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EAN : SIE307218_447
Pyramyd (30/11/-1)
4.15/5   13 notes
Résumé :
Le livre suit l'aventure de cinq personnages, à savoir Benny, Ellen, Gorrister, Ted et Nimdok. Tous ont connu un passé plus ou moins difficile et ils sont à présent coincés à l'intérieur d'A.M, un ordinateur surpuissant. Étant très affaiblis la plupart du temps et très affamés, Nimdok pense que des boîtes de conserve se trouvent dans une grotte de glace, les protagonistes décident donc de s'y rendre. Ils devront cependant faire face aux multiples attaques d'A.M qui ... >Voir plus
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Que lire après Je n'ai pas de bouche et il faut que je crieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Harlan Ellison, ou l'art de titrer une nouvelle de la manière la plus frappante possible, à l'aide d'une méthode originale : utiliser la dernière phrase de ladite nouvelle. Et effectivement, le titre donne le ton.

Cinq personnes ont "survécu" à la disparition de l'humanité, sauvegardées (virtuellement ?) par un ordinateur. Pourquoi ? Parce que l'ordinateur voue aux humains une telle haine qu'il garde quelques spécimens sous sa coupe afin de les torturer, de les détruire, et de les reconstruire afin de les torturer à nouveau, dans un cycle sans fin. L'histoire est racontée du point de vue de Ted, celui qui garde le moins de séquelles de la situation - ou du moins, c'est ce qu'il croit...

On peut voir beaucoup de choses dans cette courte nouvelle : une allégorie de l'enfer, une crainte de voir les machines se retourner violemment contre l'humanité, et même une étrange préfiguration du cyberpunk qui fraye avec l'horreur (datant de 1967). le format nouvelle se prête bien à cette lecture qui, autrement, aurait perdu de son impact à s'étirer en longueur - et ce d'autant plus qu'on ne lit pas cette nouvelle pour sa structure narrative, plutôt sommaire. Tout l'intérêt réside dans l'effet coup de poing.

La légende veut que l'auteur ait écrit cette histoire d'une traite, au milieu de la nuit, après s'être éveillé d'un cauchemar. C'est l'un des rares cas où ce genre d'anecdote me paraît crédible.
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Tout est parti d'un cauchemar fait par Ellison. Un cauchemar et un magnifique titre.

L'histoire voudrait qu'Ellison ait écrit la nouvelle d'une traite, à son réveil. Et à la lire, on le croirait.

Tout se déroule dans un futur dans lequel les humains ont délégué tous les pouvoirs à un ordinateur omniscient et omnipotent. Malheureusement pour eux, l'ordinateur n'était pas bienveillant. Il a tout détruit. Il a joui de la destruction.

Maintenant, seule une poignée d'humains survivent, maintenus en vie éternellement par la machine dans le seul but de les torturer pour que sa haine ne demeure pas sans objet.

Et ces humains n'ont que le suicide comme échappatoire.
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Une nouvelle lue il y a plus de 50 ans dans Galaxy (je me souviens également de "La Bête qui criait amour au coeur du monde", et d'autres..).
Question titre surréaliste,je préfère le "six apparitions de Lénine sur un piano" (de Salvador Dali) ou "je vois un homme assis dans un fauteuil et le fauteuil lui mord la jambe" (nouvelle coécrite par Harlan Ellison et Robert Sheckley) ou encore "Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? " (court roman ou longue nouvelle de Georges Perec, paru en 1966).
Sinon sur le fond je trouve que le surréalisme ne passe pas à l'écriture, ni d'ailleurs à la réalisation d'objets "culturels" (pour comprendre, faite une visite du musée Dali près de Figueras en catalogne espagnole). Dali pourtant est le meilleur, les actuels étant ... une catastrophe, un travail de "bureaucrate moyen" dirait le génie d'Estartit. Et j'ajouterais "bureaucrate laborieux qui peine à la réalisation".
...
Le grand Dalilui même, par exemple, et dont j'apprécie les tableaux et leur luminosité exceptionnelle (due aux couleurs de fond qu'il préparait lui même ?) : la mer, les plages sous le soleil, les falaises calcaires, les images trompeuses et virtuelles dans la chaleur miroitante réelle , tout cela peut s'appréhender. Mais les romans du même Dali ne passent pas, eux, l'ennui survient vite, car le symbolisme n'existe qu'à la première personne, c'est un élément individuel et personnel non communicable car lié à notre seule structure mémorielle et mentale.
En relisant Harlan Elisson au XXIème siècle je n'ai rien ressenti, tout comme je n'avais rien ressenti le siècle dernier , peut être est-ce dû au fait que je ne fonctionne pas aux substances hallucinogènes, LOL.
Pour l'atmosphère "fantastique" mieux vaut relire E.A ¨Poe, Hoffmann ou le Belge Jean Ray, ou encore Lovecraft (Les montagnes hallucinées, Par delà le mur du sommeil) ou pour les auteurs récents Kazuo Ishiguro (tout en finesse, un grans plaisir de lecture°.
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Ayant vu passer beaucoup de vidéo de youtubeurs anglophones parlant de cette nouvelle, j'ai voulu tenter l'expérience. Je ne vous cache pas que, si l'impression de malaise était bien là quand je lisais, elle ne m'a pas semblé si marquante que ça à la fin de ma lecture. Mais je n'arrête pas d'y repenser durant ses dernières heures, et il faut croire que Je n'ai pas de bouche et il faut que je crie a laissé une plus forte impression en moi que je ne le pensais.
L'ambiance est glauque, malsaine, et sans doute l'une des pires choses qui pourrait arriver à l'humanité (enfin, de ce qu'il en reste) : se retrouver coincée dans un ordinateur qui nous torture des pires manières qu'elles soient jusqu'à la fin de nos jours, et ce, sans jamais pouvoir mourir et en ressentant tout. le contenu est choquant, bien sûr, mais pas directement balancé dans votre figure (du moins je trouve), on voit que le narrateur est habitué à ce quotidien ignoble, et c'est de cette manière assez nonchalante qu'il décrit les horreurs que lui et ses comparses subissent. C'est sans doute le personnage de Benny qui m'a le plus marqué, dans le sens dérangeant. Quelque chose d'ignoble de dénuer un être humain de toute son humanité, et de le ridiculiser de manière si grotesque.
La dernière partie est très bien menée, la phrase de fin, précédant la description, étant sans doute l'une des meilleures que j'ai pu lire.
Je recommande ce livre pour ceux et celles aimant la science fiction, et l'horreur dérangeant, qui vous laisse un peu mal après la lecture (selon la sensibilité de chacun.e).
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J'ai entendu beaucoup de bien sur cette nouvelle. Cependant, à sa lecture, je suis tout de suite retombé. La nouvelle est bien, mais sans plus. Ce n'est pas un chef d'oeuvre.

La nouvelle est dans le droit public, la lire ici : http://dans-la-lune.fr/2016/09/09/nai-de-bouche-faut-crie/
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