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Les Légendes de Djaïd tome 1 sur 3
EAN : 9781533634351
544 pages
CreateSpace Independent Publishing Platform (15/08/2016)
4.46/5   13 notes
Résumé :
Quand parle le Sang de la Forêt... Beau, riche et arrogant, Tristan de Beaumont fait depuis toujours la loi au sein de la communauté des fils et filles de planteurs. Il est d’autant plus irrité par l’attitude d’Izabeau de Clairage, la seule à oser lui tenir tête avec succès, bien qu'il fasse tout pour l'ostraciser. Issue d’une lignée de femmes-félins, et possédant de puissants pouvoirs propres à celles de sa race, Izabeau sait que son avenir est irrévocablement lié ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Depuis le temps que vous me connaissez, vous devez savoir que je tombe très facilement amoureuse d'une très belle couverture. Et ce n'est pas tombé bien loin. Il n'y a pas si longtemps, je passais faire un petit tour sur mon forum et je suis tombée sur une magnifique couverture, simple dans ses couleurs, mais qui m'a tapé dans l'oeil. Alors la première chose que j'ai faite, c'est d'aller le commander sur ma plateforme habituelle. En plus de cela, avec un résumé, riche et mystérieux dans un contexte historique, comment ne pas succomber aux charmes de ce petit bijou livresque. Oh chère Ysaline Fearfaol, je n'ai pas encore commencé de lire ton bébé que mon petit coeur de livrophage s'envole vers d'autres cieux, tant je me sens gâtée par ces tout petits plaisirs. Mais mieux encore, j'ai eu l'impression de revisiter le conte de Tristan et Iseult, tant ce conte fut plein de magie. Alors à vous chers amis lecteurs, ne partez pas avant de lire la suite de cette nouvelle chronique. Suite qui je l'espère vous transportera plus haut que les cieux, là où les muses de la littérature vivent.

Cette quatrième de couverture bien garnie, pleine de mystère, vous fera envie et vous donnera le désir d'aller chercher au plus vite ce bonheur fait de pages et avec amour. Quand parle le Sang de la Forêt… Beau, riche et arrogant, Tristan de Beaumont fait depuis toujours la loi au sein de la communauté des fils et filles de planteurs. Il est d'autant plus irrité par l'attitude d'Izabeau de Clairage, la seule à oser lui tenir tête avec succès, bien qu'il fasse tout pour l'ostraciser. Issue d'une lignée de femmes-félins, et possédant de puissants pouvoirs propres à celles de sa race, Izabeau sait que son avenir est irrévocablement lié au destin de celui qu'elle méprise. Mais ce qui semble un sort funeste va frapper Tristan de plein fouet et le mettre à la merci de ses ennemis. Contraint de plier, lui qui a toujours dominé, il ignore que de son côté Izabeau arrive elle aussi à un tournant de son existence, qui pourrait les priver tous les deux de la possibilité de choisir leur avenir...

Alors l'envi d'aller chercher ce beau joyau orné de sa magnifique couverture n'est toujours pas parvenu jusqu'à votre coeur ? Dans ce cas peut-être qu'en découvrant les personnages, vous ne vous arrêterez plus avant de stopper devant une librairie et de l'acheter au plus vite.

Izabeau est une jeune fille de planteur et est issue d'une lignée de femmes-félins qui a des pouvoirs surnaturels de par la lignée de sa mère. Depuis sa plus tendre enfance, elle savait qu'elle allait devoir un jour ou l'autre affronter son destin. Ce destin que toutes les femmes de sa famille maternelle à dû choisir avant elle. Et pour elle, c'est un destin semé d'embuche. Un destin dans lequel l'arrogant Tristan de Beaumont va jouer un rôle essentiel. de par son coté félin, Izabeau est une femme aussi libre que sauvage, qui aime à s'isoler en forêt. Mais du côté de la famille paternelle, Izabeau se doit être une jeune fille bien, et donc elle s'investie dans la bonne marche du domaine familial. Et c'est sous le regard bienveillant de ses parents qu'elle grandit dans la joie et la félicité. Pourtant, malgré le fait qu'elle ait grandit heureuse, Izabeau se fait persécuté par Tristan, car ce dernier qui l'avait toujours détestée, avait toujours fait en sorte que les jeunes de leurs âges la mettent de côté. Et Pourtant, Izabeau, n'est pas méchante. Car cette femme pleine de mystère et qui est aussi proche de la nature qu'une fée, n'est pas exactement le genre d'héroïne que l'on pourrait considérer douce à l'extrême ou à l'opposé grande gueule. Non ! En fait, elle peut se montrer très humaine, aimable, sensible, compréhensive et prévenante envers les êtres les plus faibles tels que les handicapés ou encore les esclaves mal traités. Mais elle peut se montrer aussi impitoyable qu'un bouledogue envers les autres, ceux qui utilisent leurs positions et abusent des plus faible par leur pouvoir. D'ailleurs c'est de là que vient son antipathie envers Tristan. Et je peux vous dire que j'ai adorer la voir ne pas se plier devant lui, de le dompter tel un étalon fougueux, de lui démontrer qu'il n'est pas dieu et donc qu'il ne fait pas la pluie et le beau temps. D'ailleurs pour notre plus grand plaisir et au grand dam de Tristan Izabeau sort toujours victorieuse de leurs joutes verbales. J'ai adoré ce personnage, elle est pleine d'énergie, de féminité, mais aussi de joie et légèreté et ne se laisse pas marcher sur les pieds.

