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3,79

sur 665 notes
j'ai ri tout le long ! Enfin un roman qui sort des thèmes à la mode, un roman qui en a. Et puis je crois qu'avec cette maîtrise de l'écriture l'auteur pourrait nous raconter pendant 200 pages la vie de ses poireaux, j'adhérerais quand même. C'est comme passer une belle soirée au coin du feu avec notre tonton farceur, vous savez, celui qui picole un peu trop à votre mariage et qui trouve toujours le mot pour rire. C'est sarcastique et efficace. À lire !
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Le Mystère Sherlock, un roman policier ? Un pastiche plutôt. Un pastiche qui se moque gentiment des romans à énigme dont l'auteur semble avoir une grande connaissance. Jugez plutôt : J.M. Erre y parodie le célébrissime Dix petits nègres d'Agatha Christie tout en mettant en scène des universitaires prêts à s'étriper pendant un colloque au cours duquel devrait émerger le nom du titulaire de la très convoitée future chaire holmésienne...
***
L'histoire commence par la fin : l'inspecteur Lestrade (!), policier bien réel (!), rejoint les pompiers requis par le directeur de l'hôtel Baker Street, hôtel qui, depuis quatre jours, se trouve enseveli sous la neige à cause d'une avalanche. Y sont bloquée des universitaires et une journaliste ; les universitaires réunis là pour le fameux colloque, la journaliste espérant y trouver matière à un papier. L'intrigue se déroule donc sur quatre jours pendant lesquels nos universitaires seront assassinés l'un après l'autre jusqu'à la révélation finale, l'auteur suivant sans surprise l'intrigue développée par Agatha Christie. L'intérêt ne réside évidemment pas là.
***
J'ai passé un moment agréable grâce à cette lecture divertissante. L'auteur manie l'ironie, use (et abuse parfois) de jeux de mots en tout genre : néologismes (focuisme, zombifier, poticher…), mots-valises, calembours et à-peu-près (Eva-sectomie !) pour ne citer que quelques exemples. Mais surtout, c'est un virtuose de l'anacoluthe et de la comparaison inattendue (voir les citations) ! Pourquoi seulement trois étoiles alors ? à cause de la construction très alambiquée qui nous fait passer des carnets de la journaliste à son projet de livre (Sherlock Holmes pour les Nuls), aux dossiers holmésiens sur chacun des personnages, aux lettres (souvent très drôles) d'une des protagonistes à son confesseur, au bloc-notes d'une autre, aux carnets d'un autre, et j'en laisse de côté… Même si chaque changement est clairement indiqué, vu le nombre de personnages réunis pour cet huis-clos, j'ai eu tendance à saturer.
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Ce livre est abracadabrantesquement drôle et cynique
Sous l'apparence d'un thriller raconté aux travers des écrits de quelques victimes retrouvés dans le chalet, l'auteur nous transforme chacun des crimes en situation digne d'une pièce de boulevard C'est drôle, c'est frais, c'est horripilant, c'est cynique, c'est génial quoi

Les victimes sont tous des fans absolus (je dis bien ABSOLUS ! ) de Sherlock Holmes. A chaque fois, les survivants essaient de penser comme leur héros pour trouver le coupable parmi eux (ceux qui donne lieu à des moments hilarants). Bon, gros coup de coeur pour Dolorès et ses lettres adressés à un prêtre (particulièrement celle où elle fait son auto-analyse )

Ce livre est un véritable bijou de drôlerie avec une fin digne du livre (en fait, il y a une double fin ... pour ma part, dès le départ, je pensais comme Flipo devant sa tv ... vous verrez ;)

Je vais sûrement lire d'autres livres de cet auteur sans hésitation. J'en redemande
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A Meiringen, petite ville suisse immortalisée par le combat mortel que s'y livrèrent Sherlock Holmes et Moriarty, les pompiers dégagent l'accès à l'hôtel Baker Street, qu'une avalanche a coupé du monde pendant trois jours. A l'intérieur, une dizaine d'universitaires, spécialistes du grand détective britannique, s'étaient réunis en colloque afin de présenter leurs dernières découvertes... et de désigner le titulaire de la toute première chaire d'Holmésologie à la Sorbonne.

