La société anglaise sous toutes ses coutures est évoquée dans ce roman à travers les travers des membres d'une famille de la bourgeoisie dont le patriarche est la surprenante et excentrique Frieda Haxby.
Sexagénaire au glorieux passé d'intellectuel et d'écrivain aujourd'hui passée de mode, Frieda décide d'aller s'installer dans un vieux manoir anglais, lassée par la société contemporaine et ses dérives politiques, sociales, urbaines, écologiques... Elle a comme projet d'écrire ses "Mémoires" profitant du calme de sa retraite mais ses enfants, ses souvenirs et les multiples interventions de l'auteur dans le roman ne la laisseront pas mener à bien son projet. En effet, l'originalité du roman sont ces interruptions et/ou intrusions que l'auteur fait relançant ainsi le récit en l'animant d'un grain d'humour ou de cynisme. Ce procédé permet de sauver certains passages qui auraient mérité d'être plus courts notamment les longues divagations sur le système politique et judiciaire. C'est d'ailleurs le reproche que je fais à ce roman où l'absence de limites à cette avalanche de maux qui traversent l'Angleterre post-Tatchérienne rend la lecture parfois fastidieuse. Malgré un roman qui donne l'impression de partir dans tous les sens, le lecteur ne peine pas à reprendre le fil de l'histoire.
Le départ de Frieda est loin de tranquilliser sa progéniture pourtant dénuée de tout amour filial suite à l'annonce de la rédaction d'un nouveau testament. Cette décision va être le point de départ de discussions sans fin qui sont pour l'auteur l'occasion de croquer des personnages avec un cynisme et une méchanceté parfois surprenante et drôle.
Un roman au long court qui malgré quelques longueurs se révèle surprenant du début à la fin.
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Roman assez complexe à la structure un peu floue mais la psychologie des personnages m'a convaincu. Malgré quelques passages assez hermétiques, j'ai beaucoup aimé ce livre.
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roman sur l'histoire d'une famille anglaise de la deuxième moitié du xxème , avec un magnifique personnage de vielle dame indigne et pathétique, avec un auteur ironique qui interviend sans cesse
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Londres ne lui manque pas.la compagnie non plus.Elle n'en a eu que trop.Ayant vécu de jeunes années trop maigres et transparentes,trop statiques et plates,elle les avaient fuies en se plongeant dans les turbulences ,dès que ses enfants l'avaient libérée_voire un peu plus tôt,de l'avis des intéressés.Elle a connu une maturité trépidante qui l'a happée dans un tourbillon,la projetant d'une entreprise dans une autre,de continent en continent,de lit en lit.Maintenant elle souhaite etre seule.
Les Anglais pur-sang sont une vilaine race, bariolée, bigarrée, bâtarde, barbouillée de pigments bizarroïdes et dotée de cheveux qui n’arrangent rien à l’affaire. Les Anglais sont maladroits, mal équarris - et dans le style avorton par-dessus le marché. Ils ne savent pas tirer le meilleur parti d’eux-mêmes. Ils ont des corps épais, des visages hâves au nez busqué, tels des oiseaux malfaisants ; ou des figures aussi informes que des patates
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Delphine de la librairie Dialogues nous propose ses coups de c?ur du rayon Littérature étrangère : "Rendez-vous à Positano" de Goliarda Sapienza (Le Tripode), "Seul le grenadier" de Sinan Antoon (Actes Sud) et "Quand monte le flot sombre" de Margaret Drabble (Bourgois).
Réalisation : Ronan Loup.
Questions posées par : Élise le Fourn.
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