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3,7

sur 300 notes
Voici ce que Le Figaro littéraire a écrit au sujet de ce livre :
Maîtrisé jusqu'à l'épilogue, ce Cluedo burlesque fonctionne comme une vraie mécanique d'horlogerie.

Il est vrai qu'il faut attendre l'épilogue pour comprendre le pourquoi de cette histoire somme toute très banale.

Cela fonctionne comme au cluedo, sans aucun doute ; c'est pour cela que je n'ai sans doute pas adhéré car est-ce le colonel moutarde ? a-t-on tué dans la bibliothèque avec quoi ? je n'ai jamais réussi a bien joué à ce jeu, ma fille vous le dirais la stratégie et moi ça fait deux.

Burlesque ? certaines situations le sont ; par contre on ne voit que ce qu'on veut bien voir dans ce jeu et le manipulateur n'est pas celui auquel on pense.

Tout ça, pour ça ! me suis-je dit à la toute fin.
Un livre qui m'a paru long, mais long !!!!!!



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Voilà un livre que j'ai repéré sur les blogs depuis déjà plusieurs mois (années ?) et dont je retardais la lecture, par peur d'être déçue.

Et bien non, pas de déception, bien au contraire !

J'ai pris un grand plaisir à lire ce roman à plusieurs voix (extraits de journaux intimes des différents personnages, lettres,…). Livre insolite, totalement délirant, qui rend gai.

Je m'y suis amusée, guidée par la plume facétieuse d'un auteur qui aime jouer.

Le lecteur assiste à une série d'événements dont il ne comprend pas tous les enjeux. Comme les personnages, totalement improbables, de ce roman, le lecteur est manipulé par un narrateur/auteur qui ne se dévoile jamais mais qui aime se servir de ses personnages comme de marionnettes dont il tire les fils avec le talent d'un diablotin.


"Dans un roman, le véritable suspense ne réside pas dans la question : "Qui est le meurtrier ?", mais dans celle-ci : "L'auteur est-il bon ?"

Ce livre est aussi une réflexion sur la création littéraire. Peut-on finir un roman en laissant les questions sans réponse, demande un personnage. L'auteur nous donne sa réponse dans le dernier chapitre en donnant enfin la parole au chef d'orchestre de cette symphonie loufoque. La fin est surprenante et géniale ! On a presque envie de relire le roman pour chercher les indices qui auraient pu nous mettre sur la piste…

Roman dont on veut percer le mystère, roman qui amuse, roman distrayant, roman qui suscite une réflexion sur la création romanesque….

Ce livre est tout ça ! A lire, vraiment !
Lien : http://krol-franca.over-blog..
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J'avais adoré les trois livres de JM Erre, « le mystère Sherlock », « Qui a tué l'homme-homard » et « Série Z ».
J'ai trouvé celui-ci un cran en dessous.
Les situations restent loufoques, les personnages attachants et foutraques, mais le scénario est un peu répétitif : à la manière de « Fenêtre sur cour », les locataires d'un immeuble s'observent et imaginent le pire de la vie des uns et des autres.
D'ailleurs ils n'ont pas tort car l'auteur rassemble là un ensemble de spécimens rares et biscornus !

A lire donc mais pour les inconditionnels de JM Erre.
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J'avais été tellement enthousiasmée par "Le mystère Sherlock" que je pouvais difficilement faire l'économie de la lecture des autres romans de J.M.Erre. C'est cependant avec une certaine appréhension que je me décidai enfin à sortir "Prenez soin du chien" de ma PAL. J'espérais bien sûr y retrouver les ingrédients qui m'avaient tant plu dans "Le mystère Sherlock", mais je craignais surtout d'être déçue, malgré un titre prometteur et une histoire semble-t-il complètement déjantée. Je redoutais en particulier que les traits d'humour y soient trop appuyés (la frontière est souvent mince entre le rire et la consternation).

