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3,78

sur 1158 notes
Ce titre me parle...
Un thriller qui s'annonce énigmatique avec des personnages charismatiques et une enquête plus qu'instructive. LES ANONYMES intéresse, séduit et captive . Un roman qui tient éveillée la nuit.
Je découvre au fil des pages que c'est un livre à double facette, comme j'aime et même triple. Les deux enquêteurs de la police remontent les fils du passé à la recherche de réponses comme une araignée trace sa toile et son piège infernal.
De fil en aiguille, les indices s'accumulent mais le secret reste bien gardé. Des femmes tuées sauvagement et l'enquête patauge dans un mystère si opaque que toute tentative de savoir est vouée à l'échec.
Dépassé la première partie du livre, le lecteur se prend au jeu. Il cherche à comprendre et dénouer le comment du pourquoi. L'auteur nous sort la tête du sable pour affronter le monde et nous fait prendre conscience de cette vérité si bien cachée : la manipulation.
Il nous fait réfléchir sur ce monde et nous fait sortir de notre "bulle": l'indifférence. Il nous fait entrevoir les rouages du pouvoir, des armes, de la drogue et de l'argent sale.
Ce livre nous renvoie à notre impuissance face à l'inconnu et tout au long de ma lecture, la tension n'arrête de broyer nos méninges. le lecteur échafaude mille scénarios qui tombent à l'eau et la vérité reste inaccessible.
En fin de compte, ce monde est un vaste terrain de jeu.
Ce roman fait froid au dos . Époustouflant et déstabilisant, un grand coup de coeur.
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Tout est dans le titre, maintenant que j'y pense. Quoi que, "Les polynonymes" aurait peut-être mieux convenu. En tous cas, des gens pour lesquels l'identité ne compte pas vraiment, des gens qui se sont mis en marge et agissent avec un statut plus proche de la machine que de l'humain. Même si leur humanité est là, bien là, et finit par les sauver tout en les condamnant.
Oui, c'est un peu obscur ce que je raconte là. Faut lire le livre, quoi.

Ça commence comme un polar, des femmes battues puis tuées, peut-être un serial killer, en la bonne ville de Washington.
Bonne ? Disons, en la ville de Washington.
Eh, c'est que sous ses allures placides, elle n'est pas bonne bonne, cette ville qui loge le pouvoir. Une démocratie, oui bien sûr. Des zones d'ombres ? Oui, fatalement.
Et sous la plume d'Ellory, on y pénètre lentement, dans ces zones d'ombre, avec ces gens pour qui l'identité ne veut plus dire grand chose.

Curieusement, je venais de finir "Les six jours du Condor", dans lequel une modeste annexe de la CIA est décimée jusqu'à l'avant-dernier de ses grattes-papier. On tue froidement, l'Agence sait ce qu'elle fait, nothing personnal, c'est juste que pour leurs ptites affaires, ces gens-là, morts, les arrangent mieux que ces gens-là, vivants.
Et en entrant dans Les Anonymes, pour suivre l'enquête du commissaire Miller le fatigué et Roth son adjoint, on ouvre des portes, et de couloir en couloir, de serrure en serrure, on quitte le polar pour plonger dans les basses oeuvres. Ou des gens sont plus arrangeants, morts, que vivants.

L'anti-américanisme m'a toujours gonflée. Rendre Lézaméricains (en un mot) coupables de tous les maux de la terre, c'est un peu simplet, et quelque part, comme toute généralité, c'est raciste. Les Américains, c'est une multitude de gens incroyablement différents, avec des histoires incroyablement différentes, un court passé d'une richesse incroyable, tout pétri de violence, de la pure de la dure violence. Mais aussi des génies qui continuent à me fasciner, en musique, en cinéma, en littérature. La liberté en étendard, la consommation en dogme. On a tout l'éventail des injustices, et tout l'éventail des possibilités.
Alors non, Lézaméricains ne sont pas responsables du malheur du monde, je me refuse à le croire. Par contre, que des hommes d'état, des présidents ou gouvernements, se soient rendus coupables de saloperies, très tranquillement, pour leurs intérêts pas forcément reluisants, j'y crois. Pas tous hein, on n'est pas obligé de mettre tout le monde à la poubelle. Et puis parmi ces hommes d'état ayant donné des ordres pour intervenir ici, détruire là, il y en avait peut-être des sincères. Va savoir.

