Après avoir écouté
Pascal Dibie au cours d'une émission diffusée sur France Culture, j'ai souhaité lire un de ses ouvrages. Comme il avait cité à plusieurs reprises celui-ci, mon choix a été vite arrêté.
J'avoue avoir été déçue par le contenu pour au moins deux raisons. Tout d'abord, je trouve que le livre ne cerne pas de façon tout à fait stricte son sujet. La chambre à coucher, ou le lit, donne lieu à bien des digressions : les mortifications liées au couchage, l'éducation janséniste des petites filles de Port-Royal, les pieds bandés chez les Chinois, les estampes japonaises... Vous objecterez qu'il s'agit toujours de développements liés au lit, sans doute, mais le fil du propos se perd parfois et l'on a un peu de mal à s'y retrouver.
Second reproche que je formulerai, c'est le côté encyclopédique de l'ouvrage. Non seulement
Pascal Dibie remonte au couchage des hommes des cavernes pour remonter ensuite le cours de l'Histoire humaine (approche verticale), mais il veut aussi décliner la chambre à coucher dans les différentes cultures : la culture inuit, africaine, chinoise, japonaise, hindoue... (approche horizontale). Cela aboutit à citer une foule d'auteurs, d'ethnologues pour – parfois – quelques trop rapides aperçus.
L'ouvrage brasse bien des choses au détriment d'une approche plus originale et mieux circonscrite de son sujet par l'auteur. On aurait aimé connaître l'analyse approfondie du sociologue sur notre chambre à coucher plutôt que de nous confronter à la dilution de son objet d'étude dans une présentation touche-à-tout.