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sur 12380 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre a eu - dans les années 70 - un écho considérable, et pour plusieurs raisons. La supercherie réalisée par Romain Gary, jusqu'à piéger le jury du prix Goncourt, le film - que l'on dit excellent - qui a suivi. Mais aussi par ce qu'il dit, et surtout par la manière dont il le dit. C'est un enfant de dix ans qui parle, fils de péripatéticienne placé parmi d'autres enfants semblables auprès d'une femme âgée, elle-même ancienne fille des rues. le parler de Momo est sidérant: en détournant, en déformant chaque mot, chaque expression courante, l'auteur nous offre un véritable festival de mots, d'un brio qui nous laisse pantois et ne cesse de nous surprendre, du début à la fin. Tel Africain "était venu en France pour la balayer....". Ecrire tout un livre sur ce ton relève du prodige et méritait bien que l'on s'intéresse à ce roman. Au-delà de son style, le livre est le support d'autres messages: le mélange si curieux de naïveté, de rêve et de réalisme des enfants, le milieu épouvantable où Momo évolue, mais au sein duquel se forgera quand même une belle personnalité d'adolescent. La vaine opposition entre les juifs et les Arabes. le droit de mourir pour les vieillards perdus et souffrants. L'humanité de tous, quels que soient leur vie et leur milieu. Un style inimitable, un sens profond, ce qu'il faut d'humour pour parler avec légèreté de choses graves: l'ensemble était vraiment réussi. Romain Gary est un écrivain génial.
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Lorsque poésie se conjugue avec tragédie, on ne peut que s'émouvoir d'une énième histoire de vie.
Ici, un enfant décrit le monde avec ses mots mais aussi ceux des autres. Il apprendra à aimer, sans conditions et ce malgré la déchéance. La solitude cachée mais profonde, il sera dans l'attente et l'espoir d'une mort certaine bien que dramatique .
Ici, l'auteur nous livre une aventure sérieuse, touchante et décalée en tout point.
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Roman publié sous le nom d'Émile Ajar, par Romain Gary en 1975. La paternité de ce prix Goncourt ne fut établie qu'en 1980, à la mort (par suicide) de son auteur. Sa matière est l'amour réciproque que se portent un jeune maghrébin et une vieille juive au terme de sa vie.
Momo est un jeune arabe, de dix ans au début du roman, quatorze à la fin, la différence relevant d'un mensonge délibéré. Momo est le narrateur, il s'exprime dans un français “crypté“, une bouillie qui mélange expressions enfantines, populaires (« se défendre avec son cul », « enfants nés de travers »), mots rares (« proxynètes », « avorter une personne », pour signifier qu'on l'euthanasie). Comme la plupart des enfants que cette Madame Rosa recueille, contre rémunération, réglée par la mère biologique ou le père putatif, mais clandestinement pour échapper aux rets de l'Assistance Publique, Momo est le fils d'une putain que sa mère a abandonné.
Madame Rosa a soixante cinq ans, c'est elle-même une ancienne prostituée. Juive, déportée, elle a connu Auschwitz, puis a fait le tapin avant d'ouvrir cette pension illicite. Momo est son préféré, Momo adore, vénère sa vieille “mère“ juive, il en devient le support avec le temps qui passe.
Quand Madame Rosa, obèse et cardiaque, a du mal à monter les six étages qui la mènent chez elle, Momo rameute des potes pour la “pousser“.
Laide, le cheveu devenant rare, devenant énorme, Madame Rosa est en soi un défi à l'ordre social, aux dogmes médicaux, à l'assistance que lui prêterait la société. Elle refuse obstinément toute interférence du monde alentour et refuse à la fois de devenir un “légume“ et d'être hospitalisée. Elle ne peut compter que sur son chevalier servant, Momo.
Autour d'eux gravitent plusieurs personnages, le Mahoute, jeune diabétique toxicomane, Monsieur Hamil, ancien marchand de tapis, lecteur du Coran et de Victor Hugo, qui a le sens des formules littéraires (une référence pour Momo), Madame Lola, travesti, prostituée, ancien boxeur sénégalais, d'une très grande générosité, Monsieur N'Da Amédée, proxénète, toujours impeccablement habillé, nigérien analphabète, mort assassiné, Nadine, jeune femme travaillant dans le cinéma qui s'attache à Momo, etc.
Apparaît à un moment Youssef Kadir qui se prétend le père de Momo et dit avoir tué sa mère Aïcha et sortir de onze ans de prison. Il voudrait reprendre son fils, mais ressortira de chez Madame Rosa, les pieds devant.

