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sur 2077 notes
Michel-Ange qui fuit la colère du Pape Jules II, pape guerrier et mauvais payeur, débarque à Constantinople le 13 mai 1506. Il répond à l'invitation du sultan Bajazet et à son projet de construction d'un pont sur la Corne d'Or. Les plans de Léonard de Vinci ayant été refusé, Michel-Ange relève le défi. L'auteur raconte un Michelagnolo ignorant des intrigues dont il est l'objet. C'est cette tranche de vie du grand artiste que raconte Mathias Enard.
La qualité de l'écriture, le style fluide, font de ce livre un vrai bijou, un réel coup de coeur. A lire !
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Je suis sous le charme de ce récit historico-poétique. Que c'est bien écrit et fluide!
Des petits chapitres d'une page parfois deux qui se dévorent.
Michelangelo, sculpteur et architecte de génie quitte Rome pour dessiner les plans d'un pont à Constantinople. Rome reste fort présente dans ce bouquin car il a tout de même tourné le dos au Pape pour vivre son périple Ottoman et c'est la tête remplie de doutes qu'il entame son travail.

Gros travail documentaire sur les oeuvres qui se trouvent au Vatican, sur Léonard de Vinci, Raphaël,... et la fin juste sublime quand dans ses notes, Mathias Enard énumère tout ce qui est vrai que ce soit objets, oeuvres d'art ou évènements et termine son bouquin par...Pour le reste, on n'en sait rien.

J'ai beaucoup aimé, la douceur et la beauté qui ressort de ce roman.
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1506, Michel-Ange (celui de la chapelle Sixtine) quitte Rome où il est en délicatesse avec le pape Jules II au sujet de la construction du tombeau de ce dernier,
et arrive à Constantinople sur l'invitation du sultan Bayazid qui veut faire construire un pont reliant la ville à Pétra un faubourg du nord.

C'est mon premier Mathias Enard et ce livre court d'environ 150 pages se prête bien à la découverte.
Avec des chapitres qui font rarement plus de 2 pages, c'est une invitation au voyage, toute douce et pleine de poésie.

La plume de l'auteur est à la fois simple et riche.
Elle nous fait partager la vie de l'artiste, son oeil, son cheminement créatif, elle met en évidence quelques différences de culte entre l'Islam et le Christianisme au détour de la visite de Sainte Sophie.

Généreuse en vocabulaire spécifique à l'Orient et à l'architecture, c'est une belle promenade pleine de langueur et de parfums.
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Je voulais découvrir la plume de l'auteur j'ai donc choisi celui-ci car il est plutôt court et que j'ai aimé la quatrième de couverture et pour moi c'est une réussite, on arrive a être complétement embarqué dans ce récit malgré le fait qu'il soit court.

J'ai aimé suivre Michel-Ange entre l'orient et l'occident, j'ai aimé ces ambiances et ses lieux si bien décrit que se soit autour de l'Arno ou à Istanbul.

Il y est également question d'art et de peinture, j'ai aimé les chapitres courts, les correspondances dans le récit et l'on tourne les pages tellement rapidement

Un bon récit dépaysant mais également très instructif sur cette époque et cet artiste
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J'ai d'abord été attirée par ce titre mystérieux et balancé, et par cette magnifique couverture aux tons de bleus craquants. C'est mon premier roman de Mathias Enard (il paraît que Zone est différent et très bien).

De beauté, on pourrait dire qu'il en est forcément question puisque le héros s'appelle Michel-AngeMathias Enard s'est inspiré d'un fait historique réel, l'invitation de Michelangelo à la cour du sultan Bayazid à Istanbul, il a ensuite imaginé, senti, brodé, ciselé un court roman qui préserve le mystère de son titre. L'artiste a 30 ans, il a déjà sculpté la Pieta, le David, quand, en froid avec le pape Jules II, il répond à l'appel du sultan pour aller construire un pont sur les rives du Bosphore, un pont nourri de la vie de cette ville, elle-même trait jeté entre Orient et Occident, entre cultures hellénique, juive, ottomane.

Sur place, le sculpteur, le « Franc malodorant », est à la fois fasciné et rebuté par cette civilisation, il ne cesse de se promener, de se faire réciter des vers, de dessiner (« …le dessin, la blessure noire de l'encre, cette caresse crissant sur le grain du papier »). Il connaîtra le frémissement du désir, les tourbillons de la débauche, le souffle cruel de la trahison et de la désillusion…