Les pompiers n'en retrouvent que les cadavres, sagement alignés dans la chambre froide. Les grands savants se sont-ils entretués dans leur course aux honneurs ? L'un d'entre eux, aux dents plus affûtées que les autres, a-t-il choisi ce moment pour éliminer ses rivaux ? le journal de ces quelques jours de cauchemar, tenu par une jeune journaliste venue épier les grosses têtes pour écrire un savoureux Sherlock Holmes pour les Nuls, permettra-t-il de résoudre l'énigme ? Il permettra, en tout cas, de révéler les portraits croustifondants d'une belle bande de cinglés, obnubilés par leur passion holmésienne...

*

Bonne surprise que ce petit bouquin dévoré en une après-midi. Je m'attendais à une enquête au fond assez classique, relevée d'une dose d'humour - mais le mystère Sherlock est plus que ça.

L'humour est là, omniprésent. de manière parfois un poil lourde à mon goût : j'aurais aimé, surtout, qu'il charge moins les personnages, qu'il cherche un peu moins à les rendre risibles pour leur accorder un peu plus d'âme. Même amusante, la caricature n'accroche que l'esprit, jamais le coeur, et dans un roman je peine un peu à m'en contenter.
Néanmoins, il faut reconnaitre un J. M. Erre un excellent sens de la formule, dont il abuse parfois mais qui sait aussi se montrer hautement réjouissant !

Côté enquête, on se retrouve de fait dans un huis-clos à la manière de Dix Petits Nègres, auquel il est très explicitement fait référence. Mais pour mieux en détourner les codes !
Ce sont d'ailleurs avec ceux du roman policier en général que joue ici l'auteur, pour nous concocter une fin sortant des sentiers battus et nous pousser à nous interroger sur le rôle de l'interprétation dans ce genre de littérature. Interprétation des faits par les personnages (qui eux-mêmes interprètent un rôle). Interprétation des faits et des personnages par l'auteur, qui manipule son lecteur. Interprétations du lecteur lui-même, selon le degré de passivité qu'il accepte de tenir dans sa lecture. Selon l'importance qu'il accorde à ce qu'il lit, susceptible de créer un mythe littéraire dépassant de loin l'oeuvre originale et son auteur.

Car le "mystère Sherlock", ce n'est pas tant le mystère représenté par cette série de morts suspectes dans un hôtel, que celui représenté par Sherlock Holmes lui-même, ce personnage infiniment mystérieux qui se prête à toutes les élucubrations et a fini par prendre corps, bien vivant, jusqu'à dévorer son auteur. Que l'histoire se passe auprès des chutes de Reichenbach, où Conan Doyle a si vainement tenté de se débarrasser de l'encombrant Sherlock avant d'être contraint par son public à lui redonner vie, est d'ailleurs un fort joli clin d'oeil !
Amplement nourri par la si vaste littérature holmésienne, J. M. Erre lui rend ici un hommage malicieux et intelligent, qui souligne toute l'ambiguïté du rapport entre la créature, son créateur et leur public. Peut-être pas inoubliable, mais indéniablement stimulant.
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Un groupe de passionnés de Holmes se retrouvent en confinement pendant 4 jours dans l'Hôtel Baker Street à cause d'une avalanche. Ils y étaient au départ pour savoir lequel d'entre eux deviendra le titulaire de la première chaire d'holmésologie de la Sorbonne... Mais bon, des évènements viendront bousculer les plans... Et nous nous retrouvons avec une enquête digne de Doyle !! Ce livre est drôle, rafraîchissant et très agréable à lire... J'ai franchement passé un excellent moment de lecture...
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Ce roman est très drôle ! Nous sommes devant un cas d'école (chez les Holmésiens niveau 7 à 10) ; 11 personnes : 11 cadavres !! Une affaire exceptionnelle que ce cher Lock Holmes aurait adoré élucider ! Des rebondissements, de la légèreté, des citations, des hommages au grand détective... et tout cela avec un humour qui m'a fait beaucoup rire voire éclater de rire à certains moments !
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En Suisse, à l'hôtel Baker Street, proche des chutes de Reichenbach où s'est déroulé un affrontement mortel entre Holmes et Moriarty, neuf spécialistes de Sherlock Holmes sont réunis en colloque pour désigner le plus apte à occuper la première chaire d'holmésologie créée à la Sorbonne par le professeur Bobo, un doyen de la faculté qui comme le disait Coluche n'a plus toutes ses facultés. Chacun des participants doit apporter une pierre inédite à l'oeuvre du grand détective, qui n'est rien de moins qu'un personnage réel dans leurs esprits déconnectés d'une quelconque réalité, celui qui ose avancer qu'il s'agit d'un personnage de fiction risquant fort un lynchage à prendre au sens propre. L'ambiance est tout de suite tendue. Une compétition féroce, où tous les coups les plus bas sont permis, s'engage entre ces farfelus érudits pour obtenir ce qui représente pour eux le Saint Graal.

