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4,42

sur 5524 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai attendu bien longtemps avant d'entreprendre la lecture de ce "pavé classique" car je m'attendais à un récit trop empli de descriptions comme souvent avec les auteurs du XIXè...(je n'ai pas aimé, par exemple, Madame Bovary) Peut-être parce que la lecture ( trop jeune ?) de l'Idiot ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable et que je pensais bêtement (oxymore !) que Dostoïevski écrivait comme Gorki (la Mère). J'ai été plutôt surpris de la modernité et de l'intérêt de ce livre ! Certes il est long (il faut un peu de temps pour décrire les affres de l'âme et décrire un peu de la vie foisonnante dans les quartiers pauvres de St Pétersbourg !) mais c'est un roman psychologique policier ! Plusieurs suspens se suivent : qu'a le personnage principal en tête ? va-t-il passer à l'acte...? le tout dans un style direct, sans fioriture, (et très peu de descriptions !). Je n'en dirai pas plus de l'intrigue, contrairement à tant de "critiques" qui dévoilent ; après tout, nous sommes d'accord pour dire que c'est aussi un "roman policier", alors pourquoi détruire le suspens ?
Le début de la lecture m'a fait penser au film de Kristof Kieslowski "tu ne tueras point".. Désoeuvrement du personnage..
On sent que Dostoïevski peut écrire sur n'importe quel sujet avec talent et facilité (?) ( l'amour, les relations familiales, la religion, la politique, la société, la psychologie, la misère..) et il sait camper rapidement et efficacement chaque personnage. Une sorte de Dickens russe (l'avait-il lu ?) mâtiné de Conan Doyle.
Enfin, une remarque en forme de question, plus lourde de sens au XXè siècle : l'écrivain russe dépeint les bas-fonds de la société mais il est assez révélateur (?) de l'époque (?) de voir comment sont parfois évoqués le(s) Juif(s).. Dostoeïvski était-il anti sémite ? Et la société pétersbourgeoise de l'époque ?
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Épuisant ! C'est le premier qualificatif qui m'est venue en achevant la lecture de ce monument de la littérature. Taillé dans le granit, Crime et châtiment est une épreuve pour le lecteur qui en cela partage le calvaire du héros. Au bout de l'épreuve, la récompense.
Pourtant, cette récompense est bien amère : la rédemption, mais à quel prix ? et pour combien de temps ?

Crime et châtiment, c'est l'histoire d'un jeune homme déboussolé, perdu dans sa propre vie, qui ne sait finalement ni ce qu'il aime ni ce qu'il déteste, qui se bât sans savoir contre quoi, qui poursuit des buts qu'il renie aussitôt.
Raskolnikov, qui se présente comme "ancien étudiant" (connaissant peu la Russie de l'époque, j'ai du mal à comprendre quel sens donner à ça...), est un garçon peu attachant, à l'esprit fichtrement détraqué, à qui semble échapper quasiment toute logique élémentaire sauf au moment de son crime, et dont l'esprit se délite une fois son forfait accompli. Un jeune homme qui a passé son temps à "s'écouter" penser.
Finalement, il a essayé d'endosser la veste du criminel et l'a trouvée trop grande pour lui. Mais si les tâches de sang peuvent être lavées sur un linge, elles subsistent à jamais sur la conscience.

Malheureusement, comme avec certains d'auteurs du XIXe, l'auteur se dispense de toute crédibilité dans la psychologie de la plupart des personnages : les "amis" de Raskolnikov sont plutôt ridicules dans leur bonne volonté, d'autres sont exaspérants (sa mère, la veuve Marmeladov et sa logeuse). Et puis l'auteur tend à donner toujours les mêmes manies à ses personnages : ils passent tous des heures à arpenter les pièces en se tordant les mains tandis qu'ils réfléchissent. A croire que tous les personnages sont Dostoievski en personne...

L'ouvrage a l'immense mérite de pénétrer l'esprit d'un criminel. de surcroit, celui d'un criminel intelligent et qui est perclus de remords (qu'il n'avoue guère). Pour l'époque, quelle audace.