Tristan est un beau jeune homme, né avec une cuillère en argent dans la bouche, il est fils de planteur. Cependant … Bin … Comment vous dire cela … Tristan, n'est pas exactement ce que l'on pourrait attendre d'un homme de sa condition. Ah non ! On pourra dire ce que l'on veut de lui, mais certainement pas qu'il est un être attentionné, doux et surtout un gentleman. Pourtant, il a envers son jeune frère Cory, qui est handicapé, un dévouement sans faille. Et c'est vraiment admirable de sa part. Mais pour le reste … Il est vraiment exécrable. Car Tristan possède des traits de caractère qui ferait fuir n'importe quelle fille de notre époque. Et il est ainsi aussi bien envers ses pairs ou les esclaves. Son égo en premier ! Il est tellement surdimensionné que c'est un vrai miracle que sa tête n'est pas encore éclatée. En second, il est odieux. Il se fiche des explications des esclaves, ils les frappent pour un rien, il alourdit leur malheur pour son bon plaisir, … Il est vraiment abject. En fait ici, je dirais que les hommes les plus beaux sont de véritables ordures lui va comme un gant (mais ne vous inquiétez pas messieurs, vous n'êtes pas tous pareil, dieu merci) … En troisième position, vient son mépris pour toutes personnes qui est juste différent de lui où qui possède moins de bien que les siens. Je veux dire par là qu'il méprise le petit peuple, où qui son gay, où qu'il ne peut pas atteindre et qui ne se laissent pas marcher sur leurs pieds. Et je ne vous parle même pas de son côté dominateur, toujours à vouloir avoir raison de tout et sur tout. C'est lui l'homme, donc c'est lui qui commande, et en plus c'est lui le fils ainé. Bon je suis d'accord pour dire qu'autrefois les hommes avaient un pouvoir sur tout et que le fait d'être non seulement bien né et être premier né donnait accès à des choses qu'aucune femme n'avaient droit, mais ils ne cherchaient pas forcément à dominer les autres. Mais tout cela amène sur un plateau doré son arrogance vu que pour lui son statut de fils de planteur lui donne l'illusion d'être au-dessus des lois et du commun des mortels. Et il en est fier. Malheureusement sa fierté va être mise à sac et la chute ne sera que plus dure. Car personne, et je dis bien tous les lecteurs ne vont s'attendre à voir ce personnage sans aucun sens moral, changer et devenir un autre homme. Les créanciers à qui il doit des tonnes d'argent, les hommes qu'il a méprisés et avec qui il s'est battu vont tous lui tomber dessus, et faire de lui, par vengeance, un esclave. Il va alors apprendre l'humiliation quand il sera nu sur le podium afin d'être vendu comme esclave, ou encore qu'il va devoir apprendre à vivre comme l'un d'eux. Il apprendra aussi la peur. Une peur qui est justifiée, vu qu'il ne cessera de se demander comment cela se passe pour les sien, ou encore la peur de perdre l'amour de son père, ou encore la peur de vivre ses années de châtiments dans un bordel. Il découvrira ce qu'est la douleur. Douleur qu'il infligeait à ses esclaves, en les frappants, en les humiliants, de même que pour les hommes et femmes de ma même condition que lui. Mais ne croyez pas qu'il en sortira doux et apprivoisé quand la fin des cinq années de servitude arrivera. Oh non ! Une bête incontrôlable a été mise en cage, c'est une bête qui lutte contre sa colère et vengeresse qui en ressortira. J'ai aimé aussi découvrir ce jeune protagoniste. Gâté pourri par la vie, descendu plus bas que terre par ses paires, pour remonter sur une voie meilleure pour la suite. L'évolution sur plusieurs années, du jeune homme arrogant, au vieille homme toujours aussi amoureux, va lui apprendre ce qu'est la vie, observer ses adversaires pour mieux les combattre, se remettre en question pour devenir meilleur, et finir par découvrir le monde à travers le regard des autres et comprendre que ce qu'il possède dans sa vie, pas tous ne peuvent l'avoir. A mes yeux, il est le prototype même de personnage qui est du genre à être le personnage principal d'un roman. Sincèrement si au début je le haïssais, j'ai fini par l'adorer. du coup je tire mon chapeau à Ysaline Fearfaol pour faire de ce personnage immonde, un être meilleur.

