Loin sont les peupliers, tome 1

Un récit de vie des plus bouleversant, à lire comme il se doit, personnellement, je l'ai lu doucement, car certains détails sont poignants et peu faciles.

Je tiens à dire que l'auteur à du cran pour avoir écrit ces moments de sa vie qui ne doivent pas être facile à coucher sur papier.

Loin sont les peupliers reprend la vie de Bény, et ses frères et soeurs, de sa plus tendre enfance à son adolescence. Des moments tout aussi joyeux que des moments où l'on aimerait aider et prendre dans ses bras cette petite Bény.

Ce texte retrace les sentiments et les relations familiales où Bény recherche un peu de bonheur surtout chez sa grand-mère. Cette dernière voit bien certaines choses, mais profite du bonheur d'être avec ses petits-enfants. La mère de Bény fait bien son possible, mais le père est très strict, voir trop strict avec ses enfants (personnellement, c'est ces moments-là que j'ai trouvé difficile).

Ce roman est touchant et prenant comme j'en ai rarement lu, franchement, il est vraiment agréable de voir les changements opérer entre les années 1968 et de nos jours, la vie n'est plus du tout la même.

Bény n'aurait jamais vécu ce qu'elle a vécu de nos jours. Auparavant tout semblé normal, maintenant avec le règne de l'enfant Roi, on ne peut plus gronder nos enfants et ils le savent très bien du coup, il est plus difficile de gérer les conflits.

À tous ceux qui aiment les récits de vie, je ne peut que vous conseiller ce livre.

Après avoir découvert Bérénice Gastian dans son premier opus intitulé A l'ombre des peupliers, c'est avec plaisir que j'ai poursuivi mon parcours au coeur de ses souvenirs dans ce nouveau roman qui la concerne directement puisqu'il recouvre la première période de sa vie.

C'est toujours délicat de commenter un récit qui relate de la vie de l'auteur lui-même, pourtant ici nous cheminons aux côtés de la petite Bérénice, marchant en silence auprès d'elle et découvrant son histoire. Avec pudeur et beaucoup de poésie, elle nous emmène dans sa vie, sa jeunesse, nous donne un aperçu de la société des années 60 avec la fameuse année 68, l'arrivée de la télévision au sein des foyers, l'essor des 30 Glorieuses, tout en nous parlant de sa vie, ses rêves, ses drames aussi.

Je suis admirative du parcours que fait l'autrice en écrivant ainsi ses mémoires, les mémoires d'un passé traumatisant, où le foyer n'est pas toujours synonyme de sécurité et de protection. C'est un récit douloureux, derrière la poésie et la pudeur on décèle une souffrance de ne pas avoir été entendue, d'avoir été reléguée dans le silence ainsi qu'une grande résilience qui s'exprime à travers la construction de ce récit.

Le premier roman traitant de ses aïeux m'avait beaucoup touché, il dépeignait la vie de cette famille, ponctuée de drame mais aussi de moments heureux et j'avais été admirative de cette force et cet amour qui unissaient ces membres. Malgré la difficulté du parcours de Bérénice, j'ai retrouvé cet amour familial qui vient soulager les maux de l'enfant. A travers cette oeuvre rédemptrice c'est aussi un hommage à toutes les femmes de cette famille qui ont toute cette force qui leur permet de gravir des montagnes. Même dans l'adversité elles se relèvent et font face, chacune à leur époque avec le même courage.



Merci à l'autrice pour sa confiance et cette traversée dans ces souvenirs.
Lien : https://leschroniquesdecendr..

Dans ce livre, nous suivons le quotidien de la petite Bérénice, dite Bény, dans les premières années de sa vie, tout d'abord avec sa petite soeur et ensuite avec trois petits frères, venus agrandir le cercle familial.
On peut dire que Bény a beaucoup voyagé au gré des mutations de son père Théodore. On voyage aussi avec elle lorsque toute la famille se retrouve pour les vacances chez la mamie où elle côtoie nombre de cousins, cousines, oncles et tantes et aussi en Martinique, terre d'origine de son père.
J'avoue avoir été un peu perdue dans tous ces prénoms et dans tous ces noms de villes.
Ce qui ressort surtout de ce livre, ce sont des blessures d'enfance, cicatrisées avec le temps mais qu'on n'oublie pas.
Et aussi beaucoup de courage pour réussir à passer outre et à profiter de la vie.