Et alors, ya un conglomérat d'êtres particuliers, appartenant à une machine de catégorie pieuvre géante, qué s'apélorio CIA. Encore elle. En principe, la CIA est au service du Président. Lui obéit sans demander d'explications. Théoriquement, président, gouvernements et CIA ne sont obsédés que par une chose : le bien de la nation.
Oui, ils savent mieux que nous. Si on vous le dit !
Par exemple, ces gens de la CIA ont décidé, depuis les années 50 jusqu'à la chute du mur, qu'il y avait une plaie sur terre contre laquelle il fallait lutter de toutes ses forces, par tous les moyens. le communisme. Il parait que la guerre froide a coûté au pays non des milliards de dollars, mais, accrochez vous, des milliards DE milliards de dollars… Etalés sur quarante ans, d'accord, mais ça reste une somme croquignolette…
Et ça a coûté beaucoup de vies au passage. le sale boulot de la CIA. Pour que l'image des présidents et gouvernements reste propre, ils se chargent sans états d'âme du sale boulot.

Je ne connaissais pas l'intensité de la saleté du boulot qui a été commise par la CIA au Nicaragua. Oui, le Brésil, oui, l'Argentine, oui le Chili, le plus connu, mais le Nicaragua, je n'avais pas suivi. C'est qu'un gouvernement de gauche, élu, pour la CIA c'était un gouvernement communiste, à détruire. Et ils y ont été à la pelle, au Nicaragua (entre autres). Leurs exactions n'ont rien à envier au sadisme d'un hamass tout récemment, d'un autocrate russe encore en action, des nazis un peu plus tôt, des khmers rouges, de la garde rouge chinoise ou de l'armée rouge soviétique. Cette barbarie du corps à corps, ce qu'un humain peut faire subir à un autre être humain, frontalement.
Pour obéir aux ordres. Ordres donnés pour le bien de la nation.
"Ils dorment comment, les sadiques ?" demandais-je, atterrée par la violence qui revient jaillir dans l'actualité. Dans le film "The Card counter", le sujet est évoqué, l'homme qui compte les cartes est un ancien gardien de Guantanamo,
et il dort mal.
Le livre d'Ellory brasse encore d'autres questionnements, je ne révèle pas tout, il y a des surprises. Il va au bout de la logique du mal, ces hommes (et femmes) transformés en machine, des hommes quand même, l'étrange vie de ces gens, et puis la vie sur terre. Qui semble bien terne, après tout ça. Mais qui est la seule qui mérite qu'on se donne du mal.
Est-ce un bouquin philosophique ? Eh, pas loin.
On ne l'engouffre pas, ce roman. On avance pas à pas, on suit les états d'âme et découvertes de Miller l'enquêteur, et on apprend des choses. C'est du lourd, c'est du dense. Il y a de l'âme dans les personnages, on les voit vivre, on s'attache. Une belle plongée. Trouble.

Notez Bien : je suis sur le Q qu'un écrivain puisse raconter ça aussi nettement, avec les vrais noms (pour les pontes de la CIA et les présidents successifs), en dénonçant point par point cette infernale machine, et être publié tranquillement. Ça serait le paradoxe de l'Amérique, un peu. Ni Ellory, ni Grady pour le Condor (qui lui, ne raconte pas une histoire vraie), ni un Ellroy avec ses American Tabloids ou un Don Delillo avec son Libra, n'ont été emprisonnés dans un goulag, et encore moins assassinés sordidement dans une ruelle sombre.
Ce qui m'amène à cet autre paradoxe : différents présidents américains ont commis des ingérences meurtrières dans plusieurs conflits (comme le Vietnam) ou politiques étrangères (comme ce Nicaragua, donc). Sous prétexte de lutter contre le communisme. Ils ont dû faire, par leurs interventions, des dizaines voire des centaines de milliers de victimes dans des circonstances atroces.
Et le communisme a fait des dizaines, voire des centaines de millions de victimes. Dans des circonstances atroces.
Youyou, l'être humain, ça te dirait pas, un peu de calme ? Un siècle ou deux, juste pour voir.
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C'est mon deuxième roman de R. J. Ellory, j'ai à nouveau apprécié l'écriture fluide et la construction psychologique de ses personnages. Cette enquête à haut risque m'a tenu en haleine et l'envie d'en savoir plus a été continuellement présente. Même si les éléments politiques m'ont parfois semblé un peu indigestes, j'ai aimé ces instants passés à suivre le parcours de l'inspecteur Miller.
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Captivant, brillant, instructif

