AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,27

sur 12372 notes
Un récit émouvant car enfantin mais traitant de sujets tragiques. Comment se détacher d'un style aussi authentique et aussi vrai que l'odeur rafraîchissante de l'oxygène rien que pour deux petites minutes. L'appréhension d'une fin douloureuse qui vous transperce le coeur s'accroche à notre souffle.
Commenter  J’apprécie          00
Probablement un de mes livres préféré. A chaque page une phrase à garder et chérir, à relire. Une phrase de la vie, de la mort du bonheur et du chagrin.
Momo est tellement juste, son regard plein d'acuité sur le monde nous tient tout au long du roman.
Un livre à relire.
Commenter  J’apprécie          00
Excellent roman atypique, entremêlant les histoires de prostituées, de "fils de putes" , d'émigrés Juifs et Arabes, de faux papiers, de famille, de maladie, de mort... Toute une réflexion sur la vie et toutes les horreurs qu'on ne dit pas assez, racontée depuis les yeux de Momo, un enfant qui n'a pas la langue dans sa poche, si humain, sensible, sage.

L'écriture mêle ainsi l'émerveillement de l'enfance, le sublime et le grotesque, le vulgaire, l'horreur et la beauté. L'auteur n'hésite pas à nous choquer, nous saisir en côtoyant a la fois l'horreur indicible et le sublime qui se loge dans les yeux et le coeur naïf et innocent de Momo.

Excellent roman qui ne démérite pas son Prix Goncourt, une claque, à lire dans sa vie.
Commenter  J’apprécie          140
1er roman découvert de Romain Gary et j'ai apprécié sa modernité et l'originalité du style de “La Vie devant soi” qui m'a surpris car il donne l'impression d'une oeuvre rédigée au XXIe siècle. Son langage intemporel et ses thèmes toujours actuels font très contemporain. Ce roman, couronné du Prix Goncourt, est un incontournable pour son humanité et sa fraîcheur persistantes je regrette de ne pas l'avoir découvert plus tôt .
Commenter  J’apprécie          10
Il paraît que "la vie devant soi" est un grand livre, voire un monument de la littérature française. Je ne partage pas ce point de vue.

Première cause de rejet: j'ai toujours trouvé l'expression "avoir la vie devant soi" absurde en ce sens que dès lors qu'on est vivant, on ne peut qu'avoir "la vie devant soi". Toutefois, selon le sage adage qui recommande de ne pas juger un livre à sa couverture, je me suis dit qu'il ne faut pas non plus le rejeter à cause du titre.

Les toutes premières pages sont plaisantes. Hélas, le plaisir disparaît très vite. le vocabulaire est "basique" , comme on dit aujourd'hui et la trame de l'histoire reste rudimentaire du début à la fin. J'ai connu mieux en matière de roman haletant. La pléthore de personnages, qui sont autant de caricatures, a très vite raison de moi. En outre, je vois dans cette histoire beaucoup de mépris envers les gens de peu, les oubliés à qui la vie n'a pas fait de cadeau. Les personnages (trop nombreux pour avoir le relief et l' épaisseur qui auraient donné un peu de vraisemblance à leur portrait respectif) sont enfermés dans autant de stéréotypes. La classe sociale, le sexe, la religion, l'origine ethnique, tout est prétexte pour faire entrer chacun dans une case et l'y maintenir.
Pour ce qui est in fine du thème principal, la vieillesse et son corollaire, le délabrement physique (cf. Madame Rosa), Romain Gary ne se fait que le héraut du jeunisme à tout crin. Bien sûr, comme dirait l'autre, que "la vieillesse est un naufrage", mais telle est la loi d'airain de la nature, tout être vivant vieillit. Même les tortues des Galapagos vieillissent! Ne pas accepter de vieillir revient donc à refuser le cours naturel de l'existence. de nos jours, ce refus se manifeste par le recours massif à la chirurgie esthétique. Quand les archéologues des siècles à venir, si l'humanité existe encore, fouilleront nos cimetières, ils y trouveront bien plus de plastique et de silicone que d'os! C'est absurde. C'est vain. C'est tragique.

En revanche, je sais gré à Gary de militer dans son histoire pour le droit de disposer de soi comme on l'entend: Mme Rosa décide de ne pas quitter son domicile et le jeune Momo reste à ses côtés.
Tout ça pour ça? Romain Gary avait un beau matériau, une belle occasion de faire réfléchir, mais en ce qui me concerne, il n'a fait que m'agacer avec son livre que j'ose qualifier de mauvais.

"La vie devant soi"? Je la place derrière moi et je ne me retournerai pas.

