AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253107026
320 pages
Le Livre de Poche (15/03/2023)
2.71/5   112 notes
Résumé :
Ça commence par la mort d’un chien, par des bruits de pas étouffés, par la confiscation de livres. Par le sac de la National Gallery, purgée de ses œuvres. Puis viennent les miradors, érigés pour surveiller les côtes, et des hommes armés, qui parcourent les campagnes en détruisant chaque œuvre d’art qu’ils dénichent… et ceux qui cherchent à les protéger. Ils capturent les dissidents – les écrivains, les peintres, les musiciens et même les célibataires et les couples... >Voir plus
Que lire après EuxVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
2,71

sur 112 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
9 avis
2
4 avis
1
5 avis
Alors là je dis non ! Je trouve un livre sur lequel il est écrit qu'il est publié pour la première fois en français alors qu'il a été publié en 1977, et que c'est un chef d'oeuvre. Je regarde de plus près et là on me vend du rêve : un monde où les artistes sont censurés où tout est normé et où la moindre originalité vous rend suspect : être célibataire, ne pas avoir d'enfant, …. Plus de liberté juste des normes dans lesquelles il faut rentrer de gré ou de force. Je vois les mots rafles, personnalités subversives, réfugiés culturels et à votre avis qu'est-ce que je fais ? Je fonce ! Ça a l'air trop bien. Quelle patate !

Le premier chapitre fini je me dis il y a un truc qui cloche je crois que c'est une fin. Ah mais ce n'est pas un chapitre puisque ce n'est pas un roman mais un recueil de nouvelles. Mais on ne m'a pas tout dit ! Pas grave, haut les coeurs je continue quand même. Deuxième chapitre, ah non on a dit nouvelle,… il ne se passe toujours pas grand-chose. J'ai raté un truc ? Troisième nouvelle, non toujours pas terrible. Ils sont où les méchants et les gentils ? Qui fait quoi ? Je lis, je comprends tous les mots mais le tout mis bout à bout ce n'est pas très clair. Quand même je me fais un peu ch….chabadabada enfin ce n'est pas palpitant quoi.

Je secoue le livre dans l'espoir de voir tomber un mode d'emploi. Rien. Je regarde avant : non je n'ai pas raté le prologue il n'y en pas. Je regarde la préface mais non plus. Vide intersidérale. Tandis que mon enthousiasme se fait la malle et que mon cerveau tente de faire de même (j'ai pas du linge à accrocher ???) mon obstination prend le dessus (elle est pénible celle-là) je continue bêtem… euh bravement.

Dernière nouvelle. Je secoue de nouveau le livre … il est où le chef d'oeuvre ? Je ne viendrais pas de me faire arnaquer par hasard ? Non parce que je veux bien faire preuve d'imagination, ce n'est pas un problème mais si je dois deviner :
- Comment on en est arrivé à cette situation,
- Quelle est précisément la situation,
- Ce qu'on a le droit de faire et de ne pas faire,
- Où et qui sont les méchants,
- Ce qui arrive quand on ne suit pas les règles,
- Où sont les résistants enfin les réfugiés culturels qui ont créés un havre de paix et qu'on m'a vendu dans la quatrième de couverture,
- Qui est au pouvoir : c'est quoi un roi ? Un président ? Un groupe ? Une secte ? Un troupeau de girafes qui fume des havanes de contrebande ?
Et bien autant que je l'écrive toute seule le bouquin !!!!
Parce que là il ne se passe rien. J'ai senti une légère ambiance tendue du genre « nous sommes constamment observés » mais comme je ne sais pas quel danger j'encours ça me fait une belle jambe.

