Les textes très courts sont une sorte de petit émerveillement: Ah, combien de fois me suis-je dit: mais oui, il a raison, c'est bien cela.
L'auteur a cette façon de prendre juste un peu de recul sur le banal et en tirer la quintessence.
La carte-postale, le calendrier des postes, la maladie hivernale, les gros mots, l'odeur du café, la signature et tant d'autre choses insignifiantes nous sont révélées sous un regard perçant, souvent ironique.
Est-ce lui faire offense que de dire qu'en lisant
Alain Dulot, il me revient sans cesse cet étonnement frais et plaisant de "la première gorgée de bière" ?
Mais faire une référence de cette sorte implique une comparaison :
Les mots, à l'érudition parfois presque trop ostentatoire, sont choisis, mais leur agencement forme un opus en ton plus mineur. C'est agréable à lire mais il manque un peu de peps pour nous éblouir.
Ce premier ouvrage de l'auteur me donne envie néanmoins de persévérer. Cela tombe bien la bibliothèque municipale de mon village en détient pas mal. C'est un peu normal,
Alain Dulot habite le bourg voisin que je vois de ma fenêtre.