PS: ce n'est que l' avis d'un lecteur qui reconnaît aux autres lecteurs le droit de ne pas être d'accord et qui ne cherche pas à imposer ses vues. Inutile donc de tirer des bordées courroucées, merci.
Commenter  J’apprécie          71
Exceptionnel. Extraordinaire. Très facile à comprendre pourquoi Emile Ajar (Romain Gary) à remporter le Goncourt. La relation entre Momo et Mme Rosa est un espoir pour notre monde, surtout aujourd'hui. Juive, musulman, arabe, n'a aucune importance quand on s'aime. Ce bouquin, plein d'humeur, est plein de religion mais la religion n'a aucune importance a part d'un peu de folklore. Gary est un maître raconteur.
Commenter  J’apprécie          180
Prix Goncourt 1975, obtenu sous le nom de plume d'Émile Ajar, Romain Gary a dupé son monde pour ravir deux fois ce prix.

Quelques lignes : un garçon de 10 ans, orphelin, Momo, d'origine maghrébine, vit dans une pension tenue par une vieille femme juive. La santé de cette dame diminue, la maturité de Momo grandit.

J'ai failli abandonner plusieurs fois ce livre dans lequel, finalement, il ne se passe pas grand-chose. Cela aurait pu être une nouvelle.

Toutefois, je suis content d'être allé jusqu'au bout, car j'ai apprécié la fin.
Je ne suis pas sûr d'avoir envie de lire La promesse de l'aube, son autre Goncourt, tout de suite, mais il faut reconnaître dans ce livre un style unique : une histoire racontée par un enfant-adulte. On est ballotés entre phrases enfantines et réflexions profondes d'un homme au soir de sa vie.

Loin d'être un chef-d'oeuvre, proche du feel good, un livre qui reste intéressant et qui plaît, tant mieux !

Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
Commenter  J’apprécie          103
Momo a 10ans. Musulman, il vit chez Madame Rosa, une vieille femme juive. Sortie (sur)vivante d'Auschwitz & ancienne prostituée, elle a créé une pension pour recueillir les enfants aux vies compliquées. Ce jeune garçon, plus mature que son âge l'indique, est confronté à la pauvreté & au rejet social. Peut-il s'en sortir? Et comment faire pour accompagner Madame Rosa qui sent son corps & son esprit faiblir de plus en plus?

D'entrée de jeu, on est dans la tête de ce petit garçon. Il raconte à voix haute qui il est et pourquoi il est là. L'enchaînement des phrases rebute au premier abord, les jeux de mots étranges laissent de glace. Momo est jeune, il répète des phrases, des expressions entendues, croit les comprendre mais les exprime mal. La relation qu'il noue avec cette vieille femme semble dérisoire au départ. Mais, elle se révèle être décisive pour son futur. Ce duo improbable démontre un amour filial sans lien de sang. Momo se construit sa propre famille. Même s'il doit voir des choses qu'un garçon de son âge ne devrait pas vivre. Momo grandit au fil des mois, au fil des rencontres & des épreuves de la vie. Quand la mémoire de Madame Rosa déraille, il l'aide, même s'il ne comprend pas les raisons de ce déraillement. de vieille femme dégoutante, elle en devient belle. La relation nouée entre ces deux êtres que tout oppose s'avère délicate, pleine d'amour et d'espoir. Les camps de concentration, les délits de faciès, les oppositions religieuses ne peuvent rien : l'amour & l'entraide sont le socle de chaque bonne relation.
Commenter  J’apprécie          110
Un roman original écrit de manière singulière. Mais de son temps, il y a cinquante ans. En le lisant, on peut sentir l'influence que ce roman a eu sur certains auteurs. La richesse des personnages est importante mais cloisonnée dans leur communauté. Les valeurs défendues universelles mais biaisées de clichés. Cependant, l'ame et la dernière phrase du roman restent essentielles.
Commenter  J’apprécie          00
Relu 35 ans après l'avoir lu une première fois. Je craignais d'être déçu, déçu par le livre et déçu de l'avoir aimé, de m'être peut-être alors fait avoir, trompé par cette littérature naïve que je n'aime pas (Le petit Prince, l'alchimiste - un navet). Mais non, la magie opére toujours ! Ce livre est magnifique.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (40379) Voir plus



Quiz Voir plus

Tout sur Romain Gary

Dans quelle ville est né Romain Gary ?

Kaunas
Riga
Vilnius
Odessa

12 questions
611 lecteurs ont répondu
Thème : Romain GaryCréer un quiz sur ce livre

{* *}