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Un très court roman classique où l'on retrouve le style poétique et les phrases aux délicieuses sonorités typiques de Flaubert.
On suit un récit à la première personne enchâssé dans une seconde narration. On nous parle d'un jeune écrivain qui découvre les voluptés de l'amour auprès de la jeune Marie, une prostituée dont les confidences touchent au coeur tant elles sont sincères et pleines d'une soif de vivre, libre et de savourer toutes les amours offertes.
Un poignant témoignage de jeunesse où le narrateur oscille entre passion et raison.
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Je ne le cacherai point, je n'ai jamais tellement aimé Flaubert. Je n'y peux rien, c'est comme ça. J'ai lu la plupart des Flaubert que j'ai à la maison parce que c'étaient des lectures imposées au collège ou au lycée. Ce court récit ne fait pas exception à la règle, il est l'une des trois oeuvres au programme de mon option "Littérature française".

Il est précisé dans la préface que ce récit fut écrit en 1842, Flaubert avait alors vingt et un ans, et qu'il fut inspiré par sa liaison avec Elisa Schlésinger. de plus, lorsqu'il écrivit cette courte oeuvre, il pensait qu'une carrière littéraire lui était fermée à jamais. A l'image de son personnage principal, Flaubert était déjà déçu par la vie avant même d'avoir pleinement vécu.

Le narrateur est un jeune homme plutôt solitaire et tourmenté par l'amour (les femmes le fascinent et lui font peur à la fois) qui finit par y être initié par une prostituée nommée Marie. Cette dernière lui raconte sa jeunesse, au cours de leurs ébats enfiévrés, et confesse sans honte sa sensualité dévorante. (Voilà, rien de bien palpitant et j'ai baillé à plusieurs reprises je l'avoue.)

Malgré cette passion qui le saisit, le jeune homme n'aura pas le courage de rester avec cette femme. Une jeune homme bien compliqué, hésitant entre la volupté et la pureté, deux états qui ne vont pas bien ensemble... En choisissant de fuir, il se condamne à une vie bien malheureuse.

Voilà un texte qui annonçait déjà l'Education sentimentale et Madame Bovary (et hélas, je n'ai aimé aucun de ces deux romans, mon cas s'aggrave...). le détail amusant à retenir, et qu'explique Jérôme Vérain en guise de post-face, c'est que l'écrivain renonça à publier cette "ratatouille sentimentale et amoureuse", et ce, tout au long de sa vie. Je me console en pensant que si Flaubert lui-même trouvait ce récit mauvais, je peux donc me permettre de m'ennuyer considérablement à cette lecture !
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Pourtant, j'aime lire de la poésie romantique, je suis émue par la figure du génie romantique exclu du monde que l'on retrouve chez Vigny, Dumas, Hugo..., je reconnais la beauté de la Normandie et du Pays de Caux - ma région natale, comme celle de Flaubert. Mais, à nouveau, comme pour les Mémoires d'un fou pour citer une autre oeuvre de jeunesse de Flaubert, je n'ai pas accroché. Flaubert doit vraiment avoir un style qui ne me séduit pas, quelque soit le texte, qu'il l'ait écrit jeune ou plus confirmé.
Car j'ai eu l'impression de relire des éléments déjà très présents, notamment ce Narrateur qui ressemble beaucoup à celui des Mémoires d'un fou, et qui emprunte également beaucoup de traits à Werther, à Anthony, à Stello... : la figure du génie incompris, vivant dans la solitude, hors du monde bête et médiocre. Quant à la prostituée au grand coeur transfigurée par l'amour, elle aussi je l'ai déjà vue et déjà lue.
En revanche, j'ai beaucoup aimé deux pages dans lesquelles le Narrateur raconte une sortie à la campagne qui le mène au bord de mer. J'y ai reconnu mes valleuses du Pays de Caux, avec le bleu de la Manche, la blancheur des falaises de craie et le gris des galets.
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L'intérêt de la jeunesse "romantique" et égotiste de Flaubert, c'est de relativiser le caractère insupportablement blasé et rabat-joie du futur Flaubert dilettante. Le style est lourd et ampoulé, très loin (pour ne pas dire aux antipodes) de l'épure et du sérieux de Madame Bovary ; les idées-clichés sont d'une platitude et d'une indigence décevantes, même pour des "œuvres de jeunesse". Next.
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C'est une oeuvre de jeunesse de Flaubert mais qui, déjà, renferme toutes les qualités de l'écrivain. Ce récit revêt l'allure d'un écrit posthume. C'est l'oeuvre d'un homme qui se rappelle et qui, maintenant sur l'autre rive, embrasse du regard toute son existence révolue. "Novembre", avec son sous-titre désabusé : "Fragments de style quelconque" est l'adieu au personnage qu'il était naguère. On trouve également dans ce texte un entier consentement à la volupté avec des pages brûlantes sur la joie des corps, sur la chair fontaine de délices. Puisqu'on lui interdit de suivre sa voie, il recherchera la jouissance. Il mène une bataille contre son âme pour l'abolir car la seule issue est d'être une âme morte.
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Un des premiers texte de Flaubert. Pour son bicentenaire, il me fallait lire ce texte...

Le narrateur est à la fin de sa vie, ceci explique le titre. Il nous raconte divers moments de cette vie avec ses impressions.