Madame Rosa est un personnage haut en couleurs, Momo est attachant à cuisiner le verbe avec autant de fantaisie, et à aimer avec si peu de restrictions. Ce roman fait vivre un monde coloré, truculent, enchanteur. Romain Gary-Émile Ajar produit des oeuvres très inégales (pour moi, qui ne suis pas fan) : celle-ci “accroche“.
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En 1975, sous le pseudo d'Émile Ajar, Romain Gary publié La Vie devant soi. Un roman contemporain très proche du réalisme et du naturalisme qui recevra la même le prix Goncourt. Son auteur, fit par ailleurs le seul à recevoir deux prix Goncourt, le premier étant discerné à son oeuvre : Les Racines du Ciel en 1956.
Un roman très touchant, léger, plein d'émotion, de bons sentiments, d'amour et de petits sourires.
Il est bon de savoir que ce roman apparaît dans le film Mommy de Xavier Dolan, en effet, il est le premier livre que Steve, le personnage principal du film, atteint d'hyperactivité, arrive à lire jusqu'à la fin.

Nous allons suivre l'histoire de Mohamed, enfant musulman de dix ans, qui découvrira qu'il en a quatorze en réalité, au fil de l'histoire. Ce dernier est plein de sagesse, d'innocence et d'une certaine maturité, il vit avec Madame Rosa et d'autres enfants de prostituées.
Dès l'incipit nous comprenons les conditions. Nous nous trouvons à Belleville, dans l'immeuble qu'habitent Momo et Madame Rosa, plus précisément au sixième étage. Bien entendu l'action ne se déroulera pas seulement dans cet appartement, nous allons suivre Momo qui est le narrateur de ce roman. La première phrase du texte fait déjà référence au fameux escalier si difficile à monter. En effet, Madame Rosa est une femme âgée d'environ soixante dix ans et très costaude, ainsi il lui est très compliqué de parcourir ces six étages. Nous retrouvons cette difficulté plusieurs fois dans le texte.
Au fil de l'histoire nous apprenons que Momo loge depuis son plus jeune âge chez Madame Rosa qui l'a recueillie, sa mère est morte, et son père est à l'hôpital. Madame Rosa, juive et déportée, était prostituée, "elle défendait son cul" lorsqu'elle était encore jeune et "belle"... Après cela, avec la vieillesse elle nous est décrite comme très grosse et très laide.
Tout au long de l'histoire nous rencontrons différents protagonistes, tels que Monsieur Hamil qui sera la source du savoir de Momo. Mais également Madame Lola, un travesti, très bonne amie de Madame Rosa. Moïse, le camarade de Momo qui vit également chez Madame Rosa.
Au fil des pages, le temps passe, nous découvrons comment les prostituées gèrent leurs enfants, les conditions de vie de ces enfants, ce qu'ils se passent dans la tête de ces enfants, mais surtout nous ressentons à quel point leurs coeurs sont immenses !
Momo murit, effectivement, au début de l'histoire, nous ressentons bien que ses idées ne sont pas très claires, qu'ils s'emmêlent, mais on le voit grandir et devenir un homme. Parallèlement Madame Rosa vieillit ... Celle-ci, malade attendra la mort chez elle et refusera avec acharnement de se rendre à l'hôpital, elle ne veut pas devenir un "légume" que l'on force à vivre. Elle sera accompagnée de Momo qui l'accompagnera jusqu'au bout avec une fidélité, une amitié et une gentillesse incroyable. La relation entre ces deux personnages est si forte qu'elle nous touche réellement.

