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Christian Garcin (Traducteur)Thierry Gillyboeuf (Traducteur)Pierre Legris (Traducteur)
EAN : 9782251454733
590 pages
Les Belles Lettres (06/10/2023)
4/5   5 notes
Résumé :
Écrivain américain le plus célèbre de son temps et auteur, avec La Lettre écarlate, d’un des premiers grands romans américains, Nathaniel Hawthorne (1804-1864) n’avait encore jamais vu son autre chef-d’oeuvre, Les Mousses d’un vieux presbytère, intégralement traduit en français. C’est désormais chose faite. Ce recueil regroupe vingt-six nouvelles, marquées par le puritanisme de la Nouvelle-Angleterre et le poids de la faute du péché (« La Marque de Naissance »), mai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je connaissais le nom de Nathaniel Hawthorne de longue date, mais n'avais jamais trouvé l'occasion de découvrir son oeuvre.

Il y a quelques temps, je l'ai redécouvert en explorant les sommaires de revues telles que Weird Tales.Quelques recherches m'ont vite montré la difficulté de trouver ses oeuvres en français. J'ai donc eu l'idée — saugrenue diront certains — de rechercher une copie numérique des éditions américaines... et de découvrir à cette occasion Mosses from an Old Manse. Ni une, ni deux, je mets dans ma pile des traductions à réaliser... avant de découvrir que les éditions Les Belles Lettres annonçaient leur publication pour l'automne.

Donc, rétropédalage ! Ce livre ressort de ma pile de traductions en attente et je me procure le livre, passant de traducteur à lecteur.

Pour commencer, parlons de l'objet. Belle couverture. Ben oui, j'ai flashé sur la couverture. Un beau papier, une compo satisfaite même si j'ai trouvé les caractères un peu petits. Toutefois ce n'aurait sans doute pas être raisonnable d'aérer ce livre de déjà 432 pages.

Le contenu maintenant.26 nouvelles signées Hawthorne et un texte de présentation de Melville.

Commençons par la fin. Ce texte de Melville aurait eu sa place en introduction. Mais avec un inconvénient majeur : il ne se contente pas de dire tout le bien qu'il pense de Hawthorne et de son oeuvre. Il la résume. Et je pense que, si cela avait été placé en début d'ouvrage, j'aurais été tenté de me contenter de cette préface-présentation. Car ce genre de texte peut vous donner l'envie de découvrir l'oeuvre qu'il annonce ou, au contraire, vous permettre de ne pas le lire et d'avoir le sentiment d'en savoir assez. Bref, d'habitude, je les évite mais là j'ai fait un effort parce que c'était signé Herman Melville.

Et les nouvelles ? Me direz-vous. Elles n'ont toutes retenu mon attention de la même façon. le vieux presbytère a retenu mon attention et stimulé mon envie de lecture. La marque de naissance et quelques autres ont un caractère fantastique indéniable et m'ont donné envie de découvrir le reste du volume. D'autres, telles le chemin de fer céleste ont un petit côté satirique qui me convient également, même si je suis moins enthousiaste à l'idée de lire plusieurs dizaines de pages dans ce style. Et il y en a une petite partie qui m'ont laissé indifférent, voire m'ont repoussé.

En bref : le style de Nathaniel Hawthorne est des plus intéressant et mérite d'être découvert. Mais selon ce que vous recherchez dans vos lectures, vous risquez, comme moi, de passer à côté de certains textes. Je vais le garder à portée de main pour revenir sur certaines nouvelles pour revenir dessus à un moment où mon état d'esprit sera plus en accord avec leur contenu.
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Nathaniel Hawthorne est peu connu en France en dehors de son roman phare La Lettre Écarlate et pourtant, il fut traduit par Baudelaire et Mallarmé.

C'est un écrivain nord-américain que je voulais lire depuis que l'écrivaine espagnole Rosa Montero l'ait cité et loué parmi ses lectures de la pandémie (Montero est une grande lectrice). Je ne l'avais jamais lu et je suis ébaubie par cette découverte.

Hawthorne emménagea au Presbytère de Concord (Massachussets) où il écrira la plupart des nouvelles figurant dans ce livre et y restera 3 ans.

L'énorme succès de son roman La Lettre Ecarlate (1850) lui permit de vivre de sa plume.

Il se liera d'amitié avec Herman Melville en 1850, lequel à cette époque travaille sur son livre Moby Dick, qu'il va lui dédier. Melville dira que les nouvelles de Hawthorne révèlent son côté sombre, tout en louant la qualité de l'écriture.

Hawthorne nous a laissé surtout des nouvelles, une centaine, qu'il appelait ses contes et qui reflètent la Nouvelle-Angleterre d'alors. Ces nouvelles sont des allégories morales sur un fond de culture très vaste; il a écrit sur le puritanisme qu'il critique pour son hypocrisie et son rigorisme intransigeant, tout en se déclarant non puritain.

