Et voici la morale de l'histoire (car il y a finalement une morale). La jeune personne dont nous venons de parler, ayant suffisamment tiré profit et rémunération de l'attachement de John Dounce, non seulement refusa de l'accepter pour le meilleur et pour le pire, lorsque la situation parvint à un point crucial, mais elle déclara tout net, pour employer ses propres termes vigoureux, qu'« elle ne voulait de lui à aucun prix » ; et John Dounce, ayant perdu ses vieux amis, s'étant aliéné sa famille, et s'étant rendu ridicule aux yeux de tout le monde, proposa le mariage successivement à une maîtresse d'école, à une logeuse, à une marchande de tabac, et à une intendante de maison ; et, après avoir été immédiatement rejeté par toutes sans exception, il fut accepté par sa cuisinière avec laquelle il vit maintenant, mari dominé par sa femme, triste monument de détresse surannée, et vivant avertissement à tous les vieux beaux à penchants matrimoniaux.
ESQUISSES DE BOZ : Personnages, Chapitre VII.
D'abord, il y avait M. Spottletoe, qui était si chauve et avait de si gros favoris qu'il semblait, grâce à l'application de quelque puissant remède, avoir arrété ses cheveux dans leur chute, et les avoir irrévocablement fixés sur son visage. Puis, il y avait Mme Spottletoe, qui, beaucoup trop mince pour son âge, et d'un temperament poétique, avait l'habitude de dire à ses amis proches que les dits favoris étaient « l'étoile qui guidait son existence »; et qui maintenant, en raison de sa profonde affection pour son oncle Chuzzlewit, et du choc quelle éprouvait à étre soupçonnée de noirs desseins tetamentaires à son égard, ne pouvait rien faire d'autre que pleurer, sinon gémir.
Il avait ce style de nez que l'humanité envieuse a qualifié de « pelle à tarte » et dont le bout se retroussait fort, comme sous l'effet d'un hautain mépris.
"Une des plus grandes auteures américaine actuelle qui revient avec un chef d'oeuvre ! Une transposition de David Copperfield dans les Appalaches digne de Charles Dickens ! " - Jean-Edgar Casel.
Demon Copperhead réimagine le roman de Dickens dans une Amérique rurale moderne confrontée à la pauvreté et à la crise des opioïdes ... le roman de Kingsolver vous emporte avec autant de force que l'original.
À retrouver en librairie et sur lagriffenoire.com
https://lagriffenoire.com/on-m-appelle-demon-copperhead.html
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