Mais à per ces deux personnages qui sont au centre du roman, on retrouve une quantité certaine de protagonistes qui évoluent autour d'eux. Avec Vance qui est le meilleur ami d'Izabeau, qui veille sur elle, qui la soutient, qui l'aide, et qui au final deviendra le contremaitre de la plantation de la famille d'Izabeau. Ensuite arrive Armand le père d'Izabeau, qui va être comme Vance. Il va veiller sur Tristan de loin, et donner ainsi des nouvelles de ce dernier à son père. Et puis il y a Gabriel le régisseur de la plantation d'Izabeau qui lui aussi va veiller sur Tristan. Il y a aussi Cory le petit frère handicapé de Tristan, mais qui contrairement à ce que les autres pensent de lui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Après vient Xavier le père de Tristan. le pauvre, lui qui voudrait bien aider son fils se voit pieds et poing liés et ne peut rien faire pour lui venir en aide. Il encaisse tout dans un silence, mais va vite se rendre compte que son ami Armand ainsi que la fille de ce dernier lui seront d'un secours immense dans sa tristesse. Garric le cousin de Tristan, à chercher par tous les moyens de mettre son cousin sur le bon chemin. Néanmoins, même s'il n'a pas réussi, il n'est en aucun cas heureux de la tournure des événements qui mènera Tristan à sa perte. Il se fera une montagne de soucis, et même s'il n'est en droit de montrer aux autres sa douleur, il sera heureux que Tristan soit tomber dans les main d'Izabeau et non des autres. Drustan le contremaitre des de Clairage est un être aussi abject que Tristan au début du roman. Il n'hésite pas à fouetter, à martyriser les esclaves, voir même à leurs faire du chantage. Il va même aller jusqu'à tenter de violer la fille de son patron. En fait ce personnage est pire que Tristan lui-même. Alors lui si je le voie un jour … Mais s'il y a eu un personnage secondaire qui m'a touché plus que les autres, c'est Allan. Allan a été puni par les juges pour vol et comme Tristan est un esclave sur les plantations d'Izabeau. Cependant, il va petit à petit se rapprocher de ce dernier et devenir son meilleur ami. Il se soutiendront mutuellement. Quand leurs châtiments prendront fin, Allan deviendra régisseur des plantations de la famille de Tristan, puis plus tard un planteur lui-même grâce à son ami. Cette amitié a été d'ailleurs très salutaire autant l'un pour l'autre. Pour moi Allan fut et restera un être qui aidera à améliorer le Tristan fougueux que nous avons connu.

Oh mon dieu ! La partie personnage m'a pris plus de temps que prévu, mais je ne le regrette pas, tant il y avait à dire sur Tristan comme sur Izabeau. Et les autres. Mais voyez-vous, si je continue sur cette voie, je n'aurai plus envie de vous raconter la suite qui parle de la plume de l'auteur, la romance entre les personnages et bien entendu l'intrigue du livre.