J'ai dû passer à côté mais du genre un beau détour de plusieurs milliards de kilomètres. C'est d'un ennui ! C'est plat, plat, plat, raplapla sans émotions, sans action, sans tension ! Paf puni, régime sans sel ni poivre, par contre ils n'arrêtent pas de prendre le thé. Je vous laisse le thé moi il me faut un truc fort : chocolat noir 90% minimum allez hop !
Commenter  J’apprécie          6791
Le nom de Kathleen Elsie Dick ne vous dit certainement rien, ni même son diminutif « Kay » Dick. Pourtant, elle est une figure historique majeure de la littérature anglaise du XXème siècle. 
Écrivaine, journaliste, critique et éditrice, elle publie en une dizaine d'ouvrages dont They, un roman dystopique, qui reçoit un accueil mitigé et sexiste lors de sa parution en 1977. du fait de ventes décevantes, l'ouvrage tombe dans l'oubli jusqu'à sa redécouverte 2020 par un agent littéraire et une nouvelle édition en 2020 chez Faber & Faber. 
Jamais publié en France, Eux nous arrive enfin dans la langue de Molière près de 45 ans plus tard chez le Livre de Poche dans une traduction signée Patrick Imbert
Et si Kay Dick avait écrit un livre majeur de la dystopie ?

Précédé par les commentaires élogieux d'Emily St. John Mandel et Margaret Atwood, Eux est un roman des plus étranges.
En fait de roman d'ailleurs, il serait plus exact de parler de fix-up de nouvelles puisque l'ouvrage regroupe neuf textes courts se déroulant dans le même univers. 
Et cet univers, parlons-en justement. Kay Dick nous projette quelque part dans le futur au sein d'une société qui ressemble à s'y méprendre à la nôtre. Pas d'avancée technologique majeure, pas d'étrange civilisation extraterrestre ou de voyage intergalactique. Eux s'inscrit dans la même veine qu'un 1984 ou un Meilleur des Mondes. 
Dépouillé à l'extrême, froid dans sa narration comme dans son style, Eux nous met dans l'inconfort. Les personnages du roman semblent tout à fait ordinaires et mènent une vie plutôt paisible de prime abord. 
Dans la première histoire, notre narratrice visite régulièrement la maison d'un ami, un dénommé Karr, qui héberge Claire, une peintre et son amant, Garth, un pianiste. En rentrant au cottage, notre narratrice constate que sa bibliothèque s'est encore réduite. Un nouvel ouvrage a disparu en son absence. Puis un autre. Et encore un autre. 
Ils les ont pris.
Ce « ils », nous ne saurons jamais vraiment de qui il s'agit. Un groupe de personnes, un organisme de contrôle gouvernemental, une milice. 
Peu importe, ils s'imposent désormais dans la vie de chacun, dans leur intimité, allant jusqu'à pénétrer dans les maisons des uns et des autres. 
Et ce qu'ils n'aiment pas et ne tolèrent pas, c'est la singularité, tout ce qui peut faire ressentir, tout ce qui peut amener à être. 
Le conformisme devient la norme. Être différent, artiste, penseur, amoureux. Tout cela devient interdit et tabou.
Ils détruisent les oeuvres d'arts, volent des bibliothèques entières, vident la National Gallery, parcourent la campagne et enlèvent les gens. 
Insidieusement, le visage de cette société d'apparence paisible devient complètement terrifiante, avec des non-dits qui donnent froid dans le dos.

Au gré de ces neuf textes, Kay Dick imagine un monde où l'on abhorre l'émotion, l'art, l'amour, la subversion et tout ce qui tend à rendre l'homme différent de son voisin. Plus l'on avance dans l'ouvrage, plus les terreurs s'accumulent. On coupe les mains des écrivains, on aveugle les peintres, on construit des « refuges » où l'on enferme les gens pour les guérir, sans fenêtre, éclairé par la lueur de téléviseurs lobotomisants. Viennent ensuite les tours, pour les cas désespérés. Kay Dick écrit un monde qui glace le sang mais sans jamais montrer l'horreur de façon frontale. La tyrannie et l'oppression sont des figures floues, confuses, insidieuses. La violence éclate sans prévenir, l'enlèvement et l'absence deviennent des motifs de terreurs. 
Ce qui fait la force d'Eux, c'est cette volonté d'un récit dépouillé qui ne démasque jamais les coupables, qui les laissent dans l'ombre, qui nous rend paranoïaques et, finalement, résignés. Car ils peuvent être n'importe qui. L'acte de résistance peut alors naître de la moindre banalité, pouvant conduire à une mort certaine comme à un effacement de la personnalité pur et simple.
La britannique imagine un futur où le fait même de penser de façon individuelle, le fait de pouvoir construire quelque chose ou d'aimer, le fait de se déplacer à son gré ou d'exprimer la douleur est un acte de trahison du nouveau conformisme souverain. 
Les personnages d'Eux se débattent dans un monde inquiétant par sa quiétude forcée, où tout devient lisse, aseptisé. Où l'on reproduit en masse, où le tourisme devient une activité rassurante, comme un troupeau bruyant et cruel. Kay Dick n'abandonne cependant pas la partie et chacune de ses histoires témoignent des actes de bravoure parfois absurdes de ceux qui se souviennent encore et veulent persister à se souvenir. 
Les poètes, les écrivains, les amants, les rêveurs, les voyageurs.
Et si c'était eux qui comptaient à la fin ?
Lien : https://justaword.fr/eux-le-..
Commenter  J’apprécie          371
Merci à Babelio et aux Editions le livre de poche pour « Eux » de Kay Dick.
Edité en 1977 en Grande-Bretagne, et réédité récemment, la quatrième de couverture en parle comme d'un « roman d'anticipation ». Pourtant, il s'avère être plus un recueil de neuf nouvelles sur le même thème (fix up).