La Vie devant soi est un roman d'une immense singularité. Par le fait que le narrateur, protagoniste principal, soit un enfant, le lecteur est pris de sympathie et d'attachement. Lorsque nous lisons les premières pages du roman, nous sommes d'abord pris par un étonnement concernant les certaines fautes d'expressions du petit...et puis par l'attachement nous nous y habituons jusqu'à en sourire.
Toutefois, l'innocence de cet enfant ne cache pas sa maturité. On comprend que la vie de Momo n'est pas bonheur suprême, mais que celle-ci est plutôt sombre, voire triste, on y rencontre la souffrance, la plainte, les pleurs, les tristesses, les privations, de ce jeune homme. Momo grandira en apprenant plus vite sur la vie qu'il ne le faut pour son âge, il dira regretter l'âge d'avant ces trois ou quatre ans où il a cessé d'ignorer. Cela démontre que la connaissance de la vie et la perte d'ignorance et d'innocence apportent une certaine connaissance de la souffrance et du malheur.

En outre, par le personnage de Madame Rosa, nous rencontrons, non l'enfance, mais la vieillesse, ce qui forme un contraste. La vieillesse paraît violemment dans ce roman. Premièrement par Madame Rosa, puis par Monsieur Hamil. le roman est rythmé par la mort qui pourrait signifier l'aboutissement de la vieillesse.

Mais parmi ces sujets de la vie abordés dans le roman. le principal et le plus touchant reste : l'amour. Momo a une question omniprésente : "Est-ce qu'on peut vivre sans amour?". La relation entre Madame Rosa et Momo est pleine d'amour, jusqu'à la fin. Ce roman lui-même, nous offre de l'amour.

Le film a fait objet de plusieurs représentations,
D'abord au cinéma, par Moshé Mizrahi, en 1977. Puis, au théâtre en 2008, par Xavier Jaillard, cette pièce de théâtre se verra récompenser de plusieurs Molière,et d'un Globe de Cristal pour la meilleure production de spectacle privé produit par François de Carsalade du Pont.
Et pour finir, il sera adapté à la télévision, dans un téléfilm , par Myriam Boyer, en 2010.
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-Commençons par le style, qui est l'élément qui saute le plus aux yeux lorsque l'on commence le livre. Personnellement, je ne suis pas vraiment habituée aux écritures enfantines, je n'ai jamais beaucoup lu de romans utilisant ce procédé. En ouvrant le livre, j'ai été assez surprise: je savais, par la vidéo de Clélia, que ce point risquait de surprendre, et je confirme, ça surprend! Au début, j'ai vraiment eu beaucoup de mal à me mettre dans le livre, je trouvais cette façon d'écrire perturbante, même un peu énervante. Cependant, plus on avance dans le livre, plus on s'y habitue: on comprend certaines expressions de Momo, ses "tics de langage", et du coup, pn s'y fait. de plus, comme je l'ai dit plus haut, on se rend compte très vite que ce choix n'est pas anodin et est un vrai moyen de renforcer les paroles de Momo! En terminant le roman, j'avais l'impression non pas de lire, mais de parler avec le petit Momo, et j'étais très émue. Je tire aussi mon chapeau à l'auteur, car utiliser une telle façon d'écrire, c'est compliqué, et risqué!


-L'intrigue, assez simple, est celle de l'affection croissante entre un petit garçon et une vieille dame. Dit comme ça, ça paraît un peu plat, mais Romain Gary a su apporter une grande dimension à son histoire. le petit Momo nous raconte non seulement l'histoire de Madame Rosa, mais aussi celle d'autres habitants du quartier, comme Monsieur Hamil, un vieil homme qui lit le Coran et Victor Hugo; Madame Lola, une "travestite", ancien boxeur qui a le coeur sur la main... Toutes ces rencontres sont une sorte de témoignage, les personnages présentés sont à la voix hauts en couleur, mais tellement proches! du coup, on ne s'ennuie pas, on va au gré des pensées de Momo, de ses rencontres, et on découvre un large panel de personnages qui enrichissent profondément l'histoire.

