Maït Foulkes
Jean-Marie del Moral (Illustrateur)/5 2 notes
Jean-Marie del Moral (Illustrateur)/5 2 notes
Résumé :
Les Délices d'Asie nous font découvrir les saveurs parfumées du continent asiatique : un voyage gastronomique qui nous promène de l'Inde au Japon en traversant la Thaïlande, le Viêt-Nam, la Malaisie, l'Indonésie et la Chine.
Les épices, incontournables dans la cuisine asiatique, détiennent chacune leurs secrets, leurs histoires, elles accompagnent aussi les grandes fêtes religieuses qu'elles soient bouddhistes, hindouistes ou musulmanes. Chaque pays prête au... >Voir plus
Les épices, incontournables dans la cuisine asiatique, détiennent chacune leurs secrets, leurs histoires, elles accompagnent aussi les grandes fêtes religieuses qu'elles soient bouddhistes, hindouistes ou musulmanes. Chaque pays prête au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Délices d'Asie est un très beau livre. Il est consacré aux épices asiatiques et présente une riche iconographie (estampes et tableaux d'époque, superbes photos noir et blanc de la fin du XIXe-début XXe siècles sur la cueillette et le commerce des épices). Ce livre offre une mise en page soignée, des explications très érudites et précises sur les épices et leur importance dans L Histoire.
Dans ce livre il est possible d'admirer, entre autres, une magnifique estampe japonaise de l'époque Edo représentant un "Coffret à pique-nique" dont l'absolue ingéniosité ferait pâlir d'envie bien des designers de notre époque.
Mais ce beau livre relié, et un peu lourd, se veut être, EN MEME TEMPS, un livre de cuisine par les recettes épicées présentées en fin de recueil. C'est là où Monsieur le Chef et Madame le Marmiton pointent les limites du EN MEME TEMPS en matière de cuisine. Car ce livre raffiné, malgré la présence de recettes n'a pas vraiment sa place en cuisine. Un vrai livre de cuisine doit être facile d'utilisation, ne doit pas craindre les traces de doigts huileuses, crémeuse ou autres. Qui oserait faire subir un traitement si quotidien, si peu respectueux à ce si beau livre ? Pas Monsieur le Chef ou Madame le Marmiton.
Finalement ce livre hybride de beau livre/livre de cuisine, est plus un livre d'Histoire ou d'Art et a sa place au salon, plutôt qu'au milieu des casseroles. Dommage pour les casseroles et autres ustensiles qui attendaient, impatients, de nouvelles fritures et saveurs.
Lien : https://www.amazon.fr/LArtil..
Dans ce livre il est possible d'admirer, entre autres, une magnifique estampe japonaise de l'époque Edo représentant un "Coffret à pique-nique" dont l'absolue ingéniosité ferait pâlir d'envie bien des designers de notre époque.
Mais ce beau livre relié, et un peu lourd, se veut être, EN MEME TEMPS, un livre de cuisine par les recettes épicées présentées en fin de recueil. C'est là où Monsieur le Chef et Madame le Marmiton pointent les limites du EN MEME TEMPS en matière de cuisine. Car ce livre raffiné, malgré la présence de recettes n'a pas vraiment sa place en cuisine. Un vrai livre de cuisine doit être facile d'utilisation, ne doit pas craindre les traces de doigts huileuses, crémeuse ou autres. Qui oserait faire subir un traitement si quotidien, si peu respectueux à ce si beau livre ? Pas Monsieur le Chef ou Madame le Marmiton.
Finalement ce livre hybride de beau livre/livre de cuisine, est plus un livre d'Histoire ou d'Art et a sa place au salon, plutôt qu'au milieu des casseroles. Dommage pour les casseroles et autres ustensiles qui attendaient, impatients, de nouvelles fritures et saveurs.
Lien : https://www.amazon.fr/LArtil..
Citations et extraits (4)
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La plus fétide des racines
Native d'Iran et d'Afghanistan, l'étrange assa-foetida se présente sous forme de granulés ou de poudre jaune dans les épiceries indiennes. Cette résine s'extrait du rhizome de certains fenouils géants reconnaissables à leurs effluves nauséabonds. Riche en soufre, l'assa-foetida, que l'on surnomme "crotte du diable", dégage une forte odeur d'oeuf pourri ! Elle assaisonne, à dose infinitésimale, les légumes, les lentilles et les pickles indiens. Elle passe aussi pour améliorer la voix : on raconte qu'à l'époque moghole, les chanteurs de la cour impériale s'éveillaient avant l'aube et avalaient un mélange de beurre et d'assa-foetida avant de pratiquer leurs vocalises.
Native d'Iran et d'Afghanistan, l'étrange assa-foetida se présente sous forme de granulés ou de poudre jaune dans les épiceries indiennes. Cette résine s'extrait du rhizome de certains fenouils géants reconnaissables à leurs effluves nauséabonds. Riche en soufre, l'assa-foetida, que l'on surnomme "crotte du diable", dégage une forte odeur d'oeuf pourri ! Elle assaisonne, à dose infinitésimale, les légumes, les lentilles et les pickles indiens. Elle passe aussi pour améliorer la voix : on raconte qu'à l'époque moghole, les chanteurs de la cour impériale s'éveillaient avant l'aube et avalaient un mélange de beurre et d'assa-foetida avant de pratiquer leurs vocalises.
Une moutarde pleine de piquant
Les fleurs jaunes des champs de moutarde illuminent les paysages de l'Inde méridionale depuis la nuit des temps. Les recettes du Sud sont prodigues de ces minuscules graines noires ou brunes, que l'on jette dans l'huile chaude jusqu'à ce qu'elles éclatent et vous sautent au visage... elles passent en Inde pour éloigner le mauvais oeil, et il n'est pas rare de voir une mère éparpiller une poignée de graines sur la tête de son enfant, en murmurant un voeu. Visqueuse et dotée d'une odeur forte, l'huile de moutarde est l'huile favorite du Bengale et du Pendjab. Outre ses usages culinaires, elle passe pour garantir, à raison de fréquents massages, une chevelure abondante et lustrée.
Les fleurs jaunes des champs de moutarde illuminent les paysages de l'Inde méridionale depuis la nuit des temps. Les recettes du Sud sont prodigues de ces minuscules graines noires ou brunes, que l'on jette dans l'huile chaude jusqu'à ce qu'elles éclatent et vous sautent au visage... elles passent en Inde pour éloigner le mauvais oeil, et il n'est pas rare de voir une mère éparpiller une poignée de graines sur la tête de son enfant, en murmurant un voeu. Visqueuse et dotée d'une odeur forte, l'huile de moutarde est l'huile favorite du Bengale et du Pendjab. Outre ses usages culinaires, elle passe pour garantir, à raison de fréquents massages, une chevelure abondante et lustrée.
Poivre et cardamome indiens, cannelle de Ceylan, girofle et muscade des Moluques, casse et badiane de Chine ; gingembre, curcuma ou citronnelle... Les jardins d'Asie sont le berceau d'une multitude d'épices. Aujourd'hui, alors que l'Inde en demeure le premier exportateur mondial, on a peine à croire que de simples graines, des fleurs séchées, d'humbles racines ou des fragments d'écorce aient pu alimenter, des siècles durant, trafics et intrigues.
En Inde, on n'échappe pas aux épices. Elles aiguisent l'appétit avec les amuse-gueule que l'on grignote à longueur de journée, tels le Bombay mix -de petits vermicelles de farine de pois chiche, épicés et mêlés de fruits secs... Elles inspirent d'insolites douceurs : à la cardamome et au safran, au macis et à la noix de muscade, voire à l'essence de rose.
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