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EAN : 9782070344529
208 pages
Gallimard (13/04/2007)
4.33/5   6 notes
Résumé :

" L'une des situations idéales de la littérature est une conversation de bar, la nuit, dans un port entre un homme et une femme. Ils y parleraient d'un monde qui s'écroule, de guerres lointaines, de la beauté des long-courriers et des aubes bien plus splendides que les couchers de soleil. Bien évidemment, ils boiraient autant qu'ils le souhaiteraient. Il est donc possible d'envisager la présence d'un barman. Et peut-être... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Olivier Frébourg je l'ai découvert grâce à son roman "Souviens-toi de Lisbonne", bien avant de poser les pieds sur les trottoirs de cette ville qui m'a fait de l'oeil pendant des décennies. J'ai été séduite par le texte et par le voyage que l'auteur m'offrait de Lisbonne jusqu'à Buenos-Aires, passant du fado au tango. Alors, sous le charme j'ai souhaité poursuivre avec d'autres livres du même auteur et c'est ainsi que j'ai acheté "Un homme à la mer", l'illustration du livre et plus encore peut-être la quatrième de couverture m'attirant. Certaine que je serais captivée une nouvelle fois par ce texte. Je l'ai été. Comment ne le serais-je pas? J'aime la plume d'Olivier Frébourg, l'univers qu'il met en scène, la mer, les bateaux, les voyages, mais suis aussi conquise par ses références poétiques, littéraires ou cinématographiques. On y retrouve Kavvadias, Loti, Cendrars, Pessoa, Schoendoerffer... On y croise des navires de multiples compagnies... On y navigue sur toutes les mers du globe... On y aborde tous les continents... On se perd. On rêve. Ce livre est fait pour moi, pour tous les amoureux de la mer et des voyages. Magnifique! Un séduisant passeport pour l'aventure.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ce soir, je suis à Lisbonne, dans la lumière dorée, place du Commerce. J'entends le ressac de la mer. Mes amis mettent sur le compte de Pessoa et de la saudade ma passion pour le Portugal. A la vérité j'y finis une histoire d'amour, en commence une nouvelle. Les ports ont entretenu mon goût de la clandestinité, de la chair.
Carolina est historienne. Je la rencontre au cours d'un reportage sur l'Exposition universelle. Elle travaille pour la mairie, près de la place du Marquis-de-Pombal. Elle achève une thèse sur les relations maritimes entre la France et le Portugal. En charge de la muséographie des océans, elle collecte tous les livres sur la mer. En portugais, en anglais, en français. Elle parle notre langue, connaît des expressions d'argot. Certaines rencontres se placent immédiatement dans le partage. On veut rattraper le temps perdu à ne pas s'être connus plus tôt. Au lieu de parler dans un bureau moderne recouvert d'une moquette bleu atlantique, je l'invite, sous prétexte de l'interroger sur le pavillon des océans, à boire un verre dans la soirée.
- Oui, si vous voulez, me dit-elle sans hésitation.
Dès lors, tout sera fluide entre-nous. Elle propose que nous nous retrouvions à l'Américano. Je ne connais pas ce bar. Et moi qui prétend mieux m'orienter à Lisbonne qu'à Paris.
- C'est près de Caïs do Sodre, me dit-elle. Mais donnons-nous rendez-vous place du commerce, au coin de la rue Augusta.
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Nous sommes tombés amoureux d'égéries portuaires. Nous avons passé des nuits atlantiques à parler avec elles. Chez quelle femme aurions-nous trouvé la patience d'écouter notre désarroi, notre enthousiasme, au coeur des nuits blanches?
Sud-Américaines tendres et musiciennes, qui me chantiez les vertiges de l'absolu et les larmes de l'exil, à votre contact j'ai appris l'exceptionnel.
Il m'est arrivé aussi de me retrouver attablé par le hasard du voyage à une table devant des solitaires qui croisaient de port en port; elles ne pouvaient vivre ailleurs.
Je pense à A., princesse byzantine, dont lLe Colosse de Maroussi, de Miller, était le livre de chevet. Elle me lisait des poèmes de Kavvadias, tirés du recueil Marabout, à haute voix :

A jamais, je resterai l'amant idéal et indigne
des voyages lointains et des mers azur,
et je mourrai un soir semblable à tous les soirs
sans perdre la ligne trouble des horizons

Et A. me racontait la vie d'un capitaine grec à l'époque de Kavvadias, de la vocation maritime, si mystérieuse, si animale, la plus ensorcelante de toutes les femmes.
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Deux ans avant son naufrage, Antilles fait route vers la baie de Fort-de-France. Je ne sais pas ce qui m'attend. Aux côtés de mon père, la vie est une fête. Je me coule dans le bleu. C'est mon baptême d'enfant des tropiques. En dessous de l'archipel des Açores, on passe dans un autre monde, mon équateur intime. J'ai trois ans et demi. Je ne perçois pas encore cette ligne de passage. Combien, plus tard, je comprendrai Cendrars : "On dirait que l'Atlantique va déborder sur le ciel./Tout autour du paquebot c'est une cave d'outremer pur."
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Le 7 janvier 1971, Antilles, paquebot de la Compagnie générale transatlantique, fait route vers l'archipel des Grenadines. C'est l'hiver en Europe, la douceur des alizés dans la Caraïbe. A la vitesse de vingt noeuds, le commandant espère atteindre, pour le coucher du soleil, la pointe nord de l'île de Saint-Vincent.
Antilles, sa coque blanche, sa poupe arrondie, sa cheminée rouge et noir, légèrement inclinée vers l'arrière, son allure mélancolique inséparable de toute noblesse maritime.
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Video de Olivier Frébourg (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Frébourg
Et si nous vivions aujourd'hui dans un territoire occupé, pris au piège de nos écrans ? C'est ce qu'affirme l'écrivain et éditeur Olivier Frébourg. "Un si beau siècle" (Éditions des Équateurs) est un pamphlet contre le totalitarisme des écrans, qui oppose le temps de la poésie, la beauté et la lenteur pour sortir de l'accélération du temps et de l'enfer des écrans.

Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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