Pour commencer, la plume d'Ysaline Fearfaol est tout simplement sublimissime. Et encore je pèse mes mots. Sa plume est à la fois légère et intense, douce et rythmée, noire et magique avec une touche d'humour et d'érotisme. Je vais développer et mettre plus en lumière les mots que je vais utiliser. Légère et intense parce que la lecture se fait facilement, les pages défilent sans qu'à aucun moments l'envie de déposer son livre ne se fait ressentir, et c'est tellement intense que les sentiments que l'on ressent remontent à la surface et vous donne envie de rire, de pleurer, mais aussi de se révolter en même temps que les personnages. Douce et rythmée car l'histoire est très belle, on se sent happés par l'univers mis en place et le rythme s'intensifie par les actions, les rebondissements, les retournements de situations, les quiproquos, les interactions, et cela donne au récit un contexte divin. Noire et magique puisqu'au fond l'univers est plutôt noir avec le décor, l'époque, la communauté des planteurs, l'esclavage, la vengeance, etc. Sans compter que la magie est plus que présente par la lignée des femmes de la famille d'Izabeau. Certes l'univers mis en place fait rêver, bals, habillement riche, plantation prospère, gentlemen, soleil, … Mais il n'en reste pas moins que l'univers est bien noir, car il se révèle cruel, injuste, misérable, sordide, mesquin. Enfin, l'humour et l'érotisme sont présent en quantité pour le premier qui au fond à certain vous fera bien rire, et avec parcimonie pour le second car très bien dosé. Cependant les descriptions des lieus sont très belles, le lecteur n'a qu'à bien se tenir, car dès les premières pages, il entre dans le paysage qui semble tellement réel qu'il a l'impression de faire partie intégrante du décor lui aussi. Tant qu'aux personnages … Magistral. Ils ont du charisme, ils sont comme nous tous en fait avec nos points forts et nos points faible. Comme nous ils cherchent à s'améliorer ou pas. Ils sont bon ou mauvais. Ils éprouvent des sensations, des émotions, des désirs. C'est vraiment prenant. Et puis un gros point plus que positif et que je ramène rarement dans mes chroniques, c'est les points de vue. Ici nous traversons l'histoire à travers différents points de vue qu'ils soient riches, pauvres, esclave autant par les yeux de Tristan que par les yeux d'Izabeau. Voilà pourquoi je disais au début que la plume d'Isaline Fearfaol est divine. Je suis amoureuse. Et puis il faut le dire je l'ai lu en à peine trois voire quatre heures maximum tant l'histoire est addictive.

Ensuite la romance entre Izabeau et Tristan à tendance à être plutôt explosive. En effet, Izabeau est certes une fille de planteur, mais c'est avant tout l'héritière d'une lignée de femme qui voient le sang de la forêt couler en elles. Cette particularité, fait qu'elle jouit aussi d'une plus grande liberté que les autres filles de son âge et de son rang. Mais depuis qu'elle est enfant, elle sait que Tristan fait partie de sa vie. Et comme le jeune homme est une véritable ordure, elle va attendre patiemment qu'un miracle se produise. Et ce miracle, elle va l'obtenir au moment où la vie de Tristan va basculer dans l'enfer et la honte à la suite de dettes non honorées. C'est là qu'elle va le cueillir. Elle va l'acheter et le ramener sur la voie de la raison par le châtiment juste. Tristan va se redécouvrir, mais aussi apprendre en même temps qu'Izabeau n'est pas celle dont il pense. Certes il l'a craint à cause de sa magie, mais en réalité, il est fou amoureux de la donzelle. Il est prêt à tout pour la protéger. Cependant quand tous les deux discutent, c'est assez difficile de deviner ce qui par la suite va arriver. Car Izabeau est plutôt changeante tel un caméléon, froide et distante elle devient douce et protectrice. C'est ainsi que Tristan va apprendre à rester sur ses gardes. Pourtant, et je dis bien pourtant, quand la jeune femme estimera que le jeune homme est fin prêt à devenir son homme, elle ne va pas hésiter une seule seconde, et prendra conseil auprès de sa mère. de là un jeu entre Izabeau et Tristan va naitre, celui du maitre et de l'esclave. Et quand devant des invités ils y joueront, même ces derniers ne sauront si c'est un jeu où si Tristan se paye la tête de sa maitresse. Cette évolution, va l'amener à considérer encore plus sa position et lui amènera en tout dés cas ‘'la plus belle fille du pays'' selon ses propre dire. Bref, une romance pleine de défi comme je les aimes, mais où la femme est celle qui tient les rênes dans une époque où c'est l'homme qui commande. Une romance qui n'a rien d'historique, mais dans un contexte historique pleine de magie. Comme quoi Ysaline Fearfaol a su m'ensorceler par ses mots et ses personnages envoutants.

Enfin l'intrigue. Cette dernière tourne uniquement autour de Tristan. Bon il est vrai qu'il fait un petit détour du côté d'Izabeau, mais en réalité c'est une intrigue qui nous amènera à nous poser des questions. En fait, quand l'orgueilleux Tristan va tomber plus bas que terre, qu'il se retrouvera réduit en esclavage, qu'il va devoir apprendre à mettre sa fierté de côté, par ce que soi-disant son père ne veut plus payer ses dettes, on va se retrouver à le suivre à travers ses pérégrinations et oui les questions vont venir en pagailles. Pourquoi son père ne veut pas payer les dettes du jeune homme ? Pourquoi, justement, le père de Tristan n'a pas le droit de venir voir son fils en prison ? Pourquoi les bordels se sont associés pour l'acheter ? Je veux bien comprendre que c'est un beau spécimen male, mais bon. Pourquoi Drustan est-il aussi mauvais ? Mais la question à un million de dollars, c'est est que le sort de Tristan est une vengeance ou est-ce un châtiment ? Toutes ces questions vont trouver bien entendues leurs réponses. Seulement voilà, d'une certaine façon on mène une enquête. D'où l'intérêt de ne pas lâcher son livre. En réalité, Ysaline Fearfaol a su bien maitriser son sujet, elle l'a ficelé, emmailloter, dorloter, et fini par nous mener par le bout du nez. Elle mène son intrigue d'une main de maitre et va jusqu'à nous faire douter des personnages.