La narratrice, écrivaine, raconte son quotidien sans que ne soit précisé ni la période ni le lieu où se déroulent les évènements. Peu à peu, le lecteur comprend qu'un groupe de personnes, jamais nommé (et qu'on nommera « eux ») surveillent les faits et gestes de la population et notamment de cette femme et de ses amis artistes. le milieu artistique (musiciens, peintres, écrivains...) est en effet considéré comme subversif. Les comportements artistiques et de création et d'une manière plus générale, toute forme d'individualisme et de non-conformité, pouvant être pris pour de la contestation, sont réprimés.
« Eux » ne sont jamais vraiment visibles mais omniprésents. Une surveillance constante, insidieuse et, de ce fait, angoissante. Elle se manifeste notamment par des intrusions dans leur logement durant leur absence, et par la subtilisation d'une partie de leurs oeuvres. Ainsi la narratrice observe presque froidement la disparition de pages de ses livres, jusqu'à la disparition complète de certains.
La narratrice et ses amis doivent être sans cesse sur leur garde, ne pas en dire trop, cacher leurs comportements et leurs oeuvres. Ils ne peuvent faire confiance à personne, car tout individu fait potentiellement partie des surveillants, que ce soit un voisin, un employé de maison, etc. Ces artistes continuent cependant de créer et lutter contre cette oppression /dictature.

On peut émettre l'hypothèse que « eux » ne sont justement pas nommés et identifiés physiquement du fait qu'ils peuvent exister en n'importe quel lieu, dans n'importe quelle société, régime politique ou continent. Eux n'ont pas de nom car ils peuvent prendre multiples apparences, représenter divers groupes/organisations durant bon nombre de périodes historiques et politiques.
J'ai regretté de ne pas savoir de prime abord qu'il s'agissait de nouvelles. J'étais perturbée par l'apparition de protagonistes différents à chaque chapitre, amis de la narratrice, et pour lesquels je ne comprenais pas les liens avec les précédents, jusqu'à ce que je réalise que ce n'était peut-être pas un « roman » à proprement parler. Même si on retrouve certaines caractéristiques à chaque nouvelle (son chien, son travail, sa vie près de la mer, son célibat) la narratrice est-elle également différente à chaque fois ?

Se dégage une atmosphère étrange, dérangeante, oppressante à la fois par l'absence d'informations sur ces « eux », par cette chape de plomb de plus en plus lourde mais également par les conversations entre les protagonistes emplies de non-dits, d'ellipses, de dissimulations. Angoisse latente où la violence, les agressions, les disparitions apparaissent plus réelles au fur et à mesure des 9 nouvelles, comme l'évolution en crescendo du totalitarisme et du contrôle des « autres » plus manifestes.
L'emploi d'une narratrice ajoute à cette atmosphère. On aurait pu croire qu'avec ce procédé à la 1ère personne on s'immiscerait dans toutes ses pensées et émotions (colère, peur, lutte, désappointement…). Et pourtant, la narratrice évoque les évènements de manière quasi factuelle, agrémentés des quelques conversations avec ses amis ou voisins ; conversations et pensées qui restent souvent faites de sous-entendus et non-dits.
Les réactions de ces artistes et de l'écrivaine sont parfois d'un calme surprenant face aux divers épisodes, faisant penser à une sorte de résignation, de désillusion ou encore parce qu'ils ont appris à cacher toute forme d'émotion et de peur. le lecteur doit donc se contenter de quelques bribes, faire des suppositions (au point que cela en est parfois frustrant).

