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EAN : 9782743622695
343 pages
Payot et Rivages (19/10/2011)
2.89/5   14 notes
Résumé :

Un « rain dog », c’est un chien qui n’arrive pas à rentrer chez lui parce qu’une tempête à lavé toutes les odeurs qui lui sont familières.Tom Coleman, ancien journaliste, a quitté Chicago après une série de drames familiaux et tente de se reconstruire une vie à Valentine, Nebraska, son État d’origine, où il a hérité d’une petite affaire de locatio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Si vous me demandez la raison pour laquelle j'ai acheté Rain Dogs, je ne vous ferai pas de réponses alambiquées en prétendant avoir fait un examen complexe pour dégotter un bon polar. Ce livre a piqué ma curiosité tout simplement parce qu'il porte le même titre qu'un album de Tom Waits datant des années 80 et que les chansons cabossées du chanteur à la voix rauque pouvaient correspondre aux fêlures du personnage principale de Sean Doolitle. de toute manière avec un roman édité aux éditions Rivages/Noir, je ne prenais pas de gros risques en matière de déconvenue.

Après la mort de sa petite fille et le départ de sa femme, Tom Coleman, ancien journaliste à Chigago, est un homme qui ne trouve le réconfort que dans le fond d'une bouteille d'alcool. En reprenant une petite exploitation de location de canoës, perdue au fin fond du Nebraska, héritée de son grand-père, il n'aspire qu'à s'enterrer d'avantage dans son chagrin. Mais panser ses plaies en retournant sur les lieux de son enfance n'est pas une chose aisée, surtout lorsque l'on retrouve son amour de jeunesse. Elles les sont d'autant moins lorsque, à proximité du domaine, explose un laboratoire de came clandestin et que des flics ripoux s'en prennent à l'un de ses employés. Ces magnigances ne vont qu'attiser la curiosité de l'ancien journaliste d'investigation et tant pis s'il le fait à ses propres risques et périls.

On pourrait reprocher le style très classique de Rain Dogs, mais c'est ce qui en fait sa force. Exit les intrigues tarabiscotées et les rebondissements douteux. Avec Rain Dogs on retrouve le classicisme du polar nord-américain dans ce qu'il a de plus noble et de plus efficace. Chaque mot est pesé avec soin, les dialogues sont forts bien construits et cette efficacité dans l'écriture nous permet de nous plonger dans ce coin perdu du Nebraska où, au travers des superbes descriptions de l'auteur, l'on se surprend à deviner les tumultes de la rivière dissimulée derrière un bouquet de chênes noueux et de pins odorants. Une histoire simple, des personnages familiers, cela pourra dérouter plus d'un lecteur bien trop habitué aux récits sophistiqués de certains auteurs plus soucieux du nombres d'exemplaires écoulés que de la qualité de leurs textes.

C'est dans les liens qui unissent les personnages que l'on trouvera l'émotion à fleur de peau qui caractérise Rain Dogs et l'on frissonnera particulièrement avec cette relation posthume entre un grand-père et son petit-fils pouvant évoquer une enfant que la maladie a emporté bien trop rapidement. En guise d'introduction au récit, il y a cette du lettre du vieil homme qu'il adresse à son petit-fils. A elle seule, elle donne un avant-goût de la sobriété talentueuse d'un écrivain méconnu, mais bourré de talent.

