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EAN : 9782290216286
320 pages
J'ai lu (01/04/2020)
4.12/5   118 notes
Résumé :
Griz vit avec sa famille et ses chiens sur une île au large de l'Ecosse. Ses premiers voisins sont à trois îles de là, et les suivants... si loin que ce ne sont sans doute plus des voisins. En fait, si Griz additionnait toutes les personnes croisées au cours de son existence, on pourrait à peine former une équipe de football. Car, une génération après la Castration, la Terre compte moins de dix mille habitants. Et pas beaucoup de chiens. Alors, quand on lui vole un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Des romans post-apo, il y en a des tas, mais je ne m'en lasse pas ! Si les récits tendance « fin du monde trash », où tous les protagonistes s'entretuent et/ou se transforment en zombie affamés, soulèvent aujourd'hui un peu moins d'enthousiasme (overdose, sans doute…), il existe heureusement bien d'autres histoires d'apocalypse. Pour ma part, j'ai toujours été davantage attirée par les romans mettant en scène le monde d'après (le vrai, hein, pas celui qu'on nous vend maintenant et qui est en fait le même que l'ancien) : que reste-t-il de notre civilisation, de nos villes, de nos machines, une fois que la Terre se trouve dépeuplée et que plusieurs générations ont passé ? La liste des oeuvres abordant le sujet est longue, et certaines des réponses proposées valent le coup d'oeil, qu'elles soient optimistes ou pessimistes, réalistes ou complètement tirées par les cheveux. Outre les classiques ultra connus, plusieurs parutions récentes réservent elles aussi de belles découvertes dans le genre, comme « Hysteresis » de Loïc le Borgne (qui relate la vie d'une petite communauté du fin fond de la Sarthe), « Alliances » de Jean-Marc Ligny (qui dépeint les rapports entretenus entre divers groupes de survivants et leur environnement), sans oublier « Le livre de M » de Peng Shepherd (tout le monde se met à perdre son ombre et ses souvenirs), ou encore « Nécropolitains » de Rodolphe Casso (trois expériences de société dans un Paris zombifié). A ce joli palmarès vient désormais s'ajouter « Un gars et son chien à la fin du monde », premier roman de C. A Fletcher dans lequel je me suis plongée totalement par hasard et pour lequel j'ai eu un véritable coup de coeur. Ici, pas d'apocalypse spectaculaire, de catastrophe naturelle ou nucléaire, ni d'épidémie mortelle ou d'invasion extraterrestre : la fin du monde s'est faite en douceur, sans grande explosion ni effusion de sang. L'auteur ne nous en dit pas beaucoup sur le sujet, tout juste sait-on qu'un phénomène inexpliqué et baptisé la « Castration » est à l'origine de l'extinction progressive des humains (puisqu'en l'espace de soixante-dix ans la Terre passe de plus de sept milliards d'individus à quelques milliers). D'autres « phases » de l'apocalypse sont rapidement évoquées, et si certaines sont suffisamment limpides de part leur intitulé (« la Famine »), d'autres demeurent plus mystérieuses (« l'Échange » ; « la Convulsion »)… et le resteront jusqu'à la fin.

