Ce long roman touffu et baroque au style riche et imagé, plein de rigueur, commence comme une parodie de Faust dans laquelle la faillite spirituelle ferait l'objet d'un examen à plusieurs niveaux. Il constitue un inventaire fabuleux et cosmopolite de toutes les mystifications, de toutes les falsifications dans le monde des arts : faux romans, fausses dédicaces, poèmes empruntés, fausse paternité, fausse monnaie, travestis, sans oublier un faux
Hemingway.
Seuls deux personnages sont vrais : Stanley le musicien et Wyatt, le héros, imitateur de génie qui s'est approprié la manière et a retrouvé les procédés des grands peintres flamands.
Gaddis fait appel à toutes les cultures, toutes les littératures, toutes les mystiques dans ce roman qui, bien que d'une extrême incompréhension, a paradoxalement été considéré comme un chef-d'oeuvre.