Il va en particulier évoquer ses relations amicales et surtout ses premiers émois amoureux dont une relation avec une prostituée, qui sera sa première fois car c'est la seule qu'il osera aborder.

L'écriture n'a pas la finesse de Madame Bovary mais il y a une esquisse du style Flaubert.

A réserver aux amoureux de Flaubert car cela reste très longuet.

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Je pensais avoir tout lu de Flaubert et je viens de tomber sur ce texte....Encore, j'en veux encore du Flaubert......
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Récit de jeunesse... le narrateur évoque d'abord cette « puberté du coeur » qui précède celle du corps et qui correspond à un mouvement exalté vers l'infini et les vagues pensées de l'Idéal, en d'autres termes ce qui a généré les grandes oeuvres du Romantisme, les Souffrances du jeune Werther, Chateaubriand, Lamartine, la Confession d'un enfant du siècle et … Madame Bovary !
Car, même si l'ouvrage est cité comme le premier acte de la littérature réaliste, il met au premier plan une héroïne pénétrée des rêveries romantiques et en cela avatar du jeune Flaubert tel qu'il se définit à travers le narrateur de Novembre. J'ai vécu dans une aire élevée, où mon coeur se gonflait d'air pur, où je poussais des cris de triomphe pour me désennuyer de ma solitude. A travers la double confession de la prostituée Marie et du narrateur, ce sont les accents exaltés et délirants de la jeune femme qui a lu trop de littérature... de nombreux passages pourraient être cités et figurer dans Mme Bovary, l'ironie en moins, car à cette époque, Flaubert adhère totalement au romantisme. Par exemple ce passage :
Ecoute, comme notre vie serait belle si c'était ainsi, si nous pouvions demeurer dans un pays où le soleil fait pousser des fleurs jaunes et mûrit les oranges, sur un rivage comme il y en a, à ce qu'il paraît, où les hommes portent des turbans, où les femmes ont des robes de gaze ; nous demeurerions couchés sous quelque grand arbre à larges feuilles, nous écouterions le bruit des golfes, nous marcherions ensemble au bord des flots pour ramasser des coquilles, je ferais des paniers avec des roseaux, tu irais les vendre ; c'est moi qui t'habillerais, je friserais tes cheveux dans mes doigts, je te mettrais un collier autour du cou, oh ! comme je t'aimerais ! comme je t'aime ! laisse-moi donc m'assouvir de toi !
Et celui-là extrait de Mme Bovary :
Ne fallait-il pas à l'amour, comme aux plantes indiennes, des terrains préparés, une température particulière ? Les soupirs au clair de lune, les longues étreintes, les larmes qui coulent sur les mains qu'on abandonne, toutes les fièvres de la chair et les langueurs de la tendresse ne se séparaient donc pas du balcon des grands châteaux qui sont pleins de loisirs, d'un boudoir à stores de soie avec un tapis bien épais, des jardinières remplies, un lit monté sur une estrade, ni du scintillement des pierres précieuses et des aiguillettes de la livrée.


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Je m'incline devant celui qui a réussi à terminer ce roman sans plisser de l'oeil au moins une fois! …Respect.

Novembre est l'une des premières ébauches littéraires de Gustave Flaubert. Cette oeuvre écrite durant sa jeunesse vers 1842-1843, alors qu'il n'avait qu'une vingtaine d'années ne sera publiée qu'à titre posthume tout comme L'Education sentimentale. Bien que Flaubert l'ait écrit initialement dans le but de peaufiner son écriture encore trop trébuchante à son goût, ce récit est une véritable analyse psychologique du grand romantique tourmenté. le roman éponyme, Novembre, sera d'ailleurs intitulé à l'origine Exercice d'un style quelconque.

Novembre est un pastiche des romans du courant romantique du XIXème siècle. le roman s'ouvre sur l'obsession maladive du narrateur, Novembre, pour la mort.

Dans la première partie du livre, le personnage principal se remémore sa jeunesse et nous dévoile ses états-d'âmes à travers les descriptions pittoresques qu'il fait de la campagne. On retrouve tout au long du récit, les leitmotives de la mort et du froid: « Tout va dormir ou mourir ». Cette phrase reflète la personnalité indolente du narrateur, un trait de caractère qui semble être accentué par le climat hivernal de la saison. Cet endormissement semble affaiblir davantage le moral de Novembre. le narrateur demeure en grande partie statique, nous narrant des bribes de sa jeunesse et faisant surtout l'analyse de l'évolution de son caractère. Bref, l'histoire est passionnante ! (sentez-vous l'ironie ?).

L'auteur me pardonnera sans-doute de ne pas avoir su apprécier dignement ce qu'il nommait lui-même dans une correspondance avec sévérité mais toutefois avec une certaine pointe de lucidité, « sa ratatouille sentimentale et amoureuse ». Si Novembre, reste aujourd'hui considérée comme une oeuvre chancelante, le lecteur y décèlera quelques éclairs de génie d'écriture qui feront par la suite de lui un romancier français consacré. Pour ma part, malgré son écriture pointilleuse, l'alchimie n'a nullement pris. Malgré sa petite épaisseur, j'ai trouvé cette lecture bien fastidieuse. En effet, j'ai décroché à plusieurs reprises et ai du relire quelques passages, certaine d'avoir manqué l'essentiel pour finalement me rendre compte que finalement non, il n'y a quasiment pas d'intrigue et on s'ennuie ferme d'un bout à l'autre. Mortel.

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