Le propos de l'auteur n'est en effet pas de nous relater la fin de notre monde. « Roman initiatique », « conte philosophique », « road novel »… : les descriptifs utilisés par l'éditeur pour tenter de définir l'oeuvre de C. A. Fletcher ne manquent pas, et tous sont finalement assez pertinents. le roman met en scène Griz, un adolescent qui vit avec sa famille sur une petite île écossaise coupée du monde. La vie y est simple mais agréable : des expéditions organisées sur la terre ferme leur permettent de trouver de quoi survivre ou se divertir, les bateaux leur fournissent un mode de déplacement rapide, et leurs contacts avec de rares voisins permettent d'échanger des nouvelles ou des objets de temps à autre. Tout va basculer lorsqu'un voyageur débarque sur l'île, comme cela arrive à de rares occasions, et profite de la bienveillance de ses hôtes pour leur dérober plusieurs possessions. Parmi elles, la chienne de Griz qui, sur un coup de tête, va se lancer à la poursuite du voleur à bord de son bateau et avec pour seule compagnie son autre chien. La traque va évidemment l'amener à arpenter des territoires inconnus et les ruines plus ou moins identifiables de notre civilisation. L'intrigue n'est certes pas des plus originales, et la plupart des péripéties du héros non plus, mais on se laisse malgré tout happer par l'histoire de cet adolescent curieux et débrouillard qui a quitté la sécurité de sa famille et de son île par fidélité envers son chien. Ainsi, même si les différentes rencontres ou découvertes du personnage n'ont, quand on y réfléchit, rien d'étonnant, on se prend pourtant à retenir son souffle ou à tourner les pages avec de plus en plus de frénésie tant l'envie de savoir ce qu'il va arriver à Griz et à ses chiens est impérieuse. N'allez toutefois pas vous imaginez une tension à la « Walking Dead », où l'on craint sans arrêt de rencontrer d'autres humains et où ces derniers sont systématiquement violents. le monde post-apo de C. A. Fletcher est un monde somme toute assez paisible (en tout cas dans la plupart des coins), où la nature a repris ses droits un peu partout mais où les décisions prises par les dernières générations d'humains ont encore de lourdes conséquences pour les survivants.

Le charme du roman tient aussi et surtout à la manière dont cette histoire nous est rapportée, puisque c'est Griz lui-même qui, après les faits, nous raconte le détail de ses aventures. Pour ce faire, l'adolescent prétend s'adresser à un autre garçon, celui dont il a trouvé la photo par hasard dans une maison en ruine il y a des années. Un ado dont il ne connaît évidemment rien, mais qu'il imagine vivant à notre époque et à qui il confie donc ses questionnements ou ses réflexions sur la façon dont les gens vivaient avant « la fin du monde ». Ce procédé narratif renforce évidemment le lien entre personnage et lecteur puisqu'il donne l'impression que Griz s'adresse personnellement à nous. le regard que le garçon porte sur notre époque est de plus très émouvant, mélange d'admiration pour les constructions immenses et la beauté de certaines oeuvres (livres aussi bien que peintures, sculptures ou morceaux de musique), mais aussi d'étonnement devant la vacuité de certains aspects de nos vies dont il a pris connaissance dans les livres. Car s'il y a bien un aspect de la personnalité du héros qui suscite l'affection du lecteur, c'est son attrait pour les livres en général, et ceux relevant de l'imaginaire en particulier. le roman fourmille ainsi de références littéraires à des romans post-apo comme « La route » ou « Un cantique pour Leibowitz », mais aussi de fantasy, puisque sont cités des auteurs comme Tolkien ou bien Lewis. Loin d'accumuler les clins d'oeil de manière artificielle, l'auteur sait au contraire parfaitement quel élément du décor ou quelle rencontre va immédiatement éveiller chez le lecteur d'émouvants souvenirs. le seul bémol que j'aurais à formuler est finalement lié au fait que le héros nous relate son histoire à posteriori, si bien qu'il use et abuse de formules du genre « J'ignore alors que ça causera ma perte » ou « je ne me doutais pas alors que... » ce qui gâche parfois (légèrement) le plaisir de lecture.