En conclusion, voilà encore un livre pour lequel j'ai eu un très gros coup de coeur. La magnifique couverture reflète parfaitement l'histoire autant par l'époque, la magie, et l'ambiance qui est plus qu'enchanteresse. L'histoire quant à elle, est juste ensorcelante. Les personnages nous semblent plus que réel. Et surtout on a l'impression de voyager à travers l'histoire, de se retrouver dans le temps des colonies avec les plantations richissimes, mais avec une touche de modernité et de magie. de plus par le sort que fut réserver à Tristan, ce livre nous donne une excellente leçon de vie. Une leçon que tôt ou tard chacun d'entre nous apprend. On apprend que l'on peut changer en apprenant de ses erreurs. Que lorsque tout nous tombe dessus au point de se sentir écraser par le poids, on s'en ressort plus fort. Que le courage arrive quand la peur de tout perdre est présent. Bref que tout n'arrive jamais pour rien. La plume d'Ysaline m'enchante et ensorcelle mon coeur et mon âme. Je me suis laisser transporter par l'histoire, voyageant dans un monde où l'amour, la haine, la magie, l'hypocrisie, l'immondice, la méchanceté, est présente. Je me suis sentie pousser des ailes, comme par magie, et me suis retrouver dans l'ambiance d'une excellente lecture. Une lecture dont j'ai eu du mal à me séparer. Une lecture qui restera graver dans mon coeur tendre de livrophage. Une lecture qui fut un méga coup de coeur. Une lecture … Je n'ai même pas assez de mots pour décrire tout ce que je ressens. En résumé, j'ai adoré ce livre plus que je ne l'aurais imaginé. Oui pour moi c'est une histoire à la Tristan et Iseult revisité, mais au fond il n'a rien à voir. C'est vrai aussi que je tombe souvent sous le charme d'un livre par sa couverture plus que par la quatrième de couverture, et à chaque fois, cela me fait le coup. J'en ressort toute retournée. Je pense que je vais cesser d'écrire, et vous dire à bientôt pour une prochaine chronique, car si je continue à écouter mon coeur, on en sera là encore demain. A plus mes livrophages.

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Déjà, ce roman fait partie de mes lectures préférées. Je le dis haut et fort, c'était génial ! Bon, en même temps, les romans de cette auteure sont incroyables de base. Mais là, après avoir lu le premier tome de la saga de la meute de Chanais (que j'ai adoré aussi), j'avais franchement envie de plonger dans cet univers et je n'ai pas réfléchi.
On plonge donc dans l'univers de Djaïd, un monde abritant une communauté de planteurs et d'êtres hors du commun. On suit les aventures de Izabeau, une femme-félin avec des pouvoirs incroyables et de Tristan un fils de planteurs, rebelle, au caractère très fort. On apprend donc, dans ce premier tome, à connaître la lignée fabuleuse dont est issue Izabeau. J'ai énormément apprécié le fait qu'Izabeau soit une femme-félin, déjà parce que j'adore les panthères ensuite parce que ça apporte une sensualité très intéressante dans ce monde où l'esclavage est très présent.
Ce que j'aime avec les romans d'Ysaline Fearfaol et d'Aurore Aylin, sa complice, c'est que les femmes ont un caractère bien trempé et qu'elles ne se laissent pas faire face aux hommes, ce qui amène de nombreuses situations assez cocasses et à mourir de rire. Vous l'aurez compris, l'humour est donc très présent dans ces livres et on passe toujours de superbes moments.
On plonge donc dans une romance historique sans références précises, seul l'univers peut correspondre à la période du XVème siècle avec les nouvelles découvertes et les grandes plantations. Ce petit côté historique détourné m'a beaucoup plu, ça me changeait de mes univers habituels.
Que dire de la plume ? Elle est intense et prenante, ça c'est sûr ! C'est un roman qui se dévore avec passion et humour. Certains des thèmes du roman peuvent être dur. A commencer par l'esclavage qui est au coeur du roman mais qui est utilisé d'une excellente façon. Ici, les hommes et les femmes deviennent esclaves pour une période donnée quand ils ont une dette à payer à la société, lorsqu'ils ont été condamnés pour un crime ou un délit, par exemple. Cet aspect de la société va être le point de départ de l'histoire et de l'évolution des héros qui vont se retrouver liés l'un à l'autre pour le meilleur et pour le pire surtout.

