J'adore les pièces de théâtre... et j'aime les couvertures remplies de mystère... OFF allie les deux ! Même la quatrième de couverture donne envie de se plonger dans cette pièce en un acte.
Allez, je vous la livre : " Quelque part dans les confins de l'univers, trois dames ont pour mission de créer un monde.
Quel monde vont-elles modeler ? Qui a demandé à Torat, Flamme et Euclidis de s'emparer d'une telle mission?
L'ampleur de la tâche est d'autant plus complexe que le laps de temps est très court.
Ces trois grâces (ou garces, c'est selon...) s'embarquent vers un voyage palpitant "
Tout un programme, n'est-ce pas ?
Un texte court, 57 pages, pour un regard à la fois acide et réaliste sur l'être humain et sa mécanique d'autodestruction.
La pièce démarre à deux voix et se poursuit à trois avec l'omniprésence d'un être suprême, celui-là même qui a demandé aux Grâces ce travail ardu.
Trois femmes au visage d'ange (on le subodore) mais à l'esprit fertile et quelque peu machiavélique.
Racisme, haine, religion, sexisme... de courtes dissections de l'Humain.
Aurions-nous affaire à une pièce triste voire noire ? Etrangement la satire apporte le sourire, certes froid mais complice. Quelques réflexions originales... Savez-vous d'où vient le TAROT ??? Et pourquoi Euclide a été afflublé de ce nom ?... Ah, ah ! Vous donnez votre langue au chat ? Lisez !
Et le titre alors ? OFF... Un titre bizarre pour un processus étrange. Une fois de plus, si vous voulez une réponse, je vous invite à parcourir les répliques des trois personnage!!!
Voilà un texte à découvrir : que j'aimerais assister à une représentation de cette pièce !
Une seule critique : voilà un livre qu'on aimerait plus long tant l'auteur touche juste.
Christine Brunet
La pièce « OFF » mêle l’ironie à la réflexion. Un projet fou, noué de mal, de maléfices, saisit trois femmes. Le pouvoir, le mal résonnent dans leur propos. Il s’agit d’oser ce que l’humainement et le politiquement correct récusent, c’est-à-dire, renverser les valeurs, en proposer le juste contraire, qu’il s’appelle haine, ou vengeance, ou asservissement « des masses ».
Dans le droit fil de pièces célèbres (songera-t-on sans doute à « Huis-clos »), Faucer dénonce la condition infernale qui se loge au coeur de l’humain. L’enfer, ce n’est pas seulement l’approche de l’autre – ça a été dit mille fois -, c’est surtout la recherche méticuleuse du « mal pour le mal ». Le mot fléau, brandi par l’une des Grâces, résume le projet.
Les trois Grâces ont pour noms Euclidis, Torat et Flamme.
Sont-elles de simples femmes? Des monstrueuses délirantes? Des amazones tueuses?
Le dramaturge cisèle leurs dialogues et insinue son propos, entre humour noir et lumière philosophique voltairienne de haute lice!
Philippe Leuckx
Lu avec plaisir la pièce "OFF" de Gaëtan Faucer, l’auteur a cédé ici à la tentation ô combien séduisante de devenir un dieu. Souvent on éprouve cette envie: rebâtir un monde à son image, faire agir les personnages de nos vies comme s’ils étaient des personnages de papier, obéissant à nos désirs imaginatifs, devenir tout puissant. Ici ce sont trois femmes qui endossent le rôle du créateur,car le théâtre nous offre cet immense pouvoir qui dans OFF transparaît avec bonheur. Les trois femmes sont capables de réinventer le monde derrière lequel se cache l’auteur qui tire habilement les ficelles de ces marionnettes de scène dont il a inventé avec malice les tribulations.
Anne-Michèle Hamesse. Septembre 2011.
Souvent on éprouve cette envie: rebâtir un monde à son image, faire agir les personnages de nos vies comme s’ils étaient des personnages de papier, obéissant à nos désirs imaginatifs, devenir tout puissant.
Mots de Sagesse de Gaëtan Faucer | Pensées et Citations Inspirantes sur la Vie