Le fait est que j'ai eu un peu plus de mal à rentrer dans ce livre que dans le précédent. Je le trouvais amusant, mais il me manquait un petit quelque chose pour être totalement séduite : la caricature et les situations me semblaient un peu forcées, et les personnages trop énormes pour êtres crédibles. Bref, je n'étais pas plus emballée que ça. Et puis le déclic s'est produit, après une petite centaine de pages. Je me suis laissée prendre au jeu, et j'ai peu à peu succombé au charme d'une intrigue plus tortueuse que ne pouvaient le laisser présager les premiers chapitres, portée par la prose d'un auteur plein de verve et d'intelligence.

"On peut en effet se poser la question : l'agent immobilier a-t-il une âme ? En tout cas, moi c'est ce que je me demandais cet été alors que je rampais d'agence en agence, en expiant la honte de mon célibat, l'indignité de ma cinquantaine, le scandale de mon statut d'auteur de feuilletons radiophoniques ("Ah bon ? Ca existe encore ?") pour mendier la grâce d'une visite d'un infâme taudis au septième étage sans ascenseur." (page 57)

J'ai particulièrement apprécié la mise en abyme du récit, dont l'intrigue à tiroirs ne se résume pas à une simple succession de péripéties absurdes et déjantées. le lecteur va de surprise en surprise, et le dénouement tient quant à lui toutes ses promesses. La narration change régulièrement de point de vue, et l'essentiel du texte est constitué d'extraits des journaux intimes de Max Corneloup et Eugène Fluche, lesquels s'indignent continuellement du comportement inquiétant de leurs voisins respectifs. Leur affrontement à distance semble dans un premier temps être au coeur du roman, et l'on s'amuse de leur délire paranoïaque et égocentré, teinté de cynisme et d'humour noir.

Tout aussi réjouissantes sont les lettres que la concierge Mme Ledoux envoie régulièrement à sa vieille maman, pour lui faire part des faits et gestes des locataires de son immeuble... comportements qu'elle interprète évidemment à sa manière très personnelle ! Elle en devient presque touchante de suffisance et de naïveté. Une folie douce semble également s'emparer des autres résidents, tous plus tordus les uns que les autres. J.M.Erre crée une galerie de personnages burlesques et hauts en couleur, qui rivalisent de maladresse et de mauvaise foi, et semblent agir de façon totalement insensée (au grand désespoir de nos chers Max et Eugène). Mention spéciale à Zamora, "réalisateur" d'un genre nouveau, dont les films se résument à une compilation de plans et de scènes extraits de longs-métrages tournés par d'autres, soigneusement assemblés pour composer une nouvelle histoire. Les cinéphiles apprécieront ! Les autres personnages ne sont pas en reste : Raphaël Dumoget se consacre corps et âme à son élevage de gerbilles apprivoisées, Mme Brichon cherche sans relâche le responsable de la mort de son chien Hector, tandis que le petit Bruno, jeune délinquant en herbe, sème la terreur dans la cage d'escalier du n°5.

"J'étais à deux doigts d'employer une technique pédagogique un peu ringarde, certes, mais qui a fait ses preuves : la baffe. Il a dû le sentir [...] parce qu'il a arrêté net sa logorrhée. Il s'est mis à me regarder avec un air de réflexion intense et deux doigts dans le nez (pour éviter une descente de cerveau ?) puis il a accepté de travailler en silence." (page 88)


Le récit à la première personne est parfois interrompu par l'intervention d'un narrateur mystère, qui commente l'action dans de courts passages rédigés en italique. Ces ruptures surprennent, et entretiennent efficacement le suspense. Quel est donc cet individu bien informé, qui semble tirer les ficelles en attisant les haines et les rivalités ? le mystère s'épaissit, la confusion s'installe, et le roman prend un tour particulièrement réjouissant, pour ne pas dire captivant. C'est souvent drôle, parfois hilarant, et l'on ne peut qu'applaudir devant tant de maîtrise. Vivement le prochain J.M.Erre* !

* par chance, il m'en reste encore deux à lire : "Série Z" et "Made in China", tous deux parus chez Buchet-Chastel et édités en poche aux éditions Points.


Un premier roman très convaincant, passionnant et délicieusement burlesque.