Conclusion : Une excellente romance fantastique à découvrir absolument ! Des bons moments de rigolades en perspectives et une histoire qui fait rêver. Tous les ingrédients sont réunis pour faire un bon roman.
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Ce qu'il y a de bien avec les livres d'Ysaline, c'est que je peux les acheter les yeux fermés sans craindre d'être déçue. L'histoire de Tristan et Izabeau ne fait pas exception à la règle, c'est même tout le contraire puisqu'elle a réussi à supplanter celle d'Aymeric et Yseult (de peu!!!!).
Ce roman est aussi beau à l'intérieur qu'à l'extérieur, la magnifique couverture reflétant à la perfection l'ambiance à la fois historique et magique de ce premier tome.
Nous plongeons dans un univers bien différent de celui de la meute de Chânais puisque nous nous trouvons ici au coeur de la communauté des planteurs. le décor et l'époque changent du tout au tout et si aux premiers abords il fait rêver avec le soleil, les bals, les belles tenues et une certaine libéralité chez les plus riches, il se révèle vite cruel, mesquin et en grande partie rempli d'injustices. Un décor habillement planté et décrit qui donne vraiment l'impression au lecteur d'y être.

Nous allons suivre les points de vue des planteurs et des esclaves à travers le personnage de Tristan dont la vie de fils à papa va basculer dans l'enfer et la honte à la suite de dettes non honorées.

Une chose est certaine, il est impossible de reprocher à Ysaline de trop choyer ses personnages. Ce n'est pas Tristan qui vous dira le contraire. Ce dernier va être humilié, trahi et battu, mais quelque part il l'a bien cherché. Car lorsque nous faisons sa connaissance, le qualificatif qui lui convient parfaitement c'est abject.
Pourtant, comme Izabeau, nous allons apprendre à l'aimer. Nous allons souffrir avec lui et nous rebeller devant son sort au point d'avoir envie de hurler. Pourquoi? Parce que le fait de tenir le rôle d'esclave va lui ouvrir les yeux sur beaucoup de choses et le rendre plus humain.

Avant d'être une romance, ce livre est pour moi une belle leçon de vie. Il nous montre que l'on peut changer, apprendre de ses erreurs tout en faisant face avec courage face à l'adversité.


En dehors de la romance aux inspirations historiques, Ysaline a ajouté une petite part de fantastique dans ce scénario déjà bien riche. Izabeau est certes une fille de planteur, mais c'est avant tout l'héritière d'une lignée de femme qui voient le sang de la forêt couler en elles. Cette particularité fait de la jeune femme une personne à part, crainte et rejetée. Mais c'est justement cette différence qui l'a rendue courageuse, fière et dangereuse. Elle jouit aussi d'une liberté accrue au grand dam de son père qui n'a pas d'autre choix que de l'accepter. Ysaline ne nous a pas encore tout dévoilé concernant cette magie de la forêt, nul doute que de nombreuses surprises nous attendent encore.

Les interactions entre Tristan et Izabeau sont changeantes au fil des pages. Il est très difficile pour le lecteur de deviner ce qui va se passer entre eux. Un coup Izabeau est froide, distante, mais la fois d'après elle se révèle protectrice. Cette petite part de mystère est un point fort de ce roman.


Les personnages secondaires sont ici très nombreux. Il y a ceux que l'on aime d'emblée tels Vance et Cory, ceux qui transpirent la méchanceté par tous les pores et ceux plus difficiles à cerner.
On a envie de continuer à découvrir cet univers et ces personnages qui ne nous laissent pas indifférents, alors, vite une suite!!!


Comme toujours, la plume d'Ysaline se dévore en quelques heures tant elle est addictive. La touche d'humour que l'on affectionne est bien présente tout comme la note d'érotisme que je qualifierai ici de légère et justement dosée.

