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sur 12475 notes
Dans ce roman, nous suivons Mohammed, alias Momo, un jeune enfant à l'âge assez indéterminé qui vit chez Madame Rosa dans les années 80. C'est une ancienne prostituée juive qui recueille maintenant les enfants des femmes de sa condition, car elles ne peuvent les garder.

Je ne vais pas mentir, j'ai eu beaucoup de mal avec ce roman, même si la fin a largement rattrapé le tout. Je ne remets pas en question la qualité de cet ouvrage, simplement, je ne pense pas qu'il soit fait pour moi. Les éléments qui me dérangent seront pour d'autres au contraire de gros points positifs.

Tout d'abord, c'est Momo le narrateur. En plus de ne pas écrire très français parfois, il passe d'une idée à l'autre, comme ses pensées viennent et cela peut être difficile à suivre, voire frustrant.

Ensuite, il n'y a pas de réels enjeux. Certes, les thèmes abordés sont importants : la pauvreté, l'éducation, la prostitution, la maladie... Mais quand je dis qu'il n'y a pas d'enjeux c'est qu'il n'y a pas de quêtes. On suit simplement le quotidien de Momo sans savoir où cela nous mène. Ce n'est pas forcément un mauvais point, mais pour moi ce n'est pas un point positif.

Je ne vais pas dévoiler la fin, mais elle était très prenante et touchante. Rien que pour cela, si les points cités dessus ne vous dérangent pas, je vous conseille ce livre.
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La vie devant soi

Retomber sur ce livre en rangeant une étagère, entendre en même temps Augustin Trapenard le proposer en lecture pour son prochain book club, me souvenir qur l'auteur était cité dans les inspirations d' @ericchacour et l'ouvrir. En lire une page, puis deux, puis dix et ne plus le reposer avant de l'avoir dévoré. Et le refermer, émue et bouleversée comme à sa première lecture, il y a de longues années.
Et c'est bien la force des grands livres que de traverser les ans sans une ride, de conserver leur force et leur pouvoir d'emotion intense.

L'histoire, tout le monde la connait. C'est celle de Momo un petit arabe de Belleville et celle de Madame Rosa, une vieille juive qui l'a accueilli avec une flopée d'enfants de putes, pour leur éviter l'Assistance Publique. Raconté à hauteur d'enfant c'est le récit tendre et émouvant de l'amour entre ces deux,en même temps que la chronique touchante et drôle d'une enfance pas comme les autres. Qu'il est attachant Momo, ce gamin vif et précoce, et comme elles sont belles toutes ces expressions qui n'appartiennent qu'à lui. Comment ne pas savourer ses « sénilités débiles », ses « états d'habitude », ses enfants « désadoptés » et autres « proxynètes ». Autant de trouvailles géniales, autant de fulgurances percutantes qu'il sert à une galerie de personnages savoureux et inoubliable. de Monsieur Hamil qui attend la mort en lisant Victor Hugo, à l'infatigable Banania, de Mademoiselle Lola qui vend son cul au bois, au docteur Katz qui ne veut pas « avorter » la vieille dame, ils sont tous bouleversants et justes.
Même si le regard de Momo est empli de candeur, il restitue avec d'autant plus d'acuité la rudesse de cette existence : la profonde misère, le rejet et l'exclusion de ces tous ces laissés pour compte, les traces des traumatismes anciens, indélébiles et permanents. Les pages sur la vieillesse sont sublimes et que de force dans les pages sur le droit à mourir.
Enfin, il est touchant de relire les réflexions de Gary sur les religions juives et musulmanes, sur leurs points communs, sur leurs différences, sur leur cohabitation parfois compliquée mais finalement possible. Et cela prend un écho particulier dans le lourd contexte actuel.

Au final, un texte à lire et à relire, toujours et encore.
« Monsieur Hamil, est-ce qu'on peut vivre sans amour ? » demande Momo. Monsieur Hamil ne lui répond pas, mais une chose certaine c'est que ce roman, lui, en déborde. Et que çà fait du bien !
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Les amours improbables ne sont pas dénués de charme.

Un amour qui lie Madame Rosa, ancienne prostituée juive travaillée par la sénilité, et Mohammed, musulman et « fils de pute » ou enfant de personne. La vie devant soi est une leçon d'empathie. La vie torturée de Rosa transparaît par une froideur qui cache une peur de l'abandon. L'attachement aux personnages est instantané ce qui décuple la douleur, la souffrance de ce roman.

Ce roman est mon premier de Romain Gary et il me tarde déjà d'en ouvrir un autre. C'est une très belle plume qui trouve les mots justes pour tirer les émotions fortes.
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La vie devant soi, ou le récit d'une relation très forte entre Momo, un petit garçon sans famille et Madame Rosa, une vieille femme juive, ancienne prostituée, qui s'occupe des enfants laissés bien souvent par leurs mères elles aussi prostituées.
J'ai eu beaucoup de mal à le lire jusqu'à la fin bien qu'on se prenne vite d'affection pour ces personnages et leur histoire. Mais le récit est raconté à travers les yeux de Momo, qui a une dizaine d'années... C'est peut-être ce qui fait le charme de ce livre puisque le lexique et les points de vue de Momo témoignent de son jeune âge. C'est à la fois naïf mais aussi tellement sincère. Cela m'a tout de même freinée dans ma lecture.
Ça n'en reste pas moins à mes yeux une touchante histoire d'amour que je recommande.
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La vie devant soi raconte les tribulations de Momo, fils d'une femme exerçant le plus vieux métier du monde. Il loge dans le quartier parisien de Belleville chez Rosa, ancienne prostituée à la santé déclinante, qui a ouvert une "pension " pour des enfants comme Momo. Et ainsi leur éviter l'assistance publique ou les mauvaises fréquentations.

