La vie devant soi est un roman qui m'a fait passer par beaucoup de sentiments différents tout au long de ma lecture et c'est un coup de coeur.
Le narrateur de ce récit est Mohammed dit momo qui est un jeune arabe de 10 ans. Il vit dans un foyer pour enfants de prostituées tenu par Mme Rosa. C'est une vielle juive habitant au 6ème étage et qui a du mal à monter les escaliers à cause de son obésité. Elle est une ancienne déportée du camp d'Auschwitz qui est restait traumatisée au point d'installer un « trou juif » dans la cave au cas ou il y ai une nouvelle déportation des juifs. Au fil du récit, ses problèmes de santé vont s'aggraver et momo s'occupe d'elle avec l'aide d'autres personnages secondaires qui lui apportent chacun un peu d'amour, de soutien et de leçons de vie et de morale ...
Mohammed nous décrit dans ce livre, avec justesse et sans artifice la vie au quotidien avec sa mère de substitution. Un amour fort et inconditionnel les lient. En effet, Mme Rosa garde avec elle momo même si elle ne touche plus d'argent pour s'occuper de lui et momo reste avec elle jusqu'à la fin de sa vie et même après. Tout au long du récit on assiste à l'évolution de leur relation et ce qu'ils s'apportent mutuellement : de l'amour. Car en effet, comme il l'est dit par l'un des personnages dans le roman : « Parce qu'on ne peut pas vivre sans quelqu'un à aimer » et qu'ils s'aiment tous les deux parce qu'ils n'ont personne d'autre pour le faire.
Et malgré tous les problèmes auxquels fait face Mohammed, celui-ci nous raconte son histoire sans se plaindre avec un regard mature et une touche d'humour qui rend ce livre d'autant plus attachant.
La fin m'a vraiment bouleversée car elle est si triste et belle à la fois…
Je recommande vivement ce roman extrêmement touchant et beau.