En bref, de l'amour, de la haine, de la magie, les bons ingrédients pour un parfait moment de lecture.
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J'ai apprécié

Izabeau. Je suis tombée amoureuse de cette héroïne, qui est une femme forte. Elle a du caractère. Elle est indépendante. Elle ne se laisse pas faire. du coup, elle déplaît à certaines personnes. Tant pis pour eux, Izabeau ne va pas s'adoucir pour leur faire plaisir. Et c'est très bien !
L'évolution de Tristan. Pour moi, il est imbuvable au départ. Sa relation avec son frère ne suffisait pas à le sauver à mes yeux. Puis un coup du sort le frappe. Il aurait pu sombrer, mais non. Tristan va tenir le coup, mûrir aussi et prendre du plomb dans la cervelle. J'ai apprécié le fait qu'il évolue sans forcément changer totalement. Il reste lui-même comme le prouve la manière dont il prendra sa revanche sur ceux qui l'ont piégé.
Le thème de l'esclavage. J'ai aimé le fait que ce ne soit pas qu'un simple prétexte ou une simple toile de fond. Une réflexion est présente sans que pour autant elle ne pèse sur la romance entre Tristan et Izabeau. En fait, elle enrichit leur histoire, ce qui est une très bonne chose.
Les personnages. Dans l'ensemble, je les ai trouvés tous réussi. Bon le méchant est un poil caricatural, mais il est trop insignifiant pour casser le casting des personnages. Mention très bien pour le frère de Tristan ainsi qu'à son âme soeur !
Les petits textes à la fin. Eh oui, une fois l'histoire finie, il est possible de découvrir d'autres textes autour du roman. C'est un petit bonus appréciable et à souligner !

J'ai regretté

L'aspect fantastique. C'est le gros bémol de l'histoire. Les pouvoirs d'Izabeau ne sont pas assez expliqués. du coup un flou les entoure. Ce ne serait pas gênant s'ils ne créaient pas des incohérences dans l'histoire. En tout cas pour moi, c'est une incohérence de voir Izabeau se faire agresser par surprise alors que ses pouvoirs sont présentés comme grands et capables de l'alerter. Ils auraient permis de lui éviter l'agression et de se sauver toute seule, ce qui l'aurait rendue encore plus géniale ! Ce n'est malheureusement pas le cas et Izabeau se retrouve dans la position de la demoiselle en détresse… Et ça m'a rendu triste cette fausse note dans la romance.
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Je suis une grande fan de la meute de Chânais d'Ysaline Fearfaol. J'avais donc hâte de lire ce premier tome des Légendes de Djaïd.
L'histoire nous place dans un univers proche de l'époque des grands planteurs et de l'esclavage. Mais ici, les esclaves sont condamnés à l'être. Ils perdent leurs libertés et leur droit pour un temps afin de payer leur dette à la société.
Ysabeau et Tristan sont les enfants de deux des plus importantes plantations. Ils ne s'apprécient pas, voir se détestent. le fait que Ysaline soit la seule à résister et tenir tête à Tristan y est pour quelque chose. Celle-ci sait depuis son enfance que leurs destins sont liés.
Ysabeau est une femme-félin, elle appartient au peuple de la forêt et a une relation privilégiée avec la nature. Elle est sévère mais juste.
Tristan est un homme odieux, arrogant et qui aime rabaisser les autres. Il est violent et excessif avec les esclaves de la plantation familiale. C'est également un gros joueur qui contracte énormément de dette de jeux. Mais voilà, Tristan contracte la dette de trop et son père refuse de la payer. Il a beaucoup d'ennemis et une conspiration est monté contre lui. Il se retrouve à être vendu comme esclave sur la place publique. Son père, assigné à résidence ne peut pas l'aider. Tous ceux qu'il prenait pour ses amis se battent pour l'acheter et les derniers enchérisseurs à s'affronter pour lui son Ysabeau et les patrons de bordel.
Heureusement pour lui, Ysabeau devient sa maîtresse et il sera pour cinq ans minimum son esclave sur la plantation. Sa captivité ne sera pas de tout repos, surtout avec un contremaitre comme Drustan qui fait tout pour le pousser à la faute et alourdir sa condamnation.

Ysaline est un personnage fort et droit que j'apprécie beaucoup. Elle reste fidèle à elle-même et aide Tristan dans les moments les plus difficiles de son esclavage.
Tristan a une évolution radicale. Il change totalement de comportement, surtout aidé par Allan, un jeune esclave qui le soutient.
Les deux héros sont pleins d'humour et de dérision, et leur jeu sur le mot maîtresse m'a beaucoup plu.
Cette histoire est une très belle romance que je recommande vivement. J'ai beaucoup aimé l'univers. J'ai souffert avec Tristan et me suis délectée avec lui de la belle vengeance qu'il a pu mettre en place avec Ysabeau, ses amis et sa famille.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation


— Izabeau… commença-t-il en se levant.

— Reste assis, lui intima la jeune femme. Il fait bien trop chaud pour s’agiter plus que nécessaire.

Mais Cory secoua la tête en signe de dénégation et poursuivit son mouvement, rendu difficile par le fait qu’il n’utilisait pas sa canne. Surprise et intriguée, Izabeau le vit avancer d’un pas tandis qu’il reprenait :

— Je suis venu te supplier, Izabeau. Pour Tristan.

