Une influenceuse célèbre de Dubaï, issue de la téléréalité française, qui disparait ? Alice, sa meilleure amie, se lance à sa recherche, très inquiète. Ça ne ressemble pas à Norma. Elle débarque à Dubaï, ce monde de paillettes qui fait rêver tant de monde, inconsciente du danger dans lequel elle met les pieds.
Je le confesse, je fus une consommatrice modérée de quelques téléréalités, jusqu'à ce que la mécanique des programmes redondante me lasse, et me permette de mettre ce temps dans d'autres activités plus qualitatives (comme la lecture). Je les vois de loin sur les réseaux sociaux, ces célébrités pour la plupart parties toutes à Dubaï, je continue de regarder cela de loin, via des talk-shows comme AJA (
Sam Zirah). Une part de moi reste honteusement fascinée et interloquée par ce monde, dans sa manière de fonctionner (je ne suis aucunement envieuse).
Alors, forcément, le pitch de ce roman m'a attiré (comme celui de la nouvelle téléréalité The Power) (ne me jugez pas, s'il vous plaît), et je l'ai dévoré en quelques heures.
Je reste sur ma fin de cette lecture, je vous explique pourquoi, arrivée aux deux tiers du livre (qu'on nous vend comme un thriller, bien qu'il soit dans la collection "roman" de l'éditeur) (à se demander si le terme "thriller" n'est pas juste un terme purement marketing, alors que le pitch du roman se suffit à lui-même pour attirer un grand lectorat, la couverture est très bien aussi, je ne vois vraiment pas l'intérêt de fausser ainsi la promesse de lecture, parce que du coup, on en sort déçu - ce qui est mon cas, désolée, mais ce n'est pas du thriller, c'est un roman, avec oui, une recherche, du suspense à la fin - bien que, rien de surprenant-, mais il ne faut pas s'attendre à des rebondissements, des ascenseurs émotionnels intenses, des frissons etc...) doooooonc arrivée aux deux tiers du livre, me prend une envie soudaine, piquée de curiosité et d'intérêt j'étais, pour en apprendre plus sur cette jeune autrice (clairement ça me passionnait beaucoup plus que l'histoire) (à ce moment-là de ma lecture). Quelques clics sur son compte instagram, et à la bio, je comprends mieux. Elle est journaliste. Et effectivement, au niveau du style d'écriture et de narration, depuis le début, cette sensation (agréable, hein, je suis la première à adorer regarder Cash investigation, on en parle du numéro avec Marc Blata ? Je me suis jetée dessus !) de lire un reportage (semi-fictif) qu'un roman, qu'une fiction.
Clairement sa documentation est parfaite, et j'en suis admirative !
Je n'ai pas appris de nouvelles choses, au vue des reportages déjà existants sur ce sujet et que j'ai regardé, très intéressée. (Ce pourquoi je reste sur ma fin).
J'avais du mal à accrocher avec les personnages, je trouve que c'est seulement au dernier tiers que la fiction finit par prendre le pas sur le reportage (beaucoup moins de choses à nous expliquer qu'au début), et qu'ainsi les personnages, leurs émotions, leurs nuances, ressortent enfin. Je n'ai malheureusement pas trouvée que le mélange entre documentaire et fiction était harmonieux, fondant, je m'attendais à ce que toutes ces recherches (très complètes au demeurant) permettent un décor immersif pour la fiction, or j'ai eu la sensation que reportage et fiction avançaient côté à côté et non l'un dans l'autre (vous voyez?). En ça aussi je reste sur ma fin.
Bon sinon, j'ai apprécié, ça se dévore vite, je le conseille pour les passionnés de ce milieu aussi fascinant que terrifiant !