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sur 500 notes
1974, John Gaines, vétéran du Vietnam, est devenu le shérif d'une petite bourgade tranquille du Mississipi. Jusqu'au jour où le corps mutilé d'une adolescente est retrouvé dans la boue en bord de rivière. C'est celui d'une jeune fille disparue il y a 20 ans.
Plus que l'intrigue, c'est l'ambiance posée par Ellory qui est intéressante. Tout au long de cette enquête macabre, Gaines ne peut s'empêcher de faire des parallèles entre ce qu'il vit et l'horreur qu'il a vécue au Vietnam. C'est noir. le rythme est assez lent, l'atmosphère moite comme elle peut l'être dans les états du sud.
Malgré un dénouement un peu décevant, Les Neuf Cercles est un bon polar.
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Un thriller ni pire, ni meilleur que les autres. En tous cas je ne me suis pas réveillé la nuit pour en lire quelques pages. Ca commence plutôt bien. J'avais certains a priori sur Ellory, à cause d'un micro scandale survenu il y a quelques années. Je me disais qu'un écrivain qui a besoin d'écrire des critiques élogieuses sur ses propres livres devait être sacrément mauvais. Et... non. C'est même un putain de bon écrivain, qui sait chantourner de la phrase qui claque, dans la pure lignée des grands écrivains noirs (le genre, hein, pas la couleur de peau) américains. Il y a quelques très belles pages sur la guerre - jusqu'à ce que le rappel constant du trauma du Shérif Gaines ne devienne redondant et lourdingue - et quelques pages magnifiques quand le shérif est confronté à un deuil personnel. Les dialogues sont également très bons la plupart du temps. On est loin de l'écriture scolaire d'un Chattam ou du côté grand-guignolesque d'un Thilliez.
Seulement voilà, on retrouve dans ce bouquin tous les poncifs qui me font fuir ce genre. Ça tire à la ligne à n'en plus finir, ça fait des allers-retours, ça jacte pour ne rien dire, et le coupable est forcément celui auquel personne ne pense, hormis le lecteur à l'esprit un peu affûté. du mystère en gelée. Chaque fois que je lis ce genre de bouquin, j'ai l'impression de lire le scénario d'un de ces téléfilms moisis que s'enfile la ménagère en repassant.
Bref, l'auteur en a sous la pédale, il est probablement de la trempe d'un Fante, mais il semble prisonnier d'une logique mercantile. Je plains ces écrivains professionnels qui doivent écrire des "trucs qui marchent" pour faire fructifier le commerce des éditeurs. Pour ma part, je préfère écrire ce dont j'ai envie sans me soucier de plaire ou déplaire.
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. MITIGÉE.

Je viens enfin de découvrir l'univers de R.J Ellory à travers son roman "Les neufs cercles".

Je ne m'attendais pas à un thriller autant axé sur la guerre, où les guerres devrais-je dire. Les personnages du roman ont tous plus ou moins subis une de ses horreurs qui ont marqué leurs vies.

En 1974, John Gaines, vétéran du Vietnam, a accepté le poste de shérif dans le Mississippi.

Hanté par son passé, il ne s'attendait pas à se retrouver à nouveau face à l'horreur. le corps de la jeune Nancy, disparue vingt ans plutôt refait surface. Il à été mutilé et son coeur remplacé par un serpent ! Dans cette petite ville tranquille, la quête de vérité va devenir un vrai combat contre les secrets.

La partie sur l'enquête est extrêmement bien menée. On voit les rouages se mettre en place petit à petit. Ce shérif a vraiment à coeur de faire justice. Il est droit et extrêmement persévérant. Même si le crime est ancien, il ne se décourage pas.

J'ai davantage eu du mal avec les très (trop) nombreux récits sur son vécu lors de la guerre du Vietnam. Toute l'horreur est régulièrement mise en avant et détaillée, prenant parfois inutilement le pas sur l'enquête.

Je fus extrêmement surprise de voir l'ampleur du racisme dans le sud américain. le racisme semble à son comble encore à cette époque et c'est déstabilisant car pour rappel ça se passe dans les années 70, donc il n'y a pas si longtemps.

J'ai vraiment eu l'impression d'avoir menée l'enquête sur ce continent américain. L'ambiance nous plonge en plein coeur de ces villes reculées où chaque habitant se connait.

Ça lecture est intéressante mais pas marquante. J'ai cependant très envie de découvrir d'autres romans de l'auteur car ces enquêtes sont riches et bien menées. Avez-vous des livres à me conseiller ?
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Que reste-t-il aux hommes quand les guerres sont finies ? ( Le Clézio)

Peu de choses en réalité. La compréhension de ce qu'est réellement l'Homme peut-être ou bien la certitude qu'il recommencera encore et toujours. Je l'ignore car j'ai cette incroyable chance d'être née dans un pays en paix.