Mais il n'y a pas que l'ambiance qui se dégrade, l'hôtel se trouvant isolé par une avalanche, privé d'électricité, avec un mystérieux tueur adepte d'Agatha Christie qui s'ingénie à reproduire «Les dix petits nègres», qui sont en l'occurrence onze puisqu'à nos dix doux dingues se rajoute une non spécialiste de Holmes. Attention, pour qui ne connait pas ou a oublié le dénouement du roman de la célèbre britannique, il y a du spoil dans l'air.

L'histoire débute par la macabre découverte du carnage qui s'est déroulé dans l'hôtel pendant les 4 jours d'isolement, et c'est à partir des témoignages divers et variés laissés par les membres du colloque que l'inspecteur Lestrade va devoir expliquer cette hécatombe et découvrir quel esprit malade en est responsable. Car il y a bien une énigme policière dans ce roman à l'allure déjantée qui m'a fait éclater de rire bien souvent, une intrigue dont la résolution met en valeur les capacités de déduction de Lestrade, au nom prédestiné, qui veut se montrer à la hauteur du célèbre détective.

Le récit est truffé de références aux enquêtes de Sherlock Holmes, chaque affirmation d'un des protagonistes ne pouvant avoir de valeur qu'étayée par une citation du maître rapportée par le bon docteur Watson dans le «Canon» holmésien, à savoir les 4 romans et 56 nouvelles. Et pour qui ne connait pas son Shelock Holmes sur le bout des doigts, il y a des séances de rattrapage avec des extraits de «Sherlock Holmes pour les nuls», qui semble être la seule invention parmi tous les titres cités par J.M. ERRE puisque même «Sherlock Holmes vs Mata hari» existe réellement.

L'auteur glisse au passage quelques conseils éducatifs pour les parents. Aussi important que d'apprendre à leurs enfants à dire bonjour à la dame et ne pas parler la bouche pleine, leur enseigner comment entrer dans une pièce où attend un tueur leur évitera de se retrouver finaud devant la porte d'un meurtrier.

Une lecture des plus jubilatoires avec une galerie de personnages plus gratinés les uns que les autres. Un très bon remède contre la morosité pour ceux et celles qui apprécient l'humour un rien potache.
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Un roman léger et plaisant, quoi de mieux pour se changer les idées après un classique long et exigeant!

Nous voilà dans un huis-clos très caustique dans lequel une société de personnages caricaturaux vont finir par mourir les uns après les autres.

Clin d'oeil à sherlock holmes bien sûr, mais aussi à Agatha Christie et Arsène Lupin.

C'est drôle, bien mené, abracadabrant et j'ai vraiment passé un excellent moment.
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Une pincée de Sherlock Holmes et un soupçon d'Agatha Christie, le tout saupoudré d'un bon brin d'humour, et vous obtenez ce roman succulent.

Le ton ironique est vite donné et se distille au fil des pages ; je m'attendais à une ambiance « policier anglais » mais je me suis plutôt sentie attablée à un (bon) café-théâtre.

J'ai passé un bon moment de lecture, avec le sourire aux lèvres. J'ai beaucoup apprécié ce style d'écriture qui ne se prend pas au sérieux.
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Le summum de la loufoquerie dans le genre Stéphane de Groodt, Raymond Devos, Jean Yanne, Pierre Dac. On rigole et on se régale tout le long sur un fond d'histoire policière à la Sherlock. La cerise sur le gateau est à la fin avec un dénouement et une chute magistrale d'inventivités. Une lecture à conseiller pour tout amateur de bonne humeur avec un haut sens de l'humour.
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