Il fallait inventer un mensonge, une justification, quelque chose qui détournerait Lastyanax de la conclusion logique à laquelle ces révélations allaient forcément le mener. Elle s’entendit raconter une histoire compliquée, où il était question d’un oncle napocien enrôlé de force dans l’armée de Lycurgue et présent lors de l’incendie de la forêt. Lastyanax l’écoutait, plus impénétrable qu’un bloc de granit. Elle continua son récit, s’embrouillant dans les faits et les dates, consciente que sa crédibilité s’envolait.
Lastyanax secoua la tête. - Arka, si tu veux mentir, au moins fais-le correctement. Tes histoires sont aussi pénibles qu’un conseil.
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- C’est fermé à clé. Vous savez forcer une serrure, Maître ?
- Je suis mage.
- Y a rien d’incompatible.
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