C'est une histoire d'ambiance où chacun peut interpréter et apprécier à sa manière (ou pas), et jouer de son imagination/imaginaire. Elle nous renvoie forcément à la notion de liberté, à notre état d'hommes et de femmes libres (ou non). Des réflexions qui restent encore et toujours d'actualité.
Pour ma part, cela m'a fait penser à 2 chefs d'oeuvres « 1984 » et « Farenheit 451 » de par le genre littéraire proche, les thèmes -des livres interdits, de la surveillance, de la censure, de la liberté bridée- ainsi qu'à la récente lecture de la bande-dessinée de Lupano « La bibliomule de Cordoue ».
J'ai découvert plus après que Kay Dick a été la 1ère femme à diriger une maison d'éditions, et a publié notamment George Orwell. J'en suis venue à me demander si elle n'avait pas également inséré dans ces nouvelles un message féministe par l'évocation par la narratrice de son manque de liberté en tant que femme seule (sans conjoint sans enfant), indépendante et de cette injonction à rentrer dans le moule.

Tandis que l'auteure Emily St. John Mandel évoque un chef d'oeuvre, pour ma part, je ne peux pas prétendre être ressortie bluffée de cette lecture. Je fais, à l'inverse, partie des quelque peu frustrés. Sûrement aurais-je préféré un vrai roman qui aurait permis d'approfondir plus encore ce sujet qui m'intéressait.
Pour autant, la rédaction de ce billet m'a fait réfléchir au travail de l'auteure et à l'ambiance qu'elle avait réussi à créer autour de la liberté, de la création et de la répression. J'ai réalisé à quel point tout de même elle avait réussi son affaire…
Commenter  J’apprécie          260
Bon ! Je m'attendais à autre chose. de mieux, du grandiose, parce que l'éditeur nous le vend ainsi (toujours ce décalage pour vendre qui fait plus de mal que de bien !), En plus d'indiquer qu'il s'agit d'une première publication en France de ce recueil écrit en 1977. Donc : d'un côté, il faut savoir que ce sont neuf nouvelles avec chaque fois une narratrice différente - pas de lien à chercher entre les personnages. Enfin si ! Un sujet commun à tous les textes : une dystopie (qui aurait pu être alléchante) où le conformisme est roi : les originaux, les artistes, les célibataires, sont traqués, soignés. Les sports sont collectifs, les activités sociales et publiques. le jardinage mal vu (!). A bas les couleurs, le parfum des fleurs, le chant des oiseaux, le bruit de la mer. Il y a de bonnes idées, vraiment, mais on reste avec ce sentiment brouillon du trop peu ou du pas assez. Qui sont ces "Eux", indéfinis, intemporels, pas vraiment identifiés et en même temps tout à chacun, qui fini par s'auto-censurer, dénoncer ses voisins, scruter chaque pensée ou acte inattendu. En cela, c'est bien fait (aussi). En fait, j'en aurai voulu plus de cette ambiance grise et pesante. Je reste avec une impression de synopsis, trop de phrases sans explication, de questions sans réponses. C'est la miniaturisation de cette oeuvre qui fera qu'on s'en rappellera... ou pas !
Commenter  J’apprécie          252
J'ai été complètement déstabilisée par cette lecture. La quatrième de couverture annonçait un roman d'anticipation, la première de couverture évoquait un "chef d'oeuvre". Texte écrit en 1975, publié en 1977 en Grande-Bretagne, j'apprends que c'est la première fois qu'il parait en France. Je me voyais donc comme fort privilégiée en recevant ce livre grâce à l'opération Masse Critique Mauvais Genres. le livre à peine reçu, je me suis alors plongée dedans. Les pages ont défilé (assez rapidement je dois dire), les chapitres ont défilé, mais je ne réussissais pas à faire le lien, à comprendre... Je ne comprenais pas qui était la narratrice, qui étaient les nombreux personnages qui apparaissaient d'un chapitre à l'autre. de ce fait, bien sûr, je ne m'attachais pas à eux, je n'accrochais pas à l'intrigue. J'avais le sentiment de piétiner, de lire toujours les mêmes choses, mais avec des personnages différents (quelles quantités de thé ils ont bu!!! ;-))
J'ai enfin compris grâce à JustAWord, qui a publié sa critique hier et qui a été plus éclairé que moi!!! Les chapitres ne sont en fait pas des chapitres, ce livre n'est pas un roman: il s'agit de neuf textes différents!!! Sachant cela, j'aurais peut-être lu avec un autre regard, moins agacée de ne rien comprendre aussi!
Malgré tout, même en considérant ces textes comme des nouvelles, je n'ai pas aimé. J'ai trouvé qu'on restait à la surface des choses, qu'on effleurait les manifestations et l'installation de la dictature. On ne peut pas non plus prendre plaisir à s'insurger contre les dictateurs de cette société puisqu'ils restent flous ("eux", "ils"...) et en retrait. L'univers installé est très aseptisé , comme l'écriture d'ailleurs. J'avoue même avoir eu le sentiment que l'auteur s'était adonné à un exercice de style: écrire neuf textes différents, avec des éléments imposés (le thé, le chien, les fleurs, une balade, une boule de poils fragilisée telle que l'écureuil, un chat, un cochon d'Inde...). Il y aurait pu y avoir une évolution d'une nouvelle à l'autre, avec une montée en puissance dans la cruauté au fil des pages, mais je ne l'ai absolument pas perçue! Je n'y ai donc vu aucun intérêt!
Commenter  J’apprécie          162


