Bonjour à toutes et à tous,
ce livre raconte l'histoire de Momo, petit arabe placé en pension à Belleville, chez Mme Rosa, vieille dame juive, ancienne déportée et prostituée. Cette Mme Rosa accueille chez elle des enfants en pension, mais la plupart de ceux-ci, à part Momo, seront soit récupérés par leurs parents, soit placées en familles d'accueil. Quant à Momo lui-même, sa mère est probablement morte, et en fait, il se retrouve à passer toute son enfance chez Mme Rosa.
L'histoire est racontée par Momo à la première personne, dans un style qui se veut refléter une pratique naïve et simpliste de la langue française.
Au début, je n'ai pas accroché, mais peu à peu je me suis laissé attendrir par plusieurs éléments:
D'abord les liens qui se créent entre Momo et Mme Rosa: D'une situation où Mme Rosa veille sur Momo, on passe peu à peu à la situation contraire, au fur et à mesure que Mme Rosa vieillit et que sa santé se dégrade. En fait, c'est Momo qui l'accompagnera jusqu'à la fin, avec amour et tendresse. La vieillesse, et le lot de solitude et de maladies qui vont souvent avec sont, semble-il, une préoccupation récurrente de
Romain Gary. Il y a d'ailleurs d'étranges résonances avec ce que l'on entend dans l'actualité: la situation des personnes âgées en epahd, la situation des malades dans les hôpitaux.
Ensuite, la solidarité des habitants de Belleville, toutes origines et confessions confondues, .... Dans des situations pas toujours roses, il y a malgré tout de l'entraide et de la solidarité.
On pourra reprocher au roman une certaine naïveté, dans la peinture de ce "vivre ensemble" qui, semble-t-il, existe de moins en moins ... et dont on se demande s'il a jamais existé. Mais c'est là un roman et pas un ouvrage qui prétendrait à la vérité sociologique.