Alors, quoi ? Qu'ai-je aimé ?
La société russe du XIXe, sombre, en pleine déliquescence, corrompue de tous côtés.
La suffisance du héros, son sentiment de supériorité, alors qu'au fil des pages toute parcelle de logique semble le fuir. Il n'admettra son erreur - notamment dans son appréciation de lui-même - que bien tard.

Lectrice, lecteur potentiel : arme-toi de courage. Ce roman demande beaucoup, et il ne donne que des fruits amers.
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L'histoire :
1865 à Saint Pértersbourg. Raskolnikov, jeune étudiant contraint d'arrêter ses études faute de moyens, vit dans la misère. Après mûre réflexion, il décide de tuer une vieille femme mauvaise qui profite de la pauvreté des gens en tant que prêteuse sur gages, en prévoyant de la voler ensuite. Il élabore alors un plan mais tout ne va pas se passer comme prévu. Il est contraint d'assassiner aussi la soeur de la victime qui fait irruption. Son forfait accompli il va alors délirer et flirter avec la paranoïa, inquiétant son entourage.

Mon avis :
J'ai lu ce livre que l'on ma conseillé dans un groupe littéraire Facebook dans le cadre d'un challenge lecture. le thème ? Un roman d'un auteur classique russe. Défi relevé en la personne de Fiodor Dostoïevski, écrivain russe du 19ème siècle.
Bien entendu j'ai eu de nombreuses propositions quand j'ai demandé des suggestions d'auteurs classiques russes mais c'est cet auteur, du moins ce roman qui s'est démarqué avec cette histoire d'étudiant meurtrier, dans le décor de la Russie pauvre de 1865.
Comme je vous l'ai déjà confié, je n'ai pas fais de grandes études (j'ai arrêté l'école après l'obtention de mon BEP) j'appréhendais donc cette lecture, d'autant plus qu'il y a beaucoup de pages. Je m'attendais à une lecture difficile et à ne rien comprendre. Que nenni ! Bien sûr il y a des passages plus complexes que d'autres et des mots que je ne connaissais absolument pas. Cependant j'ai été agréablement surprise car ce classique est dans l'ensemble largement accessible. J'ai même parfois eu l'impression de lire un livre moderne et non un classique russe du 19ème siècle ! L'humour que j'ai pu déceler dans plusieurs passages m'ont aussi agréablement étonnée.
L'histoire est donc celle d'un criminel confronté à sa conscience et à celles de ses proches après avoir commis un double meurtre. Se fera-t-il prendre ? Va-t-il avouer son acte ? Et si oui, à qui ? L'intrigue m'a séduite et la narration aussi.
Les personnages, certains étant carrément des caricatures, sont intéressants car ni totalement bons, ni entièrement mauvais. Il faut un peu de temps pour apprivoiser ces noms russes mais c'est possible. J'ai aimé celui de Razoumikhine, un ami du héros foncièrement bon quoique naïf. Ceux de Svidrigaïlov et Marmeladov m'ont interpellé, l'un pour son côté malsain et l'autre par son état pathétique. Quant au héros je ne m'y suis pas attachée à cause de son caractère orgueilleux.
Dans l'édition Livre de poche que j'ai acheté il y a, en plus de l'histoire, une préface d'un professeur de la Sorbonne Jean-Louis Backès, un tableau de personnages, une biographie de Dostoïevski et sa bibliographie ainsi qu'une partie intitulée "Commentaires" très intéressante qui nous en apprend plus sur le contexte historique, politique et géographique de l'époque de l'écriture de ce roman.
Pour conclure j'ai été conquise et très étonnée de l'être. C'est un roman qui reste dans l'air du temps de par les sujets qu'il traite et qui reste accessible au plus grand nombre (malgré les apparences). C'est toujours un plaisir de découvrir un classique de la littérature.
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Sur le fond, rien à dire « Crime et châtiment » est une oeuvre particulièrement profonde agitant un questionnement autour de la loi, du droit ou pas à la transgresser, de la morale et de la souffrance, jusqu'à conduire à l'expiation libératrice.

Tout au long du roman, Raskolnikov fait son chemin de croix et finit dans l'expiation de son crime par trouver l'apaisement.