Tout commence par la narration du meurtre de Catherine Sheridan. A-t-elle été assassinée par le tueur au ruban ?

L'inspecteur Miller, suspendu après une bavure, mène une investigation intelligente et découvre que le passé de la victime semble avoir été construit de toute pièce. Une fausse identité...

Une enquête policière délicate... C'est tout ? Ce serait méconnaître le talent de @rj_ellory !!!

Dans ce roman, l'auteur a su mêler avec brio une enquête policière et une histoire politique.

L'alternance de 2 voix (l'enquête de Miller et les confessions d'un mystérieux individu) fait de ce livre un véritable page turner. (Un habile jeu du chat et de la souris se met en place entre Miller et l'homme mystère).

On suit d'un côté l'enquête mais de l'autre on découvre toute une partie de l'histoire de la CIA : manipulation, corruption, financement occulte, implication dans le coup d'état du Nicaragua, toutes les conséquences sur la société américaine et le monde.

A travers une narration diablement bien construite, des personnages fascinants et tellement réels, une écriture riche, un sens du détail donnant tellement de profondeur à ses romans, @rj_ellory nous amène dans une dimension historique et politique et nous fait réfléchir sur des questions sociétales, morales et éthiques.
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731 pages. Pour oser en publier autant, il FAUT que ça soit exceptionnel.
Mais je ne vois là aucune littérature, je ne vois qu'un scénario assez bien ficelé je le reconnais et par moments intéressant. Sauf que Ellory se répète, avance en spirale avec chaque fois des arrêts où on explique quelque chose à un personnage, puis la même chose à un autre. Tout ça sous les yeux d'un lecteur qui sait déjà. Et qui voit le nombre de pages grossir grossir grossir inutilement.
D'autant que : pas de style, pas d'envolées littéraires, pas de drôlerie, personnages falots ou omniscients (et pas crédibles)... Même pas de descriptions hyper sanglantes ou trash comme peuvent les aimer certains lecteurs (dont je ne fais pas partie). Bref, beaucoup de vide.
Alors que Ellory a bossé, qu'il semble assez bien connaître les arcanes du pouvoir etc.
On sait qu'aux USA les lecteurs en veulent pour leur argent et que les livres doivent être gros, gonflés en pages. Des pages certes faciles à tourner, mais qui ne racontent finalement rien grand chose. Ou en tout cas rien qui méritent 731 pages.
En bon élève, ou bon soldat j'ai été jusqu'au bout. Pour une fin qui est purement hollywoodienne happy end. Dormez bien, le héros trouve sa belle, mais le monde est toujours aussi pourri.
En gros, Ellory réussit une démonstration par l'absurde de ce qu'il dénonce. Bravo à lui. Et donc pour tout cela je mets 1/2 étoile, et c'est déjà de trop pour la bannière US qui en a déjà de quoi vomir.

"Ne cherchez pas la cohérence où il n'y en a pas. Il n'y en a jamais eu. Il n'y en aura jamais."
Auteur anonyme
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Un excellent roman policier.

Tout commence de façon assez classique pour un roman policier : 4 femmes sont retrouvées assassinées. Une histoire de serial killer ? Que nenni ! Très vite, le lecteur se retrouve embarqué dans une histoire d'une toute autre ampleur mêlant politique, espionnage... je ne peux trop en dire.

L'intrigue est prenante, les personnages bien campés, les dialogues ciselés. du suspense mais aussi de l'humour, souvent noir. Des rebondissements. Et une atmosphère américaine que j'ai adorée.

