AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 500 notes
R.J. Ellory est devenu une figure incontournable du thriller et ses livres se taillent à chaque fois un très joli succès. Je ne vous le cache pas, je suis un inconditionnel de son oeuvre qui allie une qualité d'écriture indéniable, un sens du suspense hors pair ainsi qu'une toile de fond historique toujours intéressante car elle nous permet d'appréhender certaines zones d'ombre de l'histoire contemporaine américaine. « Les neuf cercles » son dernier livre sorti en poche est un condensé de ce qu'il a déjà su parfaitement faire dans ses précédents ouvrages, même si j'y apporterais un léger bémol. Entendons nous bien, c'est un livre réussi comme à chaque fois mais c'est dans le même temps, à mon sens, son livre le moins bon. Je suis moins rentré dans l'intrigue et j'ai trouvé la fin un peu tirée par les cheveux, cette dernière me laissant sur ma faim. Ellory m'a semblé moins inspiré sur ce coup. Restent de beaux moments malgré tout avec tout de même cette réserve émise un peu plus haut. Prochain livre d'Ellory, « Les assassins » toujours chez Sonatine et qui fera l'objet d'une prochaine chronique. Efficace à défaut d'être génial.
Lien : https://thedude524.com/2015/..
Commenter  J’apprécie          82
Comme d'habitude , un polar de RJ Ellory est un petit bijou. celui-ci ne déroge pas à la règle : une intrigue très ben menée, des personnages torturés mais tellement attachants et une résolution inattendue. Les neufs cercles, centrés sur des héros de guerre qui n'arrivent plus à distinguer passé du présent , nous plonge dans l'amérique des bayous , ou le vaudou n'est jamais loin.
Bref n'hésitez pas et foncez !
Commenter  J’apprécie          80
John Gaines, originaire de Louisiane, est revenu vivant de la guerre du Vietnam, de ce qu'il nomme les neuf cercles de l'enfer. Peu de temps après son retour, il devient shérif de Whytesburg, comté de Breed dans le Mississipi.
Lorsqu'il retrouve le corps de la jeune Nancy Denton disparue vingt ans plus tôt, près de la rivière dans la vase où elle fut enterrée et conservée ( bon, pourquoi pas?), l'enfer ne fait que commencer.

» Et si les vivants rapportaient le genre d'horreurs que Gaines avait vues au plus fort de la guerre dans une petite bourgade fragile et sans méfiance d'Amérique, alors quel espoir avions-nous de revenir pleinement humains ? »

Nancy avait seize ans lorsqu'elle a disparu. Elle était alors sortie avec ses meilleurs amis, Maryanne, Michael Webster un trentenaire revenu de la guerre et Mathias Wade, le fils aîné d'une famille fortunée. Ils étaient les 4 fantastiques. Nancy et Michael s'aimaient malgré la différence d'âge. Les frères et soeurs de Mathias (Catherine, Eugène et Della), désoeuvrés suite au suicide de leur mère et à la froideur de leur père les accompagnaient parfois.
Michaël, ayant perdu l'esprit suite à la guerre et à la perte de Nancy, est très vite soupçonné. Mais les choses se compliquent avec de nouveaux meurtres, des mises en scène de croyances vaudou issues du fond de la Louisiane.
John Gaines en jeune shérif humain, intuitif oublie parois le respect des procédures mais ne craint pas d'affronter les riches familles ou les puissants pour défendre la mémoire des morts.

» D'après Gaines, c'était là que résidait la réelle humanité. Parmi les égarés et les déchus, les désenchantés et les oubliés. Parmi ceux qui ne s'en tiraient pas. »

Avec un démarrage assez lent qui permet de comprendre les états d'âme des survivants de l'enfer du Vietnam ou d'autres guerres, R.J. Ellory parvient toutefois à accélérer le rythme dès que John Gaines bouscule ce panier de crabes pour faire éclater la vérité.
Séquelles des guerres, haine des Noirs, pouvoir des riches sudistes, corruption et croyances vaudous, l'auteur nous entraîne dans l'enfer américain de Whytesburg.