Presque n'importe quel coin de la planète ferait l'affaire pour traiter du sujet. Quel est l'endroit du monde qui n'a pas connu au moins une guerre ? Mais ce roman-là choisi les années 70 aux États-Unis et sont lot de vétérans du Vietnam revenus des confins de l'Asie avec dans leurs maigres bagages, des images insoutenables collées à leurs rétines et à leurs âmes, si tant est que cette dernière soit revenue avec eux.

Dans ce roman, Ellory met en exergue les chocs post-traumatiques et les ravages que la persistance des atrocités engendre. le sujet en lui-même est passionnant dans ce qu'il a de psychologique. L'auteur ne cesse de faire des parallèles entre les souvenirs de guerre du personnage principal qui se chevauchent avec ses expériences du présent.

Si défaut il fallait trouver à ce roman, ce serait les quelques longueurs dues justement à cette analogie mais au final ce rythme fait sens avec le récit et le met en place afin de bien cerner les personnages et leurs motivations. C'est un travail d'orfèvre qu'Ellory a produit dans « Les neuf cercles » car chacun de ses personnages est fouillé et rendu presque tangible.

Tout dans l'atmosphère de ces presque 600 pages rappelle la moiteur et la touffeur du Vietnam. le climat du Mississippi, le rythme d'écriture parfois presque nonchalant, les rituels vaudou, certains personnages indolents… Tout s'imprègne, tout s'imbrique, tout se mêle.

Et puis s'entrecroise ségrégation et Ku Klux Klan et là encore, Ellory fait comprendre que quelque soit la couleur, noire ou jaune, les suprématistes n'ont de cesse de vouloir soumettre tout ce qui n'est pas blanc. A croire que tout n'est que guerre.

Dans chacun de ses romans, R.J. Ellory sonde l'âme humaine. Il en extrait toujours le bon comme le mauvais, prouvant par là que les deux sont intimement liés, que l'homme est capable de déclencher les pires guerres, de provoquer l'enfer mais qu'il sait aussi se rapprocher du divin et réaliser des merveilles.

L'homme fait la mal par ignorance du bien ( Platon )


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Livre très fort qui prouve à quel point R.J Ellory est riche dans la construction de ses personnages et la structure de ses intrigues, et bien que cela puisse surprendre dans un roman noir, combien la poésie est proche chez son héros et dans la façon de nous distiller des moments d' émotions.
Vingt ans auparavant une jeune fille, Nancy, a disparu et l'affaire n'a jamais été élucidée.
Un promeneur découvre son corps a moitié immergé, et intact car conservé dans la boue pendant tout ce temps.
Gaines le jeune shérif hanté par son passé de militaire au Vietnam mène l'enquête et découvre que Webster, un des meurtriers potentiels l'est aussi .
Gaines est « en proie à la panique, assailli par l'angoisse », angoisse de comprendre ce qu'a fait Webster, qui lui-même est en proie aux démons du vaudou.
Plus les heures passent, plus Gaines doute de la culpabilité de Webster pour le meurtre lui-même.
Il pense qu'il est impliqué dans le rituel vaudou (coeur arraché à la victime, remplacé par un panier en osier avec un serpent !) mais Webster est tué et Gaines doit retrouver son meurtrier pour démêler les noeuds de son énigme, et son nouveau suspect est riche et quasi intouchable.
Gaines est un écorché vif. Il culpabilise de s'en être sorti mais il porte ce poids comme Webster portait le sien
Son combat est un combat contre la mort. Sa bataille pour trouver le coupable est une lutte pour légitimer son existence, sa vie de flic, de justicier.
« On dit que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort mais c'est faux. Peut-être ces choses ne nous tuent pas physiquement ou émotionnellement mais elles peuvent nous tuer mentalement, voire spirituellement »
Jusqu'au bout il traque la vérité, si dure soit-elle ;il essaie de protéger les victimes collatérales, comme il a tenté inconsciemment de se protéger du traumatisme de la guerre.
Sa guerre actuelle est celle du devoir de vérité : « Elle était là, la lourdeur précise et tortueuse de la vérité. Il était là le véritable poids des mots »
Il gagne son combat mais ne s'en sort pas indemne

Un très beau roman aux accents forts et tragiques.
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Toujours l'ambiance sombre, incomparable des romans de Ellory. John Gaines, shérif est face à un meurtre remontant à 20 ans,et pourtant, le cadavre de la victime - la jeune, jolie et joyeuse Nancy Denton, est tel qu'il était lors de sa mort. Elle a toujours l'apparence d'une adolescente. le principal suspect de Gaines, Michael Webster, est un homme traumatisé par la guerre; il se croit encore soldat. Gaines lui-même est hanté par son passage par cette guerre au Vietnam. le Mal, les choses mauvaises, les gens mauvais: existent ils ? Est-ce inné ? Ou, tel un serpent, sans bruit, en rampant, le mal s'insinue-t il en chacun de nous ?
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Les Neuf Cercles de RJ Ellory . 📚📚📚.
Confirmation du talent de mon auteur préféré avec les problèmes psychologiques après Vietnam de certains protagonistes mais pas que... le cadavre d'une jeune fille disparue depuis 20 ans gisant sous la vase...des relents de racisme dans ce sud près de la Louisiane. ..
Comme toujours cet auteur m'a transportée avec sa prose et ses écrits m'émeuvent à chaque fois.😍😍😍
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J'avais beaucoup aimé "Seul le silence", j'ai donc voulu repartir dans l'univers de R.J Ellory.

