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3,4

sur 67 notes
que reste t il après la lecture de ce livre...pas grand chose....on peut ( et j'ai) aimé le coté absurde, presque burlesque , de cette histoire racontée à la première personne par ce anti-héros absolu....mais rien , vraiment rien , il ne passe rien et page après page , on voit qu'à la marge de ce personnage qui s'enfonce dans sa médiocrité, effectivement, rien ne se passe. ambiance curieuse, provinciale à l'excès.....pas certain que ce livre m'ait donné envie de recroiser cet auteur ...Et c'est peut être dommage....que les lecteurs de ma modeste critique n'hésitent pas à me faire changer d'avis! j'en serais flatté!
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Pas autant de franche rigolade qu'avec Edmond Ganglion mais de nombreux sourires avec ce personnage d'enquêteur raté. Déjà le sujet de l'enquête est un bonheur : le petit Jésus dans la crèche de Noël a disparu. Notre héros est mandaté par Mr le Curé pour le retrouver, s'ensuit alors une enquête « invraisemblable » pour le retrouver. Les personnages nous ressemblent cruellement et notre héros est si gentil, si naïf, si « ailleurs » tout en étant là que c'est un vrai bonheur de lecture. Décidément j'aime beaucoup les romans de M. Egloff.
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Bienvenue à Absurdie, sympathique petite ville aux charmes discrets. Son hôtel où la rénovation des chambres est si récente que le peintre est encore dans votre chambre. Son église néogothique avec Vierge du XVème siecle et sa crèche grandeur nature. Sauf que le petit Jésus a été kidnappé! Parfaitement ma pauvre dame, si c'est pas honteux de s'en prendre à un enfant de résine sans défense! C'est l'époque qui veut ça; plus de respect!

C'est pour mener cette palpitante enquête qu'arrive le narrateur, détective de profession (mais récemment car avant il était gardien de parc). Comme dans d'autres romans de Joël Egloff, ce personnage à un côté candide attachant, voire nigaud souvent. Un coeur simple. Dans L'étourdissement, le narrateur dit que c'est le plus intelligent qui cède. Celui de J'enquête est donc très très intelligent.

Il se démène à essayer de retrouver le coupable du vol (enlèvement!), prenant des notes, suivant son instinct, accablé par l'avance qu'il n'a toujours pas touchée et des réparations à prévoir chez lui. Comme si ça ne suffisait pas, l'auteur s'acharne à le placer dans des situations abracadabrantesques, très cocasses (pour le lecteur, parce que lui, le pauvre...).

Décidément j'adore la prose si délicieusement décalée de Joël Egloff. Au ridicule des scènes il apporte une rafraîchissante tendresse, pleine de poésie et de la naïveté de son personnage. Ce roman, qui casse les codes du polar tout en en jouant (l'inverse fonctionne aussi), se dévore d'une traite et offre un moment de bonheur livresque.
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L'absurde comme j'aime ! Un mélange de Fernand Raynaud, Jean-Paul Dubois, Pierre Desproges. Un loser de détective privé est embauché pour faire la lumière sur un enlèvement survenu dans la crèche de Noël. Difficile d'avoir une avance d'argent auprès du curé, alors qu'il lui faut acheter des chaussures adaptées à la neige. Difficile d'être tranquille dans sa chambre d'hôtel, alors que des travaux de peinture s'y font la journée et que l'ouvrier y prend toutes ses aises. Et sa femme comment va-t-elle faire avec des problèmes de plomberie et de voiture ? Ecrivain que je suis particulièrement après m'être délectée de ‘L'étourdissement' pour son humour noir.
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J'aime beaucoup Joël Egloff, j'ai lu deux fois L'étourdissement, et en fait presque tous ses romans et nouvelles. Une fois le nez dans J'enquête, ça n'a pas raté, j'y ai passé la soirée, impossible de le lâcher. Je précise que les 286 pages sont aérées et de petite surface.

Un privé arrive dans une petite ville de l'est, pour enquêter sur un vol -non, un enlèvement! Il loge dans un hôtel, remarque la patronne, un peintre repeint la chambre qui lui est attribuée; il prend ses repas au kebab du coin, voit des suspects partout, doit acheter des chaussures; il tente d'obtenir une avance de frais, parle au téléphone avec son épouse.

En fait je peux presque tout raconter, cela n'a pas d'importance, ce qui compte c'est le ton, les sous entendus proposés au lecteur, l'ironie, les petits détails parsemés au long du roman et participant d'un certain comique; absurde dit la quatrième de couverture, oui, mais un absurde fort plaisant et ancré dans le quotidien.
J'ai vraiment beaucoup aimé.

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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L'affaire est d'importance, le père Steiger et son sacristain Berk n'ont pas hésité à faire appel au service d'un détective privé. Depuis trois ans, le petit Jésus de la crèche paroissiale est enlevé peu après Noël. Les deux hommes veulent résoudre ce mystère, qui n'a rien de divin, et délèguent ce soin à notre personnage principal, un ancien gardien de square reconverti dans les enquêtes. A son tableau de chasse, un fait d'arme exceptionnel : avoir retrouvé la vieille tortue du jardin botanique de Chanville !