Une fois de plus, un thriller efficace qui ne vaut toutefois pas Seul le silence.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
Commenter  J’apprécie          80
Apres" seul le silence " qui m'avait enveloppé d'une immense tristesse et de compasssion mais également d'envoutement devant tant de talent pour conduire son histoire j'ai récidivé avec les neufs cercles!
Dans la première partie j'ai regretté de ne pas retrouver le souffle puis doucement mais surement l'histoire m'a accrochée et m'a conduite sur ces chemins où l'on se demande comme dans une chanson de Roger Caussimon "si cela vaut le coup de vivre sa vie "mais l'amour et la manifestation de ce qui est juste heureusement peut encore sauver de l'enfer .A lire bien évidemment!!!
Commenter  J’apprécie          62
L'auteur tresse habilement des événements séparés de vingt ans, suite à la découverte du cadavre d'une jeune fille dans la boue d'une rivière. Il emmène son lecteur dans les années qui ont suivi la deuxième guerre mondiale dans un sud toujours ségrégationniste et “traditionnel”. Cette description vaut bien l'intrigue compliquée et son dénouement dans les ultimes pages que l'on atteint avec une sorte de délivrance romanesque. Quiconque a des réminiscences cinématographiques ne manquera pas de croiser ses souvenirs des films noirs des années cinquante-soixante. Deux plaisirs pour le prix d'un !
Commenter  J’apprécie          50
On pourrait croire R. J. Ellory légèrement amnésique de temps à autres. Il est vrai que cet auteur, dans ce roman-ci, est adepte des répétitions de faits et de tournures de phrases, mais cela peut tout aussi bien être imputé à la traduction. Tout comme il est vrai que les parallèles fait entre la guerre et l'affaire sordide qui tombe entre les mains du shérif, John Gaines, ne sont pas évidents pour tout le monde. Pas pour moi en tout cas. Autant j'ai apprécié être plongée dans les souvenirs de guerre de Gaines, autant j'ai eu l'impression que certaines fois, ces réminiscences et les parallèles qu'il fait entre son présent et son passé, arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe. Pourtant, le roman fonctionne très bien.

Si je déteste comparer les auteurs entre eux ou faire des rapprochements qui n'ont, en définitif, aucun sens tant chaque auteur et chaque livre est singulier, j'ai tout de même très vite compris que j'allais apprécier Les Neuf Cercles, notamment parce que j'y ai trouvé l'ambiance familial que j'aime tant dans les thrillers de John Hart, et l'ambiance noire et très américaine des romans de Jax Miller.
Les Neuf Cercles est un roman policier comme je les apprécie, avec une enquête approfondie, une intrigue riche et des personnages fouillés ; tous un minimum développés, du personnage principal au rôle le plus secondaire. L'on ne ressort jamais d'un roman de R. J. Ellory sans en connaître un minimum sur chaque protagoniste ni avec le sentiment de manque à l'égard du moindre détail. La complexité de l'intrigue pousse parfois l'auteur à faire des écarts, à s'éloigner de l'histoire pour mieux y revenir plus tard, et si je n'ai pas trouvé le procédé charmant – étant peu adepte des tergiversions – il ne m'a pas plus dérangée que ça. Oui, l'enquête traîne de la patte, c'est indéniable, mais je ne me suis pas pour autant ennuyée, ce qui aurait été le cas dans la plupart des romans policiers plus traditionnels. Car Les Neuf Cercles n'est en rien traditionnel, et d'ailleurs, lire Ellory est la promesse de s'éloigner des traditions littéraires.

Si l'enquête s'avère classique dans ses faits et son dénouement, c'est sa longue résolution qui amène ici de la fraicheur. L'auteur ne se contente pas (et jamais) de servir une histoire réchauffée à laquelle on aurait apporté un ingrédient nouveau pour faire croire à de l'inédit. Il y a chez Ellory une volonté (et un talent) de raconter les choses et les personnages, même lorsque le cadre général semble classique. Ainsi, au centre de l'enquête l'on trouve un protagoniste exquis : John Gaines.

