Je ne suis pas ennuyée avec cette intrigante qui entend régler ses problèmes affectifs sur le dos des autres et qui met en place plan diabolique pour tenter de tromper et faire choir un expert de réputation internationale, spécialiste en particulier de Claude Gelée dit « le Lorrain ».
Ah la chipie !
Un hommage aussi à ce magnifique peintre et une occasion pour aller faire un petit tour du côté de son oeuvre.
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Un homme, Charles Vermeille, veuf, attaché à son fils, et grand expert du peintre Claude Gellée, dit le Lorrain, du 17eme siècle; une femme, Jane Caldwell, frustrée dans sa vocation et sa relation avec son père, grande admiratrice du même peintre Claude Lorrain. Elle est fascinée par l'homme, mais l'homme ne semble même pas la remarquer. Jane entend régler tous ces problèmes, financiers, psychologiques et émotionnels, par une grande "action", impliquant le peintre Claude Lorrain. Son seul obstacle: Charles Vermeille, l'expert.
Suit un jeu d'échec tactique entre les deux, l'occasion pour nous, lecteurs, de découvrir le monde de l'expertise en peinture.
C'était une lecture plaisante, le rebondissement final fut imprévu. L'action peut paraitre incrédible, cependant, des fois. Par exemple, Charles aurait pu tout bonnement mentionner les photos à son fils, et l'histoire aurait pris un tout autre tournant.
A noter que le livre regorge de références à des tableaux, et j'ai pris plaisir à les rechercher.
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Je n'ai pas choisi ce livre, j'ai dû le recevoir... il y a longtemps. Par curiosité, je l'ai lu tout en ne sachant rien de l'auteur et du sujet. Un léger suspense m'a encouragée à persévérer dans ma lecture, mais j'avoue que j'ai dû m'accrocher à certains passages ennuyeux. Pourtant, j'aime la peinture, le sujet aurait pu me plaire. Vite lu, vite oublié, tel est le résumé que je peux faire...
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C’est fou les progrès qu’on a pu faire dans la conservation et l’étude des peintures depuis la première radiographie d’une peinture, tentée par le physicien William Conrad Roentgen en 1895. Si compétent que je sois, je suis totalement redevable à l’investigation scientifique qui m’apporte des données que ne pourrait pas déceler même mon œil d’expert ! En faisant resurgir des images jusqu’ici invisibles, en révélant les étapes de la création artistique – esquisses, repentirs, transformation ultérieures – les techniques.
Combien de symboles, de comparaisons sont inscrits dans ces tableaux qui, à première vue, sont limpides et ne semblent montrer que ce qu’ils montrent.
…
Un tableau qui les contient tous, « L’Allégorie du Purgatoire », longtemps attribué à Giorgione, puis rendu à Bellini, est un véritable tissu d’énigmes qui propose à l’imagination des interprétations sans limites. Mille esprits fiévreux s’y sont penchés, et ils ont tous été incapables d’en percer les arcanes et les multiples équivalences.
Ce tremblement du temps, Poussin le connaissait. Il s’en plaint dans ses lettres : « La débilité de ma main tremblante qui ne veut plus obéir ainsi que je le voudrais… » J’aurais aimé trouver les mots justes pour évoquer la lutte tragique de l’artiste contre les atteintes du Parkinson et mon émotion aussi devant tout ce que recouvre la beauté de ces œuvres dernières : dans Le Déluge, le naufrage final, le roc noir, l’éclair qui déchire le ciel crépusculaire… la mort, partout…
Combien d’innocents mis en prison, et de « chefs-d’œuvre » accrochés au Louvre ! Et combien d’erreurs d’attribution. Je pense à ce joueur de vielle qui connut successivement sept pères différents : Murillo, Zurbaran, Velazquez, Rizzi, Strozzi, Herrera le Vieux, Mayno. Aujourd’hui, il serait le « fils » de Georges Dumesnil de La tour, et encore l’indique-t-on comme « momentanément attribué à… ». Oui, dans ce domaine, bien des choses sont relatives.
Le Nain, c’est un phénomène à trois têtes et à six mains. Qui des trois a peint quoi ? Sous leurs tableaux, bien souvent, il y a un prénom, suivi d’un point d’interrogation. Car ils ont longtemps collaboré, et la répartition de leurs œuvres reste un casse-tête pour les experts.
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Les Le Nain peignaient pour crier la misère, réclamer du pain pour les pauvres. Et on a osé dire qu’ils étaient vulgaires !
Tiré à part, un film français réalisé par Bernard Rapp, sorti en 1996, fondé sur le livre du même titre de Jean-Jacques Fiechter publié en 1994. Bande-annonce.