Un peu de poésie ne nuira pas.
Détendons nous, asseyons nous.
Les auteures nous offriront du bon mot, justement sur les chaises.
Les chaises.
Elles en auraient à raconter les pauvres, si elles étaient douées de parole.
Soutenant notre lot de la journée, elles sont spectatrices de tranche de vie et l'auteure Rafaële Frier a souhaité nous faire partager son rapport avec cet objet très intime.
Grâce à elle, les chaises s'exprimeront ou elles laisseront la parole à leur hôte qui est tenu, assis, de parler d'elles, bien entendu.
"J'ai quelques mois et voici qu'on me hisse sur une tour carrée, mirador miniature dans la cuisine..."
C'est la première chaise de l'auteure.
Vous y êtes, chers jeunes lecteurs?
Nous passerons ainsi en tournant les pages à la Chaise de cuisine, cantonnée dans son espace d'odeurs de nourriture, côtoyant les miettes qui tombent de la table.
Elle se confie, évidement. Il devrait y être un peu, le fauteuil du salon, il saurait ce que sait de ne pas être à son avantage.
Nous ne resterons pas pour autant dans l'enceinte de la maison, les chaises nous feront faire un bout de chemin dans le quotidien, avec la chaise d'attente qui attend, la chaise longue où l'on ne peut se tenir droit, la chaise pliante qui attend aussi son heure pour s'étirer et nous nous intéresserons aussi au destin de la chaise cassée.
Tellement d'échos.
Il y aussi la chaise de l'absent, la chaise de l'écolier.
Les textes, jouant avec les mots et les images, offre un rythme de lecture agréable et inspire pas mal de douceur.
L'illustratrice
Clothilde Staës associera au texte ses gravures de chaises, très décoratives et ponctuées de couleurs.
Grâce à l'éditeur bilingue, les lecteurs profiteront d'un effet miroir très esthétique, grâce à l'effet de calligraphie avec une traduction en langue arabe.