Pour le coup, j'ai été moins emballée...Le personnage de Gaines est très attachant, on sent que c'est un homme qui veut être juste, droit, mais qui est aussi à fleur de peau et a beaucoup de fêlures. Mais c'est l'univers trop "américain", guerre du Vietnam, vétérans souffrant de stress post-traumatiques. Je ne suis pas très fan...

D'autre part, j'ai trouvé le début un peu long. Un suspect est arrêté pour le meurtre de Nancy, on comprend direct que c'est pas lui. Mais les flics, la population, tout le monde s'acharnent à prouver sa culpabilité. Pfff, je me suis à moitié ennuyée, me demandant quand est ce qu'on allait enfin passer à autre chose et se rendre compte que ce pauvre garçon n'était pas un meurtrier.
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Que dire de ce roman noir, « Les neuf cercles » ? C'est le premier roman de cet auteur que je lis et j'en avais très envie. J'avais lu des critiques assez bonnes, voire très bonnes, donc l'envie était là. le début m'a bien plu, bien que relativement noir. Découverte étrange d'un cadavre d'une jeune fille tuée 20 ans plus tôt. Les conditions sont plus qu'étranges, la boue l'a conservée quasi intacte… on lui a arraché son coeur et remplacé par un serpent dans une cage… Dément ! Noir aussi car l'enquêteur, le shérif de Whytesburg, John Gaines, est un survivant de la guerre du Vietnam. On est en 1974, il est revenu il y a quelques années et a accepté d'être le shérif. Il n'a pas été blessé physiquement mais il n'est pas revenu indemne psychologiquement… bien qu'il fasse de son mieux pour faire face. Il a des rêves, enfin des cauchemars récurrents, des images, des pensées qui lui restent. Au début je trouvais cela assez captivant de le suivre, la réflexion était intéressante, mais à force, trop c'est trop. L'enquête avance vraiment très lentement, trop. D'autant qu'on revient aussi 20 ans en arrière avant et après la disparition de cette jeune fille, Nancy, pour comprendre la situation, faire connaissance avec les différents personnages et essayer de découvrir ce qui s'est passé. Donc ce roman, bien que très bien écrit, m'a paru trop lent. Et, comme cela arrive malheureusement encore assez souvent, j'ai eu l'impression d'une fin bâclée. En quelques pages à peine, l'enquête est close à l'inverse complet du déroulé de l'intrigue. Les protagonistes abattent leurs cartes, sans protester, sans difficultés alors que tout du long, les avancées étaient ardues et lentes. de plus, j'aime assez être surprise par l'identité d'un assassin auquel je ne m'attends pas, mais là, c'est trop inattendu, je trouve que cela ne tient pas debout, c'est incohérent à mon sens. Mais bon, je ne suis pas l'écrivain… c'est lui le maître du jeu. Et puis, et puis, comble de tout, ce livre à l'ambiance assez noire, termine avec une sorte de petite happy end, malvenue à mon goût.
Difficile de conclure. Pas un mauvais roman, bien écrit mais je n'ai pas trop accroché.
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1974, dans une petite ville tranquille du Mississipi le shérif Gaines un rescapé de la guerre du Vietnam essaye de mener une vie tranquille et de soigner ses traumatismes. Mais tout son univers va voler en éclat quand le cadavre d'une adolescente disparue vingt ans plus tôt est retrouvé parfaitement conservé dans la vase. Commence pour le shérif une enquête complexe dans laquelle le temps et le Mississipi ségrégationniste des années 70 vont jouer contre lui.

J'aime beaucoup les romans de R.J Ellory en général et j'ai adoré "Seul le silence". Autant dire que quand on annonce que son dernier roman est du même acabit que celui ci, je me précipite pour le lire. Mais il faut bien dire que la comparaison est plutôt flatteuse car malgré certaines qualités ce polar n'arrive pas à la hauteur. Autant dans "seul le silence" on n'avais pas le temps de s'ennuyer et l'auteur avait réussit a créer une atmosphère prenante autant dans ce roman il m'est arrivé de m'ennuyer du fait d'un manque d'action et d'un personnage principal dont le charisme est a peu près celui d'une huitre. L'intrigue policière même si elle est assez bien ficelée n'est pas l'intérêt principal du livre mais plutôt le contexte historique qui est parfaitement exploité. Reste aussi les qualités littéraires indéniables de l'auteur qui permettent au lecteur d'éprouver un certain plaisir a la lecture.

Une semi déception pour cette lecture à cause d'une intrigue où il ne se passe pas grand chose. Ma note 6/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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