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Dave Eggers (Éditeur scientifique)Pierre Charras (Traducteur)Jean Pavans (Traducteur) McSweeney's (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070769049
432 pages
Gallimard (22/06/2006)
3.5/5   5 notes
Résumé :

La revue McSweeney's a été créée en 1998 par le romancier Dave Eggers, l'auteur de Suive qui peut. Il l'a conçue comme un laboratoire de formes et un lieu d'accueil pour des écrivains aventureux. On trouvera ici les figures majeures de la jeune génération américaine: Rick Moody, William T. Vollmann ou David Foster Wallace, mais aussi Zadie Smith (en visite amicale et transatlantique) et une pléiade de nouv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Qu'est ce que c'est?
Comme son nom l'indique, il s'agit d'un recueil de nouvelles d'auteurs américains. La qualité des nouvelles choisies et des auteurs en fait, selon moi, un incontournable, un must have, de tout amateur de littérature américaine. En outre la préface, très bien écrite, raconte au lecteur la naissance de la revue, qui était au départ un concept de recueil de nouvelles orphelines dont les maisons d'édition et "l'honorable famille littéraire" ne voulaient pas. de l'aveu même de Dave Eggers, son instigateur, ce concept a peu duré dans la mesure où des nouvelles ont ensuite été publiées dans cette revue sans jamais avoir été préalablement proposée à d'autres.

Qu'y trouve-t-on?

Des auteurs très variés et plus ou moins célèbres. Un de mes préférés, feu l'inénarrable D.F.Wallace, mais également d'autres qu'il est passionnant de pouvoir découvrir, et qui, du coup, donnent envie d'en lire plus...

Liste exhaustive et quelques lignes, ainsi que mon appréciation (plus il y a d'étoiles, plus j'ai aimé!):

* Encore un exemple de la porosité de certaines limites, par D.F. Wallace ****

Ou comment un fils marginal et Arachnophile(?) escorte sa mère dotée d'un masque de perpétuelle épouvante suite à divers ratés d'opérations de chirurgie esthétique. On retrouve ici l'univers typique de Wallace, son humour noir et grinçant, ses personnages à la fois si improbables et si réels, et sa plume si personnelle.

* 4 monologues officiels, par G. Saunders***

De l'esprit d'équipe entre collaborateurs, interprétation par mail. Cynique à souhait.

* Les observateurs, par Paul Lafarge**

Retraite spirituelle dans un observatoire home made suite à licenciement et rupture sentimentale. Dialogue de sourd entre le père-refuge et son fils exilé.

* Promenade sur les anneaux de saturne, par P. Collins***

Ou comment l'auteur revisite une mystification historique. Très drole et très riche.

* La fille à la frange par Z. Smith****

Dissection d'un martyre affectif. Et comment la frange d'une demoiselle peuvent faire oublier ses travers. Une perle.

* La caravane de l'hypnotiseur par A. Cummins**

Une mère et sa fille chez un hypnotiseur, et une sombre histoire de vol de nombril. Très amusante.

* Tedford et le Megalodon par J Shepard****

marin, un requin gigantesque. Un aventurier, sur les traces de son prédécesseur disparu, part à la recherche d'un monstreEfficace, bien écrit, captivant !

* 3 meditations sur la mort par W.T. Wollmann****

La parque examinée sous toutes ses coutures, des masses anonymes des catacombes aux meurtres de masses en passant par les corps autopsiés. Une prose vivante, nourrie et réfléchie. une vraie découverte, qui m'a enthousiasmée.

* Les jours passés ici, par K. Feeney**

Errance dans une chambre d'hôtels. Regrets, frustration. Ecriture très belle et ambiance nostalgique.

* Haole go home! Petite geste du mouvement sécessionniste, par Z. Borow**

Sous forme de petits entretiens pour un article, étude à la loupe des remous indépendantistes secouant Honolulu. Style très journalistique et factuel.

* Mendicité, par R. Curtis***

Errance urbaine. Un jeune couple est régulièrement visité par des mendiants. Une écriture douce et résignée, mais qui réussit à faire sourire.

* Des grosses dames flottaient dans le ciel comme des montgolfières, par A. Davis***

Autre dissection d'un martyre affectif, le bourreau étant cette fois de sexe masculin. Magnifiquement réaliste, mais drôle.

