Contrecoups

Un roman plein de drames, de retournements, mais aussi d'émotions.
Sous une forme qui a fait ses preuves mais pas si fréquente dans la littérature : trois personnages, trois femmes, mais pas de narrateur, c'est leur parole, écrite ou dite tour à tour qui fait l'action.
Une forme d'exploration de ce que peuvent être pour les femmes les amours, les malentendus, les traumatismes, les violences, les dommages de la « femme parfaite », les difficultés à les assumer et les problèmes qu'elles et ils peuvent entraîner dans les couples ou les familles.
Soit Émilie, la femme problématique, Zoé sa soeur, la fille sage et Cécile, leur mère, qui se débat entre l'amour de ses filles, ses problèmes de couple, son travail de médecin et son sens du « bien faire » et de la justice. Elles racontent tour à tour les événements et les répercussions qu'ils ont sur les un(e)s et les autres.
C'est avec Émilie un beau portrait de femme passionnée, excessive, brillante et fragile à la fois. Elle ne s'exprime en son nom propre qu'à partir de la page 178 mais elle concentre le regard de tous.
À la lecture on est ému, compatissant, révolté, séduit, en tout cas impatient de savoir la suite.
Avec comme morale sous-jacente ce qui est écrit en épigraphe, dont cet extrait : « … cet aveu d'impuissance face au réel… nul ne peut prétendre être le scénariste de sa propre vie »

Merci, Nic Diament. Je viens à peine de mettre le pied sur le tarmac et je veux sans attendre vous dire combien j'ai apprécié ce voyage que j'ai fait en compagnie de cette petite escadrille de trois femmes que vous avez lancées dans le ciel de la littérature, dont les avions explosent l'un après l'autre et qui tentent ensuite de se remettre en formation même si leurs zincs volent désormais un peu comme des fers à repasser ! Et, pour rester dans l'idée d'explosion, j'ai énormément aimé votre écriture, explosée justement, mêlant action et réflexion, prose et dialogue, langue parlée et écrite, dans un débit haletant qui, à travers trois récits séparés et formellement distincts, fait ressentir au lecteur, sans tomber dans le mélo, la souffrance, l'angoisse, et le sentiment de vie dézinguée de vos trois personnages.

"Contrecoups" se lit presque comme un polar. Il aurait pu s'appeler "Enchaînements". Quand on l'a commencé on ne peut plus s'arrêter. Même inquiétude progressive dans une ambiance sereine. Mêmes signaux discrets qui sont autant d'alertes. Même enchaînement vers l'éclatement final. Pourtant le livre n'est en rien une histoire policière. C'est une histoire de famille, avec tous ses ingrédients. L'enfance et les rapports au sein du couple : l'absence du géniteur, la violence, la maladie psychologique, l'ivg, le suicide, les yeux fermés, le manque de confiance en soi, mais aussi l'AMOUR. Grande qualité : le langage. Les personnages parlent entre eux et s'adressent à nous dans la langue de tous les jours. Et ici ça n'a rien d'artificiel. C'est une réussite.

merci pour ce second livre !
j'aime les personnages, bien charpentés et pleins de ressources à explorer.
j'aime le style, clair, concis, direct, ce style permet d'accéder au plus près des ressentis des personnages et de se projeter dans notre propre vecu emotionnel
le rythme du recit est enlevé, cela se lit avec avidité
un souhait : j'aurais aimé rester plus longtemps avec cette famille, autrement dit, le livre aurait pu etre plus long à mon gout
merci, j'attends le livre suivant avec impatience

Paroles croisées de 3 femmes (une mère et ses filles), reflets d'histoires d'une famille d'aujourd'hui: émotions, sentiments, recul, regards sur soi et les autres. Comme des aventures qui tiennent en haleine (on se croirait dans un polar), une écriture fluide, un ton juste pour raconter ces tranches de vie. On peut s'identifier à l'une ou l'autre des femmes dont les vies sont pleines de rebondissements. Une sensibilité qui remue et apporte du plaisir à la lecture.