critiques presse (2)
Liberation
25 avril 2023
C’est une jolie perle noire, intemporelle, qui résonne à toutes les époques, assez bien dans la nôtre.
Lire la critique sur le site : Liberation
Syfantasy
24 mars 2023
La menace, quant à elle, s'éloigne des canons standard du récit dystopique, car si elle est bel et bien présente, elle émane de façon discrète, presque éthérée, sous la forme d'un "ils" omniprésent.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quelques années plus tôt, Tom et moi avions inventé le jeu de la fortune en voiture, en traversant une région inconnue. On choisissait un numéro. Ensuite, on tirait à pile ou face pour prendre à droite ou à gauche, et puis on roulait jusqu'au prochain croisement qui coïncidait avec le premier chiffre. Gauche ou droite, en fonction de la pièce, et ainsi de suite, jusqu'au dernier chiffre. Un voyage jalonné de découvertes. On ne savait jamais à quoi s'attendre, au bout de notre séquence aléatoire. Très souvent, on avait de la chance, on tombait sur un coin magnifique. J'avais baptisé ça le jeu de la fortune, parce que le hasard nous guidait et que, avec un peu de veine, on découvrait un bel endroit.
Commenter  J’apprécie          30
Il ne faut jamais oublier […] Ça trotte dans ma tête tout le temps. Comme ça, je suis perpétuellement sur mes gardes. Ça m'aide à réagir plus vite, si le danger est permanent. C'est quand on essaie d'oublier que les ennuis commencent. Ils viennent toujours à ce moment-là, quand on n'est pas vigilant.
Commenter  J’apprécie          80
- Il y aura toujours quelqu'un pour écouter, voir, entendre.
- Pour se tenir au courant ?"
Je me sentais abattue.
"Pour laisser la porte ouverte à l'imagination, à la créativité, a-t-il enchaîné. Il y aura toujours quelqu'un, quelque part, prêt à recevoir ce qu'on lui donnera."
Commenter  J’apprécie          50
"Leur tactique s'appuie sur une base solide : le ressentiment général à notre encontre.
- La jalousie, tu veux dire ?
- Non, la peur. Le non-conformisme est une maladie. Nous sommes une source possible de contagion. On nous a offert l'opportunité de ..." Il a légèrement gloussé " ... nous intégrer. Tout refus est considéré comme de l'hostilité."
Commenter  J’apprécie          30
L'amour est asocial, inadmissible, contagieux. [...] L'amour implique la communication. Le chagrin d'amour est le pire des délits imaginables.
Commenter  J’apprécie          30

autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus

Lecteurs (271) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4884 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..