AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782729104016
150 pages
Editions de La Différence (03/12/1994)
4/5   1 notes
Résumé :
A travers l'amour exaspéré de la forme, Ugo Foscolo fonde le romantisme italien.
Que lire après L'Ultime déesseVoir plus
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ode
À l’amie convalescente
     
Comme des antres de la mer,
les cheveux ruisselants
l’astre aimé de Vénus
apparaît au milieu des fuyantes
ténèbres, et embellit
son voyage du feu de l’éternel rayon ;
     
ainsi se soulève ton corps divin
de la couche malade,
en toi renaît la beauté,
la beauté lumineuse où puisèrent
leur seul remède au mal
les âmes nées au délire, âmes mortelles.
     
Je vois fleurir à nouveau
le cher visage ; ils se reprennent
à sourire, les grands yeux
avec leurs pièges ; et par toi veillent
en de nouvelles plaintes
les mères apeurées, les anxieuses amantes.
     
Les Heures, qui tristement
présidaient aux drogues,
voici qu’elles portent l’étoffe
indienne, et les colliers d’intailles
à l’effigie des dieux,
labeur insigne des ciseaux grecs,
     
et les sandales blanches,
et les joyaux, par quoi,
dans les chœurs de la nuit,
te contemplant, Déesse,
les garçons oublient les danses,
toi, principe d’espoir et de souffrance.
     
Que tu ornes la harpe
d’hymnes nouvelles
et du tendre contour
des formes que souplement
suit le lin, cependant qu’au milieu
des murmures vole ton chant
     
plus redoutable, ou bien
que tu danses, confiant
ton corps agile aux airs
et que des charmes inconnus
s’échappent de la robe
et du voile vaguant sur ton sein oppressé.
     
A ton mouvoir cascadent
les tresses lentement,
luisantes d’ambroisie,
rétives au peigne d’or,
à la guirlande rouge
qu’Avril t’adresse avec l’alme santé.
     
Ainsi servante de l’Amour
volent autour de toi
les Heures jalousées ;
que sombrement les Grâces
regardent qui te rappelle
la fugace beauté, le jour de l’éternelle paix.
     
Mortelle conduisant
les vierges de la mer,
la chaste Diane gardait
les pentes d’Arcadie,
faisant terreur des cerfs,
siffler au loin les nerfs de l’arc crétois.
     
La Rumeur enseigna
sa naissance olympienne ; peureuse,
la Terre la dit déesse
lui consacrant le seuil
d’Enfer, et la flèche certaine,
et les monts, et le char de la lune céleste.
     
C’est ainsi qu’à Bellone,
invincible amazone, l’Hélicon
plein de voix éleva des autels ;
et maintenant elle apprête,
contre l’avide Angleterre,
le casque, et les cavales, et la colère.
     
Et Celle-ci, dont du myrte sacré
je te vois ceindre
pieusement le simulacre
qui, de marbre, préside
à tes lares secrets
où prêtresse à mes yeux seuls tu parais,
     
elle fut reine, régnant heureuse
sur Chypre et sur Cythère
que l’éternel printemps
parfume, et sur les îles
qui de leur dos boisé
rompent le flux d’Euros et le grand flot Ionien.
     
Je fus langé dans cette onde,
où vagabonde, âme sans corps,
l’amante de Phaon,
et si les airs nocturnes
soufflent légers sur les flots,
les plages chantent une plainte de lyre.
     
Ainsi, plein du natal
éther divin, sur la sévère
conque d’Italie je tends
pour toi les cordes éoliennes,
et, des Lombardes, parmi mes hymnes,
ô divine, tu recevras demain les vœux.
     
Traduit de l’italien par Michel Orcel – pp. 21-29
Commenter  J’apprécie          70

Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Le portrait de Dorian Gray (facile)

Le Portrait de Dorian Gray est une...

pièce de théâtre
autobiographie de l'auteur
fiction
oeuvre d'un peintre nommé Oscar Wilde

10 questions
950 lecteurs ont répondu
Thème : Le Portrait de Dorian Gray de Oscar WildeCréer un quiz sur ce livre

{* *}