Les mousses d'un vieux presbytère comporte 26 contes (2 chapitres et 13 contes par chapitre); ce livre a été l'objet d'une nouvelle traduction intégrale avec 3 traducteurs différents. Coup de chapeau aux traducteurs, car le texte n'est pas facile. La première de couverture est très jolie, elle évoque un livre ancien avec ses dorures.

L'écriture de Nathaniel Hawthorne est éblouissante, fine, riche en allégories, et ce qui m'a épaté le plus, c'est la modernité dans le choix de ses sujets et l'analyse psychologique fine qu'il en fait, tenant compte que tous les contes datent d'avant 1850 ! L'humour, assez présent, est aussi particulier, entre critique et ironique. C'est une lecture assez ardue de par son excès de richesse lexicale, culturelle, philosophique et religieuse avec cette tendance si anglo saxonne d'invoquer la Bible ou la religion chaque fois que l'occasion se présente. Je dirais que par rapport à tout ceci, c'est tout de même un récit très amphigourique, presque baroque dans sa complexité.

Le livre commence par une description rousseauiste du presbytère en question, un presbytère construit en 1765 par le grand-père d'Emerson et encore visible aujourd'hui. Un lieu retiré du monde, près de une nature généreuse, un lieu édénique propice à la concentration et à l'écriture. Un milieu historique aussi car c'est à Concord qu'a eu lieu une bataille importante dans l'histoire des USA, la bataille de Concord en 1775, prémices de la guerre d'Indépendance américaine. Hawthorne y séjourna 3 ans.

Les contes sont d'un genre très varié et il serait lourd de les citer tous. Ils sont tous intéressants et révèlent l'immense imagination de l'auteur et sa culture générale.

J'ai particulièrement apprécié La marque de naissance, un récit cruel où un "scientifique » de l'époque veut faire disparaitre une marque de naissance sur la joue de sa ravissante épouse. Il ira jusqu'au bout de son vouloir. Un autre conte, La fille de Rappaccini est sur le même thème, un « scientifique » de la première moitié du XIXè veut arriver à ses fins avec les moyens de bord; c'est étonnant, inquiétant et malsain; il m'a rappelé certains récits de Poe.

Dans certains récits l'écrivain se met en scène lui même, ceci est aussi une particularité rare pour l'époque . Par exemple dans M. du Miroir on a l'impression que l'auteur se regarde dans une glace et que c'est lui même qui est au coeur de cette analyse de sa personnalité. La note psychologique profonde est un autre apanage de cet auteur parmi bien d'autres.

Le Hall de l'imagination est un drôle de conte où, au cors d'un rêve, l'auteur fait un voyage vers le ciel où il verra beaucoup de personnages affublés de toutes les caractéristiques (bonnes et mauvaises) du genre humain. C'est très satirique et plein de sel.

Plumette : une légende avec morale, est très drôle: une sorcière imagine un pantin à partir de choses hétéroclites et en connivence avec le diable, ils le transforment en un bel homme qui partira à la conquête d'une jolie fille. Or c'est grâce au diable qu'il est beau et quand il se voit dans une glace, il comprend qu'il est toujours un affreux pantin.

Et ainsi continuent ces contes, tantôt extravagants, drôles, gothiques, philosophiques, historiques, très meta-littéraires (tous les auteurs américains et certains européens sont cités), psychologiques, etc.

Oui, un grand de la littérature américaine qui mérite largement une lecture, même si celle-ci demande un effort.
Merci aux Éditions Les Belles Lettres et à Babelio pour cette fructueuse découverte.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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La maison d'édition "Les belles Lettres" présente dans ce volume vingt-six nouvelles de Nathaniel Hawthorne, suivies par un bel hommage rendu par Herman Melville à son grand ami.

Le livre en lui-même est un très bel objet avec cette couverture végétale stylisée dans les tons bleus et dorés.

Est-il nécessaire de présenter Hawthorne ? Grand écrivain américain du 19ème siècle, descendant des Pilgrim fathers qui, à la découverte qu'un de ses ancêtres participa en qualité d'assesseur au fameux procès de Salem, fit ajouter un W à son patronyme pour se dissocier de cet aïeul.

Ses oeuvres les plus connues restent « La lettre écarlate » et « La maison aux sept pignons », toutes les deux adaptées en film. Quant à ses nouvelles, elles étaient publiées dans différentes revues de l'époque sans forcément connaître un grand succès.

En 1996, est sortie une première compilation avec «Contes et Récits », dont une grande partie est reprise dans ce livre. Alors, quel régal pour moi d'en découvrir de nouvelles.
De nombreuses histoires ont une tonalité fantastique : "La fille de Rappaccini" et la jeune épouse dans « La tâche de naissance », qui sont de pauvres créatures sous l'emprise d'un père et d'un mari maléfiques.
On y lit aussi des contes plus traditionnels, typiquement américains, tels : l'épouvantail de la mère Rigby qui prend vie, « le jeune maître Brown », nouvelle considérée par Stephen King comme l'une des dix meilleures nouvelles écrites par un Américain. King l'a d'ailleurs adaptée sous le titre « L'homme au costume noir ».

