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EAN : 9782702153932
400 pages
Calmann-Lévy (20/08/2014)
3.55/5   10 notes
Résumé :


Nancy, 1913. Malgré des accès de sévérité, Philippe Delaumont, professeur en pharmacie, est un époux aimant, un père tolérant. Il a laissé sa cadette Valentine partir étudier aux Beaux-Arts à Paris où elle ne cache pas avoir noué une idylle avec un peintre italien.

Quant à son aînée, Marie-Amélie, il ne s'est pas opposé à ce qu'elle devienne médecin, ce qu'il juge pourtant peu convenable pour une fille de bonne famille.

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
De cette auteure, j'ai lu « Appelez moi Jeanne » déniché dans une foire aux livres. Cette histoire m'avait beaucoup touchée. J'ai exhumé de ma bibliothèque « Villa Sourire ».
Ce qui fait le charme de ce livre, c'est son écriture simple mais forte qui relate le témoignage d'une famille lors de la guerre 14-18, en Alsace-Lorraine.

Dans cet ouvrage, Villa Sourire, malgré que l'on est près de la grande guerre, il fait bon vivre dans cette famille chaleureuse, aimante installée à Nancy. le patriarche, Philippe DELAUMONT est professeur en pharmacie.

Malgré une certaine sévérité et maladresse, il est ouvert et laisse ses filles faire leurs choix professionnels.

Valentine s'est éprise d'un peintre italien Luigi, et part à Paris étudier les Beaux-Arts.

Marie Amélie, l'ainée s'engage dans des études de médecine, et commence à Nancy.

Rodolphe, le cousin journaliste qui aime Odile mais qui va être séparé d'elle gravite autour de ces personnages.

Je choisis de mettre un petit focus sur l'ainée de la famille, le but n'est pas de raconter l'histoire.

La guerre va éclater et Marie-Amélie, va s'engager sur le front pour soigner les blessés, les gueules cassés. Elle ne ménage pas sa peine et fait tout ce qu'elle peut pour alléger les souffrances de ses valeureux soldats. Un travail d'équipe ardu, où on apprend sur le terrain. Marie-Amélie est douée et appréciée. Elle exerce son travail avec beaucoup d'humanité et de dévouement. Elle s'intéresse aussi aux blessés mutiques et amnésiques et forme un groupe de paroles et d'expression artistique.

L'auteur alterne les chapitres en faisant parler les principaux personnages, on garde bien le fil de l'histoire.

L'écriture est simple, mais captivante, car il s'en passe aussi des choses à « Villa Sourire », pendant cette période de guerre. L'auteur parvient à faire le lien entre tous les personnages, sans que le lecteur se perde.

Ce livre met en évidence la présence des femmes sur le front, et leur donne une place avangardiste où habituellement seuls les hommes étaient mis en évidence et les femmes en arrière-plan.

Je vous recommande cette lecture pleine de rebondissements et de suspens. J'ai bien aimé cette saga familiale, où l'auteur fait bien évoluer ses personnages dans ses joies, comme dans ses peines, mais remplis d'espoir.
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Un auteur que je découvre. J'ai été interpellée par la couverture sur laquelle sont représentés des soldats de la grande guerre, en capote bleu horizon et pantalon garance. J'ai beaucoup lu sur cette époque, donc je ne pouvais qu'être intéressée. le livre est bien écrit et l'auteur a effectué un sérieux travail historique et bibliographique. Cependant j'ai peiné un peu à entrer dans le roman qui est constitué de journaux intimes écrits à plusieurs mains. Et puis, je me suis laissée séduire par des descriptions réalistes de la guerre des tranchées et bombardements de villes martyres proches du front. Ce livre est tout à fait honnête et cet auteur à découvrir, qui met en avant le rôle capital des femmes pendant la guerre de 14. le seul reproche que je pourrais faire est que je trouve que l'écrivain ponctue son récit de beaucoup trop de hasards heureux, et de conduites exemplaires, donnant à la fin de l'ouvrage une connotation "eau de rose" qui ne me convient pas trop... Mais ceci est personnel... Et ce livre retraçant le destin d'une famille lorraine de 1913 jusqu'à l'après-guerre mérite quand même une note au dessus de la moyenne.
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Sous cette couverture charmante, au titre " souriant " (pardon ), se cachent bien des drames.
L'écriture est simple ( attention, je n'ai pas dit simpliste ), les gens sont simples.

C'est ce qui fait toute la force de ce livre qui est un poignant témoignage de la guerre 14-18 et de ce qu'ont vécu des millions de gens dans le monde et plus particulièrement en Alsace-Lorraine.

En premier lieu, bien sûr, les soldats. Pauvres bougres arrachés à leurs labours ou à leurs métiers. Et leur métier, ce n'est pas la guerre. Ils sont embarqués dans un conflit qui les dépasse, souffrant au-delà de ce qui est supportable pour un être humain.

En second lieu, les soignants, tous les soignants qui recueillent ainsi les nouvelles du front. Qui récupèrent ce que les bombardements ont laissé, des corps et des âmes en grande, très grande souffrance, des mourants, des "Gueules cassées " ( C'est le colonel Picot, lui-même blessé au visage qui les appellera ainsi. Un petit coucou en passant à « Au revoir là-haut » ). Les conditions dans lesquelles ils opèrent, dans tous les sens du terme, sont effroyables. Ils sont parfois sous les bombardements, parfois, ils doivent récupérer les corps, morts ou vifs, sur le terrain des batailles. Ils dorment à peine, sont à bout de forces.
De 2017 je leur adresse un grand bravo. Ils sont eux aussi morts sous la mitraille en cherchant à sauver des êtres humains.

