Un ouvrage trouvé dans une boîte à livre. Ce n'est pas le journal intime qui m'attire, mais la période ! La jeune fille est alors âgée de 15 ans quand débute ses confidences et la guerre. Issue d'un milieu bourgeois aisé, catholique pratiquant de Lyon, le père est ingénieur dans l'entreprise Les câbles de Lyon ; sa maman, mère de neuf enfants sera « femme au foyer ». C'est un statut que Denise va rejeter intensément. Adolescente rebelle, la guerre, l'occupation et la résistance vont maturer précocement sa pensée et ses actions.
Le livre est structuré en 2 parties : la première étant la reproduction d'un extrait de son journal où elle note tout ce qui se rapporte aux activités d'une élève de lycée d'alors : le scoutisme, les amitiés, etc, mais le tout noyé dans le bruit de la guerre. Quand la « France libre » n'est plus en novembre 1942, avec son frère aîné, elle entre en « résistance ». Recherchée par la Gestapo, elle sera sauve, contrairement à bien d'autres activistes, connus et aimés, dont Gilbert Dru 24 ans, fusillé place Bellecour.
La deuxième partie est rédigée par une journaliste du Nouvel Observateur qui mettra au clair et nommera tous les protagonistes ayant participé au combat dans la clandestinité de 1943 à la libération.
C'est un autre document vivant, très émouvant, de ces femmes « quasi-anonymes » qui ont oeuvré, chacune en toute conscience pour une idée certaine de la Liberté, la leur, celle du pays, donc la nôtre aujourd'hui.
Denise a reçu deux décorations : la Médaille de la Résistance française et Chevallier de la Légion d'honneur.
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