Adepte des personnages torturés, à l'âme sombre mais au coeur lumineux, John Gaines m'a forcément plu et convaincue dès le départ. C'est fondamentalement cela, que j'aime en littérature, lorsque l'auteur s'efface et « ne fait » que prêter sa plume aux personnages. Il y a donc les auteurs qui se regardent écrire, et les autres. Ellory fait définitivement parti des autres, auteur au service de ses personnages et de ses histoires, humblement mais avec tout le talent qu'il possède. L'écriture, même si le genre policier ne permet pas forcément les envolées auxquelles l'auteur peut nous habituer dans des genres plus adéquats, est aussi précise et douce, qu'elle est réaliste et violente. Un cocktail de saveurs qui donne envie de se replonger dans un roman de l'auteur sitôt le précédent terminé. J'ai donc déjà ouvert Les assassins, un roman également policier dans lequel l'auteur a choisi de traiter le tueur en série.
Lien : https://aufildelhistoire.com..
Commenter  J’apprécie          50
1974. John Gaines, vétéran du Vietnam, est nommé shérif dans le Mississippi. Chaque jour il lutte tant contre la folie que contre l'insensibilité qui menacent les survivants de cette guerre immonde et insensée dont l'horreur hante ses rêves.
Aussi, quand le cadavre d'une adolescente disparue vingt ans plus tôt est découvert, préservé par la boue et avec, à la place du coeur, un serpent enroulé sur lui-même, John sent qu'il devra traverser à nouveau les cercles de l'enfer passant par un ancien de la guerre du Japon amoureux fou de la jeune morte et traversant le clan (klan) riche et influent que fréquentait la jeune fille à l'époque.
Ce clan est celui des 4 enfants Wade dont aujourd'hui l'aînée s'est rangée et dont l'aîné s'est donné les pleins pouvoirs sur les affaires familiales, sur sa jeune soeur rebelle et sur le benjamin marginal
Cette enquête où chaque pas met John en danger puisque le klan tout entier, soutenu en haut lieu, élimine les importuns en toute impunité, est aussi le lieu où John éprouve son vrai courage, non plus celui de la peur, mais celui de la lutte pour la justice et la vérité, quoi qu'il en coûte.
Ainsi seulement John se rachètera-t-il du péché d'avoir été contraint de participer à cette guerre monstrueuse et d'en être revenu vivant
Un très grand livre
Lien : https://trancheslivres.wordp..
Commenter  J’apprécie          51
En 1974, on découvre enterré sur la berge d'une rivière, le cadavre quasi-intact d'une adolescente disparue depuis 20 ans. Quasi car le coeur de la jeune fille a été remplacé par un petit panier d'osier contenant la dépouille d'un serpent se mordant la queue. John Gaines, shérif de Whytesburg, est chargé de l'enquête qui réveille chez lui des souvenirs visiblement plus traumatisants que deux mois de confinement avec belle-maman : Gaines a vécu l'enfer de la guerre du Vietnam. Viêt-Congs comme Américains étaient beaucoup moins avenants que belle-maman si j'en juge par ce que nous en décrit Ellory.
Car voilà ce qui fait la force et la qualité des romans d'Ellory : le savant et intelligent mélange d'une intrigue policière captivante et d'un morceau de l'histoire américaine rarement vue sous son meilleur jour. Gaines a connu le Vietnam, mais d'autres cicatrices balafrent le destin des personnages du roman : les séquelles psychologiques de la seconde Guerre Mondiale, les traditions vaudou de la Louisiane voisine, comme la présence nauséabonde du Klan et de la ségrégation raciale toujours active dans les tréfonds du Mississippi sont autant de points noirs dans le portrait que dresse Ellory d'une Amérique où finalement peu de choses ont changé depuis les années Tom Sawyer qui, plus d'un siècle avant mais dans la même région, cachait sous un masque de petit héros généreux, courageux et libre, un faux rebelle volontiers menteur, voleur et raciste.