-Dernier point sur lequel j'ai envie d'insister, c'est sur les thèmes abordés. Si on s'arrêtait au style enfantin, on pourrait penser qu'il s'agit simplement d'un livre pour enfants, mais on en est loin. Ce que Momo nous raconte, c'est aussi le "côté obscur" de la vie, c'est les prostituées qui ne peuvent pas s'occuper de leurs enfants, l'analphabétisme, le racisme, les souvenirs de la Seconde Guerre Mondiale... Des sujets assez lourds, présentés parfois de façon comique, mais qui restent des sujets de réflexion, des sujets graves. J'ai particulièrement aimé cet aspect!

Pour conclure, je dois dire que la Vie Devant Soi est un vrai coup de coeur! Je ne pensais apprécier autant ce livre en l'ouvrant, et c'est une bonne surprise. C'est un livre très émouvant, touchant, qui raconte sans détour des choses parfois crues, parfois dures, mais avec beaucoup de justesse. Si je devais trouver une seule chose à redire sur ce roman, je dirais juste que Momo a un peu tendance, parfois, à se répéter sur certains détails, mais cet aspect est vraiment minoritaire par rapport au reste du livre. Je le conseille donc à ceux qui aiment les histoires fortes, qui n'ont pas peur du langage enfantin, et qui veulent découvrir ou redécouvrir Romain Gary!

Lien : http://livroscope.blogspot.f..
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Momo est un "fils de p***" au vrai sens du terme, il est en pension chez Madame Rosa, prostituée à la retraite, qui prend sous son aile les enfants de celles qui ne peuvent pas s'en occuper.
De mère, Momo ne connaît qu'elle mais Madame Rosa est âgée et abîmée par la vie...

Vous connaissez ce sentiment d'avoir lu une grande oeuvre ? C'est ce que je ressens avec La vie devant soi.

Tout d'abord, j'ai été déboussolée par ce style d'écriture inédit : Momo est un enfant qui mélange beaucoup de mots et fait beaucoup de digressions qui nous perdent dans la chronologie du récit.

Puis je me suis laissée complètement charmer par ce petit bonhomme et sa vision du monde. le livre est truffé de formules magnifiques, très émouvantes : "J'étais tellement heureux que je voulais mourir parce que le bonheur il faut le saisir pendant qu'il est là."

L'auteur nous offre une belle leçon de tolérance dans ce Belleville coloré des années 70 où genres, âges et religions se côtoient avec humour et bienveillance. le tout avec une grande modernité.

Le côté trivial m'a un peu plus dérangée, beaucoup trop de références au scatophiles qui cassent complètement la poésie des beaux moments ... Mais ça colle au côté enfantin du protagoniste, j'imagine !

Vous connaissez l'anecdote ? Émile Ajar était un pseudonyme de l'auteur Romain Gary, ce qui fait de lui le seul auteur à avoir reçu deux fois le prix Goncourt.
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On a beau lire beaucoup et depuis pas mal de temps on laisse fatalement de côté certains chefs-d'oeuvre dont tout le monde dit qu'il faut les avoir absolument lus. C'est le cas pour ce roman de Romain Gary double prix Goncourt, d'abord en 1956 avec « Les racines du ciel » puis en 1975 sous le nom d'Émile Ajar avec "La vie devant soi".

Cet auteur aux multiples facettes aviateur, résistant, diplomate, scénariste, réalisateur, essayiste et romancier a réalisé là un livre qui interpelle sur le plan humain et d'une grande originalité concernant les expressions et tournures de phrases.

Ce livre se lit très facilement il raconte l'histoire de Mohamed dit « Momo » un jeune garçon arabe abandonné par ses parents et mis « en pension » chez une veille dame juive qui recueille tous les « enfants de pute » du quartier de Belleville. L'histoire est racontée par Momo lui-même, enfant sans éducation, un peu livrée à lui-même, mais intelligent et sensible. le style d'écriture est celui d'un enfant de 10 à 14 ans extrêmement doué pour exprimer à sa manière sa relation avec ses camarades et surtout avec « Rosa », la veille dame qui l'a recueilli. Un texte plein d'humour et de sensibilité avec de véritables trouvailles stylistiques qui témoigne de la volonté de l'auteur de sortir des sentiers battus et de montrer une autre facette de son talent.