C. A. Fletcher signe avec « Un gars et son chien à la fin du monde » un premier roman remarquable qui, s'il ne révolutionne pas le genre post-apo, n'en possède pas moins énormément de charme. de l'aventure, du suspens, de l'émotion, des personnages attachants et un héros surprenant jusqu'au bout : voilà ce qui vous attend à la lecture de cet ouvrage qui laisse rêveur. A ne pas rater !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Touchante est la quête de ce personnage , dans un décor post-apocalyptique étonnament doux, où la nature a repris ses droits, l'homme ayant été décimé par une mystérieuse incapacité à se reproduire, la population se comptant désormais à quelques milliers d'individus.
Touchant est ce personnage, Griz, valeureux et déterminé à retrouver la chienne qu'on lui a volée, prompt à surmonter toutes les épreuves qui se présenteraient sur sa route.
Un bon roman d'aventures et un personnage auquel on s'attache.
Je le conseillerais à des jeunes lecteurs à partir de 13 ans.
Je ne sais pas exactement ce qu'il a manqué à la lectrice aguérrie aux post apo que je suis pour être vraiment séduite. Il lui a manqué du chien, je crois.
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"Avoir du chien" : Etre séduisant(e), avoir un charme provoquant. Avoir de l'originalité, de l'ardeur.
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J'ai eu le charme d'un regard emprunt de fraîcheur, d'optimisme et de tendresse de Griz sur son monde dépeuplé. Certaines scènes de son périple sont marquantes, comme sa découverte d'un parc d'attractions, un grand huit dont il escalade les rails pour atteindre le wagon, et ce qu'il découvre dans ce wagon. Ou son arrivée dans ce qui fut un monastère. le rapport à la mort a quelque chose de doux dans ce livre, d'apaisé, c'est assez singulier.
Mais l'enchainement des évènements est parfois artificielle, surtout en seconde partie, et le charme de ce livre m'a davantage invitée au divertissement qu'à la réflexion; Il n'a provoqué aucune ardeur en moi.
J'ai de plus subi quelques facilités dans la narration et quelques longueurs.
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L'humanité n'est plus. Il reste une poignée d'êtres humains.
La raison ? La stérilité subite de la presque totalité de l'humanité.
Et oui, on se dirait quelques décennies après « Le fils de l'Homme ».
Les raisons ne sont pas connues. La disparition de la société a laissé place à des ruines, des histoires, des légendes sur l'Avant. Des mythes que l'on se raconte.
Nous lisons le journal de Griz qui vit avec sa famille sur une petite ile au large de l'Écosse.
Un jour un homme « Brand » aborde l'île.
Il repart en ayant subtilisé provisions et la chienne de Griz.
Griz va se lancer à sa poursuite dans un monde vide (ou presque).

Et oui encore un post-apocalyptique !
J'en ai lu déjà quelques-uns. Mais je le classerais parmi les meilleurs.
Pourquoi ? La qualité de la narration. Griz porte sur le monde un regard curieux, à la fois naïf et méfiant. le récit est prenant. À commencer par celui de « Brand » car lui aussi a une belle histoire de voyageur à raconter.
Et c'est là le vertige du roman, Griz qui sait bien raconter son histoire se laisse piéger par Brand le conteur. Et dans un grand vertige ce n'est pas la seule belle, trop belle histoire du livre.
Il y a dans ce roman, un collier d'histoires qui se suivent se répondent, s'appuient les unes sur les autres.
Le passé a beaucoup à raconter.
Les ruines aussi.
Même les morts ont des choses émouvantes à dire.

Je ferais un parallèle avec un proverbe marin : « En mer tout fait évènement ». Ici également.
Et comme j'aime les romans contemplatifs c'est parfait pour moi.
Les rencontres sont rares et marquantes.
C'est un véritable voyage initiatique pour Griz qui découvre ce qu'il reste du monde.

La poursuite du chien de Griz vous tiendra en haleine jusqu'au dénouement.
J'aimerais bien vous en parler mais ne divulgâchons pas car c'est un des plus frappants.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Alors c'est l'histoire d'un gars, avec un chien dans un milieu plutôt hostile. Et là vous faîtes : ouais bof cliché.

Sauf que voilà, le gars en fait il a deux chiens, et un pirate a KIDNAPPE UN DES CHIENS !!! Et là ce n'est pas possible car si vous aimez les chiens, et que l'autre chien déprime à cause de l'absence de son copain canidé, vous avez forcément envie de suivre leur quête...