* Au royaume de Unabomber, par G. Green Berg****

Un psychiatre approche le fameux Unabomber pour écrire une étude sur lui. récit très brillant et très intelligent, structuré et cynique.

* Mollusques, par A. Bradford***

Récit très drôle de deux amis découvrant une limace de 5 Kg dans une boite à gant, ne sachant qu'en faire, et triangle amoureux.

* La république de Marfa, par S. Wisley**

Ambiance Western pour le récit sur cette communauté isolée au fin fond du désert de Chihuahua, au nord de la frontière mexicaine.

* le feu, baton taillé du futur? Par J. Hodgman**

Simili pièce de théâtre dans un univers absurde, presque Kafkaïen.

* le double zero, par R. Moody **

Parceque les oeufs du Middle West sont les plus gros que vous puissiez voir de toute votre vie (lol)

C'est bien?

Oui, très, tant pour les fans de littérature américaine que pour ceux qui cultivent une appétence pour le décalage.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Marfa est le nom d'une domestique dans Les Frères Karamazov, le roman que l'épouse d'un chef de chantier des chemins de fer était en train de lire quand, en 1881, un obscur point d'eau devint une ville. Cette pionnière lisait ce livre un an après sa publication initiale en Russie, l'année même où Billy le Kid était abattu tout près de là, au Nouveau-Mexique, et pendant la longue période d'incidents frontaliers qui suivit la guerre américano-mexicaine. Mais de telles circonstances sont typiques de Marfa. La ville attire l'étrange: la documentation la plus ancienne concernant la région provient de récits laissés par les Indiens et les pionniers, au XIXe siècle, dans lesquels il est question de lumières à l'horizon, clignotantes, mobiles et comme animées - les feux mystérieux de Marfa, phénomène optique inexpliqué qu'on peut encore observer depuis une aire de repos de ses faubourgs, où une foule semble se réunir le soir uniquement pour le plaisir de s'y retrouver. Et, jusqu'au milieu des années 1970, les feux sont restés la principale attraction. C'est alors que le peintre minimaliste Donald Judd est arrivé à Marfa, en exil volontaire, loin de ce qu'il appelait le monde "spécieux et strident" de la peinture new-yorkaise, pour vivre désormais dans une sorte de laboratoire des hautes plaines consacré à l'architecture, la sculpture, le mobilier, la muséologie, la protection des sites et un soupçon d'élevage, jusqu'à sa mort en 1994.
Sean Wilsey, La République de Marfa.
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A l'université, je m'étais inscrit en philo parce que je croyais encore qu'on pouvait comprendre le monde si on se penchait sur le sujet. Lorsque je m'aperçus que je m'étais trompé, j'oubliais à peu près tout ce que j'avais lu jusque-là, à l'exception de la fin du Banquet qui ne m'a jamais quitté - le passage où Socrate dit : "Si l'on part de la beauté individuelle, la quête de la beauté universelle nous verra toujours gravir l'échelle céleste, de barreau en barreau - c'est-à-dire de un vers deux, et de deux vers tout corps digne d'amour, et de la beauté des corps vers celle des institutions" et ainsi de suite. L'échelle céleste. Quelle belle idée c'était là: rien qu'en y pensant, on pouvait s'élever au-dessus de ce qui nous entoure, de la terre vers le ciel, et plus haut, plus haut, toujours plus haut.
Paul Lafarge, Les observateurs.
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Le vieux Tate avait coutume de déclarer, surtout après avoir noté chez Tedford une conduite particulièrement bizarre, qu'il y avait sur terre autant de types d'hommes que de mères pour les porter et d'expériences pour les façonner, et que dans un même vent, chacun produisait une mélodie différente.
Jim Shepard, Tedford et le Megalodon
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Nous avons choisie une voie, et puisque c est cette voie que nous avons choisie, pour les meilleures raisons du monde estce que ca ne serait pas un peu suicidaire de perdre le benefice du chemin deja parcouru pour causes d hesitations nevrotiques.
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Vidéo de Dave Eggers
Philippe vous présente deux coups de coeur ! - le premier est La parade de Dave Eggers aux éditions Gallimard A retrouver sur notre site : https://bit.ly/3p6CcMf - le second est Au nord du monde de Marcel Theroux aux éditions Zulma A retrouver sur notre site : https://bit.ly/3uDFDLn
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