Mon seul bémol concerne la fin qui m'a moins convaincue...

Mon premier roman de cet auteur mais je vais réitérer l'expérience, c'est sûr.
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J'avais envie de lire un thriller palpitant, malheureusement ce n'est pas le cas de celui-ci. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs.
Après le meurtre de Catherine Sheridan, l'intrigue met du temps à démarrer. L'enquête piétine, nous n'apprenons pas grand chose. Mais surtout, le récit est entrecoupé par les pensées d'un autre personnage, John Robey. Nous ignorons qui il est et quel lien il peut avoir avec l'enquête. de ce fait, le récit est considérablement ralenti. Au point que j'ai eu envie de passer ces passages.
J'ai finalement lu les 730 pages de ce roman, car je voulais connaître la vérité. Malheureusement, la fin m'a déçue. .

_J'ai aimé le travail de recherche qui a été fait. le recit s'appuie sur des éléments historiques.

_J'ai regretté le manque d'action et de suspense.
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R.J Ellory varie ses thèmes au fil des romans : polar noir, tueurs en série... et ici la CIA.
Ce qui commence par une "simple" enquête policière sur des meurtres en série se développe en une effroyable machination.
J'ai beaucoup apprécié le fond historique du roman qui permet d'approfondir un contexte peu connu.
L'enquête est passionnante et bien que le roman soit épais, je l'ai lu rapidement.
Seul bémol : une fin un peu trop convenue.
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Eh bien moi je viens d'interrompre cette lecture à la page 231. Je n'avais encore rien lu d'Ellory et je ne risque pas de renouveler l'expérience.

C'est absolument navrant d'arriver à produire une telle prose avec des digressions sur : les différentes sortes de tueurs, les différentes façons de mourir, l'histoire politique des USA dans les années 80 et après, la création de la CIA, en quoi consiste le travail de leurs recruteurs, quelles sont les missions des agents. Et je ne sais quoi d'autre puisque je ne lirai pas le reste.

Puis des répétitions qui lassent vraiment. le nom de l'inspecteur Miller va revenir 1374 fois sur 655 pages (version Kindle) avec parfois 6 fois sur la même page ! Idem pour tous les autres personnages.

Autre genre de martèlement inutile et lassant : Miller et Roth arrivent chez Catherine Sheridan puis quelques pages plus loin, on lit "Miller passa un long moment, debout, immobile, à étudier le salon de Catherine Sheridan". Evidemment ce serait le salon de qui d'autre ???
Catherine Sheridan va revenir 310 fois.

Des choses inutiles comme quand les deux inspecteurs vont fouiller la maison alors que cela a déjà été fait par scientifique. On a vraiment l'impression de remplissage.

Chapitre 17, un manque d'attention de l'auteur quand il dit que le chef Lassiter appelle les inspecteurs alors qu'on vient de lui annoncer qu'ils arrivent.
Un autre manque d'attention p220 quand il parle de 4 morts alors qu'il y en a désormais 5.

Des répliques imbéciles comme p 220, et alors qu'ils sont devant un autre cadavre de femme :
-ça va ?
-Comme un lundi.

Dernière chose agaçante mais c'est assez récurrent chez les américains.
Au début du roman qui se passe à Washington DC, il est dit que la capitale a plusieurs siècles d'histoire. Quand on sait qu'elle a été fondée en 1791 mais qu'elle a commencé à réellement se développer après la guerre de Sécession (1861-1865) cela fait doucement rigoler.

Il valait donc mieux que j'arrête là sinon j'aurais pu écrire des pages sur cette piètre production.
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Je suis passée complètement à travers ce roman. 

Le fond de l'histoire n'est pas mal même si j'ai du mal avec les complots en général, mais là, c'est bien vendu donc ça passe. 

Cependant, j'ai trouvé le style lent, les personnages fades, le récit trop décousu pour que ça me plaise.

À la fermeture du livre, je me suis dit "tout ça pour ça".

Trop de lenteurs et de répétitions m'ont perdue.


Mes plus :

- Histoire originale 


Mes moins :

- Trop de longueurs 

- Personnages apathiques 

- Trop de répétitions


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