Où vont s'échouer les âmes brisées ? Probablement au bord d'un rivière perdue au coeur du Nebraska. Sean Doolittle : un nom à retenir.
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Tom, Scott, Pat, Ronnie, Abby,Boby, Bill, Ray, Jo, Joe, Jonny, Lenny, Larry, Harry, Vine, Sue, Marge, Jack etc… sont dans un champ et picolent
Il y a de jolies barques sur la couverture. On est tenté d'imaginer que c'est un nouveau « sur le départ » de Marcus Mills. Mais il n'y a pas ou si peu de barques dans le livre qu'on est vite rassuré. le champ est un champ de navets. Entre tous ces américains à l'esprit aussi diminué que leur prénom il ne se passe strictement rien d'intéressant, et la narration est tellement confuse qu'on si reprend à plusieurs fois pour savoir si on a tourné la bonne page.
L'auteur se rappelle dans les ultimes divagations de ce casse-tête, la raison du titre. le « rain dog » était donc pépé.
Puis, débonnaire il remercie sa femme et son agent ayant permis la parution de son chef-d'oeuvre.
Sur la 4ème de couv. Denis Lehanne dit que tant qu'il y aura des Sean Doolittle, le roman américain aura un remarquable avenir. Avec ce roman-là, c'est évident que Lehanne ne craint pas la concurrence.
Ne vous laissez pas tenter par les barques, ni la manchette « coup de coeur » du libraire tout à fait usurpé. Allez au bois de Vincennes et louez un bateau.
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Comme tout bon classique du polar, RAIN DOGS s'ouvre sur le nouveau départ d'un personnage cassé, Thomas. Son grand-père décédé lui laisse en héritage une affaire, le débarcadère Coleman, sur les bords de la Niobrara river, au coeur d'un parc national du Nebraska. Thomas vient d'enterrer sa petite fille. Il a laissé derrière lui Mélissa, la mère de l'enfant. Rien de tel qu'un endroit sauvage en pleine nature pour soigner ses blessures et tenter de surmonter ses malheurs. Il revient sur les lieux de son enfance et de ses premières amours.
La très belle couverture, comme toujours dans la collection Rivages/Noir, laisse espérer une lecture à la hauteur. Mais, déception. Beaucoup de sueur et de poussière, trop d'alcool, quelques coups de poing et de feu. Des ados turbulents et des adultes écorchés qui se laissent aller, tous défoncés. Un passage genre road movie à la fin. Voilà en quelques mots le résumé de l'ambiance qui baigne le récit. Tom passe beaucoup plus de temps dans les commissariats, avec les shérifs que sur le débarcadère. Quelques évocations de la faune et de la végétation nous en rappellent la présence. Mais ce n'est malheureusement pas ce que privilégie l'auteur. Dommage, car quand il s'y colle le résultat est intéressant. On remarquera par exemple une scène d'orage assez bien rendue. L'intrigue, trop compliquée, m'a fait perdre l'intérêt que je m'efforçais de porter au roman. Je me suis égarée en route, tout comme ces "rain dogs".
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Beaucoup d'ennui, d'alcool, de drogues, de personnages secondaires de passage, de grandes familles dans lesquelles il est compliqué de se retrouver dans ce roman policier ... Un homme reprend la maison et l'exploitation de l'entreprise touristique de location de kayaks de son grand-père. Il hérite aussi, on s'en doute, des rancoeurs et d'un passif non-dit lié au lieu et son histoire. Il est en errance, malgré sa carrière brillante de journaliste d'investigation, car il a perdu un jeune enfant quelques mois auparavant ...
J'ai trouvé l'argument appuyé et tire-larmes par facilité, cela a évité à l'auteur de crééer une situation de deuil plus élaborée ... le héros téléphone à son ex, l'échange dure quelques pages pour ... rien, ni évolution de l'histoire, ni information psychologique de plus.
Au final, une histoire de trafic de drogue compliquée à suivre par le nombre de personnages, leurs motivations sous-entendues (mais inaudibles pour moi), j'aurais peut-être dû me mettre au diapason de leurs consommations diverses pour entrer dans le texte ?
Je me suis accrochée à la lecture en espérant que la "bouillie" s'organise et qu'une vraie intrigue prenne forme, mais c'est resté finalement très sommaire. le style est morne et plat, peut-être est-ce un problème de traduction, je n'ai pas lu le texte d'origine.
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On a découvert Sean Doolittle en 2010 avec son précédent polar noir "Savemore" qui nous a fortement impressionné par sa maitrise. Avec ce second titre il réitère l'exploit de nous émouvoir et de nous tenir en haleine.
Tom Coleman, ancien journaliste, tente de reconstruire sa vie . Il a perdue sa femme et sa petite fille et il a quitté Chicogo et la ville pour le Nebraska où il a hérité d'une petite affaire de location de canoë. Une nuit, des flics pourris débarquent car ils sont après l'un de ses employés. Tom va tenter de comprendre ce qui se passe, à ses risques et périls
Sean Doolittle nous concocte là un polar tendu avec une intrigue simple mais bien ficelé. Il nous offre un véritable roman noir d'une dureté implacable.
Et puis il y a aussi le décor et les description de l'auteur de ce Nebraska, et de cette Amérique des coins reculés. Oui ce roman est un très beau et bon polar à découvrir et faire découvrir

Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Thomas,

Aujourd'hui tu enterres ta petite. J'imagine que tu as le cœur brisé et je suis bigrement désolé. J'aimerais te dire que j'aurais aimé être là, mais en fait, non. Plus le temps passe, et moins je supporte les gens. Je suppose que cette rivière est probablement ce qu'il y a de mieux pour un vieux chien sans collier comme moi. Peut-être que tu ne voudras rien avoir à faire avec cet endroit. De toute manière, la terre, les bâtiments et le camion sont à toi. Fais en ce que tu veux. Peu importe, moi je suis sous terre. Pas grand-chose à ajouter. Bonn chance fiston.

Parker Coleman
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