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EAN : 9782848761299
190 pages
Philippe Rey (19/02/2009)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Figure mythique du rock, fondateur du Pink Floyd dont il compose la quasi-totalité du premier album, Syd Barrett sort de la scène début 1968, à 22 ans, en pleine gloire, foudroyé par le succès et les drogues qui font exploser son esprit fragile. Renvoyé du groupe, il signe encore, péniblement, deux albums solos qui deviennent immédiatement des disques culte. En 1971 tout est fini. Il ne tarde pas à rentrer chez sa mère à Cambridge. La légende peut commencer. Jusqu'à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans un style plaisant et libre, l'auteur nous permet de nous rapprocher de Syd Barrett, l'étoile filante de Pink Floyd. A la lecture, les notes acidulées des débuts du groupe viennent instantanément aux oreilles. La période est bien brossée : comment s'est articulée la transition entre les années 60 et les années 70. Et, au fil des pages, on apprend quelques belles anecdotes.
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Derrière la figure de Syd Barrett, le légendaire fondateur de Pink Floyd, ermite musicalement silencieux de 1974 à sa mort en 2006, une interrogation endiablée autour de la musique rock, de la politique et de la poésie.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/07/24/note-de-lecture-syd-barrett-le-rock-et-autres-trucs-jean-michel-espitallier/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ce lieu pas très folichon, c’est Cherry Hinton Road, dans la banlieue sud de Cambridge. Une large avenue sans charme, bordée de pavillons standard et de commerces de proximité. trafic ininterrompu de voitures et camions venus d’ailleurs fuyant là-bas en file indienne. Pas d’âme, un ballet bruyant-mou de vies c’est-pas-une-vie. Sur les contre-allées, on peut croiser au choix, et même sans vraiment choisir, quelques retraités retour des commissions, de jeunes mères en jogging accrochées à la poussette sous laquelle s’empilent des paquets de couches, deux pour le prix d’un, de temps en temps un cadre-succursale, des cyclistes tous modèles. Et comme c’est le matin, et que nous sommes en Angleterre, on imagine que tout ce beau monde a le ventre plein de bacon-eggs-marmelade-scones-beans-sausage flottant dans un demi-litre d’Earl Grey. Pluie verglaçante, suburban sky. En gros, pas superdrôle.
C’est pourtant là, sur Cherry Hinton Road, que j’avais décidé de passer la matinée du 30 novembre 2004. On comprend tout de suite que ça n’était pas, a priori, la meilleure idée du siècle. A priori seulement. Tôt le matin, j’avais quitté le centre historique de Cambridge, à rebours de toute logique touristique, et le taxi dans lequel j’avais pris place avait montré un certain étonnement quand je lui avais demandé de me conduire dans ces faubourgs sans intérêt, en ne lui indiquant aucune adresse précise. Il m’avait déposé un peu au hasard, là où ça l’arrangeait, à l’angle de la tout aussi morne Hills Road (qui a sa place dans cette histoire, j’y reviendrai), non sans me regarder de travers. Que venait donc faire ici, et à une heure pareille, un touriste français ? À vrai dire je ne le savais pas vraiment moi-même. Ou plutôt je ne le savais que trop. Je m’étais fixé rendez-vous avec Syd Barrett. Syd Barrett le grand électrificateur du Swinging London. L’inventeur de l’usine Pink Floyd.
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Comme d’une part les Anglais ne souhaitaient pas entrer dans la combine, et qu’ils étaient protégés depuis très longtemps du continent par une poignée de kilomètres de mer sur laquelle plein de gens n’avaient jamais voulu se mouiller, et comme, d’autre part, les Allemands qui souhaitaient les faire entrer quand même dans la combine s’étaient bricolé pour l’occasion des avions archiperformants et même des fusées superméchantes qui passèrent par-dessus la poignée de kilomètres de mer avec leurs millions de quintaux de bombes qu’ils sont allés expédier directement sur pas mal de villes anglaises qui ripostèrent avec la DCA, dans le ciel anglais ce fut pendant quelque temps des feux d’artifice mégaquadrichromiques alors qu’en bas, à l’arrivée des millions de quintaux de bombes allemandes, des superméchantes fusées et parfois des avions archiperformants qui s’étaient pris un obus anglais dans le ventre, on n’était pas à la fête et les villes anglaises qui ont été très durement retouchées ont été reconstruites vite vite en 1945 parce que les paquets de ruines, ça va un moment, et on a reconstruit pas mal de quartiers en style 45, c’est-à-dire pas très drôle, assez géométrique, très standardisé, et surtout les banlieues parce que, depuis toujours, et pas seulement en Angleterre, c’est en banlieue qu’il y a les industries et que dans les guerres ce sont les industries qu’il faut paralyser même si, stratégiquement, un peu de bombardements de terreur sur les populations civiles ne peut pas faire de mal. Et donc, il y a tout lieu de penser que la banlieue sud de Cambridge fut durement touchée dans les années quarante parce que tous les bâtiments sont construits à la mode de l’après-guerre c’est-à-dire pas très drôle, assez géométrique, très standardisée. Tout ça pour dire que le lieu où je vais vous emmener n’est pas très folichon.
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Il y a tout un monde là-dedans, plus doux, plus sale, plus violent, plus paisible, plus coloré, plus sexy, plus cruel, plus aimant que le monde où je vis : il y a des histoires, de la géographie, de la poésie, et mille autres choses que j’aurais dû apprendre à l’école – même de la musique. (Nick Hornby, Haute Fidélité – en exergue de la troisième et avant-dernière partie de l’ouvrage)
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La musique est toujours une question d’apprentissage, un compagnon de route qui met de l’impression aux impressions, le stade ultime et le plus opérant de l’increvable madeleine du petit Marcel. S’il était né en 1945, Proust n’aurait pas inventé la Sonate de Vinteuil mais un truc avec pédale wah-wah, chœurs choub-choubi-doo, groove chack-poum-poum-chack, et les effets auraient été les mêmes. Si je parle de Proust, c’est qu’au fond toute cette histoire n’est qu’une recherche du temps perdu.
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Vidéo de Jean-Michel Espitallier
Cette lecture-performance de Jean-Michel Espitallier, suivie d'une rencontre, a été enregistrée dans le cadre du festival Hors limites à la bibliothèque Robert-Desnos de Montreuil le 15 avril.
Légende familiale romancée ? Fabulation prospective ? Poésie d'investigation, essais pour rater mieux et jeu de (fausses) pistes ? La biographie inventée d'Eugène, paysan des Hautes-Alpes devenu littéralement cow-boy – et vrai aïeul de l'auteur – tient de tout cela. Ainsi, le grand-père de Jean-Michel Espitallier est un jour parti garder des vaches en Californie, puis il en est revenu et a épousé sa grand-mère. C'est tout ce qu'il sait de lui. Alors, le petit-fils imagine, tâtonne, conjecture, s'interroge, ouvre un champ des possibles quelque part entre les pâturages alpins et les plaines du Far West.
Cette parenthèse dans une existence, tue sitôt refermée et oubliée sitôt que tue, Jean-Michel Espitallier l'emplit des grands espaces de la fiction spéculative : de l'Histoire américaine et de son revers, de son propre rêve américain d'enfant décillé par son regard d'adulte, de son humour, de son érudition, de sa tendresse – et de son goût pour la cocasserie, les exercices de style et l'expérimentation formelle !
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