Désignant cette transformation des corps, ils parleront de Nuit d'Obsidienne à cause des pierres à paume et des marteaux dont ils concassent les os, à cause du feu qui est dans la pierre même morte, à cause enfin de ce verre sauvage, des reflets qu'il peut rendre lorsque clivé d'un seul tenant il renvoie notre propre image mais si imprécise, tellement ombrée, déformée par tant de rides concentriques que l'on s'y perd et s'y confond à l'autre dans la chaîne ininterrompue des destins emmaillés, des morts mêlées aux naissances, des aubes aux crépuscules, le sang de l'un préludant celui de l'autre sous le ciel qui nous couvre et ne nous délaisse jamais...
Un mot parfois le faisait sourire et ce fendillement malicieux des commissures était toute la lumière de son visage
Elles ont accompli l’office des embaumeuses..., François Emmanuel
lu par l'auteur