Et, en dernier lieu, ce qui m'a frappé, c'est la naissance du féminisme, dans le bon sens du terme ( pas de revendications débiles ). Ces femmes sans hommes, se sont aperçues qu'après tout, elles pouvaient faire aussi bien qu'eux. de toute façon, elles n'avaient pas le choix. Infirmières, médecins, chirurgiens, elles étaient sur tous les fronts.

Un petit bémol, quand même, rien n'étant parfait. les histoires d'amour m'ont paru... incongrues. Elles n'auraient pas été là, elles ne m'auraient pas manqué. Mais, après tout, un peu de douceur dans un monde de brutes, pourquoi pas !

J'ai fait beaucoup de citations sur ce livre pour donner au plus grand nombre l'envie de le lire, passant outre la jolie couverture bien loin de la Grande l'Histoire.

En résumé : un grand bouleversement pour moi. Mes deux oncles et mon père l'ont faite, cette guerre. L'un d'eux n'en est pas revenu.
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Ce roman est poignant et terriblement bouleversant sublimé par l'écriture d'Elise Fischer. Les faits historiques sont relatés d'une manière très précise et documentée. Un véritable livre de mémoire historique sur cette très dramatique période. 

Les drames et les bonheurs que connaissent cette famille sont relatés de manière simple par le style de l'auteure. Bien sûr, il y a des moments où l'intrigue est attendue et où on sait d'avance ce qui va se passer mais finalement ça permet de mettre une certaine légèreté face aux passages relatant les drames de la guerre.

Ce livre est aussi un bel hommage aux femmes et à leur dévouement pendant la grande guerre, aux soignants et soignantes aussi.

Je vais très vite lire d'autres aventures de la famille Delaumont en espérant que les autres livres aient le même esprit.
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Je viens de le terminer et je l'ai trouvé très beau et intéressant à lire.
C'est un peu la chronique d'une famille de Nancy avant et pendant la guerre de 1914 mais aussi après la guerre.
Je l'ai beaucoup aimé et j'espère que il en sera de même pour vous.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
On aimerait que le temps passe plus vite et qu'il permette ainsi à ce conflit de finir. Le temps glisse avec trop de lenteur malgré la fureur des événements. L'attente, c'est toujours long.
Trop long.
On rêve au jour de paix. On rêve à un printemps qui se lèverait sur un avenir purifié, exempt de tout risque. Les oiseaux pourraient se remettre à chanter, les papillons oseraient sortir de leurs chrysalides, les filles se remettraient à tourner dans les bras de leurs amoureux...
Vienne ce jour!
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Parfois, je me demande à quoi ressemblera l'après-guerre. Plus rien ne pourra être comme avant. Quand on a assisté à l'anéantissement, quand on a vu ce qu'était la nature humaine ravalée au rang de chairs sanguinolentes, quand on a entendu : "Un soldat doit tuer pour ne pas être tué", on se pose mille questions. Mille questions qui demeurent sans réponse. Qu'est-ce que vivre et peut-on encore oser vivre avec du sang sur les mains? Où va-t-on?
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Je sais que la terre de Verdun n'en finit pas de trembler. Que les obus pleuvent sans cesse. Que les morts se comptent par milliers. Personne ne peut imaginer ce que vivent les poilus dans les tranchées. Verdun et les alentours ne sont plus qu'un immense champ de bataille, un bourbier horrible. Et ma fille s'y trouve...
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La lettre de mon cousin a mis plus d'un mois à nous parvenir en entier. Je veux dire par là sans que la censure ne soit venue noircir quelques lignes. Il est vrai que Rodolphe a pris soin de ne donner que de bonnes nouvelles. A ne pas nous informer de la situation exacte des batailles et des armées. Partout, la censure oeuvre et les journalistes n'ont pas le droit de se rendre sur le front.
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La tranchée, c'est un boyau étroit où les poilus passent trois, quatre jours d'affilée, parfois d'avantage, en ce moment dans le froid, dans la boue, au milieu des rats. Pas moyen de se laver. Leurs vêtements sont infestés de puces, de poux et autres parasites. La honte les saisit autant que le froid les transit jusqu'à la moelle des os. La tranchée, c'est la soif, quand le ravitaillement ne vient pas. C'est boire une eau boueuse lorsque les lèvres sont devenues trop sèches pour pouvoir parler.
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Videos de Élise Fischer (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Élise Fischer
Elise Fischer présente son rapport à la lecture. Elle explique comment, selon elle, le lecteur doit s?approprier l?histoire. En savoir plus sur « Sur le fil » : http://bit.ly/2i4htZN
Des coups de c?ur aux coups au ventre, Lena a tout vécu. C?est en prison, accusée de la mort d?un mari tyrannique, qu?elle libère les mots et les souvenirs de sa vie tumultueuse marquée par l?exil, l?univers du cirque, une passion amoureuse et la violence conjugale. Un roman poignant qui met en lumière une cause toujours de triste actualité.
1960, Nancy. Dans sa cellule de prison, Lina attend sans illusions l?issue de son procès. C?est au parloir, grâce à sa visiteuse, s?ur Marie-Bernadette, toute de patience et de douceur, que Lina peut malgré tout libérer sa parole, sa mémoire, et remonter le fil de son histoire : son enfance sous le soleil du Sud, sa vie de bohème dans les cirques, sa folle passion pour un danseur juif allemand pendant l?Occupation. Jusqu?à sa rencontre avec René? Parce qu?il lui avait montré un visage avenant, parce qu?il semblait réellement épris, elle, la jolie saltimbanque, a accepté de s?unir à lui. Mais comment se relever de l?épreuve quotidienne des coups, de l?humiliation, de la honte ? Un jour, à bout, elle l?a laissé mourir?
Un roman intense et plein d?espoir sur la dignité des femmes.
+ Lire la suite
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