Plus qu'un pont sur la Corne d'or, le livre nous parle de ponts entre Orient et Occident bien sûr, entre poésie et sculpture, entre un homme écrasé de mille soucis et une femme mystérieuse, entre Rome et Istanbul… D'une écriture ciselée, sensuelle, musicale, Mathias Enard nous entraîne des rives du Bosphore aux quartiers chauds de Constantinople, il nous fait participer à l'acte de création de l'artiste, pont jeté pour sublimer les chagrins, les déceptions, pour inventer son chemin d'artiste, pour laisser de soi une trace, parfois inattendue.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Il y a déjà de nombreuses critiques sur ce livre, avec, je serais plutôt brève. Ce roman raconte la venue de Michel-Ange à Constantinople pour construire un pont et également les tourments du poète Mesihi, nommé par son dirigeant pour accompagner l'artiste. Au fil des pages, nous découvrons la ville, les circonstances du départ précipité d'Italie de Michel-Ange, les nuits chaudes et musicales et cette atmosphère particulière aux saveurs d'Orient. J'ai beaucoup aimé ma lecture, je me suis sentie ailleurs, dans un autre temps. Énard m'a fait voyagé, ses mots m'ont transportés. Mon seul bémol : que ce fut si court.
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Voila un livre que j'ai lu d'une traite, et que je crois je vais relire immédiatement, c'est vous dire….
Il est vrai qu'il est court, et c'est là le seul reproche que je lui ferai, il est trop court, beaucoup trop court.
J'en voulais encore moi de cette magnifique histoire, celle de Michel-Ange débarqué le jeudi 13 mai 1506 à Constantinople invité par le sultan qui veut lui faire dessiner un pont devant relier les deux rives du Bosphore.
Et si Michel-Ange a accepté de venir travailler pour ce Mahométan, lui qui est si religieux, c'est par rage contre ce puissant Pape qu'est Jules II qui lui promet toujours de le payer sans pour autant le faire, pour l'oeuvre magnifique qu'il a déjà accomplie pour lui.
Mais Michel-Ange a peur, peur d'être dénoncé auprès du Pape qui risque de voir une terrible trahison de la part de l'artiste et de l'excommunier.
Nous allons donc suivre les traces de Michel-Ange à travers la ville, et les odeurs, les couleurs qui lui sont nouvelles qu'il va découvrir jour après jour et qui auront à jamais une forte influence sur son travail.
Mais c'est aussi l'histoire du poète Mesihi chargé par le sultan d'accompagner Michel-Ange qui se consumera d'amour pour l'artiste fantasque, et l'histoire d'une bien mystérieuse danseuse andalouse à laquelle Michel-Ange va succomber.
Quant à moi je suis sous le charme de ce superbe récit.
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Mathias Enard imagine le séjour de Michel-Ange à Constantinople, invité par le sultan Bajazet à construire un pont reliant les quartiers Nord d'Istanbul au centre-ville. Si cette invitation a vraiment été envoyée, le récit proposé est fictif.

Au-delà d'une vérité historique, l'importance du texte est de permettre la rencontre entre deux mondes, deux empires. Celui d'Orient avec Byzance, lieu de séjour de Michel-Ange, et celui de l'Occident avec Rome d'où s'est « enfui » l'artiste pour contrarier le pape Jules II. C'est aussi, quand on lit la biographie de Mathias Enard, écrivain français pétri de culture orientale et parlant l'arabe, une forme imagée de ce que qu'est l'auteur, un occidental amoureux de l'Orient. du moins j'y trouve une projection personnelle.

Mais cette rencontre, c'est aussi celle d'une fin. L'Espagne vient d'achever la Reconquista et se lance avec le Portugal sur les rives atlantiques pour conquérir facilement de nouveaux territoires. Par ailleurs, c'est la fin du Quattrocento, c'est-à-dire la Renaissance italienne. La péninsule étant soumise à l'assaut d'autres puissances comme la France .

La Méditerranée n'intéresse plus. Ce n'est pas la route de la soie qu'il faut conserver, c'est celle des Indes occidentales, ou bien c'est passer par Bonne Espérance pour s'affranchir de la traversée des territoires orientaux et musulmans.

Alors quand l'auteur imagine Michel-Ange réfléchissant à un pont qui sera l'oeuvre, le bouquet final de cette période, il rêve de la paix et de la pleine
compréhension des peuples à travers l'amour, l'amitié mais aussi l'échange culturel. Pour cela Mathias Enard met en scène cette histoire fictive avec des mots que j'ai trouvés incisifs, concis et suffisants pour traduire l'esprit imprimé par l'auteur.

Malheureusement, dans ce récit, la jalousie et l'aveuglement idéologique d'une poignée de personnes amènera finalement la violence, la mort et la rupture des liens tissés, tel ce pont que Michel-Ange devait jeter entre deux rives opposées mais qui ne verra jamais le jour.
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Ne vous fiez pas au titre sauf pour y sentir le conte oriental.
Mathias Enard parle davantage d'art entre sculpture, musique et poésie ; de la création, des influences, des contrats à honorer pour aider sa famille; de sa rivalité avec Leonard de Vinci et de l'amour, sous toute ses formes.

Tout ceci, dans un environnement oriental, au milieu de Constantinople en pleine mutation, où le sultan profite de tous les talents florentins pour faire de sa ville un exemple de beauté.

On saluera non seulement l'écriture poétique que Mathias Enard mais également tout son travail d'archives pour être au plus près de la vérité et de vivre le temps de ses quelques pages dans la tête de l'immense Michel-Ange.
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Ce court roman a obtenu le prix Goncourt des lycéens
On comprend facilement pourquoi
Il est court , facile à lire , foisonne d'aventures, de fêtes , d'amours diverses
Il nous parle aussi d'une ville magnifique Istambul ou plutôt Constantinople,ses parfums, sa vitalité, ses zones d'ombre où s'égare un vrai génie Michel Ange
Il vient construire un pont súr le Bosphore alors que l'architecture n'est pas sa spécialité
Il veut faire mieux que Léonard de Vinci qu'il déteste mais va se laisser happer par cette ville magique
Il en oublie presque sa mission ,goûte à des amours troublantes,fréquente des endroits louches où se perdent tous les paumés ou les poètes de la ville
C'est un épisode bien réel peu connu de la vie de Michel Ange
On pourra reprocher la brièveté du roman mais c'est le choix de l'auteur
Le livre nous amène ailleurs de façon légère et agréable avec un vrai personnage De La Renaissance ,loin de la biographie habituelle
C'est foisonnant, troublant ,poétique
Que demander de plus?
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