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3,76

sur 600 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman qu'on ne lâche pas. Court, mais puissant. Intemporel en tout cas.
Dédoublement de personnalité ou personnage double ? Dostoïevski nous entraîne dans les méandres de l'âme humaine. le héros est prisonnier de sa propre folie. En est-il conscient ? Pour lui, l'enfer, c'est les autres comme l'écrira des années plus tard Sartre. En sortira-t-il de cet enfer ?
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Ayant connu Dostoievski avec sa nouvelle « La Douce » que j'ai tant apprécié, ce roman m'a pourtant laissé sur ma faim. Lorsque l'on connaît l'oeuvre de l'auteur, l'histoire paraît de suite prévisible : quel malheur touche désormais Goliadkine ? Est-il fou ? Est-il victime d'un coup monté ?

Du début à la fin, le suspense n'en est pas vraiment un ; ce qui n'empêche pas pour autant de reconnaître le style signature de Dostoievski. Ni une déception amère, ni un enchantement : le Double se lit, et si quelques fois le marque page a servi de repère, le livre lui ne m'a pas marqué plus que ça.
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Le Double, version issue de "Oeuvres romanesques 1846-1849", Thesaurus, Actes Sud, traduction d'André Markowicz

Dans la même pensée il a l'espoir d'un renouveau, l'espoir que la situation puisse encore s'améliorer et celle que le dénouement sera nécessairement la perte de Soi (dernière phrase du roman : « Notre Héros poussa un cri et se prit la tête dans les mains. Hélas ! C'était bien cela qu'il pressentait depuis longtemps ! » *). Tout se passe comme si le présent de notre Héros était accéléré par cette inexorable fin. C'est-à-dire la conscience inconsciente de sa folie, celle-ci l'entraînant dans un incessant tourbillon à désespérément chercher le secours dans une partie saine de lui-même et dans des circonstances extérieures à lui-même (« ... Bon, mais, supposons que ça s'arrange, d'une façon ou d'une autre. »). Le climat qui règne, tant émotionnellement qu'extérieurement est rendu de même : la neige, le ciel gris, le ciel qui s'éclaircit en miroir avec les états d'âme de notre Héros.
Vraiment ce livre est une merveille, où est rendu compte la folie, le désespoir, le noir de l’âme, comme si Dostoïevski l'avait goûtée lui-même. Il faut être allé loin dans l'expérimentation de telles émotions pour en rendre compte de la sorte. Pour cela j'envoie à Monsieur Dostoïevski toute ma reconnaissance. J'avais besoin de lire Dostoïevski à la racine de son oeuvre pour mieux lire (voire relire) son oeuvre et notamment ses prodigieux derniers romans.

Reste à lire ceux, nombreux, qui l'ont inspiré… Mais ça, c'est une autre histoire…

* tel Joseph K. dans "Le Procès"
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J ai beaucoup aime "le double",..bien qu il ne soit pas aussi connu que ses grands chefs d oeuvre....en tout cas,il vaut plus que la peine d etre lu et connu...
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J'ai vraiment été perdu en lisant le Double. Les actions ont parfois tendance à s'enchaîner et j'ai parfois eu du mal à suivre.

J'ai l'impression que l'effet est voulu, que ces actions désordonnées sont le fruit d'une réflexion sans fin du personnage principal. Il est tout le temps dans le doute. Il n'est jamais sûr des rapports sociaux qu'il a. Ce livre nous déstabilise d'être avec un personnage lui-même jamais confiant. On peut prendre en exemple le bégaiement qui le caractérise.

On a vraiment l'impression d'avoir affaire avec quelqu'un qui est seul contre le monde. La situation est inextricable, et le livre fatalement cruel avec M. Goliadkine, tourné mainte fois en ridicule. Même le lecteur peut être lassé de lire tout le temps la répétions d'une prénom + nom des interlocuteurs de celui-ci.

Ainsi, j'ai trouvé dans mon premier Dostoïevski quelque chose de kafkaïen, sans être profondément absurde. Les scènes s'enchaînent irrémédiablement jusqu'à une fin a approfondir pour ma part.
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J'ai été mal à l'aise en lisant «  le double ». J'ai décrochée à plusieurs reprises ce qui ne m'est pas habituel lorsque je lis Dostoïevski. L'enchevêtrement des voix qui émanent du texte, le délire de persécution exprimé par GOLIADKINE et par l'auteur, de façon peu courante dans une oeuvre littéraire, rendent l'accès à celle-ci difficile.
L'expression romanesque d'une pathologie qui ressort de la psychiatrie est sans aucun doute une ambition périlleuse.
Mais au final, les sentiments négatifs, tels que l'ennui, l'incompréhension face à un récit qui paraît dénué de raison tant pour le héros que pour l'auteur, sans toutefois ressortir du fantastique, ne sont ils pas des but recherchés par Dostoïevski ?
C'est en cela que ce livre, il est vrai, un peu ennuyeux, s'avère au final tout aussi captivant que les autres.
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