Amateur de sensations fortes, ce roman n'est pas pour vous ! Maintenant, si vous aimez les sketchs de Raymond Devos et les films de Buster Keaton, vous devriez prendre le plus grand plaisir à suivre l'avancée de cette enquête. Notre privé essaie de faire pour le mieux, muni de son carnet où il note consciencieusement le moindre renseignement. Il tenterait bien une filature (il connaît le modus operandi ) mais pour cela, il lui faudrait un suspect. Et point de suspect à l'horizon ! Fort bouché d'ailleurs l'horizon, dans tous les sens du terme. Notre héros, débarqué dans une ville de province enneigée, patauge. Son seul indice est une bouloche de laine bleue trouvée sur "la scène du crime". Les jours passent et l'auteur nous dévoile les minuscules avancées de notre "apprenti détective" : ses incursions au café du coin ou au salon de coiffure pour glaner des informations, la piste du gérant du Kebab (un grand taiseux que son silence rend suspect), la reconstitution de l'enlèvement. Chaque micro-détail de son quotidien devient important. Nous sommes tenus régulièrement au courant de l'état de son pied droit comprimé dans les bottines neuves achetées sur place.

Isolé dans cette ville inconnue, il téléphone chaque jour à sa femme pour lui dire que son retour est retardé. En effet, le coupable lui échappe toujours et le père Steiger ne l'a toujours pas payé, rendant sa situation difficile. Il n'a pas l'argent nécessaire pour régler sa note d'hôtel, ou le billet de train pour rentrer chez lui.

Sa couverture de représentant en vin de messe et roulement à billes fait long feu, la crèche est défaite par les employés de la ville, qu'importe, il mènera sa mission jusqu'au bout ! le personnage principal est touchant de naïveté. Il a l'art de se prendre les pieds dans le tapis et le quotidien dans ce qu'il a de plus banal devient quand il le raconte une véritable épopée.

Cette "enquête", ou plutôt cette parodie "d'enquête" se lit le sourire aux lèvres.

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Prenez du Blake Edward, mélangez-le avec du Tati, rajoutez un soupçon de Marcel Aymé et vous aurez une sauce Grand Egloff absolument réussie. j'ai beaucoup aimé ce livre tendre, iconoclaste et limpide.
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Dans la panoplie des auteurs déroutants et drôles (Jean-Paul Dubois, Iegor Gran, Jean Echenoz, Laurent Graff, ...) on peut maintenant ajouter Joël Egloff. D'une écriture faussement simple, l'auteur de cet hilarant J'enquête signe là un anti-polar en forme de descente, non pas aux enfers, mais dans l'absurde le plus total. Ici, la grise banalité vous étouffe et l'ennui vous accable plus qu'ailleurs. L'enquête ? le vol... non, pardon : "l'enlèvement" du Petit Jésus de la crèche sur la place de l'église. L'enquêteur ? un perdant patenté, véritable anti-héros. le lieu ? Une ville de province où l'on mange tous les jours au même endroit, où l'on croise sans cesse les mêmes têtes. Des clichés ? Mais non, car c'est bien là toute la virtuosité de Joël Egloff : on y croit pleinement et on s'attache rapidement à son protagoniste enquêteur naïf et malchanceux. Desproges, si tu me lis : non, tout n'est pas perdu, on rit encore sur terre.
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Autant j'ai aimé le début de ce roman, autant la fin m'a déstabilisée. Surtout les derniers mots. Moi qui aime bien savoir où veut nous emmener l'auteur et qui ne raffole pas trop des fins ouvertes, hé bien on peut dire que j'ai été servie ! J'ai bien compris le but de Joël Egloff, enfin il me semble, mais cela n'empêche : je suis restée sur ma faim !
Parodie de polar, J'enquête se révèle être un roman d'ambiance où règne l'absurde. L'enquête et sa résolution ne sont que des prétextes pour découvrir une galerie de personnages loufoques et surréalistes. Les situations sont cocasses, l'enquête farfelue, et le personnage principal pathétique. Timide, gaffeur et maladroit, il est totalement dépassé par les événements ; il brasse de l'air, tourne en rond, mais jamais il n'admettra ne pas être à la hauteur de la tâche qui lui a été confiée. le texte à la première personne et les dialogues indirects nous mettent au plus près du narrateur, que l'on découvre petit à petit, au fil de l'enquête. Si j'ai bien ri au début du roman, peu à peu une sorte de malaise s'est installée. Est-ce à cause de la personnalité du narrateur ? Etant moi-même une grande timide (enfin, l'ayant été) je pense que ce trait de caractère poussé à son paroxysme m'a vraiment dérangé ; je n'ai eu qu'une envie pendant plus de la moitié du roman : secouer le détective / narrateur pour lui éviter de s'enfoncer davantage... mais bon il ne faut pas s'en faire, comme tout grand timide qui se respecte il accumule jusqu'au moment où il va craquer et libérer sa colère !
Pour résumer, J'enquête est une lecture intéressante, qui ne laisse pas indifférent et dont la fin m'a rendue perplexe. Une semaine après avoir terminé le roman, qui se lit facilement et rapidement, je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou non... je crois que je vais y réfléchir encore un peu.

Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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Un pseudo détective arrive dans un village de l'est de la France pour mener une enquête : "Qui a volé le petit jésus dans la crèche ?" L'enquêteur est un gros looser : toute sa vie (comme son enquête ) n'est que platitude. ce qui le rend attachant, il inspire même de la pitié.
Ce livre est un peu un anti-polar tant il repose sur du vide et les situations sont absurdes.
Comment raconter rien avec pas grand chose ?
Moi j'aime le style décalé de Joël Egloff mais je conçois que ce genre de texte puisse agacer ou laisser indifférent.
J'ai trouvé ça amusant mais l'ensemble est tout de même un peu décevant ( en tout cas beaucoup moins décapant que ses livres précédents)

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