"Be water" pourrait être le crédo de ce roman : fluide, intelligent, riche en thématiques multiples, spirituel.
Une photographie d'une certaine France des années 70 : les déboires des persécutés ou des immigrés en France, la transsexualité. Mais aussi le choix entre le poids de la filiation et le bonheur d'un enfant, Rosa préférant cacher l'identité de Momo à son père naturel venu réclamer son fils après un séjour en hôpital psychiatrique, le paternel ayant refroidi sa femme quand il avait appris son vrai métier...

Ou encore la débrouille, la séduction, les premiers émois, la fougue d'une jeunesse avec la vie devant soi...

Des sujets d'hier comme d'aujourd'hui.

Et le thème des rapports Juifs-Arabes, plus apaisés que les échanges d'amabilité actuels entre Israël et le Hamas. À lire Gary, on interprète cela comme un malentendu, car les uns comme les autres ont finalement beaucoup en commun. Or, dans les années 70, malgré des tensions au Moyen-Orient, en France, ces affinités étaient sans doute plus flagrantes, et ce récit en témoigne, à la manière d'un "Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran" d'Éric-Emmanuel Schmitt.

Bref, un deuxième prix Goncourt amplement mérité, qui ne doit rien au Ajar.








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J'ai détesté ce livre. Je n'ai pas compris l'intérêt d'un tel livre avec de la vulgarité à presque toutes les pages.
Le style de l'écriture au-delà du fait d'être vulgaire, il est aussi une succession de répétition et de scènes sans intérêt.
Je ne comprends pas l'intérêt des lecteurs pour ce livre.
Et je comprends encore moins le fait que ce livre ait été récompensé par le prix Goncourt.
Une immense déception.
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Du haut de ses 10 ans, enfin il pense qu'il a 10 ans, mais en réalité il en a peut-être plus, Momo nous raconte sa vie.
Et que dire de sa vie ?
Elle tourne autour de celle qui l'élève, Madame Rosa une ancienne prostituée d'origine polonaise qui a connu les camps de concentration après avoir été arrêtée lors de la rafle du Vel d'hiv.
Et même si Madame Rosa est revenue vivante d'Auschwitz, elle en a gardé bien des traumatismes et se réveille souvent en panique pour aller se réfugier dans la cave de l'immeuble.
Immeuble dont les escaliers qui mènent au sixième étage dans lequel elle vit deviennent de plus en plus problématiques pour cette vieille femme maintenant obèse et bien souffrante.
Oui mais voilà, celle qui a élevé tant d'enfants de prostituées et qui se meurt, ne veut pas, surtout pas aller à l'hôpital.
Et Momo quant à lui sait bien que si Madame Rosa n'est plus là, lui ce qui l'attend c'est l'Assistance Publique, d'autant que Momo ne sait rien de lui, ni sa date de naissance ni son vrai prénom qui semble être Mohammed, a priori il est arabe et musulman, mais surtout Madame Rosa lui a fait faire de faux papiers, alors si il est contrôlé, qu'adviendra-t-il de lui ?
Momo du haut de ses 10 ans va tout faire pour maintenir Madame Rosa chez elle en appelant à la rescousse tous leurs voisins dont la situation ne semble pas beaucoup plus légale que la sienne.
Joli livre raconté par Momo avec son regard d'enfant évoluant dans un milieu qui ne devrait pas être celui d'un enfant, et qui nous raconte avec ses mots à lui et parfois des mots d'adultes employés à la place d'autres par cet enfant débrouillard avec qui on ne peut que rire, pleurer, espérer et croire que la vie qu'on a devant soi sera belle.
Un livre qu'on referme avec une petite larme au coin de l'oeil.
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Quelle claque ! Magnifique ! Souvent entendu parler de Romain GARY et première rencontre pour moi avec lui . Merci ..car tous les ingrédients du plaisir littéraire sont présents , tout simplement. Émotion , humour , poésie …et quel style …l écriture est originale et colle parfaitement au récit , le valorise même . le tour de force est de sublimer l univers du roman qui pourtant est on ne peut plus misérable : pauvreté, prostitution , insalubrité …mais ces sujets sont maîtrisés par l auteur et deviennent finalement source d humanité, tolérance , multiculturalité , entraide . Que ce roman est d actualité et d utilité publique ! Coup de coeur vraiment et je veux bien une recommandation pour les amateurs de cet auteur sur sa prochaine oeuvre à lire après avoir tant aimé celle ci .
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Un coup dans la figure.
Il faut avoir vécu la vie de Romain Gary/Émile Ajar pour chercher au fond de toutes les humanités bancales ce qui les pousse à vivre, puis à lâcher prise harassés par une lutte trop vaine.
Des petits enfants et des adultes trop seuls.
C'est leur histoire
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Si le fait que Mohamed nous raconte lui-même son histoire permet de mieux s'immerger, les nombreuses répétitions, fautes de grammaire, de conjugaison et de syntaxe finissent par être un peu fatigantes. En revanche la relation entre Mohamed et Madame Rosa est très belle. La galerie de personnages secondaires est très attachante.
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