Hawthorne est un écrivain sur lequel on doit rester concentré car le style est empesé et un tantinet moralisateur, ce qui peut rebuter.
Il faut donc insister car cela en vaut vraiment la peine.
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De Hawthorne, je n'avais lu que la Lettre Ecarlate, ce qui est peut-être souvent le cas en France. J'avais aimé ce roman très critique sur ces Puritains de la Nouvelle-Angleterre stigmatisant une femme adultère au 17ème siècle, ceux-là mêmes qui brûlaient également des sorcières .

Ce livre de la masse critique a retenu mon attention, et j'ai appris à cette occasion que Hawthorne était également un novelliste réputé, aussi bien célébré par Edgar Poe et par Herman Melville que par Stephen King.

le titre de cet imposant recueil évoque un presbytère de Concord dans le Massachussetts, qui se visite toujours, où Hawthorne a vécu au début de son mariage, dans les années 1840, et auquel il consacre une nouvelle.

Je dois reconnaître que je n'ai pas autant aimé ce livre, très bel ouvrage qui bénéficie d'une nouvelle traduction, que je l'aurais souhaité.

de nombreuses nouvelles usent d'un symbolisme qui m'ont un peu laissée de marbre, à moins qu'il me soit passé au-dessus de la tête. On y décrit des personnages désincarnés qui sont souvent des allégories. On peut ainsi croiser Mr. Brown, marié à la jeune Foi, qui traverse une forêt obscure et y rencontre un inconnu tenant un bâton en forme de serpent noir et des villageois accomplissant des rites sataniques, M. Arrondit les angles qui voyage entre la Cité de destruction et la Cité céleste, traverse la Vallée d'humilité et rencontre d'autres voyageurs qui portent sur leur dos le fardeau de leurs péchés, le nouvel Adam et la Nouvelle Eve …

J'ai été plus sensible à certaines nouvelles qui m'ont évoqué le fantastique gothique, comme La Tache de naissance ou la fille de Rappaccini, mais globalement je me suis ennuyée.
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Dés le début de cet ouvrage, Hawthorne nous invite dans son vieux presbytère, lieu où il a choisi de s'établir pour se retirer de l'agitation constante et du fracas du monde.

Le tour du propriétaire nous montre un endroit paisible, reculé, chargé d'histoire, mais dominé par la nature qui nous donne la sensation d'être hors du temps, et la possibilité de se retrouver soi même.

C'est dans ce cadre que Hawthorne va nous présenter ses nouvelles, 26 au total, dans sa plume si particulière.

L'auteur nous invite à entrer dans le "Hall de l'imagination" et à le suivre dans ce recueil.

Personnages réels ou créés de toutes pièces, histoires réalistes ou fantastiques, toutes vont se dévoiler et se croiser parfois, avec les thématiques que j'avais déjà pu trouver dans La Lettre écarlate.

L'homme qui se ment à lui même, qui cherche un idéal et fait  bien souvent plus de mal que de bien dans sa quête.
Ou encore, qui, guidé par ses passions et le mouvement du monde, se perd et passe bien souvent à côté de sa vie.

Certaines nouvelles semblent aussi faire part des inquiétudes de l'auteur face au progrès, une crainte se voir l'homme s'attacher aux machines et d'en oublier ses valeurs.
Avec en parallèle, cette envie d'un retour à la Nature, à une vie plus simple et une bonté naturelle, qui est pour l'auteur la véritable communion avec le Créateur.

La nature prendra une grande part dans ces écrits, elle permettra à l'homme de vivre ou survivre. Elle sera aussi le reflet de la conscience, et parfois le poison comparable à nos désirs.

Un ensemble de nouvelles qui présentera ces thèmes qui semblent chers à Hawthorne, pour qui il n'est rien que la Foi et la confiance en la bonté humaine ne puisse venir à bout.

Un excellent recueil que je vous recommande, que vous connaissiez l'auteur ou non.

Encore une fois, un grand merci aux éditions Les Belles Lettres pour ce service presse et cette magnifique découverte.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'en viendrais à vouloir que l'on rouvre la tombe, car j'aimerais bien savoir si l'un des deux squelettes de soldats portent la marque de la hache sur le crâne.
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Alors quand elle se fait brutalement kidnapper et qu'elle se retrouve seule, dans la chambre close d'une maison inconnue, elle compte bien se battre et survivre à cette nouvelle épreuve. Pour cela, il va lui falloir comprendre ce qui lui arrive. Comprendre qui sont ses ravisseurs, malgré leur mutisme et leurs cagoules. Comprendre les raisons de son enlèvement.
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