Lien : http://leslecturesdeleo.blog..
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Coup de coeur pour la personne qui me l'a conseillé, j'ai, pour ma part, été déçue.
J'ai beaucoup apprécié le style de cet auteur, c'est très agréable à lire et drôle.
Des pages du journal intime de deux voisins rythment le récit, entrecoupées de passages en italique (écrits par qui ? c'est ce que le lecteur découvrira à la fin).
Il y a beaucoup, beaucoup d'idées, de bonnes idées même, très originales surtout, mais leur mise en forme ne m'a pas totalement convaincue, même si je concède bien volontiers que la fin est inattendue, ce qui est un bon point.
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Le 1er juillet, à Paris,
Dans la rue de la Doulce-Belette, dans le 9ème arrondissement de Paris, la concierge de l'immeuble, Mme Ladoux, appelle la police. On a assassiné Mlle Chiclet, une gentille dame de soixante et un ans…

Le 15 septembre, au même endroit…
Max Corneloup a aménagé dans l'appartement de la défunte Mlle Chiclet. Il serait bien si son voisin du bâtiment d'en face ne l'épiait pas à longueur de journée. Ce qu'il ne sait pas, c'est que cet indiscret, Eugène Fluche, dit la même chose de lui ! Ils se surveillent mutuellement, s'en agacent, et le notent. Leurs exaspérations tournent à l'obsession et bien vite, ils se livrent à une surenchère de mesquineries ; dans leur guerre, pas de pitié.
A travers leurs écrits, nous rencontrons leurs voisins, leurs concierges, leurs vies, leurs particularités. La fantaisie, une certaine exaltation un peu folle, un peu niaise, sont des caractéristiques communes à tous.
Entre les faits retranscrits par Corneloup, Fluche et les correspondances de Mme Ladoux à sa maman, une autre personne s'immisce dans le récit et relie les liens. Cet inconnu narrateur qui garde ses distances, s'amuse de l'ambiance et semble scénariser le tout.

D'une humeur de cour de récréation, gamineries, rancoeurs, clabaudages et rivalités, tout change au second meurtre. Que se passe-t-il ? Qui est l'instigateur de l'histoire ?

"Prenez soin du chien" est un roman manipulateur… Malgré un début inquiétant et morbide, l'auteur nous balade dans une comédie loufoque et amère, dont l'humour, même s'il est noir, est bien drôle. Les histoires qui se télescopent sont abracadabrantes, le bizarre est risible, et cependant, on perçoit une angoisse en sourdine qui nous tient vigilant… Vigilant ? Vraiment ?… Je peux vous certifier que vous tomberez des nues dans les pages finales ! Bouche bée, sourire en coin, partagé entre deux sentiments, indignation et ravissement, on se joue de nous et on applaudit. L'auteur a une plume intelligente, malicieuse et surtout, une belle imagination. Comme il le fait dire, un écrivain est maître de son livre et son évolution se fait selon son bon vouloir.
La trame est rouée, vicieuse, elle ficèle le lecteur dès la première page, sans qu'il le sache. C'est : machiavélique !!!

PS pour ceux qui l'ont lu… Pauvre Hector !

Je vous recommande ce livre ++
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Après avoir dévoré « le mystère Sherlock», je me suis empressé de me procurer le premier roman de J-M Erre. Et encore une fois, j'ai adoré et dévoré ce livre sur deux jours. L'humour est omniprésent, est ça fait du bien !

Les personnages déjantés de ce roman et le quotidien de cet immeuble sont passionnants, je n'ai pas décroché une seconde. le roman est une succession de journaux intimes et lettres de chaque personnage. La fin est surprenante, est inattendue.