La jeune fille réagit plus par instinct qu’autre chose en le voyant amorcer le geste de s’agenouiller. D’un bond elle fut auprès de lui pour le repousser dans son fauteuil.

— Pas de ça, Cory, tu entends ? Et avant que tu ne dises une grosse bêtise, non, ça n’a rien à voir avec ton handicap. Je refuse, tu entends, je refuse de te voir à genoux devant moi.

— Tu ne m’empêcheras pas de te parler de mon frère.

— Je n’ai pas dit que j’allais t’empêcher de parler, mais tu vas le faire depuis ce fauteuil.

Cory hésita un instant, cependant, la poigne d’Izabeau était plus forte que ne le laissait supposer la stature de la jeune fille. Il comprit vite qu’elle ne lui permettrait pas de bouger, aussi leva-t-il les mains en signe de reddition.

— Si je te promets de me tenir tranquille, tu me promets de m’écouter sans m’interrompre ?

— Marché conclu.

La jeune fille relâcha l’adolescent avant de s’asseoir en face de lui.

— Je sais que vous ne vous êtes jamais entendu, mais je t’en prie, ne te venge pas sur lui maintenant qu’il ne peut plus se défendre. Ce serait indigne de toi, et quoi que tu aies à lui reprocher, il ne mérite pas ça. Il… Tristan est quelqu’un de bien malgré tout ce que tu peux penser. Je sais bien qu’il ne se comporte pas toujours de façon… appropriée, que ce soit avec des citoyens libres ou des esclaves, mais il ne faut pas s’arrêter à ça. Ce qui lui est arrivé, cette vente, cette exposition qu’il a subie… C’est… c’est une humiliation terrible qu’il a endurée, et…

La voix de Cory se brisa sur un sanglot qu’il n’avait pu retenir malgré ses efforts. Il tressaillit en sentant la main d’Izabeau passer gentiment dans ses mèches blondes. Il ne l’avait pas vue bouger, mais soudain elle était là, assise sur le bras de son fauteuil, et elle le regardait avec une douceur qu’il ne lui connaissait pas.

— As-tu donc une si piètre opinion de moi pour croire que je serais capable de profiter de ma position ?

L’adolescent blêmit. Tout à son angoisse, il ne s’était pas rendu compte qu’il insultait son hôtesse en parlant ainsi. Il tenta désespérément de se rattraper.

— Non, bien sûr que non ! Je… je te respecte infiniment, Izabeau, je te le jure !

— Calme-toi, Cory. Je sais tout cela. Mais c’est ce que ton frère ferait s’il était à ma place n’est-ce pas ? Il profiterait de sa position.

Cory baissa la tête avant d’acquiescer d’une toute petite voix :

— Oui.

— Cory, la seule chose que je peux te promettre, c’est que ton frère ne sera pas traité différemment des autres esclaves de la plantation. Oui, il y a de lourds contentieux entre lui et moi, dont certains qu’il n’a certainement jamais évoqués devant toi, mais je n’agirai pas autrement avec lui que je ne le ferais avec un autre esclave. Par contre, il n’aura pas de traitement de faveur parce qu’il a été un de mes pairs.

— Le libéreras-tu un jour ? Je veux dire, je sais que le juge l’a condamné à une peine minimale de cinq ans d’esclavage, mais après…

— Si sa dette est payée dans cinq ans, il sera libre.

Cory parut vouloir rajouter quelque chose puis renonça et se leva en serrant les dents pour masquer sa douleur.

— Merci de m’avoir écouté, Izabeau.

— Tu seras toujours le bienvenu ici.

— Y compris pour voir mon frère ?

— Laisse-lui un peu de temps pour accepter son nouveau statut.

— Et s’il ne l’acceptait jamais ?

— Crois-tu qu’il ait le choix ?

L’adolescent n’eut pas le cœur de répliquer. Une peine immense se fit entendre dans sa voix quand il reprit :

— Merci encore pour ton accueil, Izabeau. Et s’il te plaît, prends soin de lui.

Il quitta la pièce sans se préoccuper d’une éventuelle réponse. Songeuse, la jeune fille le regarda s’en aller, lourdement appuyé sur sa canne. Sa blessure le faisait clairement souffrir. Elle laissa échapper un soupir, maudissant Tristan pour s’être mis dans une situation qui procurait tant de déchirures à son cadet.

Si seulement tu t’étais montré un peu moins égoïste… ! Toi, tu mérites ce qui t’arrive, mais Cory, lui, ne mérite pas ce que tu lui fais. Décidément, Tristan de Beaumont, tu ne sais que détruire ceux qui t’entourent !
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