Oeuvre multiple et complexe par la diversité des thèmes qu'elle aborde, « Crime et châtiment » constitue également malgré ses prises de positions marquées en faveur du « petit peuple russe » exploité par des riches sans scrupules (Loujine, Svidrigailov) une critique des courants socialistes alors grandissants dans le Russie de la fin du XIX ieme siècle.

Seul bémol, le style de Dostoïevski que j'ai trouvé assez pesant par instant avec les digressions à rallonges dans les dialogues de l'insupportable Petrovitch, de Loujine ou de la mère de Raskolnikov.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Est-il nécessaire de faire une énième critique sur ce roman salué par tous ? Poignant, palpitant, passionnant, d'une profondeur et d'une noirceur, Dostoïevski met à nu l'âme humaine sous sa plume qui transporte le lecteur au fin fond de lui-même.
Un classique à lire absolument !
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Que dire de ce livre de Dostoïevski?

Lire cette oeuvre, c'est effectuer un triple voyage!

Un voyage dans le temps (XIX - debut XXeme siècle), un voyage dans l'espace (Russie) et un voyage dans la psychologie humaine.

Ce triple voyage est porté par une prose géniale (encore mieux en Russe, je suppose), des personnages profonds, construits à merveille! C'est tout sauf manichéen, superficiels s'abstenir.

Si vous n'êtes pas effrayés par ce pavé dense, plongez-y, il y aura un avant et un après Fedor.

C'était mon premier de l'auteur mais certainement pas le dernier!!!!
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~ Unpopular opinion ~

Tourmenté, solitaire & irascible, Rodion Raskolnikov est contraint d'abandonner ses études par manque d'argent. Ses réflexions le mènent à penser que supprimer un être malfaisant & s'emparer de ses biens serait même grandement profitable à la société.
Fort de ses convictions, il tue son usuriere & sa soeur, emportant tout le magot !

Le roman dépeint les errements criminels & psychologiques du meurtrier, ainsi que les conséquences émotionnelles & physiques de son crime, au milieu d'une misère extrême, des logements insalubres, l'alcoolisme & la prostitution, apanage des classes populaires des bas-fonds de St Pétersbourg du 19ème siècle !

Dans un style fluide l'auteur creuse la question de l'existence de l'homme par le crime, de sa rédemption par la douleur morale.
Si les premiers chapitres, jusqu'au double meurtre m'ont paru agréable à lire, la suite s'est rapidement gâtée, il y'a comme une sensation de folie, des pensées torturées, sombres.
Dostoïevski se répand non pas en franches digressions mais en interminables hésitations, en rendant compte des démons qui s'emparent de ses personnages, m'emportant dans cette démence. Lourd de noirceur !
Par contre, j'ai aimé toutes les figures féminines, elles tiennent un rôle important dans l'histoire, elles sont plus dignes & combattantes que les hommes !

Un classique assez actuel, fouillé, précis.
J'y ai retrouvé un peu l'existentialisme du Meursault de Camus !

Je lirai les frères Kamarazov mais clairement, Dostoïevski n'est pas pour moi ! Cependant, une oeuvre à lire & à avoir dans sa bibliothèque !
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Les personnages féminins sont forts, elles sont prêtes à tous les sacrifices pour leurs proches. le héros, au contraire, est irrésolu et fiévreux, il rêve sa vie au lieu de la vivre. le rythme est lent, ça parle beaucoup, mais les personnages sont très beaux. Un roman psychologique, judiciaire, social, voire naturaliste.
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J'ai adoré ce livre !
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Voila je me suis fait un gros russe... Bon tout d'abord allons-y directement, j'ai aimé. C'est sûr, c'est difficile à lire et même parfois chiant. Que de fois je me suis posé la question de savoir si j'arriverai à mémoriser ces noms compliqués, à comprendre ces personnages aux comportements si alambiqués. Oui mais voilà, c'est justement là que ce livre se referme sur vous et que vous prenez son parti. Car il y a de la finesse et de l'intelligence dans ce livre et des personnages qui, au fil des pages, se construisent et il n'y a pas de raccourci pour cela. Autre detail qui pour moi à aussi son importance, rien n'est mis là par hasard et au fil des pages tout est minutieusement enchevêtré.
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