Dans "ces neuf cercles", Ellory joue à lever le voile sur ce que dissimulent les apparences et il le fait notamment dans des dialogues magistraux qui sonnent terriblement juste en particulier dans d'intenses et électrisantes scènes de confrontation entre Gaines et les membres de l'intouchable famille Wade. (On y pense rarement mais coup de chapeau à la traduction de Fabrice Pointeau).
En parlant de traduction, petit bémol. "The devil and the river". Tel est le titre original du roman de Ellory et je m'interroge une nouvelle fois sur ce choix de titre français qui, il faut le reconnaître, a moins de lien avec le sujet du roman qu'aurait pu en avoir "Le diable et la rivière", surtout si l'on se réfère à la chanson de Blues Saraceno "The river" dans laquelle "oh mon seigneur, prends cette âme, dépose-moi au fond de la rivière, le diable est venu me ramener à la maison…". J'ignore si la référence est voulue par l'auteur mais la coïncidence est troublante. On devrait laisser un peu tranquilles ces "neuf cercles", références à l'Enfer de Dante et maintes fois évoqués dans les romans noirs contemporains. le roman d'Ellory n'avait pas besoin de ce lieu commun.
Commenter  J’apprécie          50
Un vétéran du Vietnam, devenu shérif d'un petit patelin, doit resoudre un meurtre vieux de vingt ans qui fait resurgir beaucoup de tensions dans cette communauté. le tout n'aurait pu que servir d'arrière-plan à un roman policier parmi d'autres. Mais Ellory a su faire planer différentes ombres sur cette enquête. D'abord le shérif Gaines doit de débattre avec son propre passé de militaire coincé dans une guerre aussi absurde que traumatisante. Et plus son nouveau métier le met en contact avec ce que l'homme peut avoir de plus abject, plus son équilibre et sa sérénité sont menacés. le racisme,évident pour les membres du Klan, mais latent aussi pour bien d'autres citoyens, fait partie ces nuages, de même que la puissance occulte des familles riches de ce Sud américain. Les personnages sont fouillés, intéressants et tissent un portrait évocateur de ces petites villes où l'anonymat est impossible. Quant à la recherche du meurtrier, elle m'a tenu en haleine du début à la fin.
Commenter  J’apprécie          50
Ce que j'en pense: L'intrigue de ce roman autour d'un meurtre ayant eu lieu il y a 20 ans est très accrocheuse. L'histoire de base est très bonne et donne d'emblée une bonne impulsion au roman. Malgré un certain manque d'action et un rythme parfois un peu mou, j'ai trouvé que l'intrigue était cohérente. Les rebondissements dans l'enquête sont judicieux mais arrivent souvent de façon tardive.
La majorité du livre est porté par le personnage de John Gaines. Ancien combattant, John Gaines, traumatisé par la Guerre du Vietnam mène l'enquête. le personnage est très travaillé. C'est le narrateur et il dévoile des pans de sa personnalité au fur et à mesure de la lecture. de nombreux autres personnages gravitent autour de Gaines mais aucun n'a cette profondeur, si bien que les protagonistes peuvent passer pour superficiels ou sans âme.
L'écriture est agréable mais je l'ai trouvé parfois un peu sèche. Il y a très peu de descriptions et beaucoup de dialogues. Certains passages m'ont paru longs notamment ceux sur la Guerre du Vietnam. Lent au démarrage, le roman prend ensuite un bon rythme, installant un certain suspens. Dommage qu'à la fin, le texte recommence à traîner en longueur.
Petit bémol, pour moi ce roman n'est pas un thriller mais plus un policier.

Bref: Une lecture en demie- teinte qui manque de rythme.
Lien : http://aufildesplumes.blogsp..
Commenter  J’apprécie          50





Lecteurs (1098) Voir plus



Quiz Voir plus

R.J. Ellory en 10 questions

De quelle nationalité est RJ Ellory ?

américaine
britannique
sud-africaine
néo-zélandaise

10 questions
68 lecteurs ont répondu
Thème : R.J. ElloryCréer un quiz sur ce livre

{* *}