Bref, un rayon de soleil ce J-M Erre, je compte bien ajouté ces deux autres romans « Made in china » et « Série Z » dans ma liste à lire prochainement. C'est rare un auteur aussi drôlement talentueux.
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De nombreuses critiques, ô combien élogieuses, m'avaient convaincue de commander ce livre auprès de ma libraire. Je trépignais d'impatience à l'idée de me tenir les côtés tant le rire m'aurait possédée. Bon… ça n'a pas été le cas avouons-le. Il me faut reconnaître avoir effectué deux/trois exercices d'assouplissement maxillaire ce qui est déjà pas mal mais ça n'a pas été plus loin. Cela ne m'empêche pas d'accorder au roman un avis dans l'ensemble favorable, ouf ! Il me faut également saluer l'originalité du texte de JM Erre ainsi que son talent de conteur farfelu qui a su m'entraîner tout au long de la lecture sur un rythme haletant et déjanté. Prenez soin du chien est une sorte de roman noir assaisonné d'un zeste d'humour sur une trame délurée limite invraisemblable. En cela j'ai eu la joie de retrouver l'atmosphère des aventures de Benjamin Malaussène dans la série de Daniel Pennac, en moins bien réussi tout de même.
Pour résumer, Prenez soin du chien a parfaitement rempli son rôle : me divertir franchement en me faisant passer quelques heures d'agréable lecture sans prise de tête. Ne vous attendez pas au roman du siècle. Je ne pense pas le classer dans la liste des chefs-d'oeuvre à relire dans mes vieux jours. Vous pouvez néanmoins le retenir pour une bonne lecture de vacance assurée !

D'autres critiques sur

Lien : http://livreetcompagnie.over..
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Il s'en passe des choses rue de la Doulce Belette. Max Corneloup vient d'emménager au 5, en même temps qu'Eugène Fluche au 6. Ils s'espionnent à longueur de journées, chacun convaincu que l'autre lui en veut. Des lettres anonymes circulent, des coupures de journaux sont laissées dans les boîtes aux lettres, des pizzas non commandées sont livrées, des locataires pénètrent dans des appartements étrangers au leur, des coups de téléphone mystérieux réveillent Max, Eugène reçoit des oeufs frais sur ses vitres.

Les autres locataires - sans parler des concierges - ne sont pas mal non plus dans le genre azimuté. Des gerbilles se promènent, un chien est aplati par Victor Hugo (oups, j'ai donné le nom du coupable). La maîtresse du chien se lance dans un saut à l'élastique fatal. Mais que s'est-il réellement passé?

Je n'en dirai pas plus de ce roman hilarant et passionnant, qui se termine de façon originale et inattendue. L'auteur nous embrouille à plaisir avec cette histoire à multiples tiroirs et mises en abymes...

Et pour les amateurs de cinéma, des descriptions de films assez dingues (composés de morceaux de films existants). Les amateurs (si, ils sont nombreux!) apprécieront aussi des extraits de romans "passion" façon Harlequin...

Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Après avoir lu le mystère Sherlock du même auteur qui a été un vrai moment de rire, je me suis lancé dans cet autre livre et j'en suis ravie

Ce livre est un chef d'oeuvre de drôlerie et de situations cocasses. Si on devait le définir, je parlerai de thriller décapant paranoïaquement diablement hilarant

L'intrigue est la suivante : vous avez deux bâtiments l'un en face de l'autre géré par deux concierges. Dans chacun d'eux résident des gens plus farfelus les uns que les autres (nous avons la concierge Mme Ladoux qui écrit à sa mère décédée , un écrivain de roman érotique et myope, un cinéaste écolo , Bruno l'enfant intelligent !
Dans chacun de ces immeubles déménagent nos deux héros et leur appartement possède une vue sur celui de l'autre. Très vite, la paranoïa va monter entre eux à base de situation plus cocasse les unes que les autres.
Très vite, un premier crime a lieu (j'ai encore en tête le corps se balançant avec l'élastique et la description du texte en tête ) entraînant de la part de nos deux héros la suspicion de l'autre.... La fin est ... mortelle (

Le récit avec les chapitres à rebours est un vrai délice d'humour de part les situations relatées, les descriptions à la limite par moment du cynisme et de la satyre. Ce comptage à rebours apporte vraiment un rythme à l'histoire puisque plus nous avançons dans le récit, plus la toile d'araignée autour des personnages se resserrent et plus nous tombons dans une sorte de paranoïa. L'autre élément qui accroche c'est le récit à 3 voix : en effet, le récit est relaté sous la forme de confession de nos deux héros à leur journal intime respectif et, par moment s'ajoute le ou les commentaire(s) du cerveau de la machination.

Bref, un vrai plaisir à lire, c'est drôle, frais....
J'en redemande sans hésitation !
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