Je ne saurais vous décrire la sensibilité de ce roman, qui m'a émue à tout point de vue. Griz n'avait jamais quitté son île, et Griz va découvrir le monde tel qu'il n'est plus. C'est comme un récit de voyage mais dans un monde qui n'existe pas (encore). Et quand on aime les chiens, comme Griz, on veut le retrouver.

Et la fin du roman est tellement surprenante, que je ne m'en suis pas remise.
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Terre, Royaume-Uni, Écosse… Unité de temps indéterminée, bien que ce soit dans un futur, probablement semi-lointain. Suite à une apocalypse, ou plutôt une lente et douce extinction de la race humaine (en cause une quasi-disparition de la fertilité), nous faisons la découverte de Griz, enfin, il se présente à nous lecteurs. Griz est un gars, le gars, un ado, je présume. Il vit sur l'une des îles de ce qui était les Hébrides. Il vit une vie frugale et isolée avec sa famille, dans ce monde sans technologie, sans pétrole, sans les moyens industriels que nous connaissons. Sa vie est paisible, simple. La journée il travaille, le soir il se détend auprès du feu avec les siens, ou lis, l'un de ses passe-temps favoris. Jusqu'au jour où. Jusqu'au jour où un marchand (Brand), porteur de milles et une belles histoires, accoste, leur narrant et les berçant, les bernant dans ces contes d'autrefois. le lendemain matin, son chien a disparu et Brand avec lui. Griz prend donc la décision la plus rationnelle (non), celle de partir à la recherche de son chien. C'est le début d'une épopée.

Aux confluents entre le récit initiatique et le road trip, Un gars et son chien à la fin du monde raconte l'histoire de Griz, à la recherche de son chien, à la fin du monde. Sous le prisme des multiples inconnues, nous redécouvrons le Royaume-Uni dans l'après, l'auteur n'épargnant pas son protagoniste principal, lui exposant, lui faisant découvrir l'humanité dans toutes ses forces et également ses faiblesses. J'ai également apprécié que Griz découvre le monde sous le prisme de la littérature, qui se révèle essentielle, qu'importe le lieu et le temps. C'est sombre, l'apocalypse c'est sombre, l'humain aussi dans certains aspects, mais sans oublier d'être factuel et sans être exagéré. Les personnages secondaires, surtout celui de John, sont très touchants également.

La forme narrative est assez standard pour du post-apo, car c'est Griz qui s'adresse directement au lecteur, brisant le 4e mur, à la manière d'Essun dans La Cinquième Saison, ou de Koli dans la trilogie Rempart. C'est d'ailleurs à cette dernière que le livre m'a beaucoup fait penser au début de ma lecture. Contextes différents, mais tout deux récits initiatiques de deux adolescents à la découverte du monde. Les messages aussi diffèrent, mais n'en restent pas moins importants. J'apprécie aussi qu'ici ils soient exprimés de manière presque muette, laissant au lecteur le moyen de tirer ses propres conclusions. Aussi, les tares d'hier seront peut-être les tares de demain… À méditer.

En termes d'intrigue, C. A. Fletcher délivre les indices au fur et à mesure, nous réservant les plus grandes surprises pour la fin, fin magnifique. Personnellement, je ne les ai pas vues venir et ai été sur le cul. Cependant, avec un peu de recul, les révélations sont cohérentes, et nous sont subtilement indiquées au fil de la lecture. L'auteur sème si bien le doute qu'à des moments, je ne sais pas si je dois le croire. Et ça, c'est fort. C'est très bien ficelé. L'auteur accompagne son récit d'une prose que j'ai trouvée emplie de tendresse.

Petit shoutout aussi à l'extraordinaire Pierre-Paul Durastanti qui a traduit avec brio ce texte qui a bien dû lui donner du fil à retordre, surtout dans les passages de John. Merci pour ton travail.