« Elle n'avait pas de taille et les fesses chez elle allaient directement aux épaules sans s'arrêter. Quand elle marchait, c'était un déménagement » Page 74

« Elle avait les seins, le ventre et les fesses qui ne faisaient plus de distinction, comme chez un tonneau. »Page 79

« Malheureusement, Madame Rosa subissait des modifications à cause des lois de la nature qui s'attaquaient à elle de tous les côtés, les jambes, les yeux, les organes connus tels que le coeur, le foie, les artères et tout ce que l'on peut trouver chez des personnes très usagées. »

Mais que l'on ne s'y trompe pas, au-delà de sa légèreté apparente c'est aussi un livre profond qui délivre un message sur la vie, les opprimés et qui dénonce le racisme sous toutes ses formes. le texte fourmille de considérations sur l'humanité et les rapports humains : « La loi c'est fait pour protéger les gens qui ont quelque chose à protéger contre les autres. » Page 102, "Les gens tiennent à la vie plus qu'à n'importe quoi, c'est même marrant quand on pense à toutes les belles choses qu'il y a dans le monde."

Une histoire pas comme les autres d'un enfant pas comme tout le monde.

— « La vie devant soi », Romain Gary Folio Mercure de France (2003), 274 pages.




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Romain Gary est un écrivain français né en 1914 dans l'Empire Russe et mort en 1980 qui, avant d'être écrivain, a été aviateur, résistant, diplomate et scénariste.

Romain Gary est le seul auteur à avoir reçu deux fois le prix Goncourt car il a publié son deuxième prix Goncourt « La vie devant soi » avec le pseudonyme Emile Ajar.

« La vie devant soi » raconte une partie de l'enfance de Momo, jeune maghrébin, qui a été confié à Madame Rosa, une vieille femme juive, ancienne prostituée, qui s'est reconverti en pension pour les enfants des prostituées qu'elles ne peuvent pas garder mais qu'elles ne veulent pas voir aller à l'Assistance Publique ou subir les représailles des proxénètes. Un grand mystère plane sur les origines de Momo et sur son âge, et contrairement aux autres enfants, sa mère ne vient jamais le voir. Madame Rosa et Momo vont s'attacher l'un à l'autre. Madame Rosa le gardera avec elle, même quand elle ne recevra plus d'argent pour s'en occuper et Momo s'occupera d'elle jusqu'à sa mort malgré sa laideur et sa sénilité.

« La vie devant soi » est un roman plein d'humanité où l'attachement aux personnes qui prennent soin des autres est plus fort que tout. Plus fort que la religion, plus fort que la position sociale, plus fort que l'âge ou que l'aspect physique. L'auteur utilise beaucoup d'expressions métaphoriques enfantines qui rendent l'histoire vivante. Beaucoup d'images nous viennent à l'esprit et ce langage d'un enfant de dix ans devient criant de vérités. La lucidité de cet enfant sensible, tout comme sa fidélité à la seule « mère » qu'il lui reste le rendent bien plus mature et responsable que bien des adultes.
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Une très belle histoire d'amour entre un fils de prostituée et la femme qui l'élève et le protège. L'histoire est racontée par cet enfant et il emploie donc souvent des mots déformés mais on s'y habitue rapidement pour se laisser porter par cette belle histoire. Préparez les mouchoirs à la fin !
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Difficile de noter un tel livre. D'un coté une belle histoire, des personnages touchants, de l'autre un style parlé en langage enfantin qui devient vite lassant.
Alors j'ai hésité entre 3 et 4 étoiles, mais l'histoire et surtout Momo l'ont emporté.
On plonge dans le Paris de l'immigration et de la prostitution pour y suivre l'histoire de Mohammed dit Momo et de Mme Rosa. Lui enfant de P... musulman et elle juive qui accueille tous les enfants qu'on veut bien lui confier en échange d'un chèque.
On croise au détour des pages des personnages hauts en couleur qui l'on voit au travers des yeux d'enfant.
A lire
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