Front Populaire - Hors-série, n°3

Pas forcément d'accord sur tout mais réunis sur la nécessité de dialoguer, les Michel s'entretiennent, dans ce numéro spécial, sur des sujets aussi variés et divers que le déclin de l'Occident, thème central, la démographie, l'euthanasie - Houellebecq est résolument contre -, De Gaulle - ils ne sont pas d'accord -, Dieu, la religion, l'islamisme, la fin de la chrétienté, Vatican II, le Frexit, le tourisme - de masse ou pas -, la littérature américaine, Israël, la chasse - pas d'accord non plus, Onfray est contre, l'éducation, le grand remplacement - mythe ou réalité -, la justice... Débat passionnant qui aboutit à une constatation commune : ils sont populistes et fiers de l'être, au sens premier du terme, en opposition ferme à l'élitisme. Pour la voix du peuple, contre celle des élites politiques, économiques et médiatiques.

Une série d'articles suivent l'entretien, qui interrogent les grands axes de l'avenir de nos sociétés, l'illusion d'un peuple européen, la créolisation, le métissage - solution à tous les problèmes ? -, l'héritage déjà lointain de mai 68, l'avenir biotechnologique de l'homme, l'expansion de l'islam, la démocratie menacée, le rôle du Grand écrivain, bref autour des thématiques des romans de Michel Houellebecq, certains ayant été particulièrement prémonitoires, qui porte un regard pessimiste mais lucide sur la fin de notre civilisation engloutie dans le nihilisme de l'hyper libéralisme. Pour éviter de se soumettre...restons vivants !

Toujours intéressant de lire une causerie entre deux grands penseurs de notre époque sur des thèmes choisis par le Front populaire
J'avais préféré toutefois le croisement de fers entre BHL et Houellebecq qui avait fait l'objet d'un livre qui me parut paradoxalement plus libre, plus profond. Je ne suis pas certain qu'un ordre du jour pour des gens de ce calibre intellectuel soit ce qui a de plus sensé !
J'ai cherché désespérément ce qui a pu conduire Houellebecq à avoir des démêlés avec le pontife du culte musulman français. Ou plutôt le pontife à chercher des poux dans la tête de Houellebecq, et puis c'est le choix de ce dernier, na !

MO : Je préfère la musique répétitive américaine : Steve Reich, Philip Glass
PG : je préfère quant à moi la country de Johnny Cash au son duquel je serai enterré probablement ..
MO La peinture aussi est très américaine depuis 1945
PG : Certes, avant elle était confidentielle et ne rimait pas à grand chose, sauf peut-être les indiens de Russell ..
MO Certes on a de grands peintres français comme Soulages et Combas que vous connaissez comme moi , mais ils ne sont pas reconnus mondialement.
PG : Détrompez-vous cher Michel, Soulages est connu dans le monde entier, quant à Combas, vous le sortez de votre chapeau ?

Le déclin n'est pas uniquement, ni même principalement, lié à la chute du christianisme. C'est la modernité en elle-même qui génère sa propre destruction.
Devant le progrès joyeux des hommes enceints et des adultes à trottinette, devant le spectacle coloré des genres fluides et de la location d'utérus, devant la faillite avérée de l'enseignement et la numérisation généralisée, Houellebecq ne part pas en guerre : il met crosse en l'air.