En résumé : Un des meilleurs récits post-apo que j'ai pu lire. Récit initiatique, road trip. À la fois dur et tendre. C'est une très jolie histoire que je garderai près de moi et que je vous recommande très chaudement.
Lien : https://navigatricedelimagin..
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critiques presse (1)
LeMonde
12 décembre 2022
le roman de Fletcher fait merveille en mêlant au roman d’initiation enfantin (Stevenson, Twain) l’arsenal désormais bien connu de l’imaginaire d’après la fin du monde et la poésie du « nature writing ».
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
Les zoos ? J’en ai lu des descriptions, vu des photos. Des lieux où on mettait les bêtes quand leur habitat naturel était éradiqué par les fermes, les mines et autres. C’était bien ? Tu y allais ? On avait l’impression de rendre visite à des prisonniers ou c’était sympa ? A ton avis, ils savaient qu’ils ne rentreraient jamais chez eux parce qu’on avait rasé ou brûlé leur territoire pour le remplir de gens et de machines ? Ils étaient peut-être contents que vous leur ayez trouvé un abri au lieu de tous les tuer. Ou furieux.
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Dans les livres, les gens allaient à l'église pour trouver la paix, parler à un dieu ou simplement côtoyer leurs voisins. Je doute que ce soit le bon endroit pour parler à un dieu. Les statues expriment trop de souffrance, et on les a faites ainsi avec trop de délectation. C'est le mot, puisqu'il décrit le plaisir pris à faire quelque chose. Il me semble que tous ses sculpteurs ont montré un penchant pour la douleur de se faire clouer sur une croix. Ou ce n'est pas leur faute, et c'est mon ignorance qui parle. Peut-être qu'apprécier la douleur se conçoit quand on croit à l'invisible, comme à ce dieu. Me voilà loin du sens de cet engouement. Comme s'il s'agissait de la chute d'une plaisanterie dont j'ignore le début. J'aurais peut-être dû lire une Bible destinée aux adultes, mais durant mon enfance, on manquait de temps à consacrer aux dieux. Leur heure avait sonné. Ils étaient morts, comme vous tous. Ce ne sont plus que des histoires. Bar le soutient : les dieux étaient des histoires donnant un sens à la vie de ceux qui voulaient qu'on les prenne en charge au lieu de mener leur barque.
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La violence ne m'intéresse pas. De toutes les histoires que j'ai lues, les pires, ce sont celles qui se terminent dans la violence. J'avais une pile de vieux comics. J'adorais leurs couleurs vives, l'exubérance des scènes d'action donnant l’impression que tous ces super-héros allaient jaillir de la page et envahir mon univers. Ils se baladaient dans leurs tenues très ajustées et, même si les scénaristes essayaient de le dissimuler, même si tous ces personnages avaient l'air de s'interroger, tous les récits se terminaient par une grande bagarre. Selon Papa, c'était parce qu'on les concevait pour de très jeunes garçons, en réalité. Je les aimais bien, jusqu'à ce que je m'en lasse. Quand je m'en suis rendu compte, j'ai compris pourquoi : tout visait à préparer le combat final. Comme s'il n'y avait pas d'autre moyen que la force pour résoudre un problème. Peut-être que ton monde aimait le conflit au point d'estimer devoir y préparer les gamins en leur racontant ce genre d'histoires ou, au contraire, parce que c'était ces histoires qu'on vous racontait dans votre enfance.
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Je me rappelle une maison dont la façade affiche le mot PARTIS à la peinture jaune en lettres plus hautes que moi. Des oiseaux entrent et sortent par les fenêtres des étages supérieurs où ils doivent nicher depuis des générations. J'y vois un spectacle joyeux, comme celui des écureuils gambadant sur les toits et les branches : la nature utilise tout ce que vous avez laissé derrière vous.
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Se souvenir de ses rêves, c’est comme ramasser une petite méduse : ça te glisse entre les doigts. Pas moyen de savoir si tu as fait ce rêve, ou si tu l’as ajouté à ton souvenir du rêve. Parfois, c’est à se demander si on se rappelle un rêve, ou le souvenir d’un rêve.
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