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3,26

sur 726 notes
Déconcertant,dérangeant,parfois étouffant mais toujours passionnant,le dernier roman de Umberto Eco a suscité de nombreuses polémiques et a même valu à son auteur une suspicion d'antisémitisme.
C'est à mon avis méconnaitre et l'écrivain et les conventions du roman.Dans la veine de Sue et de Dumas,l'histoire que l'on ne peut ni raconter ni résumer,nous entraine dans les méandres d'un 18eme siècle riche en complots de tous ordres,de Garibaldi à Dreyfus.
L'écriture et la composition sont éblouissantes,véritable florilège de tous les styles littéraires : feuilleton,récit ,roman épistolaire,description...
Cependant je dirais que ce livre n'est peut être pas à mettre entre toutes les mains.
Il s'adresse à un public averti capable d'humour et de distance.
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(...) En bref une lecture parfois dérangeante (elle nous renvoie à un passé pas très glorieux), mais très intéressante, très riche et très bien écrite.
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Le peuple n'est qu'une pate a modeler que l'on modèle sur la base d'un modèle idéaliste mais qui a la fin prendra la forme du modèle voulu par des dirigeants modélistes grâce à leurs taupes modèles, en quelque sorte ! Espionnage, vrais faux documents. Ils inventent tant de mensonges que certains deviennent vérités ancrées dans les livres d'histoire. Si l'on devait passer l'histoire au tamis il n'en resterait pas grand-chose. « L'histoire est du vrai qui se déforme et la légende du faux qui s'incarne ». Si vous cherchez l'or du temps en lisant ce livre vous allez être déçu. les Protocoles des sages de Sion, célèbre faux qui incita Hitler à mettre en place l'Holocauste, l'affaire Dreyfus, mais aussi de nombreuses intrigues impliquant les services secrets de plusieurs nations, des loges maçonniques, des conspirations jésuites, ainsi que d'autres épisodes. le cimetière de Prague est un lieu réel ou se déroulera une réunion fictive de laquelle sortiront de vrais faux documents aux conséquences lourdes. Sur la meme lancée le scandale du fiasco du canal de Panama fut rapidement oublié grâce a une manifestation estudiantine magistralement orchestré par les dirigeants. Méfiez vous de la presse !deuxième richesse après l'or, selon Umberto Eco.
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Ce roman nous montre avec érudtion de la stupidité d'hommes censés être intelligents et qui ont cru en cette "conspiration". J'ai lu ce livre avec le sentiment qu'Umberto Ecco nous démontrait l'iditotie de certains éditorialistes, politiques, hommes et femmes du monde, militaires, etc..
Brillante démonstration.
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Eco fait du Eco... comme son nom l'indique presque :-)
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Un des derniers romans d'Umberto Eco, dans lequel l'auteur approfondit une piste ébauchée dans le Pendule de Foucault, à savoir cette littérature occultiste et/ou antisémite fabriquée en Europe au 19° siècle. Quand on dit "fabriquée", c'est au sens propre : on parle de textes fabriqués lsur commande, présentant des fantaisies et des élucubrations comme des faits réels dans un but de propagande et de désinformation (les fake news et théories du complot actuelles reprennent les mêmes procédés). Alimenté par l'érudition d'Eco, c'est passionnant.
La virtuosité narrative d'Eco est ici à son sommet : dédoublement du narrateur, multiplication des points de vue... Un grand plaisir de lecture.
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Umberto Eco nous a habitués à nous faire lire des ouvrages recherchés alliant à la vérité historique une mise en scène romanesque qui s'apparente au polar, car il sait nous tenir en haleine.
Ce cimetière de Prague rassemble ces habitudes.
Autour d'une espèce d'autoanalyse par l'écrit, nous découvrons un piémontais nommé Simonin et son double l'abbé Dalla Piccola, qui vont à la fois retracer des grands moments de l'Histoire, de l'unité italienne à la guerre de 1870, de la Commune à l'affaire Dreyfus, mais aussi exprimer des obsessions sur les juifs et les maçons.
D'aucuns ont pu reprocher à Eco de rendre crédible l'antisémitisme et l'antimaçonnisme. Il est vrai que le héros du roman, assume, revendique et exploite ces deux obsessions dans un tournoiement de manipulations du réel, et invention de scénarii rendus crédibles par ses talents de faussaire et qu'il peut y avoir de quoi être troublé quand la quasi-totalité des personnages mis en scène a existé, que leurs propos ont été tenus et que seul l'assemblage de l'auteur donne à voir et lire une création intellectuelle. Pas de doute sur la pensée d'Umberto Eco qui, loin d'être antisémite ou anti-maçons, a toujours dénoncé l'obscurantisme à l'instar du fameux Nom de la Rose, mais une vraie source d'interrogations sur le montage possible des histoires prétendues vraies, la manipulation des masses et les risques qu'elles font peser sur des citoyens toujours plus informés mais pas forcément éclairés au sens critique, à la distanciation, à la vérification, au XIXème siècle, certes, mais qu'en est-il aujourd'hui ?
Un vrai roman historique qui évoque aussi, opportunément, le cent-cinquantième anniversaire de l'unité italienne alors même que depuis quinze jours je passe quotidiennement devant la demeure d'un député garibaldien.
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Umberto Eco a choisi dans ce livre de conter la naissance des "Protocoles des Sages de Sion" à travers leur inventeur fictif (mais dont il affirme être fondé sur des littérateurs réels), un inadapté faux garibaldien, notaire faussaire, meurtrier occasionnel, vrai schizophrène, vrai-faux espion, antisémite et jésuitique en grand.
Trois voix se partagent la narration, dont aucune n'est omnisciente : elles parlent avec leurs préjugés intellectuels, sociaux, professionnels (le notaire, l'abbé, le narrateur) du 19e siècle parisien.
Dans un délire grand-guignolesque défilent Juifs aux doigts crochus, rabbins fictifs menant sabbat à Prague, espions russes, folles mystiques, littérateurs et recettes des meilleurs restaurants parisiens du Second Empire. Un régal !
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L'avantage avec les livres d'Umberto Eco, c'est qu'ils se lisent facilement. On se glisse avec délice dans la peau du narrateur et l'on suit avec frisson les différentes manigances dans lesquels il trempe. C'est une promenade dans le monde souterrain du 19ième siècle européen. le seul bémol selon moi est la fin un peu plate.
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J'ai adoré ce livre, et principalement parce qu'il est franchement politiquement incorrect. le héros est formidable : c'est je pense le héros le plus détestable depuis l'invention de l'écriture. On ne sait pas trop si il est schizophrène ou non, il n'aime PERSONNE, il est complètement raciste et antisémite, italo-français, mais il n'aime ni les Italiens, ni les Français (ni les Allemands, ni les Autrichiens, ni... la liste est longue). C'est un espion-escroc-faussaire qui trempe son nez dans toutes les affaires de son temps. Tellement excessif que ça m'a